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Préambule
Sur ces terres païennes …
Visiblement, sur cette partie du site, il y a encore un gros travail d'évangélisation à faire vis à vis de certaines personnes. Je remets donc sur le métier mon argumentation à propos de LibreOffice versus MicroMou Office.
En fait il s'agit moins pour moi de recommander LibreOffice comme seule alternative à MicroMou Office que de montrer à quel point les arguments en faveur de MicroMou Office, faisant de ce produit la seule suite bureautique possible, ne tiennent pas la route.
Je ne dénigre pas les autres alternatives (il y en a beaucoup d'autres, ayant chacune leurs adeptes) dont iWork (que utilise moi même), mais que pense que dans un certain nombre de cas il est plus commode, surtout pour des gens habitués à l'ergonomie de Office MicroMou, et/ou devant fréquemment échanger des fichiers avec des gens dans le monde PC), de la compléter par LibreOffice.
Si par contre on 'a pas ce genre de préoccupations, alors je préfère iWork.
Tel Steve Jobs, je consacrerai mes dernières forces, jusqu'à mon lit de mort, à combattre les produits MicroMou, que mes employeurs successifs m'ont contraint à utiliser durant toute ma carrière*! (qu'on ne me dise pas que je ne connais pas le sujet , hein)*!
Pourquoi pas Office MicroMou sur Mac ?
Ma réponse est non, non et non. Il est hors de question d'enrichir MicroMou sur un produit outrageusement cher, fonctionnellement fossilisé depuis belle lurette, rendu volontairement inapte à s'adapter à l'univers tactile (cf ci-après), et sur lequel MicroMou n'a jamais sérieusement investi depuis longtemps (mais pas à l'origine, car il faut se souvenir que Excel est né sur Mac …. MicroMou s'est même un moment débrouillé pour que les versions Mac n'aient pas de trop bonnes performances, par rapport aux versions PC, en les bridant volontairement, ce qui est un parfait scandale, et justifie le boycott des produits MicroMou sur Mac, rien que pour le principe.
MicroMou martèle un discours stéréotypé à propos de sa suite Office, en utilisant des arguments fallacieux, auxquels je voudrais ici répondre. Que MicroMou tienne ce discours, c'est leur vache à lait, je peux à la rigueur comprendre. Que ce discours soit repris sans aucun recul critique, par des gens, sur ce site consacré à l'univers Apple, (y compris, ce qui est un comble, des modérateurs), me laisse pantois*!
Les arguments les plus fréquents se résument à ceci :
1-La suite Office MicroMou est incontournable, parce que la plus complète fonctionnellement, et est la seule qui permet de faire un travail sérieux. Toutes les autres alternatives ne peuvent convenir qu'à des dilettantes, retournez dans votre bac à sable
La grosse, très grosse, et même écrasante majorité des gens en entreprise ne travaille que que des petites feuilles Excel, et de petits documents Word (sur lesquels d'ailleurs souvent ils ne maîtrisent pas des choses aussi élémentaires que les styles, la table des matières, etc … qu'ils considèrent comme trop compliqués (ou donc ils ignorent même l'existence)...
Je défie quiconque de faire le tour complet du capharnaüm des fonctionnalités d'un produit comme Excel, qui se sont empilées au fil du temps. Moi même , utilisateur de ce produit quotidiennement depuis le début (sur Mac …, et qui le connait bien, en suis incapable. On peut donc toujours arriver à exhiber (c'est très facile), dans cette liste de fonctionnalités, une qui ne soit pas présente dans un produit alternatif, et (c'est en général la façon dont cet argument est présenté), la présenter comme quelque chose d'absolument fondamental, qui caractérise un produit d'entreprise «*sérieux*», le seul qui existe MicroMou Office.
Comme évoqué en préambule, les fonctionnalités qui peuvent être présentées de façon crédible à l'appui de cette thèse (le travail collaboratif ou les Macros VBA, par exemple) ne sont utilisées en entreprise que par un nombre très restreint d'individus.
Leur liste se réduit, si on compare par rapport à iWork, puisque Pages est maintenant capable de travail collaboratif. Mais même pour ce qui est du VBA , il est maintenant supporté par LibreOffice (à la fois sous forme de VBA MicroMou, mais aussi sous forme d'une déclinaison de fonctions entièrement nouvelles, où tout a été repensé de façon «*propre*» (je sais de quoi je parle, j'ai du slalomer entre les bugs historiques du VBA Excel).
Quand je pense que MicroMou a failli faire passer à la trappe le VBA dans une de ses déclinaisons Office, et n'a reculé que sous la pression de ces utilisateurs, je me dis que cette société n'attache pas une si grande valeur à ces fonctionnalités, présentées par ailleurs (quand ça les arrange) comme incontournables*!
2-Vous êtes bien gentils avec vos formats OpenDoc, etc, mais le marché a tranché, ce sont les formats Microsoft qui sont les plus utilisés et par conséquent c'est MicroSoft Office qui l'emporte
Passons sur le fait qu'en informatique rien n'est jamais acquis. Mais en outre déduire de ce constat que les produits MicroMou sont incontournables est d'une profonde malhonnêteté , puisque les produits alternatifs les plus sérieux (iWork, LibreOffice, il y en a d'autres) sont bien entendu capables, non seulement de lire, mais aussi d'écrire, ces différents formats MicroMou (condition sine qua non pour exister en tant que suite bureautique alternative).
Concrètement, j'échange sans aucune difficultés, des contenus .doc (ou .docx) , xls (ou .xlsx), entre mon Mac équipé de LibreOffice, et le boulier sous Windaube que j'ai à mon taf.
Le plus cocasse d'ailleurs est qu'un produit comme LibreOffice s'en sort mieux que Office MicroMou pour lire ses propres formats, et que les gens qui utilisent cet argument se gardent bien d'évoquer le bazar qu'a été dans les entreprises le passage des formats doc à docx (xls à xlsx), avec une partie du parc de PC, incapable de lire les nouveaux formats.
3-Vous êtes bien gentils avec les alternatives à Microsoft Office, mais les gens ont maintenant appris (avec peine) à s'en servir, et n'ont aucune envie de reprendre cet apprentissage sur un produit concurrent à partir de zéro
C'est le seul argument que je considère comme recevable, et c'est d'ailleurs ce qui me fait choisir la suite LibreOffice sur mon Mac, car elle reprend l'essentiel de ce à quoi je suis habitué sur mon PC (je ne parle pas du ruban, qui de toutes façons peut être largement (re)configuré, mais de la structure des menus, qui me paraît plus fondamentale encore. La seule différence notable est le traitement des graphiques, légèrement différent (il faut double cliquer sur un graphique dans LibreOffice pour faire apparaître certains menus spécifiques au graphique).
Tout utilisateur (moi y compris) est plutôt paresseux, et donc faire quotidiennement une gymnastique intellectuelle entre deux suites bureautiques aux philosophies trop éloignées, en passant de son taf à son domicile, peut rebuter. Je ne défends pas l'interface utilisateur de LibreOffice, qui est copiée sur celle de MicroMou Office, que je ne considère pas comme un modèle d'ergonomie, mais je considère le fait qu'elle relève de la même philosophie comme un atout*: elle est aussi bonne, et donc aussi mauvaise, que celle de MicroMou.
4-On ne peut faire de travail sérieux qu'avec un clavier et une souris, c'est ce qui condamnera à jamais les tablettes purement tactiles à n'être que des jouets
(Il ne s'agit pas à vrai dire d'une argumentation restreinte à la seule suite MicroMou Office, mais je la cite ici car elle montre à quel niveau de malhonnêteté intellectuelle MicroMou en est réduit pour sauvegarder ses deux vaches à lait que sont Office et Windaube. Elle devrait également conduire les gens qui reprennent cette idée sans réfléchir à se demander pourquoi ils soutiennent un point de vue aussi foncièrement rétrograde, à un moment où l'informatique bascule vers les tablettes … mais pas celles imaginées par MicroMou, justement).
Tout d'abord, un historien des idées en informatique n'aurait aucun mal à retracer la parenté entre cette affirmation et celle, qui condamnait en son temps la souris, comme un gadget incompatible avec tout travail sérieux.
Nulle considération d'ergonomie, nulle impossibilité technique non plus, dans le refus (jusqu'à présent) de MicroMou de repenser l'interface utilisateur de sa suite Office, et la rendre disponible sur iPad, mais uniquement la volonté de ne pas faire la courte échelle à un redoutable concurrent, alors même que (et c'est là le paradoxe), il est tout à fait absurde pour un éditeur de logiciel de se retrouver absent de la plateforme qui représente le futur.
Il s'agit en fait de masquer sous une pseudo argumentation ergonomique (c'est d'ailleurs savoureux quand on connaît l'ergonomie des produits MicroMou*!) l'échec d'une stratégie*: «*on*» n'a pas cru aux tablettes, «*on*» s'est planté, donc on fait tout ce qu'on peut pour retarder la diffusion des tablettes Apple, en refusant d'y installer Office, et en présentant ce refus comme un constat de quasi impossibilité technique ...
Mais à tout prendre c'est excellent, cela conduit MicroMou à se fourvoyer dans une tablette qui n'en est pas une, et pour cette raison d'essuyer un échec retentissant. Ils ont la réputation(justifiée) d'avoir les poches suffisamment profondes pour poursuivre une politique qui ne peut que leur couter des fortunes, qu'ils continuent , que grand bien leur fasse*! (jusqu'à ce que , malgré tout, quelqu'un arrête les frais, et c'est peut être plus proche que ce que certains imaginent, à la faveur du remplacement de Ballmer ….
5-On n'a rien à faire de vos arguments, nous MicroMou, on est capable d'emporter la décision des responsables informatiques des sociétés et des administrations, et c'est tout ce qui compte.
C'est de moins en moins vrai. Voir :
NetPublic » LibreOffice pour les administrations : dossier téléchargeable avec suppléments et documentation
La suite LibreOffice (qui plus est gratuite, je ne l'ai pas encore dit), remporte de beaux succès :
Administration française: le groupe de travail interministériel (mutualisation interministérielle, dit groupe MIMO) passe d'OpenOffice à LibreOffice. En conséquence, quelque 500.000 ordinateurs de la fonction publique centrale vont migrer sous LibreOffice.
Auxquels s'ajoutent, 270.000 ordinateurs qui l'ont déjà adopté, au ministère de l'Intérieur (l'Intérieur a déjà une longue histoire avec le logiciel libre, et n'oublions pas aussi le cas exemplaire de la gendarmerie).
Deux soutiens de poids, l'un mondial et l'autre régional: le Brésil et la région Ile-de-France adhèrent à la Document Foundation et annoncent leur soutien au projet LibreOffice.
Bientôt, les années passant, on s'apercevra que les vaches à lait de MicroMou que sont Office et Windows ont vieilli, et que rien n'est là pour prendre la relève...
Zoom : Installation de LibreOffice sur Mac
L'installation de LibreOffice se décompose en fait en deux installations*: celle de la souche du produit, dont tous les menus sont en anglais, et, pour obtenir une version francisée, l'application «*add-on*» qui francise le tout.
Si on double clique sans précautions sur l'application LibreOffice, son lancement est cependant refusé par le Mac*! Ceci est lié à la politique de sécurité Apple*: par défaut* ne peuvent s’exécuter sur un Mac que les applications natives Apple (livrées avec la machine) ou achetées sur l’AppStore. Il est bien entendu possible (via Préférences Système -à Sécurité de relaxer globalement cette politique (= par exemple, dire que tout logiciel, quelle que soit son origine, a le droit de s’exécuter), mais ce n’est pas conseillé, car on perd en sécurité. Il est plus judicieux d’autoriser des exceptions au cas par cas à la règle, en ouvrant l‘application autorisée (par exception à la règle générale) par un clic droit (ou équivalent sur un portable … la première fois (après ça va, le double clic l’ouvre).* C’est donc ce qu'il faut faire pour LibreOffice.
Sur ces terres païennes …
Visiblement, sur cette partie du site, il y a encore un gros travail d'évangélisation à faire vis à vis de certaines personnes. Je remets donc sur le métier mon argumentation à propos de LibreOffice versus MicroMou Office.
En fait il s'agit moins pour moi de recommander LibreOffice comme seule alternative à MicroMou Office que de montrer à quel point les arguments en faveur de MicroMou Office, faisant de ce produit la seule suite bureautique possible, ne tiennent pas la route.
Je ne dénigre pas les autres alternatives (il y en a beaucoup d'autres, ayant chacune leurs adeptes) dont iWork (que utilise moi même), mais que pense que dans un certain nombre de cas il est plus commode, surtout pour des gens habitués à l'ergonomie de Office MicroMou, et/ou devant fréquemment échanger des fichiers avec des gens dans le monde PC), de la compléter par LibreOffice.
Si par contre on 'a pas ce genre de préoccupations, alors je préfère iWork.
Tel Steve Jobs, je consacrerai mes dernières forces, jusqu'à mon lit de mort, à combattre les produits MicroMou, que mes employeurs successifs m'ont contraint à utiliser durant toute ma carrière*! (qu'on ne me dise pas que je ne connais pas le sujet , hein)*!
Pourquoi pas Office MicroMou sur Mac ?
Ma réponse est non, non et non. Il est hors de question d'enrichir MicroMou sur un produit outrageusement cher, fonctionnellement fossilisé depuis belle lurette, rendu volontairement inapte à s'adapter à l'univers tactile (cf ci-après), et sur lequel MicroMou n'a jamais sérieusement investi depuis longtemps (mais pas à l'origine, car il faut se souvenir que Excel est né sur Mac …. MicroMou s'est même un moment débrouillé pour que les versions Mac n'aient pas de trop bonnes performances, par rapport aux versions PC, en les bridant volontairement, ce qui est un parfait scandale, et justifie le boycott des produits MicroMou sur Mac, rien que pour le principe.
MicroMou martèle un discours stéréotypé à propos de sa suite Office, en utilisant des arguments fallacieux, auxquels je voudrais ici répondre. Que MicroMou tienne ce discours, c'est leur vache à lait, je peux à la rigueur comprendre. Que ce discours soit repris sans aucun recul critique, par des gens, sur ce site consacré à l'univers Apple, (y compris, ce qui est un comble, des modérateurs), me laisse pantois*!
Les arguments les plus fréquents se résument à ceci :
1-La suite Office MicroMou est incontournable, parce que la plus complète fonctionnellement, et est la seule qui permet de faire un travail sérieux. Toutes les autres alternatives ne peuvent convenir qu'à des dilettantes, retournez dans votre bac à sable
La grosse, très grosse, et même écrasante majorité des gens en entreprise ne travaille que que des petites feuilles Excel, et de petits documents Word (sur lesquels d'ailleurs souvent ils ne maîtrisent pas des choses aussi élémentaires que les styles, la table des matières, etc … qu'ils considèrent comme trop compliqués (ou donc ils ignorent même l'existence)...
Je défie quiconque de faire le tour complet du capharnaüm des fonctionnalités d'un produit comme Excel, qui se sont empilées au fil du temps. Moi même , utilisateur de ce produit quotidiennement depuis le début (sur Mac …, et qui le connait bien, en suis incapable. On peut donc toujours arriver à exhiber (c'est très facile), dans cette liste de fonctionnalités, une qui ne soit pas présente dans un produit alternatif, et (c'est en général la façon dont cet argument est présenté), la présenter comme quelque chose d'absolument fondamental, qui caractérise un produit d'entreprise «*sérieux*», le seul qui existe MicroMou Office.
Comme évoqué en préambule, les fonctionnalités qui peuvent être présentées de façon crédible à l'appui de cette thèse (le travail collaboratif ou les Macros VBA, par exemple) ne sont utilisées en entreprise que par un nombre très restreint d'individus.
Leur liste se réduit, si on compare par rapport à iWork, puisque Pages est maintenant capable de travail collaboratif. Mais même pour ce qui est du VBA , il est maintenant supporté par LibreOffice (à la fois sous forme de VBA MicroMou, mais aussi sous forme d'une déclinaison de fonctions entièrement nouvelles, où tout a été repensé de façon «*propre*» (je sais de quoi je parle, j'ai du slalomer entre les bugs historiques du VBA Excel).
Quand je pense que MicroMou a failli faire passer à la trappe le VBA dans une de ses déclinaisons Office, et n'a reculé que sous la pression de ces utilisateurs, je me dis que cette société n'attache pas une si grande valeur à ces fonctionnalités, présentées par ailleurs (quand ça les arrange) comme incontournables*!
2-Vous êtes bien gentils avec vos formats OpenDoc, etc, mais le marché a tranché, ce sont les formats Microsoft qui sont les plus utilisés et par conséquent c'est MicroSoft Office qui l'emporte
Passons sur le fait qu'en informatique rien n'est jamais acquis. Mais en outre déduire de ce constat que les produits MicroMou sont incontournables est d'une profonde malhonnêteté , puisque les produits alternatifs les plus sérieux (iWork, LibreOffice, il y en a d'autres) sont bien entendu capables, non seulement de lire, mais aussi d'écrire, ces différents formats MicroMou (condition sine qua non pour exister en tant que suite bureautique alternative).
Concrètement, j'échange sans aucune difficultés, des contenus .doc (ou .docx) , xls (ou .xlsx), entre mon Mac équipé de LibreOffice, et le boulier sous Windaube que j'ai à mon taf.
Le plus cocasse d'ailleurs est qu'un produit comme LibreOffice s'en sort mieux que Office MicroMou pour lire ses propres formats, et que les gens qui utilisent cet argument se gardent bien d'évoquer le bazar qu'a été dans les entreprises le passage des formats doc à docx (xls à xlsx), avec une partie du parc de PC, incapable de lire les nouveaux formats.
3-Vous êtes bien gentils avec les alternatives à Microsoft Office, mais les gens ont maintenant appris (avec peine) à s'en servir, et n'ont aucune envie de reprendre cet apprentissage sur un produit concurrent à partir de zéro
C'est le seul argument que je considère comme recevable, et c'est d'ailleurs ce qui me fait choisir la suite LibreOffice sur mon Mac, car elle reprend l'essentiel de ce à quoi je suis habitué sur mon PC (je ne parle pas du ruban, qui de toutes façons peut être largement (re)configuré, mais de la structure des menus, qui me paraît plus fondamentale encore. La seule différence notable est le traitement des graphiques, légèrement différent (il faut double cliquer sur un graphique dans LibreOffice pour faire apparaître certains menus spécifiques au graphique).
Tout utilisateur (moi y compris) est plutôt paresseux, et donc faire quotidiennement une gymnastique intellectuelle entre deux suites bureautiques aux philosophies trop éloignées, en passant de son taf à son domicile, peut rebuter. Je ne défends pas l'interface utilisateur de LibreOffice, qui est copiée sur celle de MicroMou Office, que je ne considère pas comme un modèle d'ergonomie, mais je considère le fait qu'elle relève de la même philosophie comme un atout*: elle est aussi bonne, et donc aussi mauvaise, que celle de MicroMou.
4-On ne peut faire de travail sérieux qu'avec un clavier et une souris, c'est ce qui condamnera à jamais les tablettes purement tactiles à n'être que des jouets
(Il ne s'agit pas à vrai dire d'une argumentation restreinte à la seule suite MicroMou Office, mais je la cite ici car elle montre à quel niveau de malhonnêteté intellectuelle MicroMou en est réduit pour sauvegarder ses deux vaches à lait que sont Office et Windaube. Elle devrait également conduire les gens qui reprennent cette idée sans réfléchir à se demander pourquoi ils soutiennent un point de vue aussi foncièrement rétrograde, à un moment où l'informatique bascule vers les tablettes … mais pas celles imaginées par MicroMou, justement).
Tout d'abord, un historien des idées en informatique n'aurait aucun mal à retracer la parenté entre cette affirmation et celle, qui condamnait en son temps la souris, comme un gadget incompatible avec tout travail sérieux.
Nulle considération d'ergonomie, nulle impossibilité technique non plus, dans le refus (jusqu'à présent) de MicroMou de repenser l'interface utilisateur de sa suite Office, et la rendre disponible sur iPad, mais uniquement la volonté de ne pas faire la courte échelle à un redoutable concurrent, alors même que (et c'est là le paradoxe), il est tout à fait absurde pour un éditeur de logiciel de se retrouver absent de la plateforme qui représente le futur.
Il s'agit en fait de masquer sous une pseudo argumentation ergonomique (c'est d'ailleurs savoureux quand on connaît l'ergonomie des produits MicroMou*!) l'échec d'une stratégie*: «*on*» n'a pas cru aux tablettes, «*on*» s'est planté, donc on fait tout ce qu'on peut pour retarder la diffusion des tablettes Apple, en refusant d'y installer Office, et en présentant ce refus comme un constat de quasi impossibilité technique ...
Mais à tout prendre c'est excellent, cela conduit MicroMou à se fourvoyer dans une tablette qui n'en est pas une, et pour cette raison d'essuyer un échec retentissant. Ils ont la réputation(justifiée) d'avoir les poches suffisamment profondes pour poursuivre une politique qui ne peut que leur couter des fortunes, qu'ils continuent , que grand bien leur fasse*! (jusqu'à ce que , malgré tout, quelqu'un arrête les frais, et c'est peut être plus proche que ce que certains imaginent, à la faveur du remplacement de Ballmer ….
5-On n'a rien à faire de vos arguments, nous MicroMou, on est capable d'emporter la décision des responsables informatiques des sociétés et des administrations, et c'est tout ce qui compte.
C'est de moins en moins vrai. Voir :
NetPublic » LibreOffice pour les administrations : dossier téléchargeable avec suppléments et documentation
La suite LibreOffice (qui plus est gratuite, je ne l'ai pas encore dit), remporte de beaux succès :
Administration française: le groupe de travail interministériel (mutualisation interministérielle, dit groupe MIMO) passe d'OpenOffice à LibreOffice. En conséquence, quelque 500.000 ordinateurs de la fonction publique centrale vont migrer sous LibreOffice.
Auxquels s'ajoutent, 270.000 ordinateurs qui l'ont déjà adopté, au ministère de l'Intérieur (l'Intérieur a déjà une longue histoire avec le logiciel libre, et n'oublions pas aussi le cas exemplaire de la gendarmerie).
Deux soutiens de poids, l'un mondial et l'autre régional: le Brésil et la région Ile-de-France adhèrent à la Document Foundation et annoncent leur soutien au projet LibreOffice.
Bientôt, les années passant, on s'apercevra que les vaches à lait de MicroMou que sont Office et Windows ont vieilli, et que rien n'est là pour prendre la relève...
Zoom : Installation de LibreOffice sur Mac
L'installation de LibreOffice se décompose en fait en deux installations*: celle de la souche du produit, dont tous les menus sont en anglais, et, pour obtenir une version francisée, l'application «*add-on*» qui francise le tout.
Si on double clique sans précautions sur l'application LibreOffice, son lancement est cependant refusé par le Mac*! Ceci est lié à la politique de sécurité Apple*: par défaut* ne peuvent s’exécuter sur un Mac que les applications natives Apple (livrées avec la machine) ou achetées sur l’AppStore. Il est bien entendu possible (via Préférences Système -à Sécurité de relaxer globalement cette politique (= par exemple, dire que tout logiciel, quelle que soit son origine, a le droit de s’exécuter), mais ce n’est pas conseillé, car on perd en sécurité. Il est plus judicieux d’autoriser des exceptions au cas par cas à la règle, en ouvrant l‘application autorisée (par exception à la règle générale) par un clic droit (ou équivalent sur un portable … la première fois (après ça va, le double clic l’ouvre).* C’est donc ce qu'il faut faire pour LibreOffice.
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