Les bouteilles

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Anonyme

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À la fin, il y a toujours un regret. Ce qu’on aurait dû dire, ce qu’on aurait dû faire, ce qu’on aurait dû sentir approcher avant que ne vienne l’orage, la fin et le regret. Parfois, on n’a tout simplement pas eu le temps, l’occasion a manqué, et on se retrouve comme un con avec des mots enfoncés dans la gorge, des caresses avortées et le rêve sec de possibles paradis en allés.

Ce thread aurait dû s’intituler « À Rose-Marie », parce que c’est à thebig que j’en dois l’idée. À lui et à Roberto, dont je n’oublierai pas de sitôt la torride Rakel… Ce n’est pas une idée bien originale au demeurant : une petite enquête avec Google suffit à montrer le nombre impressionnant de sites qui proposent à leurs utilisateurs de jeter ainsi leurs bouteilles à la mer. Mais, après tout, il m’a semblé qu’un coin de zinc était souvent propice aux épanchements attendris, puisque c’est là, dans les vapeurs d’alcools, que des parfums oubliés nous remontent et, remâché dans le vin, le souvenir ému des visages croisés.

Je dédie donc ce thread à thebig et Roberto, comme à tous ceux qui ont des bouteilles, et le regret des beaux paradis en allés.
 
Désolé Doc j'ai eu beau regarder j'ai rien trouver dans ton post qui explique le problème du lien que tu as eu.
Je cherche encore demain
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mais l'aide d'un(e) spécialiste est bienvenue. Comme je te l'ai dit, je n'ai pour ma part pas rencontré de difficultés avec la balise url ....

Bizarre
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L'adresse exotique de Google (http://www.google.com/search?hl=fr&ie=UTF-8&oe=UTF-8&q="bouteilles+%C3%A0+la+mer"&btnG=Recherche+Google&lr=) ne passait vraiment pas.
 
DocEvil a dit:
Je dédie donc ce thread à thebig et Roberto, comme à tous ceux qui ont des bouteilles, et le regret des beaux paradis en allés.
Merci Doc !
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« J’ai vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement. » Ce que je suis, je ne peux pas le dire. Ce que j’aime, il ne s’est jamais trouvé quelqu’un à qui le faire partager. Ce que je fais ici, je l’ignore toujours.
On me trouve vaniteux et cela me blesse. C’est tellement vrai parfois, puisque c’est l’image que je présente parmi vous, mais aussi tellement injuste en regard de qui je suis. Je ne demande pourtant pas grand chose : un peu de vie, de sincérité — dans le rire comme dans les épanchements du cœur et de l’esprit —, un peu plus d’âme, le sentiment de partager véritablement un moment de l’existence, mais sachant bien que ce n’est pas l’existence même, un peu de rigueur et, si possible, d’excellence dans les rapports humains. Qui peut se satisfaire de la médiocrité ?
Pourquoi donnerai-t-on le meilleur de soi-même à des gens qui ne nous sont rien ? À quoi sert-il de se casser le cul pour de parfaits inconnus dont on n’attend même pas — je le jure — la gratitude ? On croit encore trop souvent que certains de mes « coups d’éclats » n’ont d’autre but que de me mettre en valeur aux yeux des autres posteurs. Je comprends qu’on puisse penser que c’est ainsi. Mais si j’avais voulu briller vraiment, aurais-je choisi cet endroit, ce support, ces posteurs ? Je sais bien, au fond, que je n’ai rien choisi. Que si j’ai essayé de faire au mieux ce que j’avais à faire, c’est que « ces gens-là » en valent bien d’autres, et qu’à ce titre ils méritent tout autant le mal que je me donne parfois. Ils n’ont rien demandé, et c’est pourquoi je n’attends rien en retour. La liberté est à ce prix.

Je me suis bel et bien perdu sur une île dont je suis moi-même le farouche gardien. Mes bouteilles à la mer sont aussi dérisoires que les rires sonores des fausses joies qui m’entourent. Mais quand j’aurai couvert la mer de ces bouteilles, si j’y parviens, peut-être le bruit de leurs verres entrechoqués au fil de l’eau finira par couvrir la rumeur obsédante. L’humanité est à ce prix.
 
Et pourquoi ne pas plutôt utiliser des billes de bois et fabriquer un radeau



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barbarella a dit:
Et pourquoi ne pas plutôt utiliser des billes de bois et fabriquer un radeau

c'est moi ou je comprends pas la métaphore de Barbarella ?
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Finn_Atlas a dit:
c'est moi ou je comprends pas la métaphore de Barbarella ?
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bienvenue au club
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moi: itou
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tu sais, faut toujours se méfier des intellectuelles
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Vieux Raleur a dit:
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bienvenue au club
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moi: itou
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tu sais, faut toujours se méfier des intellectuelles
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Ça fait trois jours non-stop qu'elle m'explique le truc....je ne comprends toujours pas.
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C'est pourtant simple, Doc Evil est perdu sur son île, dont il a l'air apparement prisonnier.

Au lieu de lancer des bouteilles à la mer je lui suggére de fabriquer un radeau, afin de rejoindre la civilisation.

Zavez compris ?
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barbarella a dit:
C'est pourtant simple, Doc Evil est perdu sur son île, dont il a l'air apparement prisonnier.

Au lieu de lancer des bouteilles à la mer je lui suggére de fabriquer un radeau, afin de rejoindre la civilisation.

Zavez compris ?
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OOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
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j'ai compris
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... qu'il ferait mieux de les vider plutot que de les jeter
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elleestpasterriblemaisjemesuisprislespiedsdedans,Doc.'scuses-moi
 
DocEvil a dit:
Je me suis bel et bien perdu sur une île dont je suis moi-même le farouche gardien. Mes bouteilles à la mer sont aussi dérisoires que les rires sonores des fausses joies qui m’entourent. Mais quand j’aurai couvert la mer de ces bouteilles, si j’y parviens, peut-être le bruit de leurs verres entrechoqués au fil de l’eau finira par couvrir la rumeur obsédante. L’humanité est à ce prix.
Regarde les vagues, Doc ! Regarde-les bien : elles vont et viennent, infatigables et insouciantes ... elles parcourent le sable fin de leurs mousseuses ondulations, viennent, partent et reviennent encore pour jouer avec le vent...
Elles sont l'instant par leurs chants et l'éternité par leurs mouvements...
Elles bercent nos illusions et nettoient nos peines, heure après heure, jour après jour...
Jamais la vague ne meure, et si d'aventure elle s'écartèle sur la roche, c'est pour mieux l'étreindre et l'entourer...
Aux grandes marées, lorsque l'équinoxe pointe, elles recueillent tant nos joies frémissantes que nos amours perdues ... elles les emmènent vers le lointain, au-delà de l'horizon sans promettre qu'un jour elles ne reviendront pas !
Souvent, je reste sur la plage à regarder ces vagues qui viennent je ne sais d'ou, à écouter le bruit de la mer, doux frémissement ou sourd grondement...
Je guette le moment où elles déposeront à mes pieds, un amour transi et dépareillé que je pourrais consoler...


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Fichtre ! Ca me mine, tous ça, car je m'y reconnais un peu (beaucoup) et j'ai même pas la consolation d'avoir trouver ces jolis mots pour l'exprimer...

DocEvil a dit:
« J’ai vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement. » Ce que je suis, je ne peux pas le dire. Ce que j’aime, il ne s’est jamais trouvé quelqu’un à qui le faire partager. Ce que je fais ici, je l’ignore toujours.
On me trouve vaniteux et cela me blesse. C’est tellement vrai parfois, puisque c’est l’image que je présente parmi vous, mais aussi tellement injuste en regard de qui je suis. Je ne demande pourtant pas grand chose : un peu de vie, de sincérité — dans le rire comme dans les épanchements du cœur et de l’esprit —, un peu plus d’âme, le sentiment de partager véritablement un moment de l’existence, mais sachant bien que ce n’est pas l’existence même, un peu de rigueur et, si possible, d’excellence dans les rapports humains. Qui peut se satisfaire de la médiocrité ?
Pourquoi donnerai-t-on le meilleur de soi-même à des gens qui ne nous sont rien ? À quoi sert-il de se casser le cul pour de parfaits inconnus dont on n’attend même pas — je le jure — la gratitude ? On croit encore trop souvent que certains de mes « coups d’éclats » n’ont d’autre but que de me mettre en valeur aux yeux des autres posteurs. Je comprends qu’on puisse penser que c’est ainsi. Mais si j’avais voulu briller vraiment, aurais-je choisi cet endroit, ce support, ces posteurs ? Je sais bien, au fond, que je n’ai rien choisi. Que si j’ai essayé de faire au mieux ce que j’avais à faire, c’est que « ces gens-là » en valent bien d’autres, et qu’à ce titre ils méritent tout autant le mal que je me donne parfois. Ils n’ont rien demandé, et c’est pourquoi je n’attends rien en retour. La liberté est à ce prix.

Je me suis bel et bien perdu sur une île dont je suis moi-même le farouche gardien. Mes bouteilles à la mer sont aussi dérisoires que les rires sonores des fausses joies qui m’entourent. Mais quand j’aurai couvert la mer de ces bouteilles, si j’y parviens, peut-être le bruit de leurs verres entrechoqués au fil de l’eau finira par couvrir la rumeur obsédante. L’humanité est à ce prix.
 
lupus yonderboy a dit:
Fichtre ! Ca me mine, tous ça, car je m'y reconnais un peu (beaucoup) et j'ai même pas la consolation d'avoir trouver ces jolis mots pour l'exprimer...

Le problème, c'est qu'on s'y reconnaît tous un petit peu.
Doc a le talent de nous retirer les maux de la bouche.
Comme porte parole, il est pas mal. Je prolonge son contrat pour une nouvelle semaine.
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