Il aurait fallu que je commence ce fil un peu avant, lors de mon 7782ème post. Mais les demeures inviolées se doivent de rester vierges.
L'Himalaya n'est pas seulement la plus haute des chaines montagneuses de la surface terrestre, le pli le plus vertigineux de l'écorce du globe. Elle est aussi une boite à rêves, un défi à l'humanité, et la gardienne sévère de civilisations montagnardes. Mais elle n'est pas non plus qu'un enjeu d'alpinistes, un graal sportif. L'Himalaya est une frontière, un enjeu géopolitique, une zone de tension entre grandes et moyennes puissances de l'Asie, un terrritoire de résistance, aussi, pour des peuples entiers.
Et l'Himalaya sportif est aussi une vaste poubelle, où des expéditions occidentales, australiennes et japonaises, de plus en plus touristiques, laissent à mi-chemins de leurs expéditions des tonnes de déchets imputrescibles, qui congèlent à mi-chemin de leurs rêves assistés.
En bon alpin, ce toit du monde m'a toujours fasciné.
C'est de cette fascination dont il est ici question, dans ce fil à feuilleton, animé au fur et à mesure de nos avancées, mesurées en mètres ou en pieds.
Pour suivre, nous pourrons utiliser nos derniers joujoux : un lien sur google earth, pour visualiser les 2500 kilomètres de cette chaine qui s'étend du Nanga Parbat, à l'Ouest, au Namche Pawar, à l'Est.

Cliquez sur l'image, vous téléchargerez ainsi un lien que vous n'aurez plus qu'à ouvrir dans Google Earth.
Si vous n'avez pas Google Earth pour mac, envoyez moi un empé.
Le Namche Barwa, l'extrémité orientale, est le plus haut sommet inviolé de l'Himalaya. Avec 7782 mètres d'altitude, il surplombe l'Assam. Autour de lui s'enroule le Bramhapoutra, aussi appelé Tsangpo. Il ensère l'Himalaya orientale, au même titre que l'Indus enserre l'Himalaya occidentale. Personne n'a donc su conquérir ce sommet soumis au vent et aux précipitations tout au long de l'année. Et peu s'y risquent d'ailleurs, au ravissement des tibétains, pour qui il est un des principaux points de pélerinage.
Le Namche Barwa vu depuis les gorges du Tsangpo
Le Nanga Parbat, à l'Ouest, est le neuvième plus haut sommet du monde, 8126 mètres. On l'appelle aussi Diamir, "montagne nue". Et les allemands l'ont surnommé "montagne tueuse". C'est en effet là qu'est mort le premier "himalayiste" de l'histoire, Albert F. Mummery. C'est Hermann Buhl qui le gravit finalement pour la première fois, en 1953. 26 de ses compagnons de cordée périrent dans cette aventure. Ce qui portait alors à 58, Mummery inclus, le nombre de grimpeurs morts en tentant l'ascension.
Le Nanga Parbat, bastion oriental
Entre cette pointe pakistanaise, et l'autre, au Tibet, se dresse, à 8850m (29035 pieds) le Sagarmatha, qu'on appelle aussi Chomolungma, et que les occidentaux appellent l'Everest. Le toit du monde. Une belle montagne, une vaste poubelle. Mais c'est une autre histoire...
L'Himalaya n'est pas seulement la plus haute des chaines montagneuses de la surface terrestre, le pli le plus vertigineux de l'écorce du globe. Elle est aussi une boite à rêves, un défi à l'humanité, et la gardienne sévère de civilisations montagnardes. Mais elle n'est pas non plus qu'un enjeu d'alpinistes, un graal sportif. L'Himalaya est une frontière, un enjeu géopolitique, une zone de tension entre grandes et moyennes puissances de l'Asie, un terrritoire de résistance, aussi, pour des peuples entiers.
Et l'Himalaya sportif est aussi une vaste poubelle, où des expéditions occidentales, australiennes et japonaises, de plus en plus touristiques, laissent à mi-chemins de leurs expéditions des tonnes de déchets imputrescibles, qui congèlent à mi-chemin de leurs rêves assistés.
En bon alpin, ce toit du monde m'a toujours fasciné.
C'est de cette fascination dont il est ici question, dans ce fil à feuilleton, animé au fur et à mesure de nos avancées, mesurées en mètres ou en pieds.
Pour suivre, nous pourrons utiliser nos derniers joujoux : un lien sur google earth, pour visualiser les 2500 kilomètres de cette chaine qui s'étend du Nanga Parbat, à l'Ouest, au Namche Pawar, à l'Est.

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Le Namche Barwa, l'extrémité orientale, est le plus haut sommet inviolé de l'Himalaya. Avec 7782 mètres d'altitude, il surplombe l'Assam. Autour de lui s'enroule le Bramhapoutra, aussi appelé Tsangpo. Il ensère l'Himalaya orientale, au même titre que l'Indus enserre l'Himalaya occidentale. Personne n'a donc su conquérir ce sommet soumis au vent et aux précipitations tout au long de l'année. Et peu s'y risquent d'ailleurs, au ravissement des tibétains, pour qui il est un des principaux points de pélerinage.

Le Namche Barwa vu depuis les gorges du Tsangpo
Le Nanga Parbat, à l'Ouest, est le neuvième plus haut sommet du monde, 8126 mètres. On l'appelle aussi Diamir, "montagne nue". Et les allemands l'ont surnommé "montagne tueuse". C'est en effet là qu'est mort le premier "himalayiste" de l'histoire, Albert F. Mummery. C'est Hermann Buhl qui le gravit finalement pour la première fois, en 1953. 26 de ses compagnons de cordée périrent dans cette aventure. Ce qui portait alors à 58, Mummery inclus, le nombre de grimpeurs morts en tentant l'ascension.

Le Nanga Parbat, bastion oriental
Entre cette pointe pakistanaise, et l'autre, au Tibet, se dresse, à 8850m (29035 pieds) le Sagarmatha, qu'on appelle aussi Chomolungma, et que les occidentaux appellent l'Everest. Le toit du monde. Une belle montagne, une vaste poubelle. Mais c'est une autre histoire...