10.10 Yosemite Un système plus gros que la somme de ses fichiers

Adrienhb

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25 Octobre 2002
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La Ville Lumière
Tout est dans le titre. Ma cousine a un mac sous Yosemite avec un dossier utilisateur qui pèse 55 go selon le finder et quand on l'ouvre, la somme des tailles indiquées par le finder ne dépasse pas 15 go. Et pas de fichiers cachés en vue.
Une idée du pourquoi et comment récupérer la place ?
Merci.
 
Un système plus gros que la somme de ses fichiers

À présent que le problème est résolu ("un système plus gros que la somme de ses fichiers visibles de par la présence d'un composant invisible") > je peux me payer le luxe d'une petite extrapolation facétieuse de Fin d'Année.

Le philosophe Descartes écrit dans une lettre : « les amants participent d'un Tout plus grand que les parties ». Cas de figure correspondant, dans un autre domaine, à celui évoqué dans ce fil : un système plus gros que la somme de ses fichiers.

Je ne suis pas sûr que Descartes, qui a écrit un «Traité des Passions» dans lequel il réduit les passions à des effets dans l'âme de mouvements mécaniques du corps ; et qui était le premier à railler les « faiseurs de romans » (en ayant en tête les grands romans chevaleresques de l'Amour Courtois du Moyen-Âge français : le «Lancelot en Prose» et le «Tristan en Prose» du XIIIè siècle qui étaient toujours au XVIIè siècle les ouvrages romanesques les plus lus en Europe) - ait été le mieux placé pour soutenir sa déclaration.

Déclaration, en somme, qui revient à dire qu'un Ensemble est « formellement » supérieur à l'addition « matérielle » des éléments inclus - privilège de la « Forme » sur la « Matière » écho direct de la philosophie d'Aristote (reprise par St Thomas d'Aquin) à laquelle Descartes avait entendu précisément mettre un terme.

Il serait intéressant de noter que la doctrine de Jean-Jacques Rousseau relative au passage de l'« état de nature » à l'« État Civil » conduit directement à la même vision d'un Ensemble formellement supérieur à la somme matérielle de ses éléments. Les hommes à l'« état de nature », pour lui, n'étant que des individus isolés errant dans la Grande Forêt Originelle - tandis qu'à l'« État Civil » ils deviennent les participants d'un principe animateur du Tout qui est la « Volonté Générale ».

Mais les amants de Descartes, participants d'un Tout plus grand que les parties, ne relèvent-il pas eux-mêmes d'une « République Élective » qui les soustrait à l'état d'isolation de nature ?
 
Sûrement pour éviter que des débutants n'aillent trifouiller dedans ;)

Ce qui part d'un bon sentiment sauf que comme souvent Apple ne va pas au bout de ses idées et n'a jamais pensé à masquer les dossiers Système et Bibliothèque situés à la racine du disque (autrement plus sensibles en cas d'action inconsidérée de l'utilisateur)!
 
Sûrement pour éviter que des débutants n'aillent trifouiller dedans ;)
Réflexion faite > je doute que ce soit un principe de précaution qui ait amené à masquer la Bibliothèque du compte d'utilisateur. Ne s'agirait-il pas du même principe cosmétique qui fait masquer au Finder toute une série de fichiers commençant par un . ?

Il s'agirait, en somme, de donner l'impression (l'illusion ?) à l'utilisateur que dans son espace domiciliaire il n'existe que des documents et que l'ingéniérie logicielle est cantonnée hors compte d'utilisateur, dans l'espace du Système. Mais tant qu'à parachever cette illusion > j'irai dans le sens de r e m y : pourquoi alors ne pas frapper aussi d'invisibilité par défaut les Bibliothèques (Générale et Système) comme le sont les répertoires logiques /private ou /usr etc. > voire même le répertoire des Utilisateurs > pour ne laisser en mode visible que le dossier des Applications  en-dehors du compte d'utilisateur ?

Il suffirait d'un bouton disponible dans le Finder permettant d'afficher les ressources invisibles en cas de besoin...
 
Ce qui part d'un bon sentiment sauf que comme souvent Apple ne va pas au bout de ses idées et n'a jamais pensé à masquer les dossiers Système et Bibliothèque situés à la racine du disque (autrement plus sensibles en cas d'action inconsidérée de l'utilisateur)!
Voui.

Mais tu remarqueras que tu peux modifier ta bibliothèque sans aucune alerte tandis que les éléments du système ou de la bibliothèque commune nécessitent d'agir en tant qu'administrateur donc nécessitent d'entrer son mot de passe.

Apple aurait pu modifier le fonctionnement de macOS en faisant en sorte de demander le mot de passe pour sa propre bibliothèque. Oui mais non. Car cette bibliothèque est utilisée par toutes les applications lancées par l'utilisateur, soit de manière interactive (l'utilisateur veut ouvrir ou enregistrer tel fichier), soit automatiquement (caches, fichiers de préférences, fichiers de travail etc.). Cela demanderait donc une autre modification au niveau des applications pour qu'elles puissent modifier simplement ce que l'utilisateur ne peut pas modifier simplement. Comme modifier toutes les applications n'est guère envisageable, cela aurait finalement nécessité de fixer des droits et ACL assez particuliers aux dossiers de la bibliothèque personnelle, avec héritage si possible. Et donner aux applications comme le Finder (PathFinder, TotalCommander etc.) et aux modules applicatifs d'accès au système de fichiers des attributs spécifiques qui interdisent un accès libre à la bibliothèque personnelle. Ça sent son supplice mythologique (tonneau, rocher, foie etc.)

Bref : cacher la bibliothèque dans le Finder est simple. Y aller avec le Finder est simple aussi. Depuis Sierra, réafficher la bibliothèque est encore plus simple.

Les autres solutions le sont beaucoup moins, si tant est que ce soit des solutions. Apple a déjà du mal à gérer les droits et permissions (macOS est le seul UNIX que je connaisse où l'on utilise autant la fonction de réparation des permissions...) : en rajouter une couche bien touffue était une assurance d'avoir une foultitude de bugs bien sentis.

Le résultat, pour insatisfaisant qu'il paraisse (la dissymétrie est patente), est assez sûr. Masquer les autres dossiers serait esthétiquement préférable mais inutile dans les faits.

PS : personnellement, je préfère tout voir et ne pas être gêné.