Gilbert Bécaud est mort ...

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Je suis tellement plongé dans MacG que j'avais même pas entendu cette information. Merci donc pour l'info et les photos, sympa.

Par contre j'aimerais bien voir ton site mais l'URL indiqué dans ton profil marche pas... car moi aussi je suis un piannoteur.
 
<BLOCKQUOTE><font size="1" face="Verdana, Geneva">quote:</font><HR>Posté à l'origine par &lt;JC-M&gt;:
Je suis tellement plongé dans MacG que j'avais même pas entendu cette information. Merci donc pour l'info et les photos, sympa.

Par contre j'aimerais bien voir ton site mais l'URL indiqué dans ton profil marche pas... car moi aussi je suis un piannoteur.
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oups, il doit y avoir une maintenance sur les serveurs, je t'en prie pour les photos

va voir-
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<BLOCKQUOTE><font size="1" face="Verdana, Geneva">quote:</font><HR>Posté à l'origine par Pizzicato Five:
mais dites vous qu'il a eu sur la chanson francaise une importance au moins égale que celle qu'a eu Richard Clayderman sur la musique classique.<HR></BLOCKQUOTE>

comparer mr 10.000 volts à Clayderman, c'est un peu dur...
un peu de respect pour les morts !
 
Deux superbes affiches dont une exceptionnelles avec Charles Aznavour (il a quel age d'ailleurs le pti Charlie ? va pas tarder a s'mettre un costume en sapin lui aussi !!)

ICI pour l'affiche
 
L'internet est vraiment formidable !!
Allez ici afin d'avoir le plaisir d'entendre "Nathalie" dans le style inimmitable de Charlie Oleg !!!

Un site a bookmarker sans attendre
 
Pour faire taire les mauvaises langues !!!
allez admirer ici un site ou Gilbert cotoie des artistes tel Edith Piaf, Elvis, Joe Dassin ou encore Elton John !!

Une belle reconnaissance pour cet infatigable ambassadeur de la chanson francaise senteur pin des landes.
 
Pour ceux qui n'ont pas encore d'idée de cadeau de noel, nos amis de chez Amazon propose pour une modique somme le bestofthebest album de gilbert.

ici
 
Le "Monsieur 100.000 volts" de la chanson française, l'homme aux cravates à pois ! Déjà star dans les années 50, Bécaud a su résister à toutes les modes et quarante ans après, il est toujours bien là. Il vient d'inaugurer l'Olympia en novembre dernier (son trentième), lui qui en a écrit quelques-unes des plus belles pages. 
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C'est sur les bords de la Méditerranée, à Toulon, que naît François Silly, alias Gilbert Bécaud, le 24 octobre 1927. Son père quitte sa famille lorsque François est encore très jeune, mais sans divorcer. Madame Silly ne peut donc pas épouser son nouveau compagnon, Louis Bécaud, que François, son frère Jean et sa sœur Odette considèrent désormais comme leur père.
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François s'intéresse à la musique dès ses premières années, et en particulier au piano qu'il pratique brillamment assez vite. A neuf ans, il entre au conservatoire de Nice où il reste jusqu'à ce que la famille quitte Toulon pendant la guerre en 1942. La mère de François, surnommée Mamico, souhaite donner toutes les chances à son fils pour qu'il pratique son art dans les meilleures conditions. En 1943, la famille prend la direction d'Albertville en Savoie sous l'impulsion de Jean, le frère aîné. Jean est alors un membre actif de la résistance dans le Vercors, et François le rejoint quelques temps.

A la fin de la guerre, tout le monde rentre à Paris. François a vingt ans et décroche quelques contrats dans les bars ou les cabarets en tant que pianiste. Il commence aussi à composer quelques musiques de films sous le nom de François Bécaud. La SACEM (Société des auteurs compositeurs) enregistre son nom pour la première fois en 1947. Puis, il va venir à la chanson doucement à travers tout d'abord sa rencontre avec Maurice Vidalin. En 1948, François/Gilbert Bécaud compose pour la chanteuse Marie Bizet qui lui présente un jeune auteur, Pierre Delanoë. Vidalin et Delanoë deviennent des amis proches de Bécaud et ensemble ils écriront d'innombrables tubes inoubliables.

Rencontre avec Edith Piaf en Amérique
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En 1950, grâce encore à Marie Bizet, François/Gilbert Bécaud rencontre Jacques Pills, chanteur très à la mode à cette époque. Bécaud devient son accompagnateur, et ensemble, ils entreprennent plusieurs tournées triomphales, en particulier aux Etats-Unis. C'est là qu'il font la connaissance d'Edith Piaf pour qui ils rêvent d'écrire. Ils lui présentent alors la chanson "Je t'ai dans la peau" dont la chanteuse raffole immédiatement. Peu de temps après, Jacques Pills épouse Piaf. La collaboration avec Pills cesse mais Bécaud devient régisseur de Piaf.

En 1952, François Silly prend définitivement le nom de Gilbert Bécaud. C'est aussi à cette époque qu'il adopte quelques habitudes qui ne le quitteront plus, telle sa cravate à pois sans laquelle il ne montera désormais pas sur scène.

Toujours en 1952, il rencontre celui qui, avec Vidalin et Delanoë, va aussi devenir un de ses paroliers fétiches, Louis Amade. Haut Fonctionnaire, Louis Amade se partagera toute sa vie entre ses fonctions officielles et l'écriture. Gilbert Bécaud fait également la connaissance en 52 d'un jeune compositeur et chanteur débutant comme lui, Charles Aznavour. Comme pour Bécaud, Piaf a ouvert les portes de l'Amérique à Aznavour à la fin des années 40. Les deux jeunes artistes commencent à composer ensemble, et de nombreuses fois au cours de leurs carrières triomphales, ils se retrouveront pour écrire ensemble.

Enfin en 1952, Gilbert Bécaud épouse Monique Nicolas, dont il aura un fils l'année suivante, Gaya. Tout va très vite désormais pour Bécaud qui possède tous les atouts du succès : son talent de compositeur, des auteurs talentueux, et une solide expérience de la scène acquise durant ses longues tournées avec Jacques Pills.

Monsieur 100.000 volts!
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Le 2 février 1953, Bécaud enregistre ses deux premiers titres, "Mes mains" signé Delanoë, et "Les Croix" signé Amade. Son fils Gaya, naît exactement le même jour. A ce moment-là, ce qui va devenir la salle de spectacle la plus célèbre de Paris, l'Olympia est sur le point de rouvrir après vingt-cinq ans d'abandon. Le propriétaire, Bruno Coquatrix, pense à Bécaud pour la toute première affiche en février 54. Bécaud n'est alors que vedette américaine. Mais lorsque le 17 février 1955, il remonte sur la scène de l'Olympia en vedette cette fois, le triomphe est au rendez-vous. A cette occasion, a lieu la célèbre séance en matinée au cours de laquelle quatre mille jeunes, emportés par l'incroyable énergie de Gilbert Bécaud, détériorent une partie de la salle, événement assez inédit pour l'époque. La presse relate largement les faits et Bécaud bénéficie de surnoms tels "Monsieur Dynamite", "Le champignon atomique" ou le plus célèbre d'entre eux, "Monsieur 100.000 volts".

Cet "incident" marque en fait le véritable départ de la carrière de Bécaud et surtout son attachement à l'Olympia, dont il reste l'emblème et le symbole. Le nombre de ses passages dans cette salle est un record (trente fois de 1954 à 1997). Sa fougue, sa jeunesse, sa voix chaleureuse et son tempérament méditerranéen sont autant d'atouts pour établir une complicité avec le public qui ne se démentira jamais.

Le marathonien des galas
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Dès 1955, Bécaud consacre une grande partie de son temps aux tournées qui l'emmènent de l'Europe à l'Amérique du Nord en passant par le Maghreb. Chaque année, il donnera parfois jusqu'à deux cent cinquante concerts sur toutes les scènes du monde. De plus, il ne cesse de composer et avec la complicité de ses trois auteurs favoris, il crée et enregistre sans relâche. On peut juste citer en 1956, "La corrida", en 57 "Les marchés de Provence" ou en 58 "C'est merveilleux l'amour".

Parallèlement à la chanson, Gilbert Bécaud fait ses débuts au cinéma en 1956 dans "Le pays d'où je viens" Marcel Carné. Il en compose également la musique. Cependant, le 7ème Art restera toujours en second plan dans la carrière du chanteur.

Enfin, en 1957 naît son second fils, Philippe. Fin 1958, disparaissent son père et son beau-père à deux semaines d'intervalle.

Après le démarrage en trombe d'une carrière qui ne fait que commencer, Gilbert Bécaud attaque les années 60 triomphalement. Vedette internationale, son énergie enthousiasme des publics de toutes nationalités. En 1960, il reçoit le Grand Prix du Disque. Compositeur curieux, il crée cette année-là une Cantate de Noël, "L'Enfant à l'étoile", qui est diffusée à la télévision lors de la soirée du 24 décembre 60 depuis l'église Saint Germain l'Auxerrois à Paris.

Et maintenant
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1961 est l'année de "Et maintenant", célèbrissime titre de Gilbert Bécaud, signé par Pierre Delanoë pour le texte. Cette chanson sera reprise plus de cent cinquante fois, et la version anglaise "What now my love" fera le tour du monde.

Après sa Cantate, Gilbert Bécaud se lance en 1962 dans une nouvelle expérience de taille : un opéra. Déjà en partie composé depuis plusieurs années, l'entreprise fut longue et complexe à monter avant cette date du 25 octobre 1962 où enfin, Gilbert Bécaud peut présenter son œuvre, "L'Opéra d'Aran" devant le Tout-Paris réuni pour la première au Théâtre des Champs-Elysées. Dirigé par le chef d'orchestre Georges Prêtre, cet opéra lyrique est joué cent fois. Les critiques sont plutôt bonnes et aujourd'hui encore, le spectacle est repris régulièrement sur des scènes étrangères.

Cependant, c'est dans son rôle de chanteur et d'homme de scène que le public préfère Bécaud. Après l'épuisante expérience de l'Opéra, le chanteur reprend en 1963 ses tournées (le Japon) et ses enregistrements. Le titre phare de cette année-là est "Un Dimanche à Orly", allusion à ses innombrables passages dans l'aéroport parisien.

Dans ce début des années 60, une nouvelle vague de chanteurs, ceux qu'on appelle les yéyés et qui marquent l'arrivée du rock'n'roll dans le paysage musical français, font une concurrence impitoyable à la génération précédente, dont Bécaud fait partie. Comme Aznavour, Bécaud commence donc à écrire pour ces jeunes chanteurs, dont Richard Anthony ou Hervé Vilard. Le jeune Eddy Mitchell se lance même dans une reprise de "Et maintenant". Bécaud compose surtout en 1960 "Age tendre et tête de bois" qui devient le générique d'une célèbre émission de télévision pour les jeunes.

Enfin, l'événement national qui marque la France en octobre 1963 est la mort d'Edith Piaf et de l'écrivain Jean Cocteau le même jour. Pour Bécaud, comme pour tous les Français, la mort de Piaf est un choc, mais celle de Cocteau marque la disparition d'un ami qui l'avait encouragé à ses débuts et au moment de ses premiers passages sur la scène de l'Olympia.

Nathalie
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1964, c'est l'année de "Nathalie", titre phare de son répertoire et qui atteint en quelques mois des scores de ventes exceptionnels. Gilbert Bécaud l'interprète à l'Olympia pour son dixième passage sur la scène du boulevard des Capucines. Puis, "l'Opéra d'Aran" part en tournée à travers la France et l'Europe. L'année suivante, Bécaud repart en tournée à travers la France, puis s'envole pour URSS le 24 avril. De 65, on retient "Quand il est mort le poète" et "Tu le regretteras", chanson dédiée au Général de Gaulle, et qui fit couler un peu d'encre en cette année d'élections présidentielles. D'ailleurs, Gilbert Bécaud choisira de ne jamais chanter cette chanson sur scène.

Après six semaines de tournée en Allemagne début 66, Gilbert Bécaud donne un concert en direct à la télévision américaine le 22 avril, avant de s'envoler pour l'Amérique du Sud. Le 8 octobre, il remonte son opéra en Belgique avant d'en effectuer un nouvel enregistrement plus moderne et dans lequel, il s'attribue pour la première fois un rôle.

En 1966, naît son troisième enfant, Anne.

Repris par James Brown, Bob Dylan et Nina Simone

Après l'incroyable succès de "What now my love"("Et maintenant"), c'est la version anglaise de "Je t'appartiens" (1955), soit "Let it be me", qui devient un succès planétaire en 67. Bob Dylan, Nina Simone, Sonny and Cher, ou James Brown, la liste des interprètes de cette nouvelle version demeure impressionnante. En outre, il crée également en 67 une autre de ses chansons les plus célèbres, "L'important c'est la rose" qu'il chante devant son public lors de son douzième Olympia à partir du 17 novembre.

La fin des années 60, se termine entre tournées, émissions de télévision et enregistrements. Gilbert Bécaud est désormais un artiste majeur de la chanson française. Certains de ses titres sont des classiques et sa popularité est énorme.

Les années 70 démarrent avec le très beau titre, "La solitude ça n'existe pas", écrit avec Delanoë. Mais Bécaud a un faible pour "La vente aux enchères" dont le texte est signé Maurice Vidalin. Le chanteur enregistre un peu moins de nouveaux titres, mais ses récitals restent nombreux et sa puissance scénique n'a rien perdu de sa vigueur. Le public l'adore et lors de son Olympia de février 72, on compte dix-neuf rappels ! Fin 72, Gilbert Bécaud publie une intégrale en six triples albums ! Cette année-là, il revient également devant les caméras dans le film de Roberto Muller, produit par Claude Lelouch, "Un homme libre".

En 1973, il joue cette fois dans un film de Claude Lelouch, "Toute une vie". Mais, après ces deux films, il se replonge dans la chanson et entame son seizième Olympia en octobre. Le rythme effréné de la vie du chanteur depuis une vingtaine d'années finit par se faire sentir. Gilbert Bécaud est fatigué. De plus, il fume beaucoup, et le tabac représente de plus en plus un handicap pour sa voix.

Décoré de la Légion d'Honneur sur la scène de l'Olympia
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Comme en 1960, sa cantate de Noël est diffusée à la télévision en mondiovision le 24 décembre 73. Trois semaines plus tard, le 14 janvier 1974, Gilbert Bécaud est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur. La cérémonie a lieu - fait exceptionnel - sur la scène de l'Olympia et la décoration lui est remise par Louis Amade lui-même, compositeur mais aussi préfet.
 
1974 et 1975 se déroulent sur fond de tournées internationales. En 1976, il commence à collaborer avec un autre jeune auteur, Pierre Grosz ("Mais où sont-ils les jours heureux?").

Toujours en 76, Gilbert Bécaud épouse une jeune américaine, Kitty St John, dont il a eu une fille, Emily, en 1972. Il a maintenant 5 enfants : Gaya, Philippe, Anne, Emily et Jennifer, née à la fin des années 60 et fille de Janet Woollacoot. A cette époque, il acquiert en outre une immense ferme dans le Poitou qui représente un des ports d'attache de sa famille très unie.

Une fois encore, Gilbert Bécaud occupe le devant de la scène pour le réveillon de Noël puisque le 24 décembre 76, il chante "La première cathédrale" en direct du parvis de la cathédrale Notre Dame de Paris, titre écrit avec un autre jeune auteur, Franck Thomas.
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L'année 77 est dominée par la création de "L'indifférence", co-signée par Maurice Vidalin. Le titre reçoit l'Oscar de la meilleure chanson française. Puis, en cette veille des années 80, Gilbert Bécaud prend du recul et se fait plus rare.

Si 1979 fut une année silencieuse, 1980 démarre en trombe avec un nouvel album en tout début d'année. Puis les tournées reprennent aussi vite, avant un nouvel Olympia à l'automne pendant cinq semaines. Du Japon au Canada, Gilbert Bécaud est accueilli partout à bras ouverts. Il reçoit la médaille d'or de la SACEM en 82, pour l'ensemble de sa carrière, et crée cette année-là, "Désirée" qui sera son tube des années 80.

A partir du 30 septembre 83, Bécaud entame un nouvel Olympia et en profite pour célébrer ses trente ans de carrière. Le titre "Mustapha Dupont" domine sa production 84 par son sujet très sensible dans la France des années 80, l'immigration.

Création de "Madame Roza" aux Etats-Unis
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C'est en 1986 que se passe un nouvel événement important pour Gilbert Bécaud : la création mondiale de sa nouvelle comédie musicale "Madame Roza". Inspirée du roman de Emile Ajar (alias Romain Gary), ce spectacle est terminé depuis 83, mais de nombreuses difficultés ont obligé Bécaud à attendre trois ans avant de voir enfin sa nouvelle création sur une scène. C'est aux Etats Unis que le spectacle est créé. D'abord à Baltimore, puis à Los Angeles avant d'arriver enfin à Broadway le 1er octobre 1987. Le succès est au rendez-vous, mais la pièce devra attendre des années avant d'être jouée à Paris.
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En 1988, pour son vingt-deuxième Olympia, Gilbert Bécaud met au point deux séries de concerts, le spectacle rouge et le spectacle bleu, qu'il donne en alternance. A chaque soirée correspond un répertoire différent d'une trentaine de titres. Cette année-là, Gilbert Bécaud quitte sa maison de disques EMI pour intégrer BMG qui rachète la quasi-totalité de son répertoire. C'est donc chez BMG, sous le label Ariola, qu'il publie un nouvel album en 1989, "Fais-moi signe". Outre des textes de Pierre Delanoë et de Louis Amade, Bécaud est aussi entouré de Claude Lemesle ("Quand la musique s'arrête") et de Didier Barbelivien ("Après toi c'est la mer").
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En 1991, la mère de Gilbert Bécaud, Mamico, disparaît à l'âge de 100 ans. Cette année-là, le chanteur donne deux cent quarante-neuf concerts à travers le monde, dont à l'Olympia où il s'installe du 1er au 20 octobre, mais il déclare qu'il abandonne la scène. Après la mort de sa mère, puis d'Yves Montand en novembre, Gilbert Bécaud connaît un léger découragement.

Le disque d'une vie

Pourtant, dès 92, il retrouve le chemin des studios et enregistre une troisième version de son opéra réalisée par son fils, Gaya. En outre, il écrit avec Pierre Delanoë un nouvel album qui, en seize titres, résume la vie du chanteur. Enregistré aux Etats-Unis sous l'égide du producteur Mick Lanaro, "Une vie comme un roman" sort le 2 février 1993, quelques mois après la disparition d'un de ses auteurs fétiches et amis proches, Louis Amade. Du 2 au 24 octobre, Gilbert Bécaud retrouve son public sur la scène du Palais des Congrès.

De 1992 à 1996, Gilbert Bécaud prend du temps pour se remettre en forme. Le tabac est encore un problème et c'est entre la Corse, le Poitou et la péniche sur laquelle le couple s'est installé en 92 à Paris, que le chanteur se repose. Cela ne l'empêche pas de travailler avec ses auteurs, Delanoë, Claude Lemesle, Pierre Grosz, Franck Thomas ou Jean-Michel Bériat. De plus, on commence à reparler de la comédie musicale "Madame Roza" qui pourrait bien être enfin montée en France. La chanteuse Annie Cordy est pressentie pour le rôle vedette. En 1996, l'auteur dramatique, Didier van Cauwelaert commence à travailler sur une adaptation qui serait mise en scène par Jérôme Savary.

Le 15 novembre 1996 sort l'album "Ensemble" écrit au cours de ces années sabbatiques, avec en outre un titre de Louis Amade.
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1997 est l'année de ses 70 ans. Cet anniversaire est célébré lors de son trentième Olympia du 13 au 23 novembre, Olympia d'autant plus exceptionnel puisque Gilbert Bécaud en fait la réouverture après la destruction puis la reconstruction de la célèbre salle. Suite à cette série de récitals, le chanteur repart en tournée à travers la France et le monde, dont le Japon en janvier 98.

Au mois d'octobre 98, la saison lyrique du Grand Théâtre de Tours s'ouvre sur l'Opéra d'Aran, de retour sur une scène française. Ce spectacle, qui se passe en Irlande, rassemble 11 rôles principaux, 40 choristes et une cinquantaine de musiciens. Avant de revenir en France, il avait été présenté dans de nombreux pays d'Europe.

Tableau d'honneur

Sûrement pas décidé à prendre sa retraite, Bécaud sort un nouvel album intitulé "Faut faire avec…" en 99. Il est réalisé par Alain Manoukian l'ex-mentor de Liane Foly et dirigé par Jean Mareska qui a travaillé avec Jean-Jacques Goldman. Le disque est très acoustique et enregistré avec une petite formation. Quant aux textes, Pierre Delanoë signe six d'entre eux dont un impressionnant "Dieu est mort", Didier Barbelivien, deux. Accompagné de sa fille Emily, Bécaud interprète une chanson écrite par Luc Plamondon "la Fille au tableau". Avec cet album, le chanteur essaie de faire un disque qui n'est pas tourné vers le passé, un disque d'aujourd'hui.

En novembre 99, Gilbert Bécaud retrouve l'Olympia pour un 33ème lever de rideau sur sa scène fétiche. Malade, atteint d'un cancer, il a cependant l'énergie de donner des récitals enlevés et fort réussis. Le public le soutient et l'encourage.

Depuis près de 50 ans, Gilbert Bécaud enflamme les scènes du monde entier et réunit un public de tous âges. Brillant compositeur, artiste généreux, et interprète hors pair, il appartient au patrimoine de la chanson française.
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