Les auteurs de BD : perdants de la révolution numérique ???

Le docteur

Membre expert
Club iGen
8 Février 2008
6 164
741
55
L'appel du numérique est intéressant. Des auteurs de BD (dont Trondheim, Sfar, Sattouf, Larcenet) essaient d'interpeller sur un problème peu étonnant :
- Actuellement ils sont rémunérés à auteur de 8 à 12 % sur les albums vendus (ce que touche l'éditeur étant justifié par les frais supportés).
- Sur les albums numériques le même pourcentage est appliqué alors que les frais des éditeurs sont bien moindres.

Conclusion perso : rien d'étonnant, puisqu'aujourd'hui la mode, c'est que les intermédiaires se sucrent à fond alors qu'ils vivent sur ceux qui produisent vraiment quelque chose. Je suis d'accord avec les auteurs de BD, mais je crois aussi qu'il faut lancer ce problème sur la place publique dans la mesure où il concerne de nombreuses personnes (dont les fameux agriculteurs face aux non moins fameuses grandes surfaces).

Comprenons bien : il ne s'agit pas seulement que les auteurs réclament une part du gâteau (ne serait-ce que par le gâteau, ce sont eux qui le font) mais du problème posé par un changement de modèle qui va déséquilibrer encore davantage le rapport auteur-éditeur...
La numérisation devrait profiter avant tout aux auteurs et aux lecteurs (je refuse de dire "consommateurs"). Evidemment que ça ne se fera pas tout seul, mais quand on laisse quelqu'un s'enrichir sans rien faire, ça fait une belle jambe de dire que c'est la nature humaine. Faut pas la laisser faire, la nature humaine, c'est tout.

Je suis tout de même sidéré que les gens ne bougent pas plus, d'une manière générale...
 
Bonjour

Pourquoi les auteurs de BD ne deviennent-ils pas leur propre éditeur et diffuseur sur Internet ?

Les intermédiaires seraient moins nombreux, et ceux qui restent (hébergeur, service de paiement) sûrement bien moins gourmands.
 
Bonjour

Pourquoi les auteurs de BD ne deviennent-ils pas leur propre éditeur et diffuseur sur Internet ?

Les intermédiaires seraient moins nombreux, et ceux qui restent (hébergeur, service de paiement) sûrement bien moins gourmands.
C'est une idée, mais par exemple ça ne semble pas en prendre le chemin sur iPhone (sans parler des BD censurées à grands coups de ciseau). Que se passera-t-il sur iPad, par exemple ?
Néanmoins, s'ils se regroupaient ils pourraient sans doute sortir une appli commune et s'auto-éditer, voire se passer d'appli, sans que ça vire au bricolage...
 
C'est une idée, mais par exemple ça ne semble pas en prendre le chemin sur iPhone (sans parler des BD censurées à grands coups de ciseau). Que se passera-t-il sur iPad, par exemple ?
Néanmoins, s'ils se regroupaient ils pourraient sans doute sortir une appli commune et s'auto-éditer, voire se passer d'appli, sans que ça vire au bricolage...
On parle de contenu, pas d'application.

Pour lire des BD normales (sans animation), le lecteur a seulement besoin de disposer d'un simple navigateur web. Dès lors, la censure est du seul ressort des propriétaires du site web qui héberge ces BD, qui ne seraient autres que leurs auteurs.

Pour garantir la rémunération de ces derniers, l'accès restreint et payant est tout-à-fait possible par ce moyen, sans que le lecteur doive nécessairement installer une application supplémentaire.


Et je crois savoir qu'il y a un navigateur web sur l'iPhone et sur l'iPad, non ?
 
Oui, mais lire une BD depuis un navigateur Web, ce n'est pas du tout le même confort de lecture que depuis une application dédiée.
 
Je trouve que ce sujet est identique au problème des agriculteurs qui produisent lait / viande, face aux intermédiaires et à la grande distribution.

La remarque de PA5CAL :
Pourquoi les auteurs de BD ne deviennent-ils pas leur propre éditeur et diffuseur sur Internet ?
est probablement la réponse, mais c'est un tout autre métier que dessinateur de BD / scénariste / agriculteur…
 
La remarque de PA5CAL : est probablement la réponse, mais c'est un tout autre métier que dessinateur de BD / scénariste / agriculteur…
Pour les auteurs, du point de vue technique les connaissances et les moyens matériels nécessaires à l'exploitation d'Internet sont maintenant à la portée du plus grand nombre.

Certes, cela induit un petit travail supplémentaire, mais je pense que l'effort consenti est très largement récompensé si la part de rémunération des intermédiaires court-circuités est importante.

Quant à dire que c'est un tout autre métier, je n'en suis pas très sûr. Tout comme cela a été le cas pour les autres métiers touchés par l'informatisation puis l'introduction des moyens de communication de masse, je pense qu'il s'agit plutôt d'une évolution naturelle du métier. Les connaissances qui s'y rapportent sont d'ailleurs maintenant enseignées à l'école, et les nouveaux arrivants dans ces filières trouveront probablement cette part de leur activité assez naturelle.

---------- Nouveau message ajouté à 15h09 ---------- Le message précédent a été envoyé à 15h07 ----------

Oui, mais lire une BD depuis un navigateur Web, ce n'est pas du tout le même confort de lecture que depuis une application dédiée.
Non, pas d'accord. Le bon ou mauvais confort de lecture ne dépend que du contenu de la page web. HTML, CSS et Javascript peuvent faire des merveilles en la matière.

Je ne vois pas ce qu'une application non-web dédié pourrait apporter de plus (...sinon la possibilité de se faire censurer par Apple).
 
Je trouve que ce sujet est identique au problème des agriculteurs qui produisent lait / viande, face aux intermédiaires et à la grande distribution.

Oui, c'est aussi ce que je disais. Je pense que tous les arnaqués devraient s'épauler mutuellement pour court-circuiter les circuits pollués par la finance... Bref ! Au lieu de se tirer dans les pattes, on ferait mieux de réaliser qu'on est pas mal à avoir des intérêts proches.

Je mettrais un bémol pour l'idée de "production" de viande. La "viande" produite, ce sont des êtres vivants et sensibles traités comme de pures choses...
Beep ! Ca y est mon côté végétarien fondamentaliste vient de court-circuiter ma bonne volonté politique... Bon, ben c'est pas gagné :D
 
Quant à dire que c'est un tout autre métier, je n'en suis pas très sûr.
"autre métier" en ce sens qu'il ne s'agit plus de produire/créer (un dessin, scénario, de la viande, des légumes), mais de les distribuer / de les vendre / transporter…

Même si on comprend "grosso modo" ce qu'i faut faire, acheteur est un vrai métier,comme transporteur / logisticien etc.


Je mettrais un bémol pour l'idée de "production" de viande.
Loin de moi l'idée de polémiquer sur le sujet ;)
Je mets la viande en tant que produit, mais tu as raison, ce sont des animaux vivants.
 
Il y a une évolution en cours, c'est certain. Pour l'instant, la bd telle qu'elle se fait (et telle que je la fait) n'est, par nature, pas adapté au support numérique. Le mode de lecture, même sur un support tel que l'ipad est encore un peu juste. même si ça deviens tout de même plus confortable que sur un iphone. Lire une bd conçue d'abord pour le support papier sur un iphone est une aberration totale. Et ceux qui pense le contraire ne sont pas des amateurs de bd et ne savent pensent sans doute que la seule manière de regarder une bande dessinée l'appréhender une case après l'autre, sans vision d'ensemble, sans conscience de la construction d'une planche en temps qu'élément graphique a part entière.
Bref, une bande dessinée sur les supports numérique actuels devra être conçue spécifiquement pour les dits supports. Et il y a une foule de possibilités dans le domaine.
Il y a des exceptions, pour exemple le manga, qui est conçu d'emblée pour du petit format et qui je pense peux très bien s'apprécier sur un Ipad par exemple.
Quand au fait de s'éditer sois même sur support numérique, ça rejoint un peu ce que je viens de dire, c'est valable pour une production neuve et conçu spécifiquement, pas pour les album déjà parus et qui tombent sous le coup du contrat signé avec l'éditeur. mais pourquoi pas. Maintenant, Faire une bd c'ets un sacré taff et en plus de ce boulot, il faudra ajouter la conception du support, travailler sur la visibilité de l'oeuvre et sur son accessibilité. Est-ce que seul on peut faire ça ? Je ne crois pas, ou en tout cas pas a une échelle qui rende ce travail supplémentaire rentable, ce qui fait qu'on se retrouve à nouveau avec la problématique d'une structure qui gérera des compétences.
Le fait est que le fait qu'on élimine des intermédiaires et des coûts de production avec le support numérique devrait donner lieu a une révision notable des pourcentages attribués à l'auteur sur la vende de l'ouvrage.
Ca peut déjà sembler assez particulier à beaucoup de nous voir travailler bien en amont de la chaîne, d'être à la source de la création et d'être à la fois ceux qui touchent le moins et ceux qui touchent en dernier.
 
"autre métier" en ce sens qu'il ne s'agit plus de produire/créer (un dessin, scénario, de la viande, des légumes), mais de les distribuer / de les vendre / transporter…

Même si on comprend "grosso modo" ce qu'i faut faire, acheteur est un vrai métier,comme transporteur / logisticien etc.
Ce point de vue est à double tranchant.

Si l'on crée un produit en laissant aux autres le soin d'en fournir les ingrédients, de le fabriquer en grande partie, d'en faire la promotion, de le fournir aux clients et de réaliser les bénéfices de tout ce travail, alors la part de création ne représente plus grand chose dans sa valeur (coût ou prix).

Il serait plutôt mal venu de se plaindre d'être relativement mal payé par rapport à la masse des autres intervenants si on laisse ces derniers se multiplier parce qu'on a limité l'étendue de son action productrice. Si l'on réduit le métier du créateur à l'élaboration de son idée et à la phase de réalisation finale de son oeuvre, alors il ne faut pas s'étonner que sa rétribution soit minime en terme de pourcentage.


J'admets que, d'une manière générale, notre économie moderne pousse les professionnels à se spécialiser et à tomber dans une situation d'assistanat vis-à-vis d'autres métiers souvent opportuniste. Mais lorsque ses propres intérêts en dépendent, chacun devrait savoir résister à cette tendance dans la limite de ses possibilités, en s'efforçant d'acquérir des compétences, outils et savoir-faire afin de les mettre directement en pratique ou de garder un contrôle suffisant sur ses collaborateurs, sous-traitants et fournisseurs (et clients, le cas échéant).

Je pense qu'il serait opportun de se re-pencher sur la manière dont les artistes et artisans qui, dans l'Histoire, organisaient leur activité de façon assez indépendante tout en gagnant bien leur vie. Peut-être certains pourront ainsi découvrir qu'ils font plutôt fausse route en considérant qu'ils exercent pleinement leur art en se limitant aux travaux qui relèvent exclusivement de leur spécialité.

On exerce généralement un métier pour en vivre, me semble-t-il. Alors, vaut-il mieux rapidement mal vendre trois BD, ou bien passer le même temps à en vendre avantageusement une seule ?

Cela n'est pas toujours facile ou possible, certes. Mais les facilités qu'apportent aujourd'hui le numérique et Internet est une occasion inespérée d'ajouter des cordes à son arc.
 
  • J’aime
Réactions: Sly54
Je pense que les auteurs pourraient créer de petites structures de publication/diffusion, comme ils l'ont fait dans les décennies qui précèdent avec le papier.
Un exemple est l'Association [dont j'ai été membre pendant quelques années :)] mais il doit y avoir d'autres exemples, ainsi que des maisons indépendantes, qui ont fleuri depuis 15 ans [outre-atlantique aussi, il me semble.

Trondheim est d'ailleurs un des fondateurs de l'Association. Il me semble que Sfar y a beaucoup publié ; eut-être bien Sattouf aussi (je ne me souviens plus).
 
Il y a effectivement des exemples de maison d'édition indépendantes qui ont pris leur essors avec succès.
la plupart du temps il y a un point de basculement où ce type d'entreprise rejoint le mode de fonctionnement de plus grosses structures et se voient dans l'obligation de faire un choix : soit de se développer mais perdre cette forme d'indépendance, soit rester dans une relative confidentialité et limité sa force de frappe mais garder une liberté d'action plus importante.
Je ne remet pas en question le fait qu'il est possible d'éditer sois même ses albums. J'ai conscience simplement de ce que ça implique.
Il y a un nombre d'auteurs incroyable. La plupart vous sont inconnus. Moi même ça fait 10 ans que je fais ce métier. En dix ans, j'ai pu réaliser une grosse douzaine de livres. Lorsqu'on est jeune auteurs, éditer sois même son livre est une aventure particulièrement éprouvante. C'est plus envisageable si on est un peu plus connu, bien que le problème du réseau de distribution se pose en permanence.
En réalité, la manière dont procèdent les auteurs auto édités dans la majorité des cas est simple : ils ont leur stock de bouquins et se déplacent en festivals pour les vendre. Alors effectivement, globalement ils s'en sortent financièrement : ils vendent moins de livres, mais ils récoltent immédiatement le fruit de leur labeur. Sauf que la somme de travail pour écouler ces ouvrage est considérable et est au moins égale, voire supérieure à celle nécessaire à produire le dit ouvrage.
Alors de ce point de vue, la possibilité de vendre des albums virtuels est intéressante en trouvant les bons outils pour faire connaître son travail. Mais ça signifie, comme je l'ai dit plus tôt, réaliser une bande dessinée adaptée a ce support et oublier la réalisation papier.
Pour ma part, Il m'arrive d'envisager l'autoédition, pour un projet difficile à défendre pour les éditeurs (qui sont devenus bien frileux) et pour un truc qui me tiendrait vraiment à coeur. mais si je l'envisage, c'est ponctuellement. Sans doute de vieilles habitudes. Habitude, sans doute bien confortable, d'avoir la tête a son dessin à plein temps.
Pour moi, l'édition électronique serait plus intéressante a envisager si je tiens à me passer d'intermédiaires. Par contre il faudra que je me passe du plaisir de l'objet. L'objet physique, concret, a encore une sorte d'aura particulière dans l'édition. ce n'est plus le cas pour la musique qui est de toutes les façon désincarnée. Pour le roman, je ne sais pas trop, c'est peut-être en train de changer. Pour la bande dessiner j'ai réellement un attachement particulier à l'objet. mais les choses changent. Ils faudra bien qu'on offre à voir notre travail différemment.
 
Petit aparté : je ne conteste pas que les éditeurs soient frileux mais, comme amateur de BD depuis assez longtemps, je trouve la période assez réjouissante. Après un sérieux passage à vide, le monde de la BD montre depuis quelques années une vitalité que j'apprécie : variété des formats et des origines etc.
 
Pour les auteurs, du point de vue technique les connaissances et les moyens matériels nécessaires à l'exploitation d'Internet sont maintenant à la portée du plus grand nombre.

Certes, cela induit un petit travail supplémentaire, mais je pense que l'effort consenti est très largement récompensé si la part de rémunération des intermédiaires court-circuités est importante.

Quant à dire que c'est un tout autre métier, je n'en suis pas très sûr. Tout comme cela a été le cas pour les autres métiers touchés par l'informatisation puis l'introduction des moyens de communication de masse, je pense qu'il s'agit plutôt d'une évolution naturelle du métier. Les connaissances qui s'y rapportent sont d'ailleurs maintenant enseignées à l'école, et les nouveaux arrivants dans ces filières trouveront probablement cette part de leur activité assez naturelle.
Petit travail supplémentaire ?!... :D
Tu ne te rends pas bien compte de la masse de travail que ça implique de faire "juste" le dessin ou "juste" le dessin et la couleur... :D :eek:
Même pour les plus jeunes dessinateurs, beaucoup n'ont pas les connaissances techniques nécessaires en informatique... ;)

Ce point de vue est à double tranchant.

Si l'on crée un produit en laissant aux autres le soin d'en fournir les ingrédients, de le fabriquer en grande partie, d'en faire la promotion, de le fournir aux clients et de réaliser les bénéfices de tout ce travail, alors la part de création ne représente plus grand chose dans sa valeur (coût ou prix).

Il serait plutôt mal venu de se plaindre d'être relativement mal payé par rapport à la masse des autres intervenants si on laisse ces derniers se multiplier parce qu'on a limité l'étendue de son action productrice. Si l'on réduit le métier du créateur à l'élaboration de son idée et à la phase de réalisation finale de son oeuvre, alors il ne faut pas s'étonner que sa rétribution soit minime en terme de pourcentage.


J'admets que, d'une manière générale, notre économie moderne pousse les professionnels à se spécialiser et à tomber dans une situation d'assistanat vis-à-vis d'autres métiers souvent opportuniste. Mais lorsque ses propres intérêts en dépendent, chacun devrait savoir résister à cette tendance dans la limite de ses possibilités, en s'efforçant d'acquérir des compétences, outils et savoir-faire afin de les mettre directement en pratique ou de garder un contrôle suffisant sur ses collaborateurs, sous-traitants et fournisseurs (et clients, le cas échéant).

Je pense qu'il serait opportun de se re-pencher sur la manière dont les artistes et artisans qui, dans l'Histoire, organisaient leur activité de façon assez indépendante tout en gagnant bien leur vie. Peut-être certains pourront ainsi découvrir qu'ils font plutôt fausse route en considérant qu'ils exercent pleinement leur art en se limitant aux travaux qui relèvent exclusivement de leur spécialité.

On exerce généralement un métier pour en vivre, me semble-t-il. Alors, vaut-il mieux rapidement mal vendre trois BD, ou bien passer le même temps à en vendre avantageusement une seule ?

Cela n'est pas toujours facile ou possible, certes. Mais les facilités qu'apportent aujourd'hui le numérique et Internet est une occasion inespérée d'ajouter des cordes à son arc.
Encore une fois, la phase de création et de réalisation prend un temps fou !...
Sans compter que certains ne sauront jamais se vendre; y'a de sacré autistes chez les auteurs, y'en a qui font peur !... :D
 
  • J’aime
Réactions: Foguenne
Pour illustrer ce que dit Tirhum, je vais donner des chiffres qui me concernent moi : en gros je met une dizaine de mois à faire un album, dessin et couleur. Voire un an. Et ce à plein temps ou presque, c'est à dire 8 heures par jours 5 jours sur 7. Je dis presque à plein temps parce-que parfois sur ce laps de temps, la place de faire de la bd, on peut faire de l'illustration pour divers supports. mais généralement, c'est le soir que je me consacre à ces activités. Ce qui fait qu'aux 8 h de dessin bd, on peut certains jours ajouter 3h de boulot le soir.
Bon ça c'est pour les périodes calmes.
En période de rush, lorsqu'il y a plus de commandes extérieures, lorsqu'il y a du retard sur un planning parce-qu'il faut rattraper le boulot qui n'a pas effectué parce-qu'on a emmené les enfant en vacances (ah oui on a une vie de famille aussi), et bien il m'est arrivé de bosser 17h d'affilée 7j sur 7. Bon la dernière fois que j'ai fait ça, ça a duré 3 semaines et ça m'a bien mis sur les genoux.
Et je suis considéré comme un rapide.
Attention, il ne s'agit pas de faire le calimero. C'est aussi un choix. Je ne me plains pas. c'est juste un état de fait, ce n'est pas parce-qu'on est plus ou moins libre parce-que quasiment indépendant qu'on travail sans contraintes. C'est effectivement un boulot qui demande énormément d'investissement de temps.
Par ailleurs, il s'agit de produire relativement régulièrement. Il s'agit d'être présent et visible autrement on disparaît editorialement; Ca signifie qu'il faut parvenir à pondre au moins un bouquin par an, voire plus si possible.
La solution ce serait de produire des épisodes, un plus petit nombre de planches afin de maintenir une visibilité sans se mettre une pression de fou, ça pourrait être bien adapté au support numérique. Je ne sais pas trop. Mais bon encore une fois c'est n'est pas le même "objet".
 
  • J’aime
Réactions: Foguenne
(1er messages ici donc bonjour à toutes et à tous)

C'est effectivement un problème, mais il y a une solution qui est la même pour tout le monde dans un cas comme celui-ci... s'adapter.

Il est possible maintenant pour un dessinateur de BD de vendre son travail par un seul intermédiaire. Un dessinateur malin verra que créer une application sur iPad par exemple où il y proposera ses bd directement dans le bon format destiné à un produit électronique peut s'avérer bénéfique. Si il doit ne reverser que 30% de ses ventes à Apple (c'est la commission prise par Apple si je ne m'abuse) c'est une possibilité intéressante pour tous nos amis dessinateurs, ils passeraient de 8-12% à 70% d'un pris plus faible, cela mériterait un savant calcul pour savoir si ils gagnent pas. Et si en plus ils arrivent à se mettre ensemble pour créer des applications à moindre frais les voilà partis pour une nouvelle ère de la BD.

On ne peut pas lutter contre le progrès et les besoins engendrés par les nouveaux produits, alors on s'adapte si l'on ne veut pas y rester. Bien sur il y aura toujours des ventes de BD sous le format que nous connaissons tous aujourd'hui, et il y a aura toujours des mordus de la BD. Mais pour le grand public, il faudra qu'ils trouvent une solution.

Et l'idée de Macbeth sur l'idée des épisodes serait effectivement un moyen idéal pour ce support.
 
(1er messages ici donc bonjour à toutes et à tous)

C'est effectivement un problème, mais il y a une solution qui est la même pour tout le monde dans un cas comme celui-ci... s'adapter.

Il est possible maintenant pour un dessinateur de BD de vendre son travail par un seul intermédiaire. Un dessinateur malin verra que créer une application sur iPad par exemple où il y proposera ses bd directement dans le bon format destiné à un produit électronique peut s'avérer bénéfique. Si il doit ne reverser que 30% de ses ventes à Apple (c'est la commission prise par Apple si je ne m'abuse) c'est une possibilité intéressante pour tous nos amis dessinateurs, ils passeraient de 8-12% à 70% d'un pris plus faible, cela mériterait un savant calcul pour savoir si ils gagnent pas. Et si en plus ils arrivent à se mettre ensemble pour créer des applications à moindre frais les voilà partis pour une nouvelle ère de la BD.

On ne peut pas lutter contre le progrès et les besoins engendrés par les nouveaux produits, alors on s'adapte si l'on ne veut pas y rester. Bien sur il y aura toujours des ventes de BD sous le format que nous connaissons tous aujourd'hui, et il y a aura toujours des mordus de la BD. Mais pour le grand public, il faudra qu'ils trouvent une solution.

Et l'idée de Macbeth sur l'idée des épisodes serait effectivement un moyen idéal pour ce support.
Mais "on" veut bien s'adapter !...
Vous dites "il suffit de créer une application", "il suffit de...", c'est un peu moins simple que ça...
Et de toute façon, encore une fois, je trouve quand le temps de créer une application ?!...
Pour "compléter" ce que dit Macbeth... ;)
J'avais fait le calcul de mes heures sur une semaine en période "charette" (BD + illus)...
J'en étais arrivé à un compte de 138 h... :D :D :D
 
Tout a fait d'accord que "il suffit de" est un peu simple.

Mais ce n'est qu'une solution, pour ma part en ce qui concerne l'édition de livres je suis sceptique. On sera certainement obliger d'y passer. Mais je préfère avoir un "gros pavé" dans les mains et tourner les pages qu'un écrans lumineux.

Je dis juste qu'il faut vivre avec son temps, Apple nous trouve de nouveaux besoins, pour les consommateurs c'est aussi simple que cela. Mais en effet je me rend bien compte que votre travail n'est pas simple et surtout de longue haleine.