Bon, tout ce qui suit à déjà été dit, mais je ne pense pas perdre mon temps en enfonçant de nouveau le clou.
Sur les traceurs jet d'encre grand format comme pour les imprimantes de bureau 144 dpi suffisent lorsque la taille mini du point d'impression est de 1/1440ème de pouce. Ceci évidemment pour un fichier image à sa taille réelle d'impression (donc 288dpi pour un fichier devant être imprimé à 200%, 432dpi pour 300% etc...). En effet, sur ces engins en mode qualité photo, la machine utilise une matrice de 10x10 points pour simuler 100 niveaux par couleur : la linéature est égale à la résolution de l'imprimante (1440) divisée par la racine carrée du nombre de teintes simulées par encre (100).Il est donc totalement inutile que la résolution de l'image soit supérieure, ça ne fait que ralentir l'impression.
La taille du pixel n'est pas le critère essentiel pour la qualité d'une image en demi-teintes, le nombre de niveaux, de couleurs, que peut afficher chaque pixel est beaucoup plus déterminant. Sur l'écran de l'ordinateur si la pixellisation d'une image apparaît très peu malgrè la faible résolution, c'est parce que chaque pixel peut afficher une teinte parmi des millions : les transitions sont ainsi très douces et l'effet mosaïque s'estompe. En revanche la même image imprimée au même format est beaucoup moins satisfaisante : abstraction faite de la question des domaines colorimétriques, c'est surtout parce que le nombre de couleurs que peut offrir un point se compte seulement par dizaines, il y a plus de différence entre deux pixels adjacents.
En offset, la résolution de l'image doit être du double de la linéature d'impression, soit 300dpi pour les linéatures de 150 lpi courantes dans l'édition et la presse magazine. Mais certaines impressions font appel à des linéatures supérieures (livre d'art, packaging de haut de gamme...). A l'inverse, l'affiche utilise fréquemment des linéatures plus basses, sa distance d'observation habituelle étant largement plus importante que celle d'un magazine.
Maintenant que ces règles sont établies et assimilées, on peut leur tordre le cou ! Comme le souligne fredj, la nature de l'image est aussi importante dans le choix de la résolution que les nécessités de la reproduction. Un high key ou le portrait d'un bébé sous boîte à lumière n'ont pas les mêmes besoins que celui d'un vieillard barbu en éclairage rasant.
Quant au LZW, son domaine de prédilection c'est l'image dans laquelle on peut trouver de grandes surfaces composées de pixels strictement identiques, comme dans une illustration vectorielle "bitmapisée" ou une image de synthèse en 3D. Sur une photo numérique le bénéfice n'est pas fameux, à moins qu'elle ait subi de gros tripatouillages au niveau des densités (commande "Niveaux" ou "Courbes" de Photoshop), en effet toute modification de l'histogramme d'une image tend à REDUIRE le nombre de niveaux ; c'est tout bénéf pour le LZW !
Les résolutions de l'ordre de 600 dpi sont en général réservées aux dessins au trait. Mais là encore, un dessin de Cocteau ou de Matisse n'a pas les mêmes besoins qu'une gravure de Gustave Doré !