Pas quand on sait s'en servir
Même quand on sait s'en servir ! et j'ai essayé... pourtant je suis (enfin plutôt j'étais) aussi à l'aise sur XPress que sur Illustrator (
sauf pour le flashage), et à chaque fois que j'ai essayé j'ai trouvé qu'utiliser Illustrator pour de la mise en page était beaucoup plus long et surtout beaucoup plus chiant que XPress ou InDesign (même pour des cartes de visite !!!) : pas de marges automatiques, une seule page, pas de pages-type, pas de bloc auto, pas de règles de bord-perdu, pas de fonction typo (genre espace fine insécable), pas de ProLexis, une gestion calamiteuse des images (à part les EPS) pas de recadrage des images (obligé de bricoler avec un masque), une gestion calamiteuse des polices, des blocs de texte qui modifient la taille des caractères quand on modifie la taille du bloc, etc. : bref, du grand n'importe quoi pour la mise en page !
Beaucoup moins à l'époque, la bascule s'est faite avec la Créative suite, et les rip n'ont pas évolué aussi vite, en 2008 dans une imprimerie il pouvait encore falloir de l'eps.
Oh non : les images EPS-Photoshop ont toujours été une plaie, bien avant 2008, et même déjà au début des années 90 : perso je les ai bannies de mon process et je demandais à mes clients de ne pas les utiliser déjà en 1995, donc avec XPress 3.3, car elles ont toujours eu les mêmes inconvénients, principalement des fichiers plus lourds et surtout les problèmes de séparation avec les images EPS codée en JPEG.
Mais avant l'arrivée de InDesign (1998) et de XPress 6 (fin 2003 ou début 2004) elles étaient encore indispensables pour faire des bichromies et des détourages.
Alors que pour des images simples (CMJN ou niveaux de gris, sans ajout technique, sans bichromie, sans détourage) elles n'ont strictement aucun intérêt du point de vue technique et flashage... bien au contraire (et j'en ai fait l'expérience sur plusieurs RIP) elles posent toujours plus de problème que les TIFF sur des RIP anciens.
Et en fait le seul véritable avantage qu'avait l'EPS par rapport au TIFF était d'avoir une meilleure prévisualisation dans XPress versions 5 et antérieures...
Donc l'utilisation préférentielle des EPS-Photoshop passssque c'est mieux que les TIFF (à part les cas particuliers des bichros et des détourages avant 2003) a toujours été et est toujours une légende urbaine, un mythe et une habitude stupide initiés et propagés par des incompétents, mais que tout le monde a gardé et continue à garder bêtement sans savoir ni comprendre pourquoi !!!
(exactement comme les images à 300 ppi : tout le monde le fait, sans savoir pourquoi !!!)
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En fait, pour être précis, avant les flux PDF, il y avait deux façons de flasher un fichier natif en séparation :
- soit en cochant l'option "séparation" dans XPress (ou InDesign) : dans ce cas c'est XPress (ou InDesign) qui sépare les couleurs et qui envoie au RIP les 4 séparations successivement et donc distinctement
- soit en envoyant un fichier composite CMJN dans le RIP avec la séparation In-RIP activée : dans ce cas XPress (ou InDesign) envoie au RIP un seul fichier composite CMJN ou RVB et c'est le RIP qui sépare.
L'utilisation de l'un ou de l'autre dépend à la fois des habitudes de travail de l'imprimeur/flasheur, du type de RIP et de sa configuration... par exemple, les utilisateurs d'Harlequin ont plutôt tendance à avoir un setting prévu pour la quadri et qui sépare In-RIP, alors que les utilisateurs de RIP Agfa Viper (et prédécesseurs) travaillent plutôt en séparation depuis l'application.
Pour ceux qui utilisent la séparations In-RIP, l'EPS-Photoshop ne pose pas de problème particulier... les fichiers sont toujours un peu plus lourds, mais pas dramatiquement (de l'ordre de 20-25% donc ça n'est pas vraiment pénalisant.
Pour ceux qui séparent depuis l'application (dont je faisais partie, puisque j'avais des RIP Agfa pourris) :
- avec XPress 3.x et 4 les images EPS-Photoshop codées JPEG ne se séparent pas en quadri et ne sortent que sur le film du noir... et donc comme tous les imprimeurs et flasheurs j'ai dû mettre à la poubelle des dizaines de mètres de films ratés sur lesquels les images quadri ne sortaient pas sur les films CMJ... je me suis fait avoir 3 ou 4 fois, et pour que ça ne recommence plus, et comme il n'y a aucun marqueur pour voir si une image EPS-Photoshop est codée en JPEG ou non, il faut ouvrir TOUTES les images EPS reçues pour les ré-enregistrer et voir si l'option "Codage JPEG" est cochée dans la boîte de dialogue d'enregistrement... si non, pas de problème, si oui il faut décocher, ré-enregistrer et mettre à jour... des heures et des jours de perdus à cause de conneries stupides de "graphistes" qui ne comprennent pas ce qu'ils font !
- les images EPS-Photoshop normales multiplient environ par 5 le poids du fichier de flashage... ce qui sur un réseau LocalTalk (ce que j'avais quand j'ai commencé le flashage) se sent bien : quand il faut 50 minutes pour transférer dans le RIP le fichier avec les images EPS-Photoshop et seulement 10 minutes pour le même fichier avec des images converties en TIFF, on voit bien la différence, et on comprend tout de suite que les EPS-Photoshop c'est de la merde !!!
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Ce qui était négocié au départ avec l'imprimeur
Et avec le client
Hé, tu peux m'appeler idiot aussi, j'ai pas dit que les pages étaient en opposition, la 34 n'était pas en face de la 35...
Ben heureusement parceque là tu aurais eu en plus un gros problème de pagination... vu que c'est plutôt la 33 qui est en face de la 34 et la 35 est en face de la 36 !
(sauf pour un manga dans le sens de lecture original)
il n'avait qu'à placer les double-pages selon l'imposition, 48-1, 2-47, etc... le total devant faire 49 à chaque fois, mais ça tu dois connaître...
Oui, je connais... je faisais déjà de l'imposition dans mes fichiers XPress alors que les flasheurs du Mans en étaient encore à se demander ce que voulait dire ce mot...
(
même qu'une fois je suis tombé sur un abruti encore plus nul que les autres qui m'a sorti des films de pages uniques à partir d'un fichier dont les pages était pré-imposées 2 par 2, en me faisant remarquer que mes pages étaient dans un ordre bizarre et qu'il avait eu la gentillesse de passer du temps à remettre les films dans le bon ordre... :mad
Il faut quand-même que je précise que je faisais aussi les montages... et comme je suis (un peu) flemmard, j'ai rapidement trouvé que c'était vachement plus facile de sortir deux pages en planches sur le même film A3+ et de ne monter qu'un film plutôt que de devoir monter/scotcher/couper deux films A4+ ! (surtout en quadri
) et en plus ça simplifiait la copie de la plaque puisqu'il n'y avait plus besoin de griller les bords de films !
Ceci dit, effectivement chez certains imprimeurs et à l'époque c'était la seule méthode d'imposition électronique connue... mais quelle perte de temps ! 24 fichiers à ouvrir un par un pour les vérifier, 24 fois les emmerdes de polices dans Illustrator, 24 fichiers inutilement alourdis par les données natives en plus des données EPS et de la prévisualisation (et les images importées...)
En plus il te fallait gérer dans Illustrator les doubles pages imposées ! moi je l'ai fait dans XPress, et c'était déjà chiant avec toutes les pages visibles dans le plan de montage et une circulation facile de l'une à la suivante, alors je n'ose même pas imaginer le casse-tête que ça devait être dans Illustrator à devoir en plus changer de fichier à chaque fois...
Finalement, j'admire ton courage... :eek:
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Bigre, tu es sacrément aigri !! :heu:
Désolé...
Mais 18 ans à devoir démerder des mises en page pourries merdées par des branques sur Illustrator, avec tous les emmerdements possibles (jusqu'à devoir faire des corrections sur des textes vectorisés :mad
effectivement ça aigri... et l'utilisation détournée d'Illustrator pour faire de la mise en page multi-pages, et même plus généralement l'utilisation détournée pour faire de la mise en page de n'importe quel logiciel pas prévu pour ça à l'origine, est devenu un sujet qui m'énerve particulièrement.
(
le dernier qui m'a fait ça, il me disait qu'il faisait de la PAO depuis 30 ans (c'était en 2011 : XPress = 1986, Illustrator = 1988... 2011-1986 = 30 !!! si il bosse comme il compte, ça promet...), qu'il sait qu'Illustrator n'est pas fait pour ça, mais que ce n'est pas de sa faute, il était obligé, il n'avait que ça, etc. bref les "excuses" bidon habituelles... et pour finir il essaye de me rassurer en me disant que je n'aurai pas de problème car il a tout enregistré en PDF et il a bien fait attention de bien vectoriser TOUS les textes dans les PDF...!!!)