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Est-ce à dire que le développeur est, ontologiquement, destiné à contribuer ou participer à cette course effrénée vers toujours plus de vitesse, de consommation, de gaspillage, etc. ?

Je comprends le désarroi du développeur écologiste dans ton exemple. Mais cela ne montre qu'une chose : que l'engagement et l'action "écologiste" (ou "décroissante", "raisonnée", quel que soit le nom qu'on lui donne) au niveau individuel conduisent, au mieux à l'insignifiance, au pire à se mettre en difficulté (ici perdre son métier).


L'utilisation raisonnée du matériel, le "reconditionnement" et toutes leurs variantes me semblent des pistes intéressantes, flattant mon côté survivaliste et environnementaliste. Dans l'utopie que tu décris (plutôt bien par ailleurs), le développeur n'aurait-il pas du travail à sa mesure ? Par exemple, concevoir les outils logiciels nécessaires au pilotage et à l'automatisation de nouvelles pratiques ou techniques qui se seraient démocratisées ? Qui va programmer l'ouverture/fermeture automatique du toit de ma serre ? L'orientation de mes panneaux solaires montés sur tête rotative ? Le pilotage de ma machine-outil ? La recharge intelligente pour optimiser la durée de vie des batteries de ma station ?

Tout cela bien entendu avec un code épuré et peu gourmand, une forme d'austérité qui ne serait plus une posture ou un principe abstrait, mais la réponse adaptée à une circonstance concrète.


Il manque un grand récit — ou une série, format plus adapté à notre temps — de SF "survivaliste" (décroissante sans être régressive, là est toute la nuance en ce qui concerne l'emploi de la technologie) qui mettrait au cœur de la nouvelle société en devenir le travail et l'utilité des développeurs.