Salut,
en fait les Echos écrivent n'importe quoi sur le sujet. Les autorités américaines peuvent par mandat et dans le cadre d'une enquête demander à un opérateur de fournir les données situées dans un serveur (
Stored Communications Act de 1986) et quelque soit le lieu du serveur dans le monde (ça
c'est le récent Cloud Act de 2018).
En France, la loi renseignement de 2017 a pérenniser des éléments de la loi d’État d'urgence de 2015 assez proches. De toute façon, même sans ça un juge d'instruction ou un OPJ dans le cadre d'une commission rogatoire peut très bien saisir des ordis ou des serveurs avec les codes d'accès ... tout ça pour dire que dans le cadre d'une enquête, l'informatique cloud ou pas cloud n'est pas un lieu 100% sécurisé à moins de partir dans le désert avec son serveur sous le bras.
Ce que refuse de faire Apple est de déverrouiller le iPhone sans son utilisateur ... ce qu'ils ne peuvent pas faire tout simplement (
article de zdnet). Et Ils ont aussi refuser de créer une
backdoor permanente dans iOS ce qui fera une KOLOSSAL faille de sécurité sur les appareils.
Le gouvernement US sait tout ça et a les moyens de faire sauter le verrouillage d'un iPhone sans l'aide d'Apple. Mais on est en campagne présidentielle et Trump doit caresser son électorat dans le sens du poil en fustigeant ces hippies de la côte ouest qui veulent aider les terroristes (je crois qu'il a vraiment dit ça d'Apple dans un tweet).
Et Blackberry ... hum ... ils avaient leurs propres serveurs d'accès à Internet (le fameux Blackberry Internet Service) avec sauvegarde incluse et je les vois mal refuser l'accès à ces serveurs dans le cadre d'une enquête.
Si ça peut permettre de lutter contre le terrorisme et la criminalité. J’ai rien à cacher.
Si je ne suis pas un terroriste ou en lien avec une quelconque activité terroriste, j'ai tout à cacher au contraire ! C'est le principe même de la vie privée et ma liberté individuelle. J'utilise iCloud à fond en sachant que si une enquête me vise, ces données seront sûrement fournie ... mais en général, on est au courant qu'on est la cible d'une enquête ou qu'on peut être potentiellement la cible d'une enquête. Et le point important est là : je suis au courant de ce qui peut arriver à mes données et je fais les choix en conséquence. On peut au moins reconnaitre à Apple d'être transparent là-dessus. Et ce que reprochait Snowden à son gouvernement c'était de faire de la surveillance de masse sur des cibles non informées et qui ne représentaient aucune menace directe.
a+