La typographie

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Invité
Une personnes (dont je ne me rapelle plus le nom) avait mis en ligne plusieurs messages sur la typographie, qui était très intéressants et très bien documentés. J'avais récupéré la majorité (l'essentiel) du contenu en ayant enlevé les passages où l'auteur discutait avec des membres du forum pour ne garder que ce qui touchait directement à la typo. Je le remet donc en ligne en rapellant que le sujet intial portait sur les choix typo concernant un document technique.


En résumé, les règles de bases :
• une bonne police de texte (serif ou empattement) pour les textes
• une bonne police de titrage (sans serif, bâton) pour les titres.

Ça se sont les principes, mais les choses sont plus nuancées que ça…
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Je préconise en général d'appliquer les règles de bases énoncées plus haut, y compris pour ton type de documents.

Mais…, ces règles peuvent être amendées, dans le cas d'un rapport technique ou scientifique, tout dépend :

• beaucoup du rapport entre le volume des textes courants par rapport au volume des titres.
• un peu du sujet et des destinataires et de la qualité de ce qu'on a à défendre.

Mais les règles qui s'appliquent aux textes en général pourrait être contestées dans ce type de documents car les paragraphe de textes courants sont rarement trés développés. Et que la part des titres et sous titre par rapport aux textes, est généralement disproportionnée.

La pensée dominante vise à rendre les documents scientifiques bien raides, voire rigide bref rigoureux jusqu'à la trique (d'ou l'utilisation des polices bâtons)
Et que les caractères à empattements seraient réservés aux travaux littéraires… je crains qu'il s'agisse de conformisme typographique.

La science étant une chose trop sérieuse pour la laisser aux scientifiques, je préconise tous les jours qu'un document technique doit lui aussi flatter le regard, stimuler le plaisir du beau et de l'élégance.
Cette dychotomie qui consisterait à affirmer par principe qu'un texte scientifique doit être soporifique, est un appauvrissement de la culture typographique.

Voilà pour les critères subjectifs.

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En dehors des critères esthétiques, il y a des critères encore plus importants : Écrire pour être lu.
Et si on veut être lu… le seul souci typographique à avoir est celui de la LI SI BI LI TÉ.
(Vous remarquerez au passage, qu'écrire en capitale n'est pas le gage de la lisibilité mais le contraire… donc on oublies les majuscule, et vivent les polices qui disposent d'au moins trois graisses différentes light/book/bold par exemple et on joue sur les changements de corps pour les titres).Donc critère absolue : la lisibilité.
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Lorsque les paragraphes de textes sont plutôt longs (articles, journaux, revues, bouquins) les polices à empattements s'imposent par leur lisibilité.
Les empattements, précisément, servent à identifier beaucoup plus rapidement les caractères… ils font donc gagner du temps à la reconnaissance des caractères par l'œil qui doit les parcourir le plus vite possible.

Les test de lisibilité fait par Richeaudeau confirment cela largement.

Les polices bâtons ont été “modernes” dans les années 20-30 à l'époque ou tout devait être dessiné dans des lignes et des cercles parfaits (comme les architectures de l'époque vous savez ? les grands grands ensembles par exemple ). Aujourd'hui cette rigidité mériterait d'être contestée en architecture comme en typographie…
Bref, les polices bâtons pour les textes, c'est à force d'être moderne, ça finit même par être limite ringue…
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La règle générale pour la lisibilité des textes, dans les pays qui ont notre culture typographique, est d'utiliser des polices à empattements. Cela fait cinq siècles que ça dure, c'est peut être pas le fruit du hasard.

Deux familles de ces polices là ce démarquent :

• les Garaldes : la plus célèbre est incontestablement le Garamond (1550 environ), dont on trouve de nombreuses variantes. Ce sont des polices a trés forte lisibilités… et dont le dynamisme varie selon les fondeurs ou le dessin original (de Claude Garamond ou de Jeannon, dessinateurs originaux, déclinés par Itc, Adobe, Simoncini, Amsterdam,…). Ces variantes, sont à la fois riches et porteuses de différences… mais on reconnait toujours un garamond pour sa classe et son élégance.

Parmi les Garaldes, on trouvera aussi :
- le Caslon (1720)
- le Bembo (1495)
- le Sabon…(1965)
- le Century old style (1906)
- le Galiard (1978)

Ces polices se prêtent aussi bien pour des livres, des rapports, des articles, des manuels, des mémos, des lettres ou des journaux…
Certaines de ces polices se déclinent avec 4, 6 ou 8 graisses différentes : light, book, bold, et ultra… (avec leur version italique respectives) chez le Garamond ITC par exemple.
Qui se double avec des version condensées soit 16 polices.
Cette richesse des Garamonds, permet d'en faire une police à la fois de titrage et de texte.
Associer du texte en Garamond light (corps 12 ou 13) avec des intertitre en Garamond bold (corps 14 ou 16) peut être une bonne idée.
Le Garamond ITC, avec l'Ultra se prête trés bien aux gros titres.
Donc on peut rester dans la même famille de caractères, avec cette police… qui est se prête aux sujets scientifiques comme littéraires. ndlr : point de vue subjectif et revendiqué ]

On pourra employer pour les titres plus importants, une police sans empattement (souvent relativement peu lisible en textes courants dans tous les cas de figure, même pour un rapport technique, je le crains) type Gill Sans ultra ou Bold), Futura Heavy ou Extra) pour créer un double choc visuel sur la forme des caractères d'une part, et sur la graisse d'autre part), ou encore l'Eras, voire le Block Ultra pour de violents effets de contraste.

Pour ma part, j'ai une prédilection pour la combinaisons des Garamond avec les Frutiger.
Ou bien le Garamond et le Copperplate qui est une police de titrage dont les bas de casses (minuscules) sont plutôt des petites capitales…

• l'autre famille de polices de texte, à empattement ou sérif, selon l'expression adéquate, est appelée Réales.
Elles sont réputées plus sérieuses ou moins romantiques que les Garaldes.
Parmi ces polices on comptera :
  - le Times (à priviligier dans sa version new roman si on l'a) mais beaucoup trop vu et manquant de dynamisme pour le coup
- le Baskerville et New Baskerville - l'Antiqua - le New century schoolbook - le Novarese

Ces polices Réales à réserver vraiment pour les textes… (les Times en titres sont abominables), se combinent bien avec des polices bâtons trés géométriques comme l'Avant garde, mais surtout les Franklin Gothic, l'Helvetica ou l'Univers, Swiss…
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Pour sortir des sentiers battus

Trois familles de polices remarquables ont été créé par Sumner Stone au début de la PAO dans les années 80.

• Stone serif• Stone sans (tout à fait remarquable pour ce type de document)
• Stone informal
Pour un rapport scientifique ou technique : on peut les combiner entre elles selon la règle suivante

• Stone Sans pour les titres
• Stone Sans ou Stone Sérif, pour les textes.

Ces trois familles sont déclinées en

• Medium
• Semi bold
• Bold
(avec leurs italiques respectives).

Elles sont à mon avis parfaites pour des rapports de natures techniques ou scientifiques.
Elles combinent élégance, simplicité et évidence telles qu'ils peuvent paraître idéaux pour ce type d'usage.
Ils se prêtent bien, aussi à la signalétique, et aux présentations powerpoint ou aux sites web.
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Ce sont des exemples d'associations, mais ce qui est important, c'est que l'auteur du rapport, trouvre sa propre combinaison celle qui reflête au mieux son message, sa personnalité et le lectorat auquel il s'adresse.
Le jour où tu aura trouvé cette combinaison optimum, tu risques la garder longtemps.


Sensibilité typographique oui

Mais résister aux tentations [charybde]…
Tu semble avoir pleinement conscience des écueils, ton but est louable, c'est précisément ce que j'attends de mes étudiants aussi…
En effet, il ne n'agit pas de faire de l'improvisation typo sous prétexte que nous disposons d'un choix considérable à portée de main (Non, les titres en Algerian, police utilisée pour les enseigne des cafés aux États unis, n'est pas faites pour faire des titres dans un mémoire – question qui m'a été posée en Dess la semaine dernière). On imagine mal des titres dans une polices type Art Nouveau et des textes en caractères gothique… en effet

…et aux académismes universitaires [scylla]
Une question toutefois… il est assez facilement convenu qu'un rapport académique se situe entre 70 et 100 pages en effet.
   Il me semble que ces notions de pages sont obsolètes, elles reposent sur un modèle défini du temps des machines à écrire ou les rapports et thèses devaient être composés sur la base de 30 lignes de 50 signes soit 1 500 signes par page en recto simple.
Soit un volume de texte d'environ 105 000 à 150 000 signes.
   Depuis 18 ans… l'agence scoop a beaucoup travaillé cette question de l'ingénierie et du design éditorial universitaire (même si la presse est notre spécialité)… et nous avons décidé de violer délibérement et sans mauvaise conscience toutes les règles en vigueur pour redonner à la lisibilité toutes ses lettres de noblesses.
   Nous avons conçu la charte éditoriale de quelques départements universitaires ou labo de recherches du Cnrs… montons allègrement jusqu'à 4500 signes par page pour les thèses soit 9000 par feuilles (six fois plus que les normes en vigueur, par l'utilisation de polices, de corps, d'interlignages, et de empagement trés calculés), en ne nous contentant pas d'une seule face des pages imprimées.
   Les bouquins, les journaux, sont imprimés en recto verso… y a pas de raison que les rapports, les brochures professionnelles et les thèses de le soient pas.
   Et je peux t'assurer que les jury de thèse de doctorat ont préféré les 1086 grammes soit 250 feuilles recto verso, avec des onglets, des index et des notes de bas de pages de la thèse de Jean-Michel Larrasquet sur “l'entreprise à la recherche du complexe”, soutenue en février 1997 que les sept volumes de 500 pages pièces (soit 3 500 feuilles et un peu plus de 18 kg de papier) qu'il avait posé sur mon bureau un jour d'octobre 96 en me disant “tu crois qu'on peut en tirer quelque chose ?”'. On a pu lol.
   Non seulement le jury ne s'est pas préoccupé de savoir si les règles avaient été violées… mais il a particulièrement apprécié la forme du travail qui donnait encore plus de sens à un contenu remarquable.
Car une typographie doit être mise au service d'un contenu. Un mauvais contenu hypervalorisé deviendra encore plus flagramment mauvais. Par contre, nombre de travaux brillants passent à côté du public qu'ils méritent pour n'avoir pas été suffisamment mis en scène.
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Ce qui me parait important finalement, ce n'est pas le nombre de pages. C'est la qualité de l'information, sa valorisation, la façon de naviguer à l'intérieur et d'accéder rapidement à l'information (rôle de la titraille, et de tous les élements visuels (fonds tramés, repères de couleurs, onglets sur les côtés qui permettront, rien qu'en regardant la tranche, de savoir dans quel chapitre on est…).

Savoir faire court [faudrait que j'apprennes moi même
Un rapport de 16 pages par une mise en forme audacieuse, peut contenir plus d'information qu'une centaine de pages classiques.
Ces frais de reproduction et de stockage étant moindre (en photocopie, en manutention, en frais d'expédition, en volume occupé dans les bibliotèques), on peut se permettre l'audace de l'imprimer sur une imprimante numérique type Chromapress (de chez Agfa) pour une qualité d'impression et visuelle hors du commun.
Les photos et les graphiques en couleurs, valorisent l'information textuelle.
Ou sur une Docutext de chez Xéros, pour un tirage noir et blanc (à 600 dpi) une qualité finalisé remarquable pour un “coût raisonnable” et un gain de temps d'impression, surtout si on parle de recto-verso tout à fait remarquables.
Bref, même si ce n'est pas pour le rapport du jour… ton intention témoigne de ton intêret pour la valorisation de ta production. Et même si cela prend du temps, cet investissement est payant sur le long terme.
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Valorisation des contenus… et environnement
Au passage je ferais observer que diviser par 4 ou 6 le volume des rapports, et thèses bien mis en scène à deux effets évidents :
• la valorisation du contenu, améliore la probabilité d'être lu, reconnu et compris… (même si ça ne suffit pas, c'est une condition nécessaire à défaut d'être suffisante)
• l'environnement à tout à gagner à la diffusion à la réduction de la consommation de papier, d'eau et d'arbres qui servent à sa fabrication… c'est une dimension à laquelle nous sommes assez sensible ici au Pays basque, nous qui bénéficions encore d'un environnement mieux protégé qu'ailleurs.
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Revenons à la typo un instant
Je professe qu'on peut à la fois utiliser de belles polices sans faire preuve de conformisme.
Le times courant (celui d'Apple™ ou de crimosoft) est d'abord archi rebattu… et ensuite on ne dispose pas de suffisamment de graisses pour faciliter les variations.

Parmi les polices textes méconnues mais intéressantes on peut aussi citer le Weideman de chez ITC (qui as l'avantage d'assez bien optimiser l'espace pour faire rentrer beaucoup de texte dans peu de volume).
Une police aussi intéressante, mais qui exige, des imprimantes laser d'au moins 600 dpi, voire plus, pour visualiser sa finesse… est l'Optima. Une police bâton, certes, mais dont les fûts évasés ont une remarquable élégance…
Certaines de ces fontes sont trouvables dans le domaine public ou ont été repris par des fondeurs “grands publics” à des prix accessibles (sous des noms légèrement différent, histoire “quand même de pas se faire poursuivre pour violation du copyright“ sans trop se fatiguer à créer des polices comme ont su si bien le faire Adrian Frutiger, Heman Zafp ou Sumner Stone et bien d'autres). Même si ces solutions sont financièrement accessibles… il est manifeste que ces polices ont rarement la grâce de celles qui leur ont servi de modèle… mais elles permettent de se s'initier à moindre coût avec la belle typo.
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quote:
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De plus je compte inclure des illustrations, tableaux, assez régulièrement (sans compter les annexes) : quelle police vous me conseillez pour les légendes ?
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Les principes que j'applique dans mes maquettes c'est le choix de deux familles de caractères en général.

Une pour tous les textes, de quelques natures qu'ils soient :
• textes courants
• citation
• énumérations
• encadrés
• notes
• bibliographies
Une pour toute la titraille :
• gros titres
• surtitres et sous titres
• intertitres
• signatures
• appels de notes
• légendes
• crédits photos ou références de tableaux
Dans le cas des mémoires et des thèses, on déclinera les chapitres, parties, sous parties, sections et sous sections en partant de graisses Ultra pour descendre vers le Bold par exemple, tout en réduisant les corps au passage de l'un à l'autre, et par la combinaison idéale des deux.
Dans ma charte visuelle, je rajoute une troisième police qui me sert exclusivement pour donner les titres généraux des ouvrages en premiere de couverture (j'ai une grande affection pour le Baker signet personnellement)
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Les légendes
Donc les légendes font partie des titres (des bold, ou mieux des semi bold quand ils existent, se prêtent bien à l'écriture des légendes, dans des petits corps).
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Les tableaux
Si les tableaux comportent essentiellement des chiffres, une police sans empattement est recommandée ou bien une police mécanes (square serif) comme les Glypha, Lubalin, Helvetica light et black, histoire d'alterner résultats et données ordinaires, ou Franklin Gothic book et heavy. Bref, des polices Mécanes ou Sans Serif sont recommandées.
Dans ce cas là, histoire de garder une cohérence visuelle, pourquoi ne pas faire appel à la même police pour les titres et la réalisation de tableaux ? sauf pour les parties contenant des textes ou des commentaires (alors on pourra à nouveau faire appel à la police des textes).
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Stone, le monde est stone

quote:
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La police Stone Sans à l'air adaptée, mais est-ce vraiment agréable à la longue ?
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Le Stone Sans (et accessoirement informal ou serif) est encore méconnu par le grand public. Ta contribution à son utilisation ne devrait provoquer une lassitude des lecteurs avant plusieurs années, même si tu produit beaucoup de documents lol
Je penses que cette police peut aussi être tout aussi optimum pour la réalisation de tableaux, de lexiques, de dictionnaires… ce ne sont pas des polices outrancières, mais ce sont des polices audacieuses mais finalement, elle contribue à faciliter la lecture, de ce type documents qui généralement manquent de lisibilité et de personnalité.


Pour désigner la lisibilité, les anglo saxons utilisent deux mots différents :
• readibility
• legibility

Ces deux mots implique une lisibilité typographique et une lisibilité linguistique… et ces deux notions atteignent leur quintescence dans l'esthétique.

Une affiche 4/3 doit être lisible en effet… ce qui n'est pas toujours le cas. Mais admettons qu'elle le soit. L'utilisation d'un Bodoni Poster (caractère Didone) à empattements aplatis (entre autre) sera magnifiquement lisible sur une affiche et beau à regarder. Mais appliqué à une page de texte, il te provoquera une migraine dont tu te souviendra.

Il faut provoquer l'intérêt en effet, mais cet intérêt repose sur :
• tout d'abord la qualité du texte
• la qualité de la typograpie choisie (son originalité certes, mais la manière dont on la met en œuvre est au moins aussi importante : corps, interlignagne, approche des caractères, gestion des blancs entre les mots, gestion des espaces avant et après les paragraphes, alinéas ou pas…
• la mise en scène de la page, ces petits repères visuels qui attirent l'attention, te donnent envie d'y plonger, en surfant sur la titraille avant d'aller t'étendre auprès du texte pour y retrouver le réconfort.

Dans ma tête, lisibilité rime avec sensualité, et même l'annuaire retrouvera une force attractive s'il est bien mis en scène. Mais c'est pas pour l'histoire qu'il te passionnera.

D'accord avec Vieux Mac-user… sur la cohérence forme fond et la notion de conflit interne. Avons nous horreur des conflits ? sans doute, mais de la tension entre deux familles complémentairement opposées naissent des dynamiques.
Cette alchimie m'a pris des années pour décoder les bonnes associations, et c'est une quête permanente, sans cesse remise en question…

Utiliser une Garalde et une Réale pour alterner les titres et les textes produiraient un conflit improductif, une absence de repère, et aboutirait à la confusion des sens.
Je te rejoins sur le fait que lorsque notre œil perçoit ce type de conflits stériles entre deux polices mal choisies… (ou une seule parfois suffit à t'ennuyer à mourrir) alors tu n'as qu'une seule envie au bout de trois ou quatre pages, reposer le livre, et passer à autre chose. (Ça m'arrive avec un livre sur sept à peu près).
 
Merci de publier ce post très intéressant. Le thread en question a effectivement été tronqué par MacNN. Pour info, c'est Agence Scoop qui lors de son 1er post nous avait donné tous ces conseils.
 
Heureux de retrouver ce post.
Merci Rififi
smile.gif
 
Certes, encore que ces conseils ont plus leur place dans un forum bureautique ou pour la mise en page d'une publication "sérieuse". Mais on conviendra certes que plus de deux polices différentes dans un même document c'est rarement pertinent. Sinon j'aime bien aussi le Palatino pour le texte. En tous cas, qu'on ne compte pas sur moi pour acheter une police avec moins de 4 graisses différentes, ce qui est souvent le cas... Par manque d'investissement ou de pertinence ?
Au fait, pourquoi j'entends souvent sur ce forum parler des Adobe Myriad et Minion, qu'ont-elles de plus que les autres ?
 
WebOliver a dit:
Un sujet à développer. Je ne sais si pour ma part si le Clarendon est le nouvel Helvetica. Selon mon point de vue, je considérerais plutôt que c'est l'Arial qui a pris sa place. :zen:
'llo
je me souviens bien de ce fil. Mais Zeldman faisait plus référence à une invasion visuelle semblable à celle de l'helvetica (ou de ses semblables) qu'au remplacement de l'Helvetica par l'Arial ;). L'empattement reviendrait à la mode ?

sinon, j'ai fait l'acquisition de [font=Verdana, arial, helvetica]Typo du 20ème siècle [/font][font=Verdana, arial, helvetica]de Lewis Blackwell ; dès que je finis la lecture je reviens ici.[/font][font=Verdana, arial, helvetica]
[/font]
 
Nephou a dit:
'llo
je me souviens bien de ce fil. Mais Zeldman faisait plus référence à une invasion visuelle semblable à celle de l'helvetica (ou de ses semblables) qu'au remplacement de l'Helvetica par l'Arial ;). L'empattement reviendrait à la mode ?

sinon, j'ai fait l'acquisition de [font=Verdana, arial, helvetica]Typo du 20ème siècle [/font][font=Verdana, arial, helvetica]de Lewis Blackwell ; dès que je finis la lecture je reviens ici.[/font][font=Verdana, arial, helvetica]
[/font]

Je parlais également d'invasion visuelle de l'Arial, au dépend de l'Helvetica. Pour le Clarendon, il faudrait que j'observe un peu autour de moi, mais ça ne m'a pas frappé.
 
Pour ma part, avec mon horizon personnel (et ses restrictions), j'ai le sentiment que ces deux très beaux cadeaux que nous a fait Microsoft (oui, ca me fait bizarre :)) la Georgia et la Verdana sont en passe de rafler la mise (sur le web).

Un avis comme ca.


Qu'en pensez-vous ?


noAr
 
noAr a dit:
Pour ma part, avec mon horizon personnel (et ses restrictions), j'ai le sentiment que ces deux très beaux cadeaux que nous a fait Microsoft (oui, ca me fait bizarre :)) la Georgia et la Verdana sont en passe de rafler la mise (sur le web).

Un avis comme ca.


Qu'en pensez-vous ?


noAr

Je partage assez ton avis sur la Verdana. Elle est partout certes, mais force est de constater qu'elle passe bien. La Georgia a l'air moins présente semble-t-il.
 
Modern__Thing a dit:
(...) Parce qu'elle donne certes bien à l'écran mais dans des rapports écrits, crois-moi sur parole noAr, c'est plus que "caca", ça devient froid et lourd... :rateau:

Je me trompe, mais n'a-t-elle pas été créée justement pour utilisation destinée principalement au Web?
 
WebOliver a dit:
Je me trompe, mais n'a-t-elle pas été créée justement pour utilisation destinée principalement au Web?

Yo (idem pour la Georgia) !
 
je me permets de vous conseiller quelques ouvrages:

- "petit manuel de composition typographique" de Muriel Paris
- "régles élémentaires de la typographique" Yves Perrousseaux
- "lexique des régles typographiques en usage à l'imprimerie nationale" imprimerie nationale

il y en a temps mais le probleme est que tous les typographes ne sont pas d'accord entre eux?


ainsi qu'un site
http://www.affaire-esperluette.com


quand au caractére arial c'est du pillage intellectuel de se pauvre Max Miedinger dessinateur de l?helvetica! (salaud de bill gates!!)

a+
nonos

P.S. ha typographie quand tu nous tient?
 
Je me permets d'émettre quelques légères réserves au sujet des deux livres (le vert et le jaune) de l'atelier Perrousseaux. Leur lecture permet de survoler rapidement la question typographique (incluant la mise en page(s)) mais contient quelques lacunes (notez au passage l'expression "contenir des lacunes" lourde de sens :rateau: ).

Pour le Lexique des règles typographiques en vigueur à l'Imprimerie nationale, ce livre est certes utile comme le peut l'être un memento orthographique mais ce uniquement en France. De plus il s'intitule désormais lexique des règles typographiques en vigueur à la défunte Imprimerie nationale :(. à (mais p.t..n comment fait-on un à cap sur ce PC portable ?) compléter éventuellement par le Guide du typographe (autrefois Romand) http://www.arci.ch/guide.html

Je conseille fortement la lecture des critiques de Jean-Méron (niveau lancers de pavés dans la mare le monsieur est expert). http://listetypo.free.fr/meron/


Au passage, j'ai trouvé ça : http://www.orthotypographie.fr.st/
Pas encore eu le temps de lire... attends vos commentaires
 
je suis d'accord pour perrouseaux ainsi que l'autre livre que je site, disons qu'il evite les coquilles, c'est juste une bonne premiere approche

A+
 
Même pour une première approche je ne le conseillerais pas, ou alors en lisant très vite d'autres ouvrages pour corriger le tir.

Il est incroyable que Perrousseaux -- personnage attachant par ailleurs -- ait pu éditer des livres dans un milieu qui bien qu'ayant une opinion «relative» quant au personnage, ne lui en a pas moins concédé quelques jolis cadeaux : je veux parler des livres d?Adrian Frutiger, Gérard Blanchard ou plus récemment Ladislas Mendel qu'il a réussi à faire paraître.

On se demande comment ces éminents personnages de la typographie ont pu accepter ces collaborations vu la piètre opinion que l'ensemble du monde de la typographie conserve du travail de Perrousseaux. En effet ses mises en page sont, de l'avis de tous ou presque, un condensé de ce qu'il ne faut pas faire.

Conseiller ces livres comme de bon ouvrages pour commencer, je ne m'y risquerais qu'en les prenant comme de mauvais exemples, en lisant par ailleurs Jan Tschichold, Hans Edouard Meier ("Le développement des caractères", Syntax Press, Cham, Suisse) ou encore le magnifique livre de Claude Mediavilla "Calligraphie" édité par l'Imprimerie Nationale.