J'ai fait quelques recherches supplémentaires sur les "presses offset numériques" pour compléter mon post un peu incomplet d'hier... : en fait, pour être plus précis, cette appellation générale commune regroupe maintenant (à mon avis, de façon abusive) deux familles de machines très différentes (d'où confusion facile !) :
1) les véritables presses offset, avec d'abord une gravure numérique des plaques sur les cylindres de la presse et ensuite un fonctionnement exactement identique à celui d'une presse offset traditionnelle, comme je l'expliquais dans mon post précédent (je n'avais pas précisé un détail car il n'a que peu d'importance pour ce topic : généralement, elle fonctionnent en "waterless", c'est à dire sans système de mouillage).
2) des imprimantes laser améliorées, plus solides, avec en plus des systèmes de positionnement et de départ de papier plus précis, avec le plus souvent un dispositif de transfert intermédiaire de l'image entre le tambour photoconducteur et le papier (qui évite l'abrasion du tambour photoconducteur par le papier) : un cylindre recouvert de caoutchouc (c'est le principe de l'Indigo dont parlais
gabian fadoli) ou une courroie de transfert.
De là à assimiler ce cylindre à un blanchet et à "se la péter" en baptisant pompeusement ce genre de machine "presse OFFSET numérique" (même si effectivement le cylindre de blanchet, intermédiaire entre la plaque et le papier, est l'une des caractéristiques principales du procédé offset, l'assimilation reste douteuse..., et est-ce vraiment une "presse" ?), il n'y a qu'un pas, que certains se sont empressé de franchir !!!
Mouais..., si on veut... on est plus dans la sémantique que dans une nouvelle technologie !
Mais ces machines n'ont en fait rien d'une presse offset : elles fonctionnent toujours avec un procédé électrophotographique, avec une image refaite à chaque tour de machine, avec des toners électrostatiques, avec un four pour cuire le toner sur le papier... bref,
ce sont des imprimantes laser, très améliorées certes, avec tous les nombreux avantages de l'impression laser, mais aussi la plupart de ses défauts : relative lenteur, coût élevé des toners, difficulté de reproduire les Pantones, et comme le dit
gabian fadoli : "
Certains papiers*, en revanche, se prêtaient mal à la techno, trop absorbant. Il fallait éviter les grands aplats aussi.".
Deux petits liens intéressants :
http://cerig.efpg.inpg.fr/icg/Dossiers/Presses_num/Chapitre_1.htm
http://www.caractere.net/article/224680.html
* dans ma boîte, nous imprimons souvent les "papiers de création" de chez (maintenant) ArjoWiggins, et si ça peux te rassurer, l'impression de ces papiers n'est pas non plus très simple avec des presses offset : beaucoup sont limités à des trames 133 lpi, et souvent il vaut mieux ne pas dépasser 120 lpi...