Entendu aujourd'hui sur mon lieu de travail...

Statut
Ce sujet est fermé.
Dans le même style, il y a quelques années, j'allais donner une formation chez un client (je dois le nommer pour qu'on comprenne: c'est "S.A. GAYET" -- donc la société anonyme Gayet).

Monsieur Gayet a du papier à en-tête avec son adresse qui commence par SA GAYET. Il me montre une lettre qu'il vient de recevoir d'un fournisseur et qui commence comme ça: "Cher Monsieur Sagayet..."

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Jean-iMarc a dit:
non, c'est pairée qui veut dire par deux, appairé, tu casses la paire, donc, c'est un par un.

Il plaisante, je suppose...

Le monde entier vend des lampes de puissances pour les amplis, appairées... une par une...

Biensur...

Allez un supo et au lit.
 
Chez nous on dit "apparié" .. lorsque le sujet (ou participant) passe dans toutes les conditions de la VI (si le facteur étudié est le sexe, le sujet doit passer l'expérience en tant qu'homme et en tant que femme ...
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comment çà c'est pas possible ?
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)




*VI=variable indépendante, ce qui fait l'objet d'une manipulation expérimentale(remarquez manipuler le sexe c'est interessant comme recherche
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)
 
J'aime bien "appairée" comme mot (et c'est vrai que c'est un grand classique des amateurs de hifi). Sinon, consulter le TLF, on y trouve de quoi :

APPAIRER, verbe trans.
A. Vx, rare. Appairer qqn ou qqc. à. Mettre ensemble, unir :

Notons en passant ce qu'il y a d'habile à appairer Gœthe à Voltaire, lequel est, en effet, le plus souvent clair mais superficiel; non à Pascal ou à Racine, qui sont clairs et profonds.
BENDA, La France byzantine, 1945, p. 112.
Rem. Noté ,,vx lang.`` dès Ac. Compl. 1842.
B. Néol., MÉCAN. ,,Réunir des pièces qui doivent fonctionner par couple.`` (Lar. 20e).
ÉTYMOL. ET HIST. 1. « Unir » voir apparier étymol. 2; 2. 1928 mécan. (Lar. 20e).
Dér., à deux époques différentes, de paire*, voir apparier.


Je sais, le reste est un peu long. Alors s'il y en a qui ont la flemme de lire, dans le fond près du radiateur, juste un bout pour vous pousser à lire le reste :

Et cependant, malgré tout, il n'y avait encore que les ecclésiastiques parmi lesquels des Esseintes pouvait espérer des relations appariées jusqu'à un certain point avec ses goûts; dans la société de chanoines généralement doctes et bien élevés, il aurait pu passer quelques soirées affables et douillettes
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Après, reste plus qu'à faire un petit sondage pour savoir pourquoi Finn préfère apparier et Sonny appairer
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APPARIER, verbe trans.
I. [L'obj. désigne des choses qui vont par paire] Rendre pareil :

1. À gauche, jambe de culotte, à droite, jambe de pantalon... Ç'aurait bien démanché le temps s'il avait fait beau. Gervais se contenta de relever le nez : « Mais, pauvre, vous me l'avez demandé d'un côté long, de l'autre court... Allons, j'apparierai les deux jambes. Ça ne vous contrarie pas, au moins? » Il y gagnait de quoi se faire une casquette.
POURRAT, Gaspard des montagnes, À la belle bergère, 1925, p. 230.
P. ext. Mettre en harmonie. Apparier deux choses, apparier une chose à, avec une autre :

2. De même qu'une lèpre, l'avidité du siècle ravageait l'église, courbait des moines sur des inventaires et des factures, transformait les supérieurs en des confiseurs et des médicastres, les frères lais et les convers, en de vulgaires emballeurs et de bas potards. Et cependant, malgré tout, il n'y avait encore que les ecclésiastiques parmi lesquels des Esseintes pouvait espérer des relations appariées jusqu'à un certain point avec ses goûts; dans la société de chanoines généralement doctes et bien élevés, il aurait pu passer quelques soirées affables et douillettes; mais encore eût-il fallu qu'il partageât leurs croyances, qu'il ne flottât point entre des idées sceptiques et des élans de conviction qui remontaient de temps à autre, sur l'eau, soutenus par les souvenirs de son enfance.
HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 287.
Emploi pronom. :

3. Voici une strophe, ou une laisse, qui fera comprendre qu'un vers de neuf, de dix, de onze syllabes peut s'apparier, sans briser le rythme, avec une pluralité d'alexandrins : ...
R. DE GOURMONT, Esthétique de la langue française, 1899, p. 244.
II. Mettre ensemble des êtres ou des choses de même espèce et qui vont par paires.
A. [L'obj. désigne des animaux, en partic. des oiseaux] Accoupler le mâle et la femelle pour la reproduction.
P. plaisant., péj. Marier :

4. Je ne suis pas marquis, répondit séchement Monsieur de Lessay, et j'entends que Buonaparte eût été fort bien apparié en épousant une de ces femmes cannibales que le capitaine Cook décrit dans ses voyages, nues, tatouées, un anneau dans les narines et dévorant avec délices des membres humains putréfiés.
A. FRANCE, Le Crime de Sylvestre Bonnard, 1881, p. 398.
Emploi pronom. :

5. LOUIS LAINE. Je suis un aigle cassé qui essaye de se dérober aux pourvoyeurs de la Zoo.
MARTHE. Ni un aigle ni un lapin! Une anguille. Tu sais, les anguilles? Paraît qu'elles vont en Amérique pour s'apparier. Faut ça. Toi, c'était le contraire, on dirait!
LOUIS LAINE. C'est fini, il n'y a plus qu'à nous séparer.
CLAUDEL, L'Échange, 2e version, 1954, II, p. 764.

6. ... un groupe de dix-huit oiseaux montait à l'assaut du bois : on ne les retrouverait plus sinon apariés en février...
VIALAR, L'Homme de chasse, 1961, p. 18.
B. [L'obj. désigne des choses concr. ou abstr.] Assortir par paires. Apparier des gants, des bas :

7. Voilà deux existences appariées et sauvées. Elles ne seront pas ce qu'on appelle brillantes. Le prince vient de faire Schorn capitaine; il deviendra major et peut-être colonel; mais alors il sera vieux. Il n'a pas d'ambition et ne souhaite que de vivre tranquille. Liliane est passionnée pour son mari et ses enfants. Elle a tout ce qu'il lui faut, et un seul danger menace cette nature si délicate et si vive, c'est l'excès du bien et de la sécurité.
GOBINEAU, Les Pléiades, 1874, p. 331.
P. ext., région. [Le suj. et l'obj. désignent des choses] Être assorti à quelque chose en constituant le second d'une paire :

8. C'est ma botte! Je vous dis que c'est ma botte. Il prend ces messieurs à témoin, veut envoyer chez lui chercher la botte qui apparie celle-là.
POURRAT, Gaspard des montagnes, Le Pavillon des amourettes, 1930, p. 163.
C. P. anal. et au fig. [L'obj. désigne des hommes] Ranger dans la même catégorie deux êtres, les rapprocher en les comparant :

9. Baudelaire et Poe, ces deux esprits qu'on avait souvent appariés, à cause de leur commune poétique, de leur inclination partagée pour l'examen des maladies mentales, différaient radicalement par les conceptions affectives qui tenaient une si large place dans leurs œuvres...
HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 254.
PRONONC. ET ORTH. 1. Forme phon. :
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. Harrap's 1963 transcrit le mot avec [pp] géminées (cf. aussi BARBEAU-RODHE 1930 : ,,aparje; moins bien app-``). 2. Forme graph. Les 2 premières pers. du plur. de l'imp. de l'ind. et du prés. du subj. se caractérisent par la présence de 2 i : nous appariions, vous appariiez; que nous appariions, que vous appariiez. 3. Hist. Les dict. de la fin du XVIIIe et du XIXe s. transcrivent le mot avec [p] simple. FÉR. Crit. t. 1 1787 propose la graph. aparier avec un seul p.
ÉTYMOL. ET HIST. 1. [1180-1200 s'aparer a « égaler qqn, se mettre au même niveau, d'où se comparer à » (LAMBERT LE TORT, A. DE BERNAY, Alexandre, éd. H. Michelant, 89, 16 ds T.-L. : Fors que seul Alixandres a lui ne s'apart nus)]; XIIIe s. « égaler » (Gouvernement des rois, éd. S. P. Molenaer, 138, 19, ibid. : Por lor orguil il volent apparier et sormont er les autres); d'où 1559 « comparer, assimiler à » (AMYOT, Sert., 1 ds LITTRÉ : Il n'y en avoit point que nous luy puissions plus raisonnablement apparier que Eumenes); 2. a) 1209 « (en parlant de pers.) s'unir (par le mariage) » (RECLUS DE MOLLIENS, Miserere, CCVI, 8 ds GDF. Compl. : Bien sera chains, se te maries, S'envers autrui ne te deschains K'a cheli a cui t'aparies), disparu de la lang. cour. dep. le XVIIIe s.; mil. XIIIe s. apairier « unir un homme et une femme » (A. DE LA HALLE, Jeu d'Adam, éd. A. Rambeau, 48 ds T.-L.); XIVe s. apparier (Percef., vol. IV, ch. 47 ds GDF. Compl.); b) 1492 « (en parlant d'oiseaux) s'accoupler » (TARDIF, Fauconnerie, ch. 2 ds Dict. hist. Ac. fr. : Au temps que les oiseaux sont en amour et s'apparient pour faire génération); 1530 apairier « accoupler le mâle et la femelle » (PALSGR., p. 633); fin XVIe s. aparier (GASP. DE TAV., Mém., p. 366 ds GDF. Compl.); c) XIIIe-XIVe s. aperier « (en parlant de choses) mettre par paires, assortir » (Fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t. III, 63 ds T.-L. : li chapelains les apere, Si les trueve quarrez et droiz); 1600 « id. (des animaux) » (OLIVIER DE SERRES, Théâtre d'Agriculture, IVe lieu, ch. 9 ds Dict. hist. Ac. fr. : De mesme curieusement aviserez à bien apparier les deux jeunes bœufs, tant en grandeur qu'en courage).
L'a.fr. apairier est, au sens 1, dér. de pair* « semblable, égal », au sens 2, de paire* « couple », mais, entre ces deux séries, de fréquentes interférences se sont produites; parallèlement, latinisation de apairier sous la forme du lat. médiév. se appariare « (en parlant d'époux) s'unir, faire alliance » (1162, Contrat de mariage ds DU CANGE) qui transforme apairier en apparier.
STAT. Fréq. abs. littér. : 17.
BBG. Chauss. 1969. DUPIN-LAB. 1846. LAF. Suppl. 1878. LE ROUX 1752. PLOWERT 1968 [1888].

 
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