Pas d'accord.En fait, il l'est déjà depuis longtemps. Il y a seulement quelques modes actuelles qui tendent à le remettre au goût du jour, et de façon ostentatoire pour des raisons de marketing essentiellement.Non, Mac OS X contient déjà ce qu'il faut pour fonctionner avec un écran tactile, et même un écran tactile multi-touch. Ce n'est pas lui qui doit être modifié, mais l'interface matériel utilisé.
Déjà actuellement, il suffirait de mettait un écran tactile (i.e. association d'un écran de visualisation et d'une surface de pointage sensible en toucher) sur un Mac pour être en présence du type d'appareil dont on parle.
Pour ma part j'entends ce refrain depuis trente ans, et force est de constater que ce n'est pas le cas.
Durant cette période, j'ai toujours utilisé de petits ordinateurs mobiles (ça a débuté avant que le premier PC sorte des usines IBM), et le fait est que leurs capacités n'ont cessé d'augmenter, si bien qu'on met actuellement dans nos poches des machines plus puissantes que le plus gros super-calculateur qui existait il y a trente ans.
Mais les besoins informatiques et les machines fixes ont également suivi la même évolution, de sorte qu'on a toujours trouvé intérêt à continuer de mettre en oeuvre des moyens matériels importants qui ne peuvent pas se passer d'une source d'énergie conséquente et du volume de dissipation associé, lesquels sont incompatibles avec un usage mobile.
L'évolution technologique sert en fait à produire des moyens matériels pour répondre à des besoins existants, mais elle crée dans le même temps de nouveaux besoins qui nécessitent des moyens matériels encore plus puissants. Dans tous les domaines (scientifique, industrie, gestion, jeux, ...), les gros ordinateurs fixes ont du mal à répondre aux ambitions du moment, tandis que les petits ordinateurs mobiles ne peuvent répondre qu'à des besoins déjà satisfaits depuis longtemps par les premiers (miniaturisation et mobilité mises à part). Cela a toujours été, et aucun indice ne permet de douter que ce sera encore le cas durant très longtemps (au moins tant que la loi de Moore restera valable et que la créativité humaine existera).
Par ailleurs, en dehors des considérations de puissance (puissance de calcul et puissance électrique consommée), de nombreuses applications réalisées par les ordinateurs fixes n'ont aucun intérêt ou alors pas la possibilité d'être prises en charge par des moyens mobiles, simplement pour des raisons d'ergonomie, notamment dans le domaine professionnel.
NB: Cela reste encore vrai malgré la tendance actuelle des fournisseurs de moyens informatiques à vouloir déporter les moyens de calcul chez eux et à ne laisser qu'un terminal communiquant pour y accéder. C'est la nouvelle vague du Cloud Computing, des web apps... mais ce n'est en fait qu'une tentative de retour aux architecture centralisées de type Minitel, avec à la clé pour les utilisateurs une perte certaine de liberté (voire de vie privée et de sécurité) et un assujettissement à des puissances économiques (et aussi probablement politiques et culturelles) étrangères. Mais ceci est un autre débat.
Bref, quand bien même le travail de bureau évoluerait, les ordinateurs dits "de bureau" ne sont pas près de disparaître.
Le nombre simultané d'utilisateurs et la taille de l'écran sont des points essentiels de l'ergonomie, qui concernent notamment l'espace visuel des utilisateurs et l'espace que ces derniers occupent. La conception des moyens informatiques est la conséquence de ces besoins, et pas l'inverse.
Or, un ordinateur personnel (monobloc de plusieurs dizaines de pouces, par exemple
) n'est ni un appareil à écran mural qui nécessite une mur (ou équivalent) et n'est utile que pour une nombreuse assistance, ni une tablette ultra-mobile, avec un écran réduit et qui tient dans une poche ou une sacoche.
Il existera donc toujours bel et bien une place entre ces deux extrêmes, pour une catégorie dont font partie les iMacs en particulier, et les PC (desktops et gros laptops) d'une manière plus générale.