Christophe Colomb n’était pas le seul à son époque à croire que l’on pourrait rejoindre les Indes en naviguant vers l’Ouest, même si cela représentait un voyage vers l’inconnu. Et pour ce projet, Colomb disposait de la conviction, du courage et de la maîtrise des techniques de navigation nécessaires ; en fait il ne lui manquait que le financement pour armer quelques navires.
Le roi du Portugal ayant refusé d’investir en 1484, il se tourna plein d’espoir vers l’Espagne l’année suivante, mais les rois catholiques étaient plongés dans la Reconquista de leur pays au détriment des Musulmans, et le firent attendre de longues années.
Finalement, à l’été 1492, il s’élança de Palos sur une caraque escortée par deux caravelles. Qui ignore encore les difficultés rencontrées lors de ce premier voyage, l’anxiété de l’équipage alors que les vivres commençaient à manquer, la mutinerie qui se préparait et cet heureux dénouement : l’abordage sur la rive d’une île qui fut baptisée Salvador ?
De retour de ce premier voyage, l’accueil fut triomphal, Colomb fut honoré des titres d’amiral de la mer océane, de gouverneur et de vice-roi des Indes. Ses voyages suivants montrent toutefois des aspects en clair-obscur du personnage, oxymore pouvant s’illustrer par sa position favorable à l’asservissement en esclavage des populations rencontrées, contrastant avec son opposition aux mauvais traitements que leur faisaient subir certains des colons espagnols.
Après un quatrième voyage éprouvant, il vivra, physiquement diminué, jusqu’en 1506, toujours persuadé d’avoir atteint les Indes, mais c’est bien l’expédition de Magellan partie 13 ans plus tard qui réussira à atteindre les Indes par l’Ouest et à boucler la circumnavigation en 1522.