Maffés, minis thés

Vous pourriez vous interresser un peu à mes questions, au lieu de vous mastouillez le nombril ?
Je vous ai demandé si on avait toutes la même odeur ? Et si ça vous excitait, cette odeur ! Les garçons ça ne pense qu'à leur engin !

D'accord.
Non.
Oui - comme élément d'un tout (je veux dire par là que si d'aventure une femme totalement à l'opposé de mes goûts, avec des phéromones pas compatible et, allons-y carrément, de la moustache, si cette femme, donc, et alors que je m'adonne à une activité particulièrement inérotique comme remplir ma feuille d'impôt ou tenter de résister à une furieuse gastro, si elle m'attrape soudain par les cheveux pour me faire renifler ses parties intimes... Il est probable que je n'en trouve pas l'odeur des plus délectables)
 
Ah la puissance de ses petites molécules odorantes sur notre systeme limbique ! On se procure de la dopamine comme on peux ;-)
Il n'est pas nécessaire qu'on est toute la même odeur ma chère. Il suffit juste que ça nous rappelle celle (l'odeur) que l'on "aime", ou qui du moins est associée à un certain plaisir ;-).
C'est comme sentir un savon au chocolat, t'as pris 10 kg mentalement pourtant c'était pas du vrai ! :p
 
Je me regarde, je m'observe dans les petits miroirs du salon. Il est 21h00 et je trouve mon visage serein. Un sourire apaisant. Tu me rends belle. Juste encore un peu de désir au fond des yeux. Je les trouve coquins, aguicheurs. Mais évidemment.., je force le trait, il y a un côté théâtral. Je crois que je sais bien me jouer ce genre de scène.

Bien sûr, il y a le saké et quelques autres rituels pour nous faire basculer dans cet espace temps si particulier. Où des mots s'échangent, sans les charger d'une interprétation encombrante. Sans qu'ils altèrent un présent qui commence à exister.

Et il y a toujours ces miroirs sur le mur. J'y vois les traces de ton passage. De tes passages. Ils s'entremêlent, se superposent, se fondent, se prolongent. J'y devine tes mains. Discrètes, effleurantes, torturantes, pressantes, glissantes, coulissantes, brûlantes.. Aimantes.
Dessinant tous mes contours.
Sans urgence.

Non, sans urgence.

J'ai remis la bouteille à sa place. Et le reste aussi.
 
T'es tombée amoureuse d'un japonais?
:D
 
J'ai envie de regarder les détails du miroirs.
Ils deviennent un peu flous.
Nos caresses me manquent.
Mon corps s'affole.
Il prend son indépendance.
Ça n'a pas beaucoup de sens.
Juste un peu d'indécence.
D'inconscience.
De jouissance.
 
- M’empoisonnent tout ces silences et ces non dits qui forment autour de mon cœur comme un rideau de brume. J’ai traversé ces nuages rances vers d’improbables paradis et, sous ma plume, je chante encore ces amours fugaces sous le tic tac imperturbable de cette vieille horloge qui vraiment m’empoisonne.
- Me désolent ces pesanteurs et cette torpeur lorsque déjà il me faut repartir… dans ce voyage sans fin… magnifique et dérisoire… je goutte chaque seconde comme étant la dernière… je franchis les rideaux de lumières et me joue des ombres… puis je m’arrête, interdit, sous ton regard de braise… comme aux abords d’une falaise dévoilant ses paysages fantasques, je me rapproche encore et le sol m’abandonne… mes ailes me font mal et le ciel m’apparaît soudain trop haut pour ces rêves qui me sonnent. Je me détourne alors de toi et cela me désole.
- M’affolent ces heures de glissade à ne rien retenir, sans mémoire… devenu soudain comme une outre vide, je me remplis de ces lumières et ces bruits qui me parviennent de la ville… je pars alors sans savoir où comme un jeune loup que la faim affole.
- M’étonnent tout ces temps suspendus, où chaque seconde parait s’étirer à l’infini… la vie est un théâtre et nous sommes des acteurs, voués à être sincère, à nous déchirer, à nous aimer… on s’agite ainsi en conquête d’harmonie sous les éclats si blancs de cette lune inaccessible qui toujours nous révèle et nous laisse hors de nous, dans un tel étonnement.
 
J’ai envie de monter dans cet engin et de filer à en faire exploser le compteur.
Envie de poudre blanche mêlée au rouge qui pétillerait en moi pour me faire chavirer sans que je m’y attende. Envie de couper l’herbe pour prendre mon pied. Laisser monter la sève jusqu’au sommet du commandement pour le faire dérailler et monter vers de plus hauts cieux. Je n’ai pas envie de mourir mais de retrouver mes petites morts. Même si je sais qu’il ne m’en faudrait que très peu pour lâcher le levier, perdre le contrôle et foncer droit dans le mur ; juste pour partir en pleine jouissance et oublier ce qui fait tant souffrir…
Le temps m’a ôté l’électricité des sentiments mais il est hors de question que je perde les sensations physiques…ces sensations qui me font être ce que je suis. Qui font vibrer sang et fibres pour éclater de toute part.
Et je crois que tu es ma dope. C’est ton souffle que je veux aspirer dans ma seringue, que je veux mélanger à mes globules rouges avant de tout me réinjecter dans les veines. C’est à ton corps que je veux m’accrocher pour filer à toute allure avant de crasher. Ce sont tes doigts que je veux sentir aux coins de mes lèvres pour en aspirer lentement les molécules.
J’étais convaincue quand je voulais décrocher. La cure me semblait aisée loin de tes tentations. J’avais retrouvé mes esprits. J’étais sûre…mais on ne peux pas refuser une drogue qui est seule à pouvoir nous injecter la vie.
Déconnecte moi de ma réalité. Vide mon esprit et rempli moi de ton essence. Que ta sensualité nourrisse ma vitalité…


La jouissance n'est pas que rose. Je me pose tout de même au salon pour laisser le pouls monter dans ses conditions...
 
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Réactions: bcommeberenice
Il est des pièces, il est des parures et des miroirs que je n’aurais jamais pensé croiser. Il est des thés que je n’aurais jamais imaginé boire. Il est des nuits que je n’aurait jamais rêvé vivre. Et pourtant, la paume de mes mains irradie encore de la chaleur de ses reins. Les effluves semées au creux de ma nuque animant mon sang sont les siennes.
Qu’ai-je fait ?
 
Des épices...il me faut des épices !
Une variation de couleurs pour enchanter mon regard. Laisser titiller lèvres et palais. Attendre patiemment que la chaleur descende. Laisser perler cette goutte de sueur prête à se faufiler entre les différentes courbes de mon corps. Fondre lentement. Agrémenter de croquant pour une explosion en bouche. En laisser sur le bout des doigts pour sucer les derniers plaisirs.
Maudit été.
 
Laisser l’eau chaude couler doucement sur la tête, le cou, le dos. Sentir les quelques perles qui se faufilent sur le devant : celles qui éclatent sur la poitrine et celles qui coulent longuement jusqu’au bas ventre, caressant tout au passage.
Etre attentive au trajet parcouru par ces filets aquatiques. S’enroulant selon les courbes des jambes. Extérieur, intérieur … quel tourbillon.
Clore les yeux, reposer la tête sur le carrelage froid et humide. Penser alors à ces mains remplaçant l’eau. Des mains viriles, pleines de force et cherchant à n’oublier aucun centimètre, comme si elles découvraient mon corps à chaque instant. Penser parfois même à ses mains amies, me ressemblant, qui me ramènent à d’autres sensations ; comme celles d’être vivante en tant que femme, d’être comprise sans parole. Un ballet de 4 mains qui me fait vibrer de bas en haut. Emportée par la musique que chaque pression de gouttes joue sur ma peau. Et mes doigts se mettent à jouer la partition.
Le cœur s’emballe, la respiration se fait haletante, le corps s’échauffe, les sons sont étouffés. Les muscles se tendent, désirant pouvoir le faire suffisamment fort pour atteindre le relâchement extatique. Le dernier souffle implose et ce sont toutes les cellules du corps qui explosent. Monter si haut que les oreilles se bouchent et bourdonnent.
Et se dire que mourir, là, ce serait beau.
 
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Réactions: macelene

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