Je ne regarde jamais Envoyé spécial, mais là j'ai voulu voir par curiosité. Comme d'habitude, j'ai ressenti une impression de vide. De belles images de nuages, de la musique un peu angoissante et pas grand chose de plus :
- Montrer un iPhone sans nommer la marque est un tantinet hypocrite
- L'homme qui se fait voler son smartphone enseigne deux choses simples :
Il faut être prudent avec ce genre d'objet qui attire les convoitises
Le voleur n'est pas très malin en n'effaçant pas le smartphone. Il offre la possibilité à sa victime de le faire arrêter, un peu comme ces jeunes qui se sont fait coincer sur le quai d'un RER à cause du GPS du smartphone qu'ils venaient de voler.
- L'homme et son ami nous apprend qu'il ne faut pas choisir le même mot de passe pour tous les services sur internet. Même si beaucoup de gens ne suivent pas cette règle, ce n'est pas le "cloud" ou les entreprises qui le fournissent qui sont en cause. En ce qui concerne Dropbox, ça fait un moment qu'ils ont mis en place la double sécurité avec envoie d'un code par SMS en cas d'accès du compte avec une nouvelle machine. Ils auraient pu le mentionner.
- La clause d'effacement des données dans les conditions d'Apple ne me parait pas si abusive que ça. Elle me rappelle l'affaire Estelle Hallyday il y a plus d'une dizaine d'années. À cette époque, un hébergeur associatif s'était fait condamné parce qu'un de ses clients avait hébergé des photos litigieuses. Une loi a ensuite été voté indiquant qu'il fallait demander tout d'abord à l'hébergeur de supprimer le contenu litigieux dans un délai raisonnable avant de le poursuivre en justice. Il ne me parait donc pas choquant qu'Apple se prémunisse à l'avance contre ce genre de situation. De là à supposer qu'ils abuseront de cette clause, il y a un grand pas. Il me semble que ce sont plus des commerçants que des idéologues. Concernant les contrats, qui peut m'assurer qu'il connait par coeur le contenu des ses contrats d'assurance, de comptes bancaires ou des licences de logiciel avec les modifications qui peuvent y être apportés ? Rien de spécial au cloud ici.
- La NSA. On se retrouve ici avec tout un tas de supposition. Apple, Google et Microsoft "auraient" coopéré avec la NSA en signant un accord secret, tellement secret que personne n'a pu le lire évidemment. Vous êtes sûrs que la NSA n'est pas infiltré par des aliens venus étudier l'espèce humaine en surveillant internet, tout ça en vue, bien évidemment d'une future colonisation et partage du monde dans un gigantesque Yalta interplanétaire ? Tout ce que j'ai entendu, ce sont des suppositions. Le gouvernement américain veut tout contrôler, pourquoi pas. Une personne rencontrée à New York dans les années 80 me parlait de la politique des USA pour l'Amérique du Sud qui se serait résumée à "Une démocratie, pourquoi pas, une dictature, passe encore, mais les socialo/communistes, jamais", ce qui aurait entraîné la participation de la CIA dans le renversement d'Allende et l'avènement de Pinochet. Qu'ils surveillent les gouvernements Européens, pourquoi pas aussi. Mais de là à tomber dans la parano de tout rejeter des réseaux sociaux, services dans le "cloud", etc, c'est aller un peu loin. Si on veut vraiment être paranoïaque, il ne faut pas oublier que Microsoft et ses logiciels se sont infiltrés dans tous les rouages de l'administration depuis l'apparition de Dos, Windows, Ms Office, etc et ça, sans que personne ne s'en émeuve outre mesure.
La seule chose que je retienne de ce documentaire, ce sont quelques règles de prudence :
Ne pas stocker de données trop "sensibles" dans le "Cloud"
Ne pas utilise le même mot de passe partout
Activer la double authentification chez Dropbox
Ne pas raconter sa vie privée sur Facebook, si on ne veut pas prendre le risque qu'elle soient connus par des étrangers. Comme, à l'époque de l'argentique, où il valait mieux développer soit-même les photos qu'on ne souhaitait pas montrer au lieu de les donner à un laboratoire où elles avaient des chances d'être vues, commentées et éventuellement reproduites. On peut raconter plein de choses sur Facebook sans être obligé des s'exhiber et raconter sa vie de long en large, même si l'exhibitionnisme a toujours existé avec la mode des webcams à une époque et la pléthore de blogs personnels qui ne présentent pas tous un niveau d'intérêt très élevé pour la communauté.
La seule chose que je retiens de cette émission est que je ne la regarderai plus. Elle n'approfondit pas ses sujets et surfe dans le cas présent sur l'inquiétude légitime d'utilisateurs un peu perdus devant ces nouvelle technologies un peu comme internet repaire "d'escrocs et de brigands" comme j'en entendais souvent parler au début.