Beethoven et le disco

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Anonyme

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J’avais 7 ans. En dépit d’une enfance heureuse, presque idéale, il me faut toujours faire un effort pour faire remonter quelques images de ce passé déjà lointain, ou qui me semble tel. Des images souvent floues et dont, jusqu’à ma mort sans doute, je douterai si elles sont miennes ou si je les ai reconstituées d’après les anecdotes racontées par mes proches.

À l’annonce de la mort de Maurice Gibb, ce matin, une image pourtant est revenue, une image et une musique. L’image, c’est celle de la couverture de l’album Saturday Night Fever sorti en 1978. La musique, c’est celle de A Fifth Of Beethoven, un morceau de Murphy Walter qui figurait sur cet album. Il y a des fois, ça remonte, on ne sait pas trop pourquoi.

Je me souviens nettement de cette arrivée de Beethoven et du disco dans ma vie. Je ne devais revenir à la cinquième que quelques années plus tard et pour ne plus la quitter. Quant au disco… Le disco avait été une révolution pour le petit homme que j’étais et qui se tapait Midi Première tous les jours, à l’heure du déjeuner. La débauche de lumières multicolores et de boules à facettes m’enchantait. Les tenues excentriques des chanteurs aussi. Bientôt Sheila, la Sheila de L’École est finie, allait faire danser la France entière sur le kitschissime Spacer. Bientôt mon enfance heureuse serait finie, sur un de ces chagrins d’enfant dont on ne se remet jamais vraiment.

Je dois aux Bee Gees des souvenirs heureux, des souvenirs sur lesquels je n’ai plus aucun doute. Je réécoute How Deep Is Your Love comme Proust croquait sa madeleine. On a l’enfance qu’on peut. Mais je jure qu’aujourd’hui encore, quand j’entends le début de la cinquième, l’image fugace de ces trois hommes en blancs sur la couverture de cet album perdu traverse mon esprit, avant de s’évanouir trop vite vers mes 7 ans rêvés.
 
Je venais ici pour poster un sujet sur la mort de Maurice Gibb et j'ai vu qu'un était déjà créé qui plus est avec du talent et de la prose.
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Tu es mieux à même que moi pour en parler, étant plus âgé probablement, et pour avoir mieux connu cette tendance qu'était le disco.
 
Ce matin quand j'ai entendue cette nouvelle, j'ai eu aussi une vision de mes 14 ans, mes copines, les booms, les listes de participants avec un nombre égal de garçons et de filles, les chagrins d'amour qui duraient trois jours. Je me suis rendu compte que je n'avais pas oublié, mais que tout cela était enfoui dans un coin de ma mémoire et de mon coeur, et j'ai souri, malgrè la nouvelle, j'ai souri en repensant à tous ces bons moments.
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Mort d'une petite fièvre un Samedi soir .
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Bonsoir.

Je vois que la peine prend le deçu face à cette perte.

Je ne peux avoir de peine.

Ce genre de personne est immortel.

Les Beegees ne sont pas seulement un groupe musical d'anthologie mais retrace tout une époque,toute une atmosphère...

Avec des titres comme Saturday Night Fever,la magique More Than a Woman,et la tout aussi grande Stayin Alive, le groupe en devient mythologique et en fait un groupe hors du temps qui fut à la mode,est à la mode,et le restera.

Quels visages?Quelles d'ambiances ? Quels "Spotlights" ? Ne s'illuminent pas,ne prênent pas toutes leurs ampleurs lunaires sous la sublime fréquence musicale des Bee Gees...Un mélange subtile de chaleure et de lumière,ni trop jour,ni trop nuit,c'est comme une impression de bien être intense et de nostalgie incontrolable (et pas seulement pour ceux de l'époque,mais même ceux d'aujourd'hui encore) qui nous prend comme par magie,et l'on se sent bien...

Si bien...


Que la Saturday Night ne semble plus s'arreter jusqu'au couché de lune...
 
Le disco n'a jamais été ma tasse de thé, a fortiori ma madeleine ; mais en regardant un peu ce qui se disait sur les beegees, je me suis souvenu (ne me tapez pas dessus pour l'avoir oublié) que c'était eux qui avaient commis (bien avant la naissance de DocEvil
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) Massachussets en 1967.

Et ça, je m'en souviens : 67-68, j'étais interne, on jouait au tarot dans une salle si enfumée qu'on avait du mal à voir les cartes et quelqu'un passait souvent ce morceau (depuis la radio ? ou les premières k7 ?). Pour moi aussi, c'est toute une époque que ça rappelle (même si ce n'est pas la même).
 
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