Dans la course aux débits, tout est permis. Certains fournisseurs d'accès à Internet vont désormais jusqu'à mettre en avant dans leurs publicités un débit théorique qui ne peut, dans la pratique, jamais être atteint par l'utilisateur final. Il fallait y penser...
Communiquer sur le débit ATM, tel est le nouveau « truc » des fournisseurs d'accès à Internet pour « gonfler » artificiellement leurs offres. Plusieurs FAI ont en effet remplacé dans leurs publicités le débit IP, utilisé traditionnellement, par l'« ATM », un débit calculé avant le répartiteur que l'utilisateur final ne pourra jamais obtenir. Voilà comment Free parvient à proposer un débit de 20 Mbits/s dans ses zones dégroupées alors que le débit réel ne dépassera jamais 16 ou 17 Mo. Idem pour Club Internet et Cegetel, dont les offres à 8 Méga se cantonnent au maximum à 6,4 Méga.
Outre le fait qu'il tente de semer volontairement la confusion dans l'esprit des consommateurs, ce tour de passe-passe a pour conséquence de rendre encore plus difficile la comparaison des offres entre les FAI. Il fallait déjà comparer le prix, les frais cachés, les débits, les zones de dégroupage ou encore les services associés. Il faudra désormais en plus vérifier s'il s'agit de débit IP ou de débit ATM ! Une tâche d'autant plus difficile que les FAI ne sont pas très prolixes sur le sujet.