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En fait, non, l'ECU (European Currency Unit, merci Giscard pour cette trouvaille) n'est pas "l'ancien nom de l'Euro", car il n'est (remarque que je n'ai pas dit "était", car il est toujours en service) pas une monnaie à proprement parler mais plutôt un système de vases communiquant entre les différentes monnaies de l'U.E. permettant de limiter les variations de parité entre les différentes monnaies de l'U.E. (le fameux "serpent monétaire", les monnaies fortes soutenant les monnaies faibles et les mettant ainsi à l'abri des attaques spéculatives contre elles).
Aujourd'hui l'ECU est toujours en service, et il a toujours le même rôle, car tous les pays de l'UE n'ont pas adopté l'Euro.
Bien sûr, l'ECU aurait pu devenir le nom de ce qui est aujourd'hui l'Euro, mais diverses raisons pratico-politique ont fait que ça n'a pas été le cas. Ont joué, entre autres, le fait que c'était le nom d'une ancienne monnaie française, qu'en allemand, phonétiquement parlant, "un ECU" se prononce quasiment comme "une vache" (Ein ECU - Eine kuh), et aussi comme eKu, une marque de bière (réf Wikipedia pour ce paragraphe).
On est en 88, à l'époque l'ECU est la seule manifestation qui préfigure ce qui est dans toutes les têtes, la monnaie Européenne, d'où son évocation dans ce journal... ils estimaient qu'il serait adopté avant 98... un peu optimiste ;-)
Mais elle est virtuelle comme le dit très bien Pascal 77 (un acronyme de European Currency Unit), une unité de compte entre banques centrales pour atténuer les effets de change.
Elle n'a pas été choisit pour toutes les raisons évoquer par Pascal, et le consensus c'est fait autour de l'Euro.
Et ça arrangeait tout le monde, le périmètre de la zone Euro n'étant pas identique à l'Union, l'ECU existe toujours.
Bon, il y a quand-même une anticipation à laquelle ils n'ont pas osé s'attaquer, je cite : "le processeur 68070 à 48 Mhz". En 1998, la gamme Apple intégrait des processeurs PPC dont la fréquence de fonctionnement allait déjà de 180 à 333 Mhz, ce qui, quand on sait que les premiers PPC 601 à 60 Mhz de 1994 étaient déjà largement plus performants que les 68040 à 66 Mhz de la même époque (quand ils n'étaient pas obligés d'exécuter du code 680x0 en émulation) prouve qu'ils n'avaient tout simplement pas anticipé l'évolution au niveau de la puissance des processeurs.
Faut pas y voir une prévision scientifique de l'évolution des micro-processeurs, plutôt un délire de l'équipe commerciale d'Apple France ;-)
En 88, le MacII avec son 68020 à 16MHz pointait le bout de son nez, le PowerPC était encore dans les limbes...
C'est sûr qu'en suivant un peu les projections de Moore ils auraient pu être moins timoré sur la fréquence...
Ils ont plutôt pariés sur la complexité des processeurs 68000>68020>68030>etc... c'est raté ;-)
Ils étaient parfois en avance sur leur temps : "256 Mo de RAM extensible à 512 Go, indispensable pour la présentation d'écrans complexes en animation et en couleur."
Surtout avec un 68060 qui commence à 50 Mhz et qui fait parfaitement tourner MacOS sur Amiga et pas si loin du 601 Un 70 aurait du être bien plus puissant, s'il avait existé.
Tiens je te redonne les benchs de Speedometer 4.02 avec l'Amiga 4000 et sa cyberstorm 68060/50, et même mon LCII upgradé avec une Sonnet Presto Plus (le top de l'accélérateur pour LC).
Amiga 4000-68060/50 (Code 68000)
CPU : 3.38
FPU : 35.29
)
