Jusqu'où allons-nous ?

HImac in touch

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Club iGen
26 Juillet 2005
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at Macland
Je me permets de créer un post sur Réagissez pour la première fois malgré ma longue vie commune avec MacGé pour parler d'un thème récurrent ces derniers temps.

Mais jusqu'où allons-nous ? Je préviens tout de suite les pro-techno, je ne suis pas un mec rétro ou un vieux grincheux (j'en suis encore loin), mais ayant connu les ordinateurs depuis l'Amstrad, j'ai commencé à avoir un certain regard général sur le développement des ordinateurs et des appareils connectés.

Tout en acceptant les nouveautés avec grand plaisir, j'ai l'impression que nous sommes entrés dans une dimension où le but est de toujours de sortir quelque chose même si on ne sait pas à quoi ça va nous servir ou son intérêt général mais tout cela avec des appareils de plus en plus cher et intrusif...

Mais ça existe depuis toujours Himac in touch !!... va-t-on me dire.

Bien sûr, c'est le principe de l'évolution de l'Homme. Mais je dirais que depuis la révolution industrielle tout s'est accéléré et encore plus ces dernières dizaines d'années et cela va continuer de manière exponentielle.

Mon ressenti c'est que finalement, on n'a pas l'air de vraiment réfléchir à quoi cela peut nous servir réellement, mais de plus en plus ces appareils créent un changement sans précédent dans notre vie quotidienne pour le meilleur mais surtout le pire.

Je ne pense pas être le seul à dire que certaines "améliorations" finissent par être des rétrogradations... Je ne compte plus le nombre de "mise à jour" qui me créent plus de problèmes plutôt que d'améliorer mon utilisation...

Avant les mises à jour comprenaient une certaine dose de satisfaction et était réfléchie (plus ou moins), mais maintenant c'est "vas-y que je te fais une mise à jour quotidienne et on verra si ça marche ou pas..."

Ce que je trouve également très aberrant récemment, c'est le fait de faire payer un logiciel ou une application tous les mois ou tous les ans et cela à vie...
Adobe a été le roi quand il a changé sa politique de prix... On fait payer le même logiciel tous les ans... Et je ne parle pas de la qualité qui est maintenant une catastrophe... !

Fait-on payer une personne à chaque fois qu'il veut lire son livre ou qu'il veut utiliser sa machine à laver ?

Il faudrait trouver une réelle différence entre ce qu'est un produit et un service.

Je suis toujours curieux de connaître les autres avis (constructifs) donc n'hésitez pas.
 
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Tout en acceptant les nouveautés avec grand plaisir, j'ai l'impression que nous sommes entrés dans une dimension où le but est de toujours de sortir quelque chose même si on ne sait pas à quoi ça va nous servir ou son intérêt général mais tout cela avec des appareils de plus en plus cher et intrusif...
Hello,

Je suis complètement d'accord. J'ai l'impression qu'il n'y a plus de "vision" globale et qu'il faut à tout prix trouver le trucs qui permettra de continuer de faire du fric.

Alors ils nous balancent des trucs et des bidules tous les ans, beaucoup de gadgets, en espérant que ça prenne... On nous promet monts et merveilles sur l'IA pour générer des contenus mais les traitements de texte et les tableurs sont malheureusement toujours aussi **** quand il s'agit de détecter des problèmes de cohérences de mise en page, de styles ou quand tu dois faire 50 manips à la main.

Oui, les smartphones sont de plus en plus cher mais c'est essentiellement dû à l'entrée en force de ce "marché d'innovation" dans un "marché de renouvellement". Les ventes stagnent voire baissent, alors il faut compenser les pertes financières.
 
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Pour ma part, j'adopterais un point de vue plus nuancé.

Naturellement, on se rend compte que ce secteur commence, doucement, à atteindre un plafond de verre. En effet, Apple en est réduite à faire la promotion d'un bouton à la place du commutateur de sonnerie, pour marquer la différence entre l'iPhone 15 et l'iPhone 14. De même, la "dynamic Island" n'est qu'une idée géniale de la part du service commercial de la firme : ça prend plus de place que l'encoche, qui, elle, est bien calée en haut de l'écran. C'est certes sympathique, mais n'a pas une grande utilité. Mon iPhone 11, qui a déjà quatre ans et demie, marche encore très bien et n'a nullement besoin d'être remplacé. Il n'a d'ailleurs aucune différence majeure avec les derniers iPhone, il marche exactement de la même manière, et ne serai pas du tout dérouté si jamais je changeais pour le dernier modèle du jour au lendemain. L'idée des smartphones pliables de Samsung n'a à mon avis aucun avenir : c'est sympathique pour le défi technologique, mais n'a aucune utilité, et ne fait qu'apporter de la complexité là où il n'y en avait pas besoin.
Du côté de windows, ça n'est pas non plus reluisant : Windows 11 contient énormément d'éléments anciens, inutiles et qui consomment énormément de ressources. Bref, il n'est pas du tout optimisé. Microsoft ferait mieux de travailler sur ce point, ainsi que l'uniformisation des différents menus du système (j'ai souvent trouvé, sous windows 11, des menus au dessin datant de windows Vista, voire plus anciens). Sauf que l'optimisation est coûteuse, et ne permet pas de vendre plus : l'utilisateur moyen se moque royalement de savoir si son système est optimisé ou non. Pour faire acheter, il faut montrer du changement, même s'il n'est que visuel et n'apporte rien (voire dégrade l'expérience utilisateur). Par exemple, dernièrement, l'intégration de chatGPT dans un menu dédié de la barre des tâches de windows ne me fait que cliquer sans faire exprès sur ce stupide bouton. De même, chez Apple, l'apparition des fonds d'écran de l'Apple TV sous macOS Sonoma est bien jolie, mais ralentit l'ordinateur plus que de raison et le fait souffler comme une turbine. En ce cas, autant travailler sur la correction des bugs ou l'amélioration de la sécurité.

De plus, je pense que les secteurs touchés sont assez variés. En effet, dans l'automobile, on commence à voir une débauche d'équipements inutiles. Par exemple, l'entourage lumineux des haricots de la BMW XM, ou encore l'apparition de chatGPT dans les voitures de PSA. Ainsi, au lieu d'améliorer la fiabilité (connue pour être désastreuse) de leurs moteurs 1.2 THP, de diminuer les vibrations qu'il engendre, ou encore de travailler sur la baisse du poids de leurs modèles, PSA préfère ajouter un "assistant" qui ne servira probablement qu'à quelques geeks. Néanmoins, la problématique reste la même que pour l'informatique : le développement d'un nouveau moteur est extrêmement dispendieux, alors qu'ajouter un programme supplémentaire dans l'ordinateur de bord est très simple. Pour un concessionnaire, il est plus aisé de vendre ce qui est à mon sens un gadget à la mode, que d'essayer de prouver une hypothétique fiabilité supérieure, en des termes abscons pour l'acheteur moyen. De fait, le rapport investissement-rentabilité est largement supérieur pour la partie logicielle.
Ce manque de sérieux se retrouve aussi dans une partie plus fondamentale de la voiture, à savoir le moteur est le stockage de l'énergie. Combien de constructeurs ne se sont-ils pas lancés dans la course à l'électrique, et, il faut le dire, quelque peu aveuglément ? Les autobus électriques de Paris prennent feu en été, les autolib sont, pour la plupart, bonnes pour la casse après dix ans de service seulement. De surcroît, les voitures électriques sont encore bien plus chères que leur version thermique, pour une autonomie inférieure, et variable selon la météo.
Enfin, le renouvellement d'une voiture n'a jamais été aussi simple et abordable. Effectivement, les grands groupes disposent d'une plateforme commune à plusieurs modèles, constituée du châssis et des moteurs (les deux éléments les plus coûteux à développer). De la sorte, pour sortir un nouveau modèle, il suffit de redessiner la carrosserie et l'habitacle. Un petit exemple : qui aurait pensé que la superbe Citroën DS 9, fleuron de l'automobile française, voiture des hauts dignitaires, joyau du savoir-faire national, n'était en réalité qu'une Peugeot 308 allongée, aux équipements un peu plus luxueux ? Cette même Peugeot 308, qui, en 2013, coûtait à peine plus de 20 000€ en finition d'entrée de gamme… Les moteurs, quant à eux, sont au nombre de trois au catalogue actuel de la marque : un moteur diesel, et deux moteurs essence. Le diesel est le 1.5 HDi 130, le seul diesel proposé. En essence d'entrée de gamme, il y a le 1.2 VTi, qui peut être doté d'un turbo pour gagner une cinquantaine de chevaux et passer au milieu de gamme (il est alors nommé 1.2 THP). Ce moteur a équipé pour la première fois la Peugeot 208 de 2012. En essence haut de gamme, PSA propose le 1.6 THP, conçu en 2005 avec BMW. Ainsi, depuis une dizaine d'années, la société peut proposer de nouveaux modèles, en changeant simplement la partie extérieure, la seule visible par le client final, et qui fait vendre.
Ainsi, auparavant, la sortie d'un nouveau modèle était certes plus rare, mais un véritable événement : tout était changé (sauf quelques moteurs d'entrée de gamme). Désormais, le marché exige qu'un nouvel exemplaire sorte tous les cinq-dix ans, juste pour le plaisir de changer quelque chose. La Clio 5, par exemple, est souvent perçue comme une gros restylage de la Clio 4. Peut-être, aussi, à cause de la mauvaise réputation qu'acquièrent les voitures après quelques années : elles ne sont tous simplement pas finies, comme la Renault Laguna de 2001.

Toutefois, je trouve que le progrès à marche forcée n'a pas que des inconvénients.

Tout d'abord, cela oblige les constructeurs à innover, plutôt que de se reposer sur leurs lauriers et ne rien offrir aux consommateurs. C'est pourquoi Blackberry, qui ne croyait pas en l'avenir du smartphone, est plus ou moins morte il y a quelques années. L'innovation permet aussi de créer de nouveaux emplois. En effet, si l'on se concentrait exclusivement sur la correction des bugs existants, toute création serait annihilée.
Il faut aussi savoir prendre des risques : ça peut réussir, ou pas. Citroën, avec sa DS de 1955, en est un bon exemple. Effectivement, elle a été adorée par le public, mais aurait tout aussi bien pu être détestée, de par son style très original (elle avait été qualifiée d'OVNI). Son système de suspension hydraulique n'était pas non plus tout à fait au point : il était peu fiable, et les mécaniciens de la marque n'étaient eux-mêmes pas suffisamment formés pour réparer les défaillances. Heureusement, le liquide a ensuite été modifié pour devenir moins abrasif. LiPhone a, lui aussi, été une prise de risques énorme. De fait, personne n'avait jamais osé, jusqu'en 2007, réunir en un seul objet, le téléphone, le baladeur et l'ordinateur personnel.

Voilà, et désolé d'avance pour ce gros pavé qui en rebutera peut-être quelques-uns :D
 
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Réactions: Artyom
Merci pour vos réponses.

Concernant l'ajout de super gadget vis-à-vis du manque d'améliorations générales, c'est en effet, ce qui me dérange le plus !

C'est pour ça que je ne suis pas contre les changements, le passage de Windows 98 à Windows XP a été une claque monumentale pour moi.

Après XP, j'ai switché sur Mac pour des milliers de raisons mais quand je vois le Windows de maintenant, je ne comprends pas trop ce qu'il s'est passé...
Pour moi c'est devenu, un melting-pot de je ne sais pas quoi ... ? On a rajouté plein de choses inutiles et c'est devenu super non-intuitif. Le design a, ça oui changé !! Mais ça ne corrige pas les bugs qui existent depuis longtemps... voire même ont augmenté.

Apple est loin d'être exempt de défauts !!
Je suis sur Mac depuis Tiger (10.4) et pour l'instant sur Big Sur, mais je me retrouve à avoir des bugs que je n'ai pas eu une seule fois sur Tiger. Je ne pourrais donner d'exemples mais les trucs du style, "votre trackpad ou clavier bluetooth n'est pas connecté", alors que ce sont les mêmes que j'utilise depuis 3 ans, c'est très casse-bonbons... Et ce n'arrive pas qu'une fois ... Ou alors les Crash inopinés bien plus fréquent sur récemment qu'il y a plusieurs années.

On évolue comme pas possible dans la technologie mais on n'arrive toujours pas (on ne prend pas la peine ?) à corriger des bugs qui existent depuis des dizaines d'années ou encore mieux de nouveau bugs apparaissent rendant l'utilisation pénible.

Par exemple, je ne comprends pas du tout pourquoi sur certains logiciels, on a complètement supprimé les flèches " › " sur les menus déroulants. Sur Audacity, c'est le cas...
Du coup on doit s'arrêter sur chaque menu pour voir si le panneau contient un sous-panneau ou non... Où est la logique dans tout ça ?
Ou alors la barre de droite de scroll qui n'existe plus. On ne sait donc pas à quel niveau de la page on se trouve (je ne sais plus sur quelle plateforme, mais j'ai eu ça une fois entre les mains...).

Je suis d'accord avec Louisjoudig, c'est en effet par l'évolution et la recherche qu'on arrive à évoluer et à améliorer les choses. "L'échec est à la source du succès" dit un proverbe japonais, mais je pense qu'il y a une différence entre échec pour se rapprocher du produit fini et sortir quelque chose à tout prix et après on verra... Jusqu'à quel point doit-on avancer pour être satisfait ?...

J'ai beau avoir vu la vidéo de présentation du Vision Pro, je ne comprends absolument pas l'intérêt de cet objet (comme le MetaVerse)... De nombreuses personnes se plaignent d'une disparition des contacts humains et l'on continue malgré tout à accentuer cela, dans quel but ??

En effet MrTom, concernant le tableur Excel, j'avais oublié de l'écrire mais c'est exactement mon ressenti... Je ne l'utilise pas souvent, mais j'ai l'impression qu'il n'a pas bougé depuis sa création... La création de graphiques est toujours aussi prise de tête...

C'est pour ça que je me suis mis à détester Adobe par exemple : Non seulement leurs logiciels sont devenus inutilisables et bourrés de bugs plus qu'avant (j'utilisais CS1 et CS4 et j'avais peu de soucis...) mais en plus ils nous font payés tous les ans POUR ÇA ?????
J'ai essayé Affinity and stuff mais malheureusement, le charme n'a pas pris, il y a encore trop de problème de compatibilité etc. Utilisant la suite Adobe pour le boulot, je souffre en silence...

Donc je veux bien accepter les avancés style Chat Gpt and co... mais qu'on me donne d'abord un produit qui marche avec des fonctions simples, plutôt qu'un produit bugué mais qui fasse boîte de nuit ...

L'utilisation qu'en font les gens est également un soucis, mais cela est un autre sujet...
 
Tout en acceptant les nouveautés avec grand plaisir, j'ai l'impression que nous sommes entrés dans une dimension où le but est de toujours de sortir quelque chose même si on ne sait pas à quoi ça va nous servir ou son intérêt général mais tout cela avec des appareils de plus en plus cher et intrusif...
Dans le domaine des produits manufacturés, aucun projet n'est mis en production sans qu'il n'ait un usage ou une cible. Les choses dont-on-ne-sait-pas-à-quoi-ça-va-nous-servir restent à l'état de prototypes au fond d'un tiroir ou d'un disque dur. Pour un produit donné, il faut bien différencier le « qu'est-ce que c'est ? », le « à quoi ça va me servir ? » et le « qui va l'acheter ? » sinon on se colle un mal de tête pour rien. Et j'ai bien l'impression que c'est ce qui t'arrive ou t'amène.

Le seul domaine pour lequel ton impression peut se vérifier relève des arts majeurs.

Un musicien aura toujours une mélodie à composer sans autre intérêt premier que la jouer pour lui-même. Un écrivain aura toujours des signes à aligner sans autre intérêt premier qu'écouter sa propre lecture. Un sculpteur aura toujours un volume à créer sans autre intérêt premier que visualiser son image mentale. Un chorégraphe aura toujours un mouvement à mettre en scène sans autre intérêt premier qu'exécuter cette danse pour lui-même. Un architecte aura toujours un immeuble à esquisser sans autre intérêt premier qu'évoluer dans son propre espace. Un peintre aura toujours une toile à recouvrir de couleurs sans autre intérêt premier que regarder sa propre image. Un photographe aura toujours une image à capturer sans autre intérêt premier que saisir cet instant pour lui-même.

Et aucune de ces productions de l'esprit n'a d'intérêt général ou d'utilité. Elles ne sont produites que pour susciter une émotion chez l'autre.

Le monde merveilleux des produits manufacturés aime à se parer des privilèges réservés à l'art et ses œuvres. Seulement c'est un leurre spectaculaire. Cette valeur ajoutée n'est que du vent médiatique. Autrement dit, un produit peut par sa forme revêtir tous les atours ou tous les designs qu'il lui est possible, seul sa fonction compte. Et chaque produit en est doté.

Qu'il fasse un carton ou un flop, et contrairement à l'œuvre, le produit a toujours une utilité. Seulement, pour l'exemple, si un format de fichier peut aisément passer les décennies, un type de connectique ou un support de stockage peut difficilement survivre à son remplaçant. L'utilité d'un produit doit s'accompagner de résilience – dans un monde idéal.

Mais je dirais que depuis la révolution industrielle tout s'est accéléré et encore plus ces dernières dizaines d'années et cela va continuer de manière exponentielle.
Je remonterais plus loin que l'ère pré-industrielle. L'évolution s'accélère depuis Gutenberg ! L'imprimerie, ou la production à moindre coût d'ouvrages scientifiques – la B42 mise à part hé hé – nous a permis d'apprendre et d'évoluer plus rapidement que les générations de l'oral et du geste. L'industrialisation au charbon, au gaz puis à l'électricité n'a fait qu'amplifier ce qui se tramait depuis lors.
Mon ressenti c'est que finalement, on n'a pas l'air de vraiment réfléchir à quoi cela peut nous servir réellement, mais de plus en plus ces appareils créent un changement sans précédent dans notre vie quotidienne pour le meilleur mais surtout le pire.
On retombe dans le modèle développé plus haut. Un design aguicheur provoque un désir chez le travailleur. Celui-ci convertit son temps de travail en achat plaisir – et il a bien raison. À lui ensuite de créer son besoin autour des fonctions disponibles pour le produit qu'il s'est offert. C'est le B A BA du marketing !
Je ne pense pas être le seul à dire que certaines "améliorations" finissent par être des rétrogradations... Je ne compte plus le nombre de "mise à jour" qui me créent plus de problèmes plutôt que d'améliorer mon utilisation...
Là, de mon point de vue, tu t'écartes de ton sujet : jusqu'où irons-nous. Une mise à jour comble une faille. Cette faille n'est pas nécessairement liée au système. Les causes sont multiples et prendre ce chemin ouvre la porte à toutes les fenêtres – windows compris, hi hi hi !
Avant les mises à jour comprenaient une certaine dose de satisfaction et était réfléchie (plus ou moins), mais maintenant c'est "vas-y que je te fais une mise à jour quotidienne et on verra si ça marche ou pas..."

Un ami informaticien te dirait que le modèle de « la solution quick and dirty » devient la norme dans un monde où la concurrence met la pression sur l'ensemble des équipes de R&D. On peut regretter cette fuite en avant vers un progrès semé de porte dérobée, fuite, corruption ou usurpation de données et j'en passe, mais il devient de plus en plus difficile de faire raisonnablement machine arrière. Et ça pour tout un tas de raisons dépassant de loin le monde du logiciel.

Ce que je trouve également très aberrant récemment, c'est le fait de faire payer un logiciel ou une application tous les mois ou tous les ans et cela à vie...
Adobe a été le roi quand il a changé sa politique de prix... On fait payer le même logiciel tous les ans... Et je ne parle pas de la qualité qui est maintenant une catastrophe... !

Prendre l'exemple d'une entreprise technologique pionnière dans le système du membership business plan pour appuyer ton récit nous revoit à ce que je te disais plus haut : tu t'écartes du sujet. Ce système de monétisation des logiciels couvre maintenant tous les secteurs du software. Il n'est pas la panacée d'Adobe. Râler contre cette société ne t'empêche pas d'utiliser ses produits. Tu te fais du mal pour rien ! Surtout que, comme tout utilisateur d'un logiciel parsemé d'incohérences, tu t'es fais à ces petits désagréments. Ton processus de travail s'est adapté même si cela perturbe ton déroulé créatif.

Si je devais quand même aller dans ton sens… L'absence de réelle concurrence n'a pas impulsé pour les équipes de devs Adobe l'envie de produire des outils digitaux libres de bugs ! Et quand je parle de réelle concurrence, j'entends par là qu'enfermer un créatif dans un outil globalement efficace et diablement pertinent, n'invite pas cet utilisateur à s'ouvrir vers un environnement ou un processus alternatif, quand bien même ce dernier serait égal voire supérieur à l'outil visé.

Un studio ou un indépendant amortit son investissement dans ses frais de fonctionnement. La part de bénéfices « perdus » est minime, nulle voire profitable selon la taille de l'entité. Mais là encore, on s'écarte du sujet, hé hé.


……………


Jusqu'où irons nous ? – que je préfère à jusqu'où allons-nous ? – poses-tu comme question. Ma réponse sera courte, hé hé. Nous irons jusqu'où le modèle d'économie libéral nous emmènera, jusqu'où la population mondiale se développera, jusqu'où les ressources non-renouvelables nous limiterons et jusqu'où le genre humain décidera. Voilà !

Nous, toi ou moi avons le choix de céder à l'attrait de la nouveauté. Le faire ou se retenir ne change rien fondamentalement. Ce qui compte c'est de comprendre pourquoi nous, toi ou moi choisissons tel ou tel chemin. J'achète, je renouvèle ou je change. Au final c'est pareil. Comme disait Louisjoudig « on a pas fait meilleure bagnole que la DS ! » ou un truc dans le genre. C'est marrant cette fixette qu'il nous fait avec cette voiture. C'est comme si moi, émerveillé de dessiner sur la première télé couleur familiale avec un crayon optique et une palette de huit couleurs, je restais scotché sur le TO7-70, cet ordi à bande magnétique fiché sous un clavier. Sérieux… Que pourrais-je bien en faire aujourd'hui ? Hormis singer le travail des pionniers de l'art numérique et pester contre l'obsolescence de l'outil, pas grand chose.
 
Merci pour ta réponse détaillée aCLR.

J'ai bien compris ton point de vue.
Cependant, j'ai l'impression que nous parlons pas de la même problématique.

Je comprends que chacun recherche une évolution (amélioration) dans son métier ou sa vie quotidienne et comme je l'ai dit précédemment, je ne suis pas anti-technologie ou contre toute forme d'évolution.

J'indiquais plutôt que notre société est de plus en plus liée à une volonté de trouver des nouvelles choses à créer mais auxquelles les gens n'ont pas de réels besoins.
Tu me diras sûrement que c'est l'un des points du marketing, mais autant le téléphone ou même le smartphone répond à une certaine demande mais ces derniers sont loin d'être parfait. Donc plutôt que de continuer à aller quelque part de nouveau dans je ne sais quelle optique, on ferait déjà mieux de s'occuper des objets actuels, de les améliorer pour ensuite passer à la suite, et non créer des produits ou services qui sont au contraire des régressions.

Les mises à jour étaient un exemple de ce que j'ai dit dans le paragraphe précédent.

Concernant le fait que "quick and dirty" soit la norme et donc on ne peut rien y faire, c'est justement ce que je critique. Ce n'est pas parce que c'est la norme, qu'il faut l'accepter selon moi (et cela serait également l'un des buts de l'évolution).
Donc je ne râle pas après une société en particulier, mais auprès d'un nouveau style d'économie que je trouve aberrant selon moi.

Si une autre entreprise proposait un logiciel aussi abouti et implanté avec bon nombres de bugs en moins, crois-moi que j'aurai switché depuis longtemps. Du fait de son quasi-monopole, oui je suis obligé de l'utiliser.
Mais des bugs qui m'empêche d'enregistrer mon travail, je trouve ça le paradoxe du ridicule (et on a pas l'impression qu'Adobe fasse quoi que ce soit).

En tout cas, merci pour ton avis sur ce sujet.
 
"Jusqu'ou allons nous ?"

Jusqu'à toucher le fond ! Mais on ne va pas s'arrêté là, on est parti pour travers le plancher. Bref, le mur approche à vitesse grand V, et l'humanité va si écraser comme un moustique sur un pare-brise. Rien de grave en soit, car comme le dit Yves Paccalet "L'humanité disparaîtra, bon débarras".
 
  • Haha
Réactions: Powerdom et edenpulse
Je n'irai pas jusqu'à là mais merci pour votre opinion. L'espoir est nécessaire en ces temps ;) !
 
J'indiquais plutôt que notre société est de plus en plus liée à une volonté de trouver des nouvelles choses à créer mais auxquelles les gens n'ont pas de réels besoins.
L'innovation, c'est le propre de l'homme. Elle pousse à l'émergence de nouveaux produits ou nouvelles déclinaisons de produits. Et la propriété intellectuelle sur une découverte garantit pour l'industriel une source de revenus « sans concurrence » pendant une période donnée. Ces éléments posés, la volonté dont tu parles n'en est pas vraiment une. On est plutôt dans le domaine du besoin de créer – ou inventer – un produit, de la recherche de sa mise en œuvre et de l'argumentaire pour le vendre.

Avions-nous tous besoin d'un téléphone mobile ? Avions-nous tous besoin d'un baladeur numérique ? Avions-nous tous besoin d'un appareil photo et d'un caméscope dans la poche ? Avions-nous tous besoin d'un connexion internet au bout du doigt ? On a, ou eu, beau répondre non à une ou plusieurs de ces interrogations, ces innovations ont fait tâche d'huile et sont – réunis en un appareil – dans presque toutes les poches.
on ferait déjà mieux de s'occuper des objets actuels, de les améliorer pour ensuite passer à la suite, et non créer des produits ou services qui sont au contraire des régressions.
Lorsque le marché occidental est saturé ou disons une majorité des consommateurs occidentaux est équipée d'un produit, soit on se tourne vers les marchés émergents – dans la mesure ou le producteur n'a pas sous-traité la fabrication là où il souhaite s'implanter, hé hé, car bien souvent le marché visé est également saturé de copies bon marché – soit on se tourne vers le bureau de R&D pour améliorer le produit et mettre sur le marché une nouvelle mouture – en offrant au passage à la concurrence matière à suivre l'évolution.

En te répondant, je me peux m'empêcher de penser à Voltaire et sa célèbre réplique : le mieux est l'ennemi du bien. Ainsi, tu voudrais que le bien étouffe l'envie d'un mieux. C'est faisable mais sûrement pas dans le secteur des technologies informatique et digitale. Pas simplement parce que les GAFAM ont besoin d'augmenter leurs capitaux, surtout à cause de la course au piratage de données, de produits et de ressources. De là, un produit non-connecté peut dans l'idéal voir sa meilleure version stopper la recherche d'une nouveauté à implanter. Par contre, un produit connecté doit constamment évoluer pour parer à l'emploi détourné.
Si une autre entreprise proposait un logiciel aussi abouti et implanté avec bon nombres de bugs en moins, crois-moi que j'aurai switché depuis longtemps. Du fait de son quasi-monopole, oui je suis obligé de l'utiliser.
Mais des bugs qui m'empêche d'enregistrer mon travail, je trouve ça le paradoxe du ridicule (et on a pas l'impression qu'Adobe fasse quoi que ce soit).
Pour chaque application Adobe, il y a au moins une application concurrente sans compter les logiciels libres. Le poids financier d'Adobe fait qu'il lui est parfois plus facile d'acheter un concurrent que developper un équivalent. Par exemple, utilisateur de la Creative Suite depuis sa première version, j'ai vu des plugins pour une version donnée de la CS, et donc des équipes de devs gagnant leurs vies avec le développement de fonctions manquantes pour ces applications, être achetés par Adobe pour voir ces plugins intégrés dans la version CS suivante (charge ensuite aux devs maison de faire évoluer ces ajouts si les devs à l'origine n'ont pas été embauchés en même temps que leur code).

Comme toi et moi le disons, nous sommes habitué aux outils digitaux made by Adobe. Il nous est donc difficile de changer nos habitudes en switchant vers un nouvel environnement. Ce n'est pas aussi simple que – pour reprendre l'exemple de Louisjoudig – passer d'une boîte manuelle à sa version automatique.
En tout cas, merci pour ton avis sur ce sujet.
Je me dis que tu n'as pas encore digéré la sortie du casque de réalité augmenté de la pomme ! :D
 
Nous n'avons pas la même vision des choses mais ce n'est pas grave. J'ai écrit cette discussion pour connaître un peu le ressenti de chacun.
 
Nous n'avons pas la même vision des choses mais ce n'est pas grave
Quand bien même nos visions des choses concorderaient, nous ne pourrions nous dresser contre la course aux nouveaux usages. Enfin, on pourrait mais ça n'irait pas loin ! Mais bon… Tu n'veux pas causer, ok ! Je te laisse à tes bugs et tes rêves de modernité mise sur pause. :smuggrin:
 
  • Haha
Réactions: HImac in touch