Apprentissage de PAO "genre Xpress" pour maison d'édition...

nicogala

modérateur
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Club iGen
22 Septembre 2003
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Tâchons d'énoncer la chose simplement... même s'il y a plusieurs questions mélées :cool:


Un directeur de maison d'édition a conseillé à ma soeur de se former à Xpress à la suite de son stage pour augmenter ses chances d'emploi dans le secteur de l'édition.
Il est gentil mais ma soeur n'a évidemment pas 1600¤ à sortir "comme ça"...

Elle est totalement novice en la matière (même en "Word") , je me suis donc dit "hé, mais si je lui apprenais à utiliser Pages !"

1) Est-ce une fausse bonne idée en soi ?
Est-ce que les principes de base y sont présent ou alors mal présentés ou de manière imprésise ou qui amènerait à la confusion lors du passage sous Xpress en entreprise ?
Je précise que ce serait en premier lieu pour une première approche ;)


2) Puis je me suis souvenu de Scribus qui est gratuit. Et là les mêmes questions : est-ce que la logique et la manière d'apréhender le logiciel et son interface n'entrainerait pas de gêne ou de confusion lors du passage à Xpress ?

3) Qu'en pensez-vous de Scribus en terme de possibilités et surtout d'ergonomie par rapport à Xpress (que je ne connais pas du tout) ?
Perso, à première vue et comparé à Pages, l'ergonomie et l'interface m'ont l'air complètement ratées (pas de roue des couleurs directement accessible par ex. , utilisation mal aisée des palettes...) ...


4) Quels éléments ou notions de base sont nécessaire à acquérir à votre avis ?
Sachant que ce n'est pas pour faire vraiment de la mise en page type magasine, mais des choses vraiment simples (pas graphiques je pense, je sais pas en fait mais dans l'édition de livres écrits la PAO demandée à une personne qui ne sera ni graphiste ni imprimeur ni même typographe, ça doit pas aller chercher midi à quatorze heure... non ? Avis de gens du milieu bienvennus :zen: )

N'y connaissant pratiquement rien en PAO je ne sais trop que penser... à mon avis il lui faudrait surtout acquérir un minimum de connaissances sur ce qu'il est possible de réaliser, mais surtout une logique qui serait indépendante du logiciel utilisé (c'est bien beau de conseiller absolument Xpress, mais je suppose que dans d'autres maisons d'édition on doit utiliser InDesign ou autre Adoberie non ? )

J'attends vos avis éclairés :zen:
 
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Réactions: naas
nicogala a dit:
ma soeur n'a évidemment pas 1600¤ à sortir "comme ça"...
Ici en Belgique, il y a le Cepegra qui donne des formations gratuites... Mais je ne pense que ceci t'aide vraiment, si ? Jette un ½il ici.

nicogala a dit:
4) Quels éléments ou notions de base sont nécessaire à acquérir à votre avis ?
Sachant que ce n'est pas pour faire vraiment de la mise en page type magasine, mais des choses vraiment simples (pas graphiques je pense, je sais pas en fait mais dans l'édition de livres écrits la PAO demandée à une personne qui ne sera ni graphiste ni imprimeur ni même typographe, ça doit pas aller chercher midi à quatorze heure... non ? Avis de gens du milieu bienvennus
Il y a plusieurs choses. Pour ma part, je ne suis pas du tout graphiste, mais le métier m'impose (ou je m'impose peut-être aussi) de fournir des fichiers nickel à l'imprimeur. Ce qui suppose de pouvoir manipuler Photoshop et Illustrator, notamment, afin de ne pas intégrer n'importe quoi dans mes fichiers.
Pour ce qui est de la typo, c'est un minimum à connaître pour l'édition à mon avis. De là dépendent les préférences de logiciel et le bon gris typo du livre. L'édition suppose aussi une bonne connaissance, toujours à mon avis, de la langue française (orthographe, grammaire, règles de typo...). La connaissance aussi des polices de caractères les plus répandues en labeur est à acquérir. Il faut encore un goût esthétique, même sans être graphiste, afin d'associer des polices harmonieusement.

nicogala a dit:
N'y connaissant pratiquement rien en PAO je ne sais trop que penser... à mon avis il lui faudrait surtout acquérir un minimum de connaissances sur ce qu'il est possible de réaliser, mais surtout une logique qui serait indépendante du logiciel utilisé (c'est bien beau de conseiller absolument Xpress, mais je suppose que dans d'autres maisons d'édition on doit utiliser InDesign ou autre Adoberie non ? )
C'est bien probable, il y a beaucoup de mauvais éditeurs :D Non, je déconne. Mais clairement, des éditeurs doivent utiliser ID ou d'autres logiciels.
C'est vrai que des connaissances plus générales qu'un simple logiciel sont plus efficaces. Après, il y a les spécificités de tel ou tel logiciel qui font qu'il a été choisi plutôt qu'un autre. Je ne connais pas (que de nom) les logiciels que tu mentionnais plus haut, mais je pense qu'XPress et InDesign sont les plus répandus, ce n'est pas pour rien.
Il y a aussi LaTex, que je ne connais pas non plus, qui est très utilisé notamment en milieu universitaire, mais je ne sais pas si en production "commerciale" il est utilisé ou utilisable.
 
Je connais rien au graphisme, mais quand j'étais au chomage j'ai demandé une formation d'anglais, j'ai cherché moi même l'organisme et j'ai présenté la formation à l'anpe qui me la payé (j'avais argumenté que beaucoup de boulot dans l'offshore etait en anglais). Ta soeur peut regarder de ce coté ?
 
Dis a ta soeur de ne pas perdre son temps à apprendre des logiciels comme pages Scribus ou autre : si elle veut travailler dans l'edition, alors c'est Xpress (d'abord) et Indesign ensuite qu'il faut connaitre.

Donc generalement si elle se destine a devenir maquettiste, vaut mieux passer par une ecole d'art (publique tant qu'a faire) + stage, ou alors des formations pro.

Et dans tous les cas potasser chez soit sur une version.... d'evaluation. ;)

En meme temps cet éditeur à l'air de donner des conseils un peu flous : il est d'une part evident qu'il faille connaitre xpress dans le milieu de l'edition. Ensuite, il faut definir precisement ce que veux faire ta soeur : soit etre maquettiste/graphiste, dans ce cas la c'est une démarche bien determinée qui necessite un apprentissage particulier (technique et/ou artistique ou les deux), ou alors soit ta soeur veut plutot se destiner aux metiers qui gravitent tout autour comme correcteur etc. Dans tous les cas on lui demandera de bosser dans xpress et/ou sur Indesign, car les imprimeurs fonctionnent principalement avec ces logiciels (ils preferent meme bien souvent un fichier natif xp ou ID qu'un PDF).

Pour Scribus, j'avais lu a l'epoque qu'un des problemes etait l'absence de fond perdu. (pas cool pour l'imprimeur), apres j'en sais pas trop plus ;) (je veux pas trop me former a des softs certes louables mais inutiles professionnellement)

Donc à mon sens c'est formation (payante ou dans une école publique ) + Stages dans les maisons d'edition/imprimeries + a la maison -> manuel et version d'évaluation pour potasser.

Elle a quel age ta soeur ? Parceque si elle a 17-18 ans, dis lui qu'elle s'affole pas trop autour des logiciels, si elle se met a travailler dans deux trois ans, ca aura changé/évolué ;)
 
nicogala a dit:
(c'est bien beau de conseiller absolument Xpress, mais je suppose que dans d'autres maisons d'édition on doit utiliser InDesign ou autre Adoberie non ? )

Disons qu'il faut connaitre les deux avec xpress en priorité :D (je ne suis absoluement ni pour l'un ni pour l'autre, perso je suis encore sous xpress 4, et je trouve Indesign tres tres bien).

Chez Flammarion Paris ils sont encore sous Xpress 5, et la (moyenne) Maison d'edition avec qui je travaille est sous Xpress 6.5 , et en passe de switcher sous Indesign ; mais le probleme, c'est que les freelance avec qui ils travaillent n'ont pas tous Indesign comme c'est nouveau (bien souvent, les maisons d'editions apres avoir decidé de la charte graphique generale d'un bouquin se dechargent sur des freelance à qui ils fournissent les gabaris, donc faut que tout le monde soit compatible bien sur).
 

Si tu vas sur le site de l'afpa tu as deux formations en Presse- Edition - Arts graphiques.
les stages afpa sont remunérés et organisés avec le concours des entreprises qui definissent avec l'afpa le contenu des formations, ceci garanti un taux d'emploi proche de 100 % à la sortie des stages ;)
 
naas a dit:

Si tu vas sur le site de l'afpa tu as deux formations en Presse- Edition - Arts graphiques.
les stages afpa sont remunérés et organisés avec le concours des entreprises qui definissent avec l'afpa le contenu des formations, ceci garanti un taux d'emploi proche de 100 % à la sortie des stages ;)

Je connais en effet deux personnes qui ont fait ces stages, c'est vraiment pas mal du tout et surtout gratuit. Par contre apres faut pas lacher le morceau, et faire quelques stages par la suite (je dis ca car les deux personnes que je connais ne travaillent pas du tout dans le secteur de l'edition/print ;)
Je pense quand meme que par rapport à une école d'art ou a le temps de nourrir une vraie démarche artistique, c'est un peu court, pour les plus motivés donc, un travail personnel à coté me semble etre un bon complément.
 
merci pour ces premiers avis :zen:

Alors le truc c'est que ma soeur a plutôt dans les 23ans et finit ses études de lettre (pas du tout graphiste ou artistique quoi, et ne peut/veut pas d'autres études) et que ça irait plus chercher dans les boulôts de lecteur/correcteur je pense, donc ni infographiste (loin de là même) ni maquettiste (tiens, ça mon père l'était, mais... ds le BTP :rateau: ) , je pense que c'est sûrement conseillé parce qu'elle aura forcément à manipuler un logiciel de PAO mais pas pour créer un produit destiné à la commercialisation, plutôt des docs en interne à retoucher (correction) etc... donc pas de travaux réellement pointus... ou au minimum elle aura à travailler avec des personnes qui bossent sur Xpress (ou autre) et donc devra être capable de discuter un peu technique avec...

En fait je viens de voir comme type de métier qui correspondrait : secrétaire de rédaction ou d'édition, ou du moins assistante au départ...

Les formations (déja pour être financé il faut être demandeur d'emploi, or elle est étudiante au moins jusqu'en juin et d'autre part dans la conjoncture actuelle on ne paye pratiquement plus de formation aux personnes qui ont plus que le Bac...) que j'ai vu proposent pas mal de choses mais nécessitent des prérequis en graphisme et métiers d'art... c'est donc pas adapté à son cas...

Reste donc l'apprentissage à la maison...
 
Ah oui, ça c'est pas mal en effet (pour moi ça a l'air quelque peu indigeste mais elle va devoir passer par là :p ) , merci bien ;)
 
Olive94 a dit:
[...]

Chez Flammarion Paris ils sont encore sous Xpress 5, et la (moyenne) Maison d'edition avec qui je travaille est sous Xpress 6.5 , et en passe de switcher sous Indesign ; mais le probleme, c'est que les freelance avec qui ils travaillent n'ont pas tous Indesign comme c'est nouveau (bien souvent, les maisons d'editions apres avoir decidé de la charte graphique generale d'un bouquin se dechargent sur des freelance à qui ils fournissent les gabaris, donc faut que tout le monde soit compatible bien sur).

Salut,
et bien, s'ils sont en "manque" de free-lance InDesign, tu peux me faire signe ;)

À plus ;)
 
nicogala a dit:
Ah oui, ça c'est pas mal en effet (pour moi ça a l'air quelque peu indigeste mais elle va devoir passer par là :p ) , merci bien ;)
Moins complet, mais aussi beaucoup moins indigeste, il y a aussi le "Manuel de typographie française élémentaire" de M. Perrousseaux.

www.perrousseaux.com
 
ToMacLaumax a dit:
s'ils sont en "manque" de free-lance InDesign, tu peux me faire signe ;)
Ouais, moi aussi ! :D

(sinon, d'accord avec Claude, le manuel de Perousseaux pour débuter est pas mal…
outre les règles typo y'a aussi des conseils de composition —mise en page)
 
nicogala a dit:
En fait je viens de voir comme type de métier qui correspondrait : secrétaire de rédaction ou d'édition, ou du moins assistante au départ...
Un petit topo rapide sur le statut de secrétaire de rédaction :
Le boulot de secrétaire de rédaction peut prendre différents aspects. Dans la presse nationale mensuelle, hebdo ou quotidienne il peut rabaisser le caquet au rédacteur en chef sur le choix d'un article ou réécrire lui-même un article complétement sans l'avis de son auteur. C'est-à-dire qu'il maîtrise tous les sujets abordés dans l'édition qui le concerne, c'est lui, avec le rédacteur en chef, qui a le dernier mot. Il maîtrise parfaitement la grammaire, l'orthographe et les règles typo. C'est lui qui surveille la charte graphique et la qualité de son "produit" éditorial.
Dans la presse magazine professionnelle son statut peut différer un tantinet : il a moins d'autorité sur les journalistes (qui sont souvent des ingénieurs-rédacteurs), il a plutôt un rôle de conseiller "charte graphique" et il maîtrise parfaitement la typo, la grammaire et l'ortographe. Une sorte de super correcteur. Très souvent il cumule ce statut avec celui de maquettiste voire celui de graphiste-maquettiste.
 
Les secretaires de redaction que je connaissais à l'Usine Nouvelle (je dis ca car ils se sont tapés des mégas plans de licenciement) n'avaient aucune autorité sur les journalistes. Ils corrigeaient sous xpress de facon tres "artisanale" pour ne pas dire "ouvriere".
 
Tiboize a dit:
... Il maîtrise parfaitement la grammaire, l'orthographe et les règles typo. C'est lui qui surveille la charte graphique et la qualité de son "produit" éditorial.
... il a plutôt un rôle de conseiller "charte graphique" et il maîtrise parfaitement la typo, la grammaire et l'ortographe. Une sorte de super correcteur. Très souvent il cumule ce statut avec celui de maquettiste voire celui de graphiste-maquettiste.
Ça confirme donc l'absolue nécessité de la typo...


Plive94 a dit:
Ils corrigeaient sous xpress de facon tres "artisanale" pour ne pas dire "ouvriere".
Ce qui correspond à quoi comme façon d'utiliser Xpress :confused: , tu veux dire que c'était une utilisation très basique ou alors que le résultat n'était pas fameux et nécessitait bcp de retouches par les "vrais pros" de la PAO ?
 
nicogala a dit:
Ça confirme donc l'absolue nécessité de la typo...


Ce qui correspond à quoi comme façon d'utiliser Xpress :confused: , tu veux dire que c'était une utilisation très basique ou alors que le résultat n'était pas fameux et nécessitait bcp de retouches par les "vrais pros" de la PAO ?

Ce que je voulais dire --> c'est que ces gens qui bossaient dans le groupe Le Moniteur etait juste des ouvriers de la pao, cad qu'ils se contentaient de corriger les articles des journalistes à la chaine (a la fin , apres les plans de licenciement, les charges de travail etaient enormes et c'etait vraiment l'usine.. nouvelle comme son nom l'indique). Je voulais aussi signifier qu'il n'y avait dans ce boulot aucun coté creatif, ils n'intervenaient pas du tout dans le contenu des papiers corrigés. (Je dis ca mais visiblement les journalistes non plus avaient pas l'air d'etre tres bien traités).

Si je me souviens bien ca se plaignait sec à l'epoque ;) (ah, les rachats de groupes de presses par Actionnaires fond-de-pensionnés !)