Depuis quelques temps, je m'interroge sur ce qui pousse un État, c'est à dire l'ensemble des institutions dont une société se dote pour se prévenir d'elle même et des autres, à censurer une parole, et notamment une parole artistique (mais pas que).
C'est la faute au retour à des pratiques de censure morale dont je n'ai connu le souvenir qu'étant enfant. L'interdiction aux mineurs non accompagnés de deux salles de la biennale d'art contemporain de Lyon (dont mado parlait récemment), le retrait d'une photo de Nan Goldin dans une exposition anglaise, ou simplement le constat que ce que l'on acceptait de certains de nos plus brillants humoristes il y a quelques années (Coluche, les nuls, et d'autres), ferait aujourd'hui l'objet d'une autocensure systématique, tous ces symptomes forment un ensemble qui de temps en temps me fait gamberger.
En matière de cinéma, la France dispose d'un arsenal lourd, qu'elle utilise régulièrement : le classement X.
Ce truc, inventé dans les années 70, et inauguré par un film de Paul Vecchiali (Change pas de main), et un documentaire sur ce même film (Exhibition, de Jean-François Davy), a depuis été perfectionné par un arsenal fiscal, qui fait que tout film classé X se voit, de fait, impossible à programmer en salle, sauf à accepter d'y perdre de l'argent. Ce qui s'appelle un acte militant, lorsqu'il s'agit, par exemple, de programmer Baise Moi, de Virginie Despentes et Coralie Trinh Thi.
On vient de m'envoyer là un lien sur un film qui a été ixé en octobre dernier. Ce n'a pas l'air d'être un nanar porno, on est plutôt dans le registre des images difficiles. Le genre ? Du Pink. Un genre très nippon, dont vous trouverez une brève histoire dans le lien que je vais pas tarder à vous filer.
Je ne l'ai pas vu, et pour cause, mais les trailers me plaisent suffisamment pour que je relaye le truc.
Le film s'appelle Quand l'embryon part braconner. C'est de Koji Wakamatsu, co-producteur de l'Empire des Sens. Distribué en France par Zootrope Films ( gungi).
Et y'a un lien pour signer la pétition qui demande le déclassement du film. Ça permet pas souvent de faire changer l'avis de la commission de classement, mais ça a le mérite de faire connaitre le film, et donc d'espérer avoir des diffusions militantes.
C'était l'écrieur, en direct de son canapé.
À vous les studios.
C'est la faute au retour à des pratiques de censure morale dont je n'ai connu le souvenir qu'étant enfant. L'interdiction aux mineurs non accompagnés de deux salles de la biennale d'art contemporain de Lyon (dont mado parlait récemment), le retrait d'une photo de Nan Goldin dans une exposition anglaise, ou simplement le constat que ce que l'on acceptait de certains de nos plus brillants humoristes il y a quelques années (Coluche, les nuls, et d'autres), ferait aujourd'hui l'objet d'une autocensure systématique, tous ces symptomes forment un ensemble qui de temps en temps me fait gamberger.
En matière de cinéma, la France dispose d'un arsenal lourd, qu'elle utilise régulièrement : le classement X.
Ce truc, inventé dans les années 70, et inauguré par un film de Paul Vecchiali (Change pas de main), et un documentaire sur ce même film (Exhibition, de Jean-François Davy), a depuis été perfectionné par un arsenal fiscal, qui fait que tout film classé X se voit, de fait, impossible à programmer en salle, sauf à accepter d'y perdre de l'argent. Ce qui s'appelle un acte militant, lorsqu'il s'agit, par exemple, de programmer Baise Moi, de Virginie Despentes et Coralie Trinh Thi.
On vient de m'envoyer là un lien sur un film qui a été ixé en octobre dernier. Ce n'a pas l'air d'être un nanar porno, on est plutôt dans le registre des images difficiles. Le genre ? Du Pink. Un genre très nippon, dont vous trouverez une brève histoire dans le lien que je vais pas tarder à vous filer.
Je ne l'ai pas vu, et pour cause, mais les trailers me plaisent suffisamment pour que je relaye le truc.
Le film s'appelle Quand l'embryon part braconner. C'est de Koji Wakamatsu, co-producteur de l'Empire des Sens. Distribué en France par Zootrope Films ( gungi).
Et y'a un lien pour signer la pétition qui demande le déclassement du film. Ça permet pas souvent de faire changer l'avis de la commission de classement, mais ça a le mérite de faire connaitre le film, et donc d'espérer avoir des diffusions militantes.
C'était l'écrieur, en direct de son canapé.
À vous les studios.