Suisse: l'an I de la liberté pour la "fée verte"

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macinside

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20 Février 2000
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BERNE (AP) - L'absinthe n'a plus son parfum d'interdit, mais elle continue de séduire. Depuis la légalisation de la "fée verte" il y a un an, pas moins de 130.000 litres ont été officiellement produits en Suisse. Huit distilleries du Val-de-Travers ont obtenu une concession. Les "alambics sauvages" n'ont pas complètement disparu pour autant.

Après une centaine d'années de clandestinité, l'absinthe peut à nouveau être fabriquée en toute légalité depuis le 1er mars 2005 en Suisse dans les distilleries au bénéfice d'une concession.

Dans le canton de Neuchâtel, huit entreprises spécialisées du Val-de-Travers ont reçu le feu vert et ont produit 130.000 litres du fameux alcool, soit près de 99% de la production totale, a précisé à l'Associated Press Marc Gilliéron, de la Régie fédérale des alcools. Le reste provient de distilleries déjà établies des cantons de Fribourg, du Valais et de Vaud.

Il est certes impossible de faire une comparaison précise avec la situation qui prévalait à l'époque de l'interdiction, mais on peut estimer que la production se situait autrefois entre 50.000 et 100.000 litres par an, selon Marc Gilliéron. La légalisation a donc entraîné une augmentation de la production. Elle n'a pas tué pour autant la fabrication "au noir". Celui qui a distillé pendant 20 ou 30 ans de la "bleue" illégalement ne va pas du jour au lendemain faire ami-ami avec l'Etat, explique Marc Gilliéron. Sans compter qu'une concession implique le paiement de la TVA et la possession d'un matériel correspondant aux prescriptions.

Les adeptes de distillation clandestine doivent cependant savoir qu'ils risquent des poursuites pénales. Plusieurs procédures sont d'ailleurs en cours. Et Marc Gilliéron d'inviter dans la foulée tous les producteurs à demander une concession s'ils veulent éviter des ennuis.

Une question reste posée: l'absinthe sera-t-elle bientôt protégée? La demande d'appellation d'origine contrôlée déposée en septembre 2000 auprès de l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) suit son cours. Il a fallu attendre la levée de l'interdiction il y a un an pour que la procédure démarre. Elle n'est donc que dans sa phase initiale, selon Isabelle Pasche, de l'OFAG.

L'interdiction, justifiée en 1908 pour des raisons de santé publique, n'a plus de raison d'être, puisque la teneur maximale de la substance considérée comme dangereuse, la thuyone, est désormais fortement réduite et réglementée. Dans les pays voisins, l'Allemagne a levé l'interdiction en 1981 alors qu'en France, un spiritueux aux extraits de plantes d'absinthe à Pontarlier fait figure de grand concurrent pour le Val-de-Travers. AP
 
A noter que la raison officielle de l'interdiction était fausse, la thuyonne pour être toxique, dans sa concentration historique, demandait d'ingurgitter tellement d'absynthe qu'on mourrerait d'alcool bien avant que l'effet se fasse sentir. C'est un chimiste cantonal non-buveur qui l'a démontré y a un peu plus de 3 ans.

Des hypothèses de lobbyisme des vignerons et des producteurs de pastis sont avancées à ce sujet.
 
et surtout à l'époque un verre d'absynthe coûtait moins cher qu'une tasse de café et donc facile d'imaginer les problèmes de surconsommation

sur ce c'est vrai que l'absynthe, cela arrache..., j'en ai de l'excellente à la maison que je bois avec parcimonie
 
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