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Anonyme

Invité
Pour tous les fans du zapping de l’année, ainsi que pour les liseurs de lignes en biais, les inlassables thuriféraires du raccourci approximatif et autres chantres imbéciles du lieu commun de comptoir, quelques morceaux choisis du journal intime d’un (im)posteur fatigué…

Car il est entendu, dans cet esprit si étroit qui est le mien, qu’avoir le goût des belles choses, de la musique de Bach et des couchers de soleil, qu’avoir la plume facile et l’éloquence bien pendue, et que railler l’indigence ordinaire de mes contemporains tééfunophiles font de moi cet être supérieur, parfait aboutissement d’une civilisation raffinée dont les fondements ne sauraient pas même trembler sous les coups de boutoir d’aviateurs fous.

[…] La connaissance est ennemie de l’innocence ; c’est de notre ignorance dont se nourrissent les rêves, pas de notre savoir.

Il faut apprendre de nos erreurs, petites ou grandes, car nous n’avons pas d’autre choix en ce monde que de devenir meilleurs : il en va de notre survie.

Mais la règle sait aussi qu’on ne l’aime pas beaucoup par ici, comme toutes les règles d’ailleurs, et elle se dit qu’il vaut peut-être mieux la jouer profil bas.

Il n’y a pas à proprement parler de respect sur le chat, puisqu’il n’y a personne, ou pour mieux dire : « puisque les utilisateurs connectés en même temps que moi n’ont pas d’existence réelle à mes yeux. » […] Quel crédit puis-je apporter à ces entités numériques qui jouent à être des personnes ? Quel crédit puis-je avoir, moi qui ne suis plus qu’un avatar, c’est-à-dire — au choix — une transformation du moi réel ou une aberration binaire ?

Après avoir stigmatisé le désœuvrement que reflète le bar certains jours, il m’a semblé que donner à chacun l’opportunité de participer, même de la façon la plus humble, à un ouvrage collectif pouvait être une manière intéressante d’aider à construire une communauté moins virtuelle que celle qui s’agglomère paresseusement autour de nos machines.

Les imbéciles sont, avec l’hydrogène, ce qu’il y a de plus répandu dans l’univers et il s’en trouve toujours que le silence effraie plus que le bruit et la fureur. À l’image de leur mère nature, les clients du bar ont horreur du vide, et je m’étonnerai toujours qu’ils s’efforcent de le combler avec du vent.

Ce qui m’interroge surtout, c’est que la simplification toujours accrue de ces outils (informatique, Internet et réseaux…), loin d’affranchir nos esprits des contraintes liées aux nouveaux supports (mail, chat, forums…) et de nous permettre ainsi d’exprimer plus librement la complexité inhérente à notre condition humaine, s’accompagne le plus souvent d’un déplorable appauvrissement de la pensée et d’un mépris à peine latent pour toute tentative d’intellectualisation du monde. Comme si la simplicité des outils rendait paradoxalement odieuse toute perspective d’une pensée complexe.

Bref, à froid, comme les grands cigares, la cuite pue.

Parfois, on n’a tout simplement pas eu le temps, l’occasion a manqué, et on se retrouve comme un con avec des mots enfoncés dans la gorge, des caresses avortées et le rêve sec de possibles paradis en allés.

Et parfois, dans un vieux cinéma, mal assis, j’arrête le temps qui passe, aussi furtivement que la silhouette de Marlène évanouie au bout d’un train chinois.

Le silence de la nuit est plein de ces petites peurs qui se murmurent mon nom entre elles et qui, dans un écho de ma pensée, font toutes ensemble un bruit plus grand que celui de la mer. Les drapeaux et les hommes se lèvent, et la nuit vient, comme une ombre soudain définitive, une noirceur de l’âme, comme un malheur.

C’est fou ce que j’ai comme amis certains soirs…

Le grand réseau numérique et froid est plein de cette affreuse petite souffrance d'enfant gâté dont on ne peut qu'avoir honte quand on a tout pour être heureux, de ce petit malheur ordinaire et mesquin du suralimenté computophile, de cette peine sans nom, toute bête et qu'on ne peut pas dire, mais qui vous serre le cœur jusqu'aux lèvres.

Je reste persuadé, bien après Fénelon, que « la guerre est un mal qui déshonore le genre humain » et, bien avant Yoda, que personne ne devient grand par sa pratique…

Avons-nous conscience de notre différence dans un monde où tout a été mis en œuvre pour que nous soyons si semblables les uns aux autres, pour que nous n’ayons plus à nous craindre à défaut de pouvoir nous aimer ?

Comme on se sent loin de la réalité parfois sordide, des petites mains tordues dans les couloirs d’hôpitaux, des factures qui tombent, des guerres et des néants quotidiens. Comme on est à l’abri dans cet univers aseptisé où tout obéit au doigt et à l’œil, où tout se maîtrise. Je lis ce que je veux, j’écris ce que je veux, les filles dénudées ne mordent pas et les garçons se laissent mater sans menace…

Mais ce qu’il n’y a pas sur mon écran, c’est la douceur des soirs d’été, l’odeur obsédante du menthol ou le parfum léger des filles pressées. Il n’y a pas de chair qui se torde, pas de voitures qui s’en vont, pas de ville dans laquelle disparaître.

J’ai voulu raconter cette histoire parce qu’il y a de ces petits moments qui nous réconcilient avec la terre entière et qu’il faut saisir, parce que ce grand couillon des plaines nordiques m’aurait presque fait chialer avec son petit paquet brun.

[…] Il m’a semblé qu’un coin de zinc était souvent propice aux épanchements attendris, puisque c’est là, dans les vapeurs d’alcools, que des parfums oubliés nous remontent et, remâché dans le vin, le souvenir ému des visages croisés.

C’est ainsi : les samedis d’été sont pleins de femmes en blanc aux porches des églises, et d’hommes sombres et transpirants dont la grande affaire est de savoir s’ils ne s’évanouiront pas avant d’avoir prononcé la petite syllabe qui les a traînés là… L’amour est notre grande peur.

Je ne me posai pas la question de savoir si j’allais lui répondre. Je me demandai seulement si, quand j’aurais fini de composer le numéro sur le cadran, je saurais quoi lui dire.

Elle regarda la chambre. Le papier peint avait deux ans. Il était neuf pour ainsi dire. C’était juste après la mort d’Henri. Elle s’assit doucement sur le lit.

Qui peut se satisfaire de la médiocrité ?

Je me souviens qu’alors — j’avais 8 ou 9 ans — je campais un Géronimo presque plus vrai que nature, fier apache béarnais aux joues roses et déjà orgueilleux. La grande prairie déroulait ses herbes hautes entre les piliers du préau et nos pauvres semelles figuraient les durs sabots luisants d’étalons magnifiques. On aurait peine à croire aux folles chevauchées qui s’élancèrent là, dans l’ombre calme du clocher de la chapelle. Il me semble que j’entends parfois encore le cri des jeunes cow-boys à mes trousses. Mais je suis sauf, bel et bien : je sais qu’ils ne rattraperont jamais le terrain perdu. Je suis à présent trop vieux pour me laisser surprendre par mes rêves d’enfant.

Je veux les autres, j’ai besoin d’eux si différents de moi : ils sont le paradis et l’enfer véritables.

Je crois que ce qui vaut pour les uns vaut pour moi et que, n’étant pas meilleur que le reste des hommes, leurs défauts sont aussi les miens. Je vois, partout, des marques de la même mesquinerie quotidienne, mais bien loin de m’en offenser ou d’en rire, je sens qu’elle me lie confusément au reste des humains.

Mes bouteilles à la mer sont aussi dérisoires que les rires sonores des fausses joies qui m’entourent. Mais quand j’aurai couvert la mer de ces bouteilles, si j’y parviens, peut-être le bruit de leurs verres entrechoqués au fil de l’eau finira par couvrir la rumeur obsédante.

Il y a les jours d’ennui et leurs rires forcés, les messages qu’on envoie, comme de bouteilles à la mer, parce qu’on a la solitude au bout des doigts, les thés qu’on boit avec une légèreté feinte, puisqu’il vaut toujours mieux feindre un peu de bonheur. Mais il y a les mensonges qu’on hurle ou qui se murmurent, comme le plaisir dans tes draps. Il y a des dimanches.

À la fin, il y a toujours un regret.
 
pas besoin d'être un nain génieur pour être un nain tellectuel, on peut se contenter d'être simplement un nain posteur, quoique parfois doublé d'un nain bécile.

nain sistez pas ! à ceux qui prétendraient que ce que je dis n'a aucun nain terré, je réponds qu'on ne dit pas n'importe quoi, on dit que porte le nain !

nain hin hin ©
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j'ai rien lu... c'est trop long (air méfiant)

mais ça doit être tip top... merci, fabuleux, génial, marvelous, youpi, super, t'es génial, trop good, hype kool, le pied....
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...m'énerve le Doc !!!
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A chaque fois que je lis un de ses threads, j'ai toujours l'impression de me retrouver face à ma faiblesse, mon ignorance et ma nasiveté...
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A vrai dire, je me sens comme affublé du cerveau d'une mouche dans le crane d'un bison...!
Avant d'ouvrir le thread, j'étais un aigle planant majestueusement sur les hauteurs du forum ... et après l'avoir lu, un ver de terre rampant dans sa bave sur une montagne d'ordures...
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C'est pas beau Doc de nous mettre le nez dans notre propre caca !
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Arf !
 
Roberto Vendez a dit:
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Cerveau de mouche, crâne de bison, corps de ver de terre, ailes d'aigle, pattes velues de cheval de trait...
Tu dois avoir un certain succès à la piscine municipale !!
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C'est donc pour ça que, quand je suis sur le grand plongeoir j'entend les autres gueuler : "Le zoo de l'ange ! ... le zoo de l'ange !!!!!!!"
Pfffffff !
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... PetIrix ... aide-moi !!!
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Quel crédit puis-je apporter à ces entités numériques qui jouent à être des personnes ? Quel crédit puis-je avoir, moi qui ne suis plus qu’un avatar, c’est-à-dire — au choix — une transformation du moi réel ou une aberration binaire ?
C'est pour ça que tu es devenu un carré noir ??? Soulage way of life ?

Parfois, on n’a tout simplement pas eu le temps, l’occasion a manqué, et on se retrouve comme un con avec des mots enfoncés dans la gorge, des caresses avortées et le rêve sec de possibles paradis en allés.
Douloureux...
 
DocEvil a dit:
Pour tous les fans du zapping de l’année, ainsi que pour les liseurs de lignes en biais, les inlassables thuriféraires du raccourci approximatif et autres chantres imbéciles du lieu commun de comptoir, quelques morceaux choisis du journal intime d’un (im)posteur fatigué…

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Le zapping de Doc, .....
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Le mien, pas comme lui, suis pas assez forte .....

Le chant des sirènes ? ou le sang des chimères ?.....

Chimères: créations imaginaires de l'esprit, état qui n'a pas d'existence réelle.... vraiment !!!!!

Les Bars tendent les bras comme des amis horribles, ils chantent l'absence totale D'AMOUR.

Les mots ont une puissance qui peut certaine fois dépasser largement celle de la parole. Des mots capables de toucher au but, d'attendrir, de révolter, de culpabiliser, de contrarier, de blesser, de faire aimer, de découvrir, de pleurer, de rire, ..... j'en oublie.

En vracRendez-vous peut-être pas raté, mais trop décalé dans le temps et l'espace, pas le bon moment, juste une illusion de "trop tard"...
Douce illusion.
"ça ne coûte rien de dire ça", mais ce n'est pas vrai !
Prendre le bon de ce qu'il y a à prendre.
S'en satisfaire. J'apprends beaucoup sur moi même.

"La perfection du plaisir, nous l'imaginons, nous ne la vivons pas."

La vie nous donnera, encore et encore, des fenêtres sur le monde pour continuer à rire avec la vie et de vivre pour rire.

Merci P.P. de faire de chaque matin qui naît pour moi, un jour magnifique.

Plusieurs parfums?.... j'y vois la confirmation de l'étendue de toutes les nuances.

Il faut apprendre à ne pas accepter "L'INACCEPTABLE".

Re: Nice People [Re: DocEvil] le 7 novembre 2003
C'était un jour particulier pour moi. C' était l' anniversaire de ma soeur et celui de son, mon Papa. Merci Doc Evil de m' avoir donné l' occasion de dire à ma soeur ce que mon coeur pense si fort, en ces jours de Novembre. Merci à ceux proches et moins de m'avoir témoigné de l'amour ....

Le bilan, ce n'est pas à nous de le faire. C'est à quelqu'un d'autre et à ceux que l'on aime ou ceux que l'on aurait pu aimer.

"Le beau n'est que le commencement du terrible" Rilke.

RESPECT ?? Je me pose souvent cette exclamation-question. Je cite : "pas de Respect sur le chat" ; je n'ai, tu n'as, il n'a, nous n'avons, vous n'avez, ils n'ont aucune existence réelle à ses yeux; et moi non plus d'ailleurs.

Monsieur Charles.A, hôpital d'A. J'ai partagé avec lui quelques heures de ma vie, quand j' ouvre sa porte et qu'il me voit, son visage s'éclaire. Il m'attend. Il a changé de service. Je dois retourner le voir, lui prendre ses mains dans les miennes et l'entendre me dire : " donnez moi un baiser, jeune fille". J'adore.....

Lo. on lui a donné un petit bout de maison, alors qu'elle était loin de ses parents, elle se sent bien avec nous et est heureuse.... Elle a retrouvé la joie de vivre.


En vrac : "Je te dis toute mon amitié, nous ne nous connaissons pas, mais le peu est présent. Je vais , le ciel est bleu, le vent a chassé les gros nuage de "larmes", le soleil est là.
Je voudrais que pour toi ce soit la même chose.
Il est précoce l'hiver cette année...
Et quand le soleil montrera son son premier croissant, ouvre les yeux sur la vie. Je te redis combien j' aime partager ces moments de solitude. Le ciel se découvre, la lueur du matin apparaît, j'adore ce moment avec le silence, les écureuils, doivent se préparer à se mettre au chaud, y' a les merles qui chantent, la rue vide quand je pars".

C'est une correspondance de personnes qui aiment se parler, simplement. De temps en temps la vie nous donne des occasions sensationnelles qu'il faut savoir saisir au vol, et garder au fond de son coeur et ou partager.

La copie n'est pas terminée, on reste longtemps sur un premier jet, où il faut revenir pour y remettre des annotations des corrections, des rajouts, des modifs, c'est jamais parfait .....

Je passerai une bonne journée en me souvenant que peut être un ange avec une aile cassée sera là pour m'aider à voler.

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"Le grand tronc d'arbre : Je n'ai pas réussi à le déplacer. Il s'est échoué après une grande tempête.
Il va rester là longtemps sans doute.
J' adore ces grands troncs dans la mer, posés juste au bord. On peut se poser tout au bout et regarder loin la ligne entre la mer et le ciel.
Et ça ne finit jamais" .

"LA ESTACION DE FIEBRE" , une légèreté, une joie immense de vivre. Un amour, un amor qui n' entame aucun combat. "Attirance mutuelle avec Partage". Je n'ai pas peur, j'ai appris l'AMOUR.


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Bonnes fêtes à toutes et tous ....
 
Oh oui DOC, insultes nous encore !!!

Plus fort !

C'est merveilleux !

Tu es merveilleux !

Par contre j'ai pas compris la fin...les 108 dernières lignes...
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DocEvil a dit:
Il n’y a pas à proprement parler de respect sur le chat, puisqu’il n’y a personne, ou pour mieux dire : « puisque les utilisateurs connectés en même temps que moi n’ont pas d’existence réelle à mes yeux. » […] Quel crédit puis-je apporter à ces entités numériques qui jouent à être des personnes ? Quel crédit puis-je avoir, moi qui ne suis plus qu’un avatar, c’est-à-dire — au choix — une transformation du moi réel ou une aberration binaire ?

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= “Discours “du Rien” peut-on y apprendre, est un paradoxe : si on dit que “Rien est quelque chose”(Nihil est aliquid), la copule introduit la notion de l’être dans la champ du non-être. Le discours de nihilo transforme le “rien” en “quelque chose” (...) Il n’est pas “rien pur” mais “le rien de quelque chose”, la négation de quelque chose. Il est donc un objet possible de la représentation. Le nihil negativum de la vie est la représentation de la mort, le rien négatif du discours est le silence. Et pourrait-on ajouter : le rien négatif de l’image est l’image de l’absence d’image”
Il n'y a pas d'aberration binaire
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ca devient intello par ici
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Finalement ça se lit bien, j'avais un peu peur, mais non.
 
En fait tu nous tires vers le bas Nato, ça craint, c'était bien parti là !!! Fait chier !
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