Médor est un coquin !
Chaque fois que nous traversons un passage piéton, ce corniaud coupe en diagonale. Chaque fois je lui rappelle le théorème de Pythagore, 3² + 4² = 5² . Et bien souvent il me regarde l’air de dire : t’es bien mignon avec tes carrés, tes triangles et rectangles mais 3 + 4 qui font 7 c’est plus grand que les 5 de lypoténuz !
Il n’a pas tort sur le fond… Mais sur la forme, la donne change. Un passage piéton peint sur une voie à double sens, c’est au minimum un rectangle de 6 par 3 mètres. Et l’hypoténuse du triangle rectangle donne un résultat à peine supérieur au grand côté de l’angle droit.
Mais ça Médor s’en fout ! Sans compter qu’il déborde, ou plutôt qu’il déplace le point d’arrivée sur le trottoir opposé au point de départ de l’hypoténuse, le trottoir qu’on vient de quitter. Et si je ne lui rappelle pas ce foutu théorème qu’il interprète à sa guise, traversée après traversée sa diagonale s’allonge. Au point que le longueur du passage piéton devient le petit côté de son triangle rectangle virtuel.
Nous vivrions dans un monde sans véhicules. Les passages piétons n’auraient aucune utilité, mais bon… On traverserait des passages piétons sans risques de croiser un véhicule, je ne verrais donc pas de mal à ce qu’il coupe ainsi, théorème appris ou pas. Mais ce monde n’existe pas ! Il faut donc qu’il reste le moins longtemps sur la chaussée protégée.
Mais bon… Non content d’être un coquin, Médor est aussi une tête de mule !