Un CTP n'est qu'une flasheuse, un machin d'impression laser à partir de fichiers PAO rippés, qui fonctionne pareil qu'un CTF et qu'une flasheuse simple, et qui est juste plus rapide et plus performant pour sortir les plaques.
Aujourd'hui, un imprimeur peut avoir un CTP et demander des fichiers natifs, de même qu'il peut demander des PDF sans avoir un CTP... bref, le CTP n'est qu'un moyen de production des plaques
qui ne change absolument pas le rôle de l'imprimeur.
... le photograveur est l'imprimeur…
Le photograveur, c'était celui qui préparait les images, les logos et qui parfois montait les texte dans les pages, et qui en sortait des films...
... ensuite l'imprimeur prenait les films, les imposait, les copiait sur des plaques et les imprimait.
Maintenant que les PDF remplacent les films, le photograveur est celui qui prépare les
films PDF...
... ensuite l'imprimeur prend les
films PDF, les impose, les copie sur des plaques et les imprime.
Si il a un CTP, l'imposition est informatique et les plaques sortent (presque) toutes seules...
Si il n'a qu'un CTF, il faut encore copier les plaques à l'ancienne
Mais si il n'a qu'une pauvre petite flasheuse, il peut encore sortir les films à l'unité (ou deux par deux) à partir des PDF, les imposer sur une table lumineuse et les copier sur les plaques !
Bref, même à l'heure du CTP, les étapes du traitement par l'imprimeur et donc le rôle de l'imprimeur sont exactement les mêmes (imposition + copie + impression), seules les façons de travailler ont changé...
En revanche, c'est
à l'heure du PDF que tout devient un peu flou et que les imprimeurs sont souvent obligé de corriger les PDF fournis...
... de la même manière que parfois il fallait faire des corrections dans les films des clients !!!
Et la grosse différence entre films et PDF dans ce domaine, c'est qu'avec les films les corrections possibles étaient très, très limités (et très délicates !!!), donc les photograveurs de l'époque se devaient d'être compétents et de faire leur travail correctement, et peu de bricoleurs avaient les moyens d'avoir dans leur salon un banc repro avec une tireuse, une développeuse et une table lumineuse, donc le travail se faisait entre professionnels...
... alors qu'avec les PDF, n'importe qui peut faire des PDF et on peut presque tout corriger : c'est donc la porte ouverte au grand n'importe-quoi, à l'incompétence la plus totale et aux bricolages les plus foireux, qui oblige l'imprimeur à faire ou refaire une partie (voire la totalité) du travail de photogravure, selon le degré d'incompétence de l'auteur du PDF.
Mais dans une chaîne de travail correctement maîtrisée par des acteurs compétents à toutes les étapes, et quand le travail à faire ne dépasse pas les possibilités des softs utilisés, l'imprimeur n'a pas besoin de se changer en photograveur.