Lettre à un Artiste Conceptuel débutant

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Tout à fait d'accord sur ce point, la femme d'un artiste, qui s'il n'est pas du dimanche, manipulant bien les mots et éventuellement ses foules ou sa femme :siffle: je dis ça parce que je partage également une vision plus ou moins identique avec ma mienne :love: - enfin je pense qu'il faut rédiger un manifeste en faveurs de ses arguments, le publier et partager vos opinions de façon plus saine avec éventuellement des gens qui se sentiront proche de cela. Enfin moi ce que j'en pense. Non parce que là, je ne comprends pas bien l'intérêt.
 
Quand on cite Aristote, on évite de rajouter un "e" à "ressenti", et tu n'as certainement pas trouvé ce point de vue dans l'esthétique d'Aristote.
 
Giam_ a dit:
Tout à fait d'accord sur ce point, la femme d'un artiste, qui s'il n'est pas du dimanche, manipulant bien les mots et éventuellement ses foules ou sa femme :siffle: je dis ça parce que je partage également une vision plus ou moins identique avec ma mienne :love: - enfin je pense qu'il faut rédiger un manifeste en faveurs de ses arguments, le publier et partager vos opinions de façon plus saine avec éventuellement des gens qui se sentiront proche de cela. Enfin moi ce que j'en pense. Non parce que là, je ne comprends pas bien l'intérêt.

Comme disait Coluche: "Je ne suis ni pour ni contre, tout au contraire"
:D :D :D
 
Tout est une question de lecture - et je pense que la question de la constitution européenne est un bon exemple de la lecture faites par le peuple de la production des élites - et vous voyez ce que cela peut donner - Le courant artistique le plus populaire au monde : l'Impressionnisme ) courant qui à changé définitivement la façon de pratiquer la peinture, les foules ne si sont pas trompées, car elle y sont toujours :D et vous connaissez la suite avec comme fin irrémédiable de la peinture : le carré blanc sur fond blanc ) et bien il y a ceux qui soutienne cette thèse et il y a les autres. Et je conseil à certaine personne de l'assemblée de lire quelques textes sur l'art contemporain avant de s'attaquer aux fautes d'orthographes. Quel belle image ! :rateau: et ça ne remet pas en cause la phrase que je site puisque justement elle est le point essentiel dans la pratique artistique, et plus largement dans la vie de tous les jours - philosophie -
 
À propos de Mondrian dans une lettre écrite au début des années 1910, l'artiste précisait: «Je pense que l'être humain ordinaire recherche la beauté dans la vie matérielle mais selon moi l'artiste ne devrait pas le faire. Il ne devrait rien attendre du monde matériel: il doit être seul et lutter seul. Sa création doit se situer à un niveau immatériel*: celui de l'intellect. S'il se contente d'obéir à cette force créatrice et, à cette fin, de rester aussi libre que possible, il en fait assez. Et c'est ainsi qu'il apportera sa contribution à l'humanité.*»

Quand on boit ce genre de littérature, on ne se contente plus à se regarder ses chaussures. Moi je fais des fautes d'orthographe, oui, et bien je les corrige sans ressentiments, je me perfectionne dans l'art de la communication à partir de la base culturel qui est la mienne. Je ne me contente pas de vivre sur mes acquis, c'est un devoir.

L'art, c'est l'histoire de l'humanité.

C'est en tout cas ma proposition actuelle pour la définition de l'art.
 
katelijn a dit:
Non! Tout ne se vaut pas. Non!
Des goûts et des couleurs il y a lieu de discuter.
Non! Le fait que ça se vend n'est pas un passeport pour la qualité.
Le contraire non plus d'ailleurs ...
La cocaïne se vend très bien, merci, est ce pour autant un bon produit?
RESISTEZ, comme les Cevenols en leur temps. Si vous voyez que le Roi est nu,
faites comme l'enfant d'Anderssen dîtes "le Roi est nu". Vous verrez, vous vous
sentirez mieux.

Amusant ce thread. Réactionnaire à fond. Comme je n'ai ni envie de défendre les réactionnaires (brrrr... quelle idée) mais que d'un autre côté une bonne part des artistes contemporains me gonflent (le parangon de ces nullos étant Ben à mes yeux) je vais simplement réagir à ce bout ci-dessus.

Je n'aime pas ce "RESISTEZ, comme les Cevenols en leur temps".

Voilà. C'est dit. Paf.

Si quand même un petit mot sur l'art : c'est très (très) relatif, l'art. La perception d'une oeuvre ou d'un artiste peut varier extrêmement d'une époque à une autre.

Les artistes, en général, ont un ego de la taille du bronchiosaure adulte et sont dans l'attente toujours insatisfaite de reconnaissance : ceux qui réussissent font tout ce qu'ils peuvent pour rester en haut et ceux qui ne percent pas s'aigrissent (en général, hein : il y a bien des exceptions, comme partout). Mais en fait toute cette comédie pitoyable doit rester là où elle se trouve : dans les ombres des alcôves et des antichambres.

Pour les téléphages, il y a une vision plutôt caustique du monde de l'art dans Six Feet Under. C'est assez bien vu et corrosif. Plus efficace en définitive que l'origine du présent fil, sans l'aigreur.
 
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Réactions: PATOCHMAN
C'est un peu caricatural.

Je peux te présenter des dizaines d'artistes de mon proche giron qui se moquent d'une quelconque reconnaissance. Ils ne travaillent pas pour ça, le besoin de créer est quelque chose de viscéral, qui a besoin de sortir.

Ils ont un égo d'acarien, et qui ont peur de montrer leur travail, car c'est une mise à nue difficile. (C'est seulement après 4 ans de travail que je me suis décidé, et c'est loin d'être facile)

La seule chose importante étant d'être honnête avec sa production, quitte à ce qu'elle ne se vende pas, qu'elle ne soit pas comprise, et qu'il faille livrer des pizzas ou empiler des hamburgers pour (sur)vivre.

Je ne connais pas cet esprit de course à l'échalote autour de moi, ceux qui trouvent quelques pistes ouvrent leur carnet d'adresses aux autres, il y a plutôt un bon esprit.

Et je ne pense pas que ce que je peux vivre ici soit quelque chose d'unique.

Ensuite que la création trouve un public et se vende, c'est une autre histoire, mais ce n'est pas le travail de l'artiste.

À mon sens, l'erreur est d'associer artiste et métier.
 
Aucun doute que je n'aie une vision un peu sinistre de la chose mais ... il est clair que souvent ceux qui ont percé, quelle que soit leur époque, ont été finalement assez loin de l'image de l'artiste qui crée pour la beauté de l'art voire la beauté du geste lui-même.
Alors si tu es comme cela, très bien, je n'ai rien à en dire. De ceux dont on connaît un peu, généralement des artistes passés, je trouve que leur portrait s'inscrit bien dans ce que je décris.

De toutes façons, que l'artiste soit un saint, un martyre ou un fieffé salaud ne m'intéresse le plus souvent pas. Si j'aime la Xe symphonie de Mahler, du moins son adagio, qu'ai-je besoin de connaître ses rapports avec Alma, son début d'analyse avec Freud etc. Il avait un sale caractère. Bon. Et alors ?
Je suis assez fatigué de ce mythe de l'artiste rimbaldien qui occupe des kilomètres de rayonnages dans les bibliothèques avec force thèses et analyses du moindre "geste" de l'artiste. La seule chose qui m'intéresse est ce qu'il (ou elle) a produit. Point.
 
Je ne suis pas trop d'accord, mais bon, c'est pas grave.
Il y a des terribles abrutis, c'est évident, en fait j'ai l'impression que ces le même processus que celui qui fait des motards systématiquement des délinquants de la route ou des jeunes des quartiers de sinistres voyoux.

La grande majorité est respectueuse et il suffit de quelques abrutis pour ternir le tableau.

Mais comme tu le dis, l'intérêt est la production.
 
Tout à fait (concernant la production).

Ce qui me paraît aussi important est qu'il faut admettre la liberté de chacun de choisir ce qu'il aime ou non. Si quelqu'un pense que Barbara Cartland, Richard Clayderman ou Bernard Buffet sont des artistes au-dessus du lot, quand je les trouve ineptes, après tout qui suis-je pour établir ce qu'est le bon goût / le mauvais goût ?

Ce qui est assez fascinant est que tout argument en faveur d'un artiste peut être retourné comme un gant à l'encontre d'un autre artiste.

Cela n'empêche nullement d'établir pour soi des hiérarchies de valeur, mais c'est "pour soi" pas pour l'humanité entière.

L'art contemporain me laisse perplexe et en général ne m'intéresse pas beaucoup : je trouve même souvent que c'est n'importe quoi. Mais que ce soit n'importe quoi ... importe peu ! Et quels que soient les agissements des uns et des autres pour être sur le devant de la scène, je trouve que tout ceci est vain. Désolé de remettre cela sur le tapis (genre tarte à la crème) mais tout cela fait partie du grand Barnum de la société du spectacle. On vit avec, on le subit mais on peut aussi décider de n'y plus prêter garde, voilà tout.
 
C'est pourtant cela qui compose la pensée contemporaine car l'art contemporain c'est d'abord et avant tout le mélange des genres, des cultures, un melting-pot qui s'il n'est pas réussi est au moins riche de plein de choses_ que serai l'activité humaine sans ceci ? à l'heure de la croissance 0.
 
Qu'est-ce qui compose la pensée contemporaine ?
J'avoue ne pas avoir suivi ...

Ce que cela peut être fatigant de toujours entendre d'un côté la bouillie pour chat idéaliste et de l'autre le discours réactionnaire des tenants du classicisme. Pffff .... En clair, quelle direction peut-on choisir entre les âneries de Libération, la masturbation intellectuelle des Inrocks, de Technicart (et aussi la revue de Catherine Millet dont j'ai oublié le nom) d'un côté et de l'autre, le camp du Point, du Figaro etc. ?

Finalement, la seule direction que j'ai trouvée pour l'instant, après avoir été écoeuré par les premiers mais toujours exaspéré par les seconds (ça je me vois mal du côté de Revel ou du Figaro !), c'est de ne plus m'en préoccuper du tout. Pas très folichon mais pas très grave non plus.
 
Mais que fait ce sujet ici ? Vous voulez transformer le forum arts graphics et graphigroups-nieuwbitude, ou quoi ?
Ce sujet est éminemment intéressant.

Je ne peux pas oposer l'oeuvre de duchamp à celle des classiques. C'est en rompant avec le clacissisme, qu'ils connaissaient, que les génies ont imposé leurs ruptures conceptuelles. Nul épistémologue de l'art contemporain ne nierait le caractère artistique nes novations majeures du siècle passé. C'est sur ces grandes oeuvres que se greffent les artisans que nous sommes, plus que des artistes majeurs. Aucune démarche n'est inféconde, et le dépassement s'effectue par le synchrétisme de l'héritage des novateurs et la savante accumulation des procédés. Là où effectivement il y a problème, c'est quand l'art devient spectacle et que le moindre dessin d'enffant est comparé à picasso, le tag de délinquant considéré comme sacré, la gaypride comme happenning et non expression d'une juste et réelle aspiration de la société.
 
Enfin un point de vue intéressant ...
 
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