ROMAN/polar

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aricosec

Vénérable
Club iGen
14 Mai 2001
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drancy
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[17 mai 2002 : message édité par aricosec]
 
aricosec......= UN
cruniac........= DEUX
jean imarc...= TROIS
tanplan....... = QUATRE
manon....... =CINQ
baax........... = SIX
maousse ......= SEPT
bebert.......... = HUIT
lolita.............= NEUF
yann bleiz .......= DIX
thebiglebowsky.=ONZE
SALVATORE......=DOUZE
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1 chapitre
__________________


"BORDEL,J'AI FAILLI ME PLANTER" se dit rené la canne en redressant son volant
,les quatres heures de route sur l'asphalte mouillé,reflété par les lumieres de l'autoroute,l'avait abruti,il lui fallait arriver avant midi au rendez vous de marseille ou l'attendait jo la menteuse,emile le bombé et marius le merlan,celui ci releveur de compteur de mimi la goulue avait été rencardé par sa gerce,un diamantaire de ses clients,bavard comme pas un sous la couette lui avait parlé ,entre deux cris d'homme comblé,d'un fourgon partant vers l'afrique,ils pourraient donc agir sur le quai au moment de l'embarquement mais.?

[24 mai 2002 : message édité par aricosec]
 
Mais après encore quelques dizaine de kilomètres avalés par sa veille Mercedes, il remarqua un motard très louche qui le suivait à la même allure et sans jamais le dépasser. Emile et Marius lui avait parlé de cette affaire il y a quelques semaines et ils l'ont prévenu que ce ne serait pas sans danger. Il lui restait encore une heure de route avant de rejoindre l'équipe sur un quai du port.
Quelques minutes se sont écoulées et l'homme à moto le dépassa enfin, il freina brusquement devant la voiture de René, celui-ci eut juste le temps de freiner et s'arrêta à quelques centimètres du motard fou.
Tandis que le reste des automobilistes les dépassèrent et klaxonnèrent le motard ouvra violemment la porte de la voiture et menaça René avec un pistolet, il lui remis une lettre en disant d'une voix grave :
<< C'est pour vous >>
et il s'en alla.

[03 juin 2002 : message édité par Crüniac]
 
René la Canne resta planté là, au milieu de la route, quelques minutes, l'enveloppe entre ses doigts moites.

Il avança jusqu'à l'accotement et se décida à ouvrir l'enveloppe.

Elle était vierge de toute écriture, d'un papier au touché étrange, cachetée à la cire, et le seul signe perceptible était le sceau qui portait les trois lettre : EDC.

A l'interieure de cette enveloppe, rien !

Rien ?

Ah, si, au fond, dans le pli, quelque chose brillait à la lueur du plafonnier, comme une petite pierre précieuse.

Il en avait déjà vu sur les marchés Colombiens, lorsqu'il accompagnais le père de Jo la menteuse, le vieux Polo, Polo le Blond comme on l'appelait, avec ses cheveux blond, toujours impéquable, à croire qu'il emmenait toujours sa coiffeuse avec lui, même dans la brousse.

Mais là, René n'est pas en Colombie, et Polo est mort depuis quelques années maintenant. Que voulait dire ce diamant, devrait il en parler arrivé au port, ou alors, peut-être que la Grande Juliette à entendu parlé de leur coup, et là, ça pourrait être tout bénef pour lui s'il n'en touche mot, la Grande réapparaitrait juste au bon moment...

[16 mai 2002 : message édité par Jean-iMarc]
 
René remonta dans sa vielle mercedes. Sa main droite tremblait et il ne parvenait pas à saisir les clefs de contact. Il se donna encore quelques minutes, respira profondement et ouvrit la boite à gants... Son colt 45 était bien là, l'acier bleu de canon court brillait doucement dans l'ombre, d'un éclat presque aussi pure que le diamant trouvé dans l'enveloppe. Les tremblements qui agitaient sa main avaient disparus. Il referma la boite à gants avec un petit sourire et mis le contact. Le moteur répondait comme toujours à la moindre pression sur les pédales. D'un coup de volan brusque, il remonta sur la route et fit monter l'aiguille du compteur sur le 160. Il ne fallait plus trainer, émile et jo n'aimaient pas attendre...
 
Soudain, pris d'une furieuse envie de pisser, il changea de file et trouva une aire de stationnement, près d'une grande surface de bricolage. Ce n’est pas qu'il avait des problèmes de prostate, mais le bide un peu noué, il se retrouvait au-dessus d'une tôle ondulée avec quedal qui ne sortait, alors qu’il sentait sa vessie sur le point d’exploser.
Accordons qu’il est rare au début d’une telle aventure où le palpitant est censé en prendre un bon coup derrière les oreillettes, que les vessies, qui ne sont pas des lanternes, explosent. Les stats de la médecine n’ont recensé que très peu de cas d’explosion intempestive de vessies à en croire le bouquin vachement tarte de Pucelin la Férriere intitulé : Les dysfonctions et traitements des vessies bronxyoformes.
Donc, finalement, par petits jets subreptices, René put évacuer son ammoniaque. Par une guigne digne d’un quignon sur un bout de mortadelle, en tombant vaille que vaille sur la tôle zinguée, le cercueil, bière Picon et grenadine, avait complètement éclaboussé ses pompes de chez Vaubert.
Ce n’est pas qu’il buvait beaucoup, mais, dans ces moments de stress, il avait une éponge dans le gosier.
De retour dans sa tire, avant de démarrer, il repensa au diam qui était au fond de l’enveloppe. En faisant toupiller cette merdouille dans sa paume, le pauvre Renée se demanda ce que pouvait être cette arnaque et qu’est-ce que cela signifiait :
— Attention la valise ! pensa-t-il, si c’est un coup de la bande aux aminches de chez Margot ! ça va flinguer dur ! Et ils auront intérêt et principal à se faire la malle ou alors mézigue va s’en faire un vite fait…
Le temps passait comme un train qui n’en cache pas un autre. Or, maintenant René se retrouvait coincé dans les embouteillages du haut de la Cannebière.
— Putain de merde, bordel à queue ! Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour ce putain de flouze
Ainsi, autant de points d'interrogation apparaissaient sur le chemin de sa quête, à la fois comme des fins éclairantes et des moyens d'y parvenir dont il ne voyait qu’un bout du tunnel :
Réussir le plus beau coup que l’on puisse imaginer dans une caboche bien faite comme la sienne.

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Ce soir, je suis crevée, mais je peux encore dire : NON NON ET NON !!!
 
Arrivé sur le Vieux-Port, la voiture ahanant au rythme des feux de la circulation, René se dit que cela ne pouvait rater. Ce serait le coup du siècle. La Merc stoppa de nouveau. « Putain de taxi » jura René. La balle traversa son crâne, entrant au dessus de l'oreille gauche et ressortant par la narine droite. « Kennedy n'aurait pas fait mieux » pensa t-il. Puis il arreta de penser.
Louis-le-flétan rangea le parabellum du grand-père encore fumant (le parabellum pas le grand-père) dans son étui et dévala les escaliers quatre à quatre. Un bâtard roux mâtiné de pitboullle le vit monter dans une béhemme 2002 coupée et démarrer en trombe sur le passage clouté laissant sur le bitûme phocéen de quoi rechapper les pneus de choumaker ! Le molosse regarda avec envie les hanches bringuebalantes de la vieille qui venait d'échapper à la mort automobile et à une présence innopportune dans les stats de l'insécurité routière. Le plus gros risque c'était qu'elle le frappe avec son déambulatoire !
Pendant que Médor se dirigeait vers la vioque, Louis-le-Flétan filait bon train sur la route d'aubagne en écoutant BonJovi sur le vieil autoradio Blaupunkt de l'antiquité teutonne.
 
Pendant ce temps-là, jo la menteuse,émile le bombé et marius le merlan attendaient toujours René à la terrasse du CD-Rhum, une éternité qu'il picolaient leur ricard qui n'avait plus un seul glaçon surnageant...

"Qu'est-ce qu'il fout encore René ?
Toujours à chasser la donzelle le gros !
Tu parles, sur l'autoroute !
Ouais, enfin c'est quand même marée basse en ce moment dans ma poche !"

A cet instant même, le transbordeur arriva depuis l'autre côté du port, avec sa cargaison de touristes qui n'ont que ça à foutre de leur journée, alors que l'arnaque du siècle se préparait.

"Ah merde, y me retourne les castagnettes rené, j'ai la glotte qui crie à la mort ! On va quand même pas l'attendre pour se passer une petite croûte derrière le gosier !
Deux secondes, on peut bien l'attendre, 'toute façon, on peut rien faire tant qu'il est pas là...."

Les trois compères noyaient leur impatience dans le jaune quand ils virent passer sur le quai un grand gaillard à la toison couleur houblon...un type taillé dans une armoire lorraine avec un regard de cocker qui a pris l'eau. Il portait un sac bien chargé et avait vraiment une mine à faire fuir un bataillon de gamins. Ils lui trouvèrent un air louche sans se douter que cette barraque avait peut-être fait foirer leur coup.

"Et le bateau, il arrive quand de Tunis ? Il va pas nous attendre jusqu'à ce que les mouettes aient chanté l'ave maria !
T'en fait pas, il est deux jours à quai, le temps qu'ils déchargent tout leur barzingue, on aura tout le temps de faire nos petites affaires...
Ouais mais René, il fait quoi là-dedans, pourquoi on a besoin de lui ?
La canne, c'est notre lien, il a avec lui tout ce qu'il faut, suffit qu'il ramène sa petite gueule d'amour et c'est banco !"

La barraque avait pris le bac et partait vers le quartier du panier, son sac bien rempli et la face de Louis imprimée dans la caboche...
 
"Suis-le" dit soudain Jo à Marius; un peu tardivement car la barraque venait juste de sortir de leur champ de vision. Marius se leva sans broncher mais titubait légèrement à cause de l'alcool ingurgité et du soleil qui faisait enfin son apparition. Un quart d'heure plus tôt il pleuvait encore et c'était les seuls sur la terrasse à siroter leur pastaga.
"Et nettoie-le si besoin !" Ajouta Émile, les yeux rouges toujours rivés sur son verre encore vide. Ça allait mieux pour Marius qui au bout de quelques mêtres se remit à marcher droit, et enfin dans la direction du suspect…

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NDLR
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:

P'tain, j'ai mis 1/2 heure à pondre ce truc, comment vous faites ?
 
Ruelle qui portait bien son nom, comme nous le verrons plus tard, mais pour l'instant la Jo brune blonde ou rousse selon le sens du vent n'en menait pas large. En effet, son sens en plus (elle ne se souvenait plus combien les hommes en avaient, mais elle en avait un de plus, cela était sûr) lui disait que quelque chose n'était pas net dans cette histoire. Mais les quelques verres en trop ingurgités en attendant le René lui faussaient quelque peu ses facultées de raisonnement. Elle s'effondra brusquement sur sa chaise, ce qui eut pour effet de se faire lever l'Emile comme si elle avait déclanché un resort sous la couenne de l'Emile.
Sur la terrasse, les quelques buveurs les regardaient bizarement, suivant leur remu-ménage depuis quelques minutes.
C'était le moment de bouger, et l'Emile, un peu réveillé par les évenements, le fit comprendre à Jo. Ils s'eloignèrent et juste avant de tourner dans la fameuse ruelle, Emile demanda à Jo comment elle avait réussi à se retrouver assise sur sa chaise alors que deux minutes auparavent, cette même chaise s'était renversé...
-Écoute, mon p'tit mimile, il vaut mieux que tu ne connaisse pas trop de détails sur moi, cela pourait être dangeureux autant pour toi que pour moi.
C'est donc perplexe que l'Emile arriva dans la ruelle, suivit par Jo.
Et là, il eut un choc. Marius était mort, alongé au milieu de la chaussée dans une mare de sang. Jo réagit la première, et se precipita. Marius n'était en fait pas tout à fait mort, et quand il la vit, il trempa un de ses doigt dans son sang et forma sur le sol trois lettres enigmatiques:

EDC.

Et il mourru.
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[17 mai 2002 : message édité par Yann-Bleiz]
 
"PUTAIN, LE CON!!!" s'écria Jo la menteuse, en se levant brusquement et renversant sa chaise.
Elle se teint debout droite comme un "I" au côté de l'Émile abasourdit en plus du pastaga, par les éclats de Jo.
Belle jeune femme, grande, élancée, sa chevelure rouquine aujourd'hui, brune demain, lui tombe sur les épaules. Habillée d'un tailleur noir et un chemisier rouge vif comme ses yeux à cet instant même.
"C'est quoi ce zig! Il faut lui faire son affaire… ça sent mauvais." ajoute-t-elle en voyant Marius au loin s'engouffrer et disparaître dans la ruelle sombre des Maccabés.

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EDC
c'était le nom du hangar ou était entreposé les conteners qui servirait au transport des diamants il suffirait de s'y introduire d'avance et quand la marchandise arriverait de la changer de destination,le plan était parfait,nini l'arbalete,ci nommé pour sa taille extra plate,passerait facilement a travers la grille des entrepots,une fois que jojo la trique l'aurais assouvi et piquouzé a l'héro,la pépé serait sans peur et marcherais a sa botte,la voiture tournant au coin de la rue prête a rugir sous le coup de pédale de jack le dingue,un pilote casse coup rescapé de F 1,ont a ttendait le signal de la gosse qui avait levé le pigeon diamantaire mais que faisait elle


a suivre


ps : je viens de me nommer intérimaire a l'unanimité,au bout de deux jours sans ecrivain je poste a la place,tout avis contraire devra m'etre formulé et aussitot rejeté
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ps II : je m'occupe du résumé de tout les chapitres,il sera diffusé,et expurgé des bavures au bout de 2 ou 3 pages,vous ( inquiequiété )pas

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Jo et Emile prirent le corps encore chaud de Marius dans la voiture de mimi la goulue pour que celle-ci l'emmène très loin pour le jeter à la mer. Ils n'avaient aucune famille à qui le confier pour un enterrement digne de sa qualité d'homme d'action. La deuxième équipe était prête. Mimi à donné le signal, les entrepots étaient à une centaine de mètres.
Elle leur souhaita bonne chance et s'en alla s'occuper du macabé.
Le groupe se plaça devant la grille dans l'obscurité des grands hangars, malgré les quelques rayons de soleil qui traversaient péniblement les nuages encore gris.
Nini s'avança et passait les barreaux avec une extrème souplesse. Il y avait quelques pas plus loin une petite pelleteuse à pneu. Elle qui savait, pratiquement, tout conduire, accrocha deux cordes au barreau ainsi qu'à la pelleteuse. Avec un peu de peine, la pelleteuse avança et arracha une grande partie de la grille. Jojo et la pépé rentrèrent immédiatement. Jack attendait sagement dans sa Porsche 911 volée.
Les trois complices virent l'hangar EDC mais quel ne fut pas leur surprise de revoir le grand barraqué, celui qui avait sûrement tué Marius. Il se mirent à couvert, ne sachant plus quoi faire. Et René qui n'était toujours pas là…

[20 mai 2002 : message édité par Crüniac]
 
Le gaillard était là, devant le hangar, il sorti une main de son sac, la déposa délicatement sur la surface vitrée du système d'ouverture, appuya sur un bouton.

le scan d'identification de la main provoqua l'ouverture du hangar.

Jo la grande en était toute retournée, à qui était cette main ?
soit à Jean-Eude De La Tronchanbiais, soit à René la canne, jumeau de main du grand industriel...


Toujours était il que le hangar avait les portes grandes ouvertes, et qu'on était en train de les doubler.

Jo décida : il faut agir maintenant !

[21 mai 2002 : message édité par Jean-iMarc]
 
La grande Juliette ne pu retenir un petit sourire en croisant son visage dans le miroir au bout de son lit... Elle saisit un petit cigarillo dans le coffret sur sa table de chevet et le briquet en argent que Louis avait oublié en la quittant.
Ah, Louis...! Il n'était pas parti depuis plus de deux heures que déjà ses mains lui manquaient... Ses mains et son corps qui chaque fois qu'il lui rendait visite la laissait haletante et comblée sur les draps froissés par leurs ébats... Elle s'étira encore une fois et poussa un petit gémissement de plaisir orphelin. Tout ce passait à merveille. Dans l'après midi, Louis avait réussi sans trop de mal à intercepter René la canne, ce vieux boiteux qui faisait l'amour comme un lapin! Ce con de marius qui avait logé Louis n'ouvrirait plus sa grande gueule non plus! Le plan qu'elle avait mis au point avec son amant se déroulait pour le moment sans accroc et ils pourraient bientôt s'offrir la nouvelle vie dont ils avaient tant rêvé tous les deux depuis que leurs parents avaient trouvés la mort dans cet incendie alors qu'ils n'avaient pas dix ans.
Le coucou suisse de la cuisine, un des rares objets qui avaient survécus au dramatique accident de son enfance s'offrit un petit récital - 23 heures. Louis devait être parvenu à s'introduire dans le l'entrepôt maintenant... Dans moins d'une heure sa BMW s'arrêterait devant la porte et elle n'aurait qu'a s'engouffrer dedant avec le sac de sport de louis où ils avaient entassé quelques fringues et ils passeraient la frontière au petit matin - nouvelle vie, nouveau soleil...

Commissariat du port - 23h00.
Le lieutenant de garde Orsoni s'arrachait le peu de cheveux qui lui restait sur le chef...! On venait de lui ramener le cadavre d'un homme à la figure ravagée par la balle d'un gros calibre... Il était pour l'instant impossible de mettre un nom sur ce corps sans visage et mutilé. Oui, mutilé, car il manquait une main au cadavre! Les petits rougets dégusté le soir même chez Alphonsine remontaient dangereusement mais hardement vers sa gorge... Dégueulasserie! C'est le seul mot qui pour l'instant parvenait à sortir de son cortex de flic! Ce n'est pas encore ce weekend qu'il allait pêcher le lou avec son beau frère mimile, un petit voyou sans envergure mais attachant. Orsoni prit le téléphone et ordonna aux voitures qui patrouillaient cette nuit d'ouvrir l'oeil. De son avis, la morgue n'allait pas tardée à se remplir et il comptait bien arrêter tout ça avant qu'elle ne déborde.
Bon sang!!! depuis 10 minutes il essayait de joindre émile pour essayer d'en savoir un un peu plus sur son macabé et ce dernier ne répondait pas. Pourtant à cette heure, il devait taper le carton avec ses pôtes chez Alphonsine... Orsoni tenta de le joindre encore une fois et abandonna en entendant pour la Xème fois la voix du message lui répondre qu'émile rappelerait dès qu'il pourrait! Et merde!!! La nuit ne faisait que commencer et ce silence ne le rassurait pas du tout. Il était prêt à parier une tournée qu'il ne se coucherait pas avant longtemps! Il attrapa son arme de service sur son bureau et descendit les escaliers en trombe. Raphaël l'attendait déjà au volant de la mégane toute neuve que leur avait cédée la préfecture. La ronde du girophare dans la cour du commissariat lui faisait une drôle d'ombre de camé titubant quand il monta dans la voiture banalisée.
 
Le temps faisait la toupie et nous revenons en arrière.
Arrière toute.
Flash-back dans les bacs à fleurs sans fleurs de la Vieille Charité qui fut noire et lépreuse et qui maintenant éclate d’ocre au soleil, adossé à la butte des Moulins, dominant la Vieille major, longeant la rue de l’Observance où ce couillon de René avait garé sa tire.
L’épopée de René dans Marseille avait mal commencé. Des évènements d’apparence assez anodine avaient eu lieu ; évènements qui joueraient un coup de dé fatal dans la suite de cette histoire.

Marseille.
Un mercredi de printemps d’une semaine sans quatre jeudi à 12h 20.
René la canne se précipita dans le premier commissariat du quartier. Un local situé au rez-de-chaussée d’un immeuble semi plan courant béton trop vibré. Le hall était un endroit minable aux plafonds délavés et croûtés, une vraie villégiature pour araignées matin chagrin. Là, les jambes allongées sur le comptoir comme un cow-boy dans un film de Ford, une jeune beur se peignait les ongles.
Le minimum que l’on peut presque en dire, c’est qu’elle avait une drôle de dégaine la bougresse !
Cheveux électriques rouges vifs, parée pour une pub de Jean Paul Goude, avec le bout des mèches en écriture d’arabe classique, un petit caraco multicolore, ras le nombril et un jean moins délavé que le plafond où clignotait un néon pris d’une très grosse fatigue.
Avec ses yeux couleur d’huître congelée, La canne regarda autour de lui. Sur les chaises en faux Skaï refroidissait une brochette d’oignons, paprika et saucisses, flapis par un manque de sommeil dont, en faux vison râpé, une tomate célèbre et décolorée des trottoirs de la cannebière qui devait avoir dépassé, depuis des lustres avant Mathusalem, l’âge de la retraite. Perdu dans les songes de ses songes pauvrement oxygénés, René fut surpris pas la voix railleuse de la jeune et fringante fliquesse qui le fit sursauter :
— Vous désirez quoi au juste ? Eh ! vous ! Monsieur..?
En tournant la tête, il eut envie de lui répondre « c’est toi que je désire me farcir sale pouffiasse de keuf à la noix ! » mais après lui avoir tendu son permis de conduire, il préféra un p’tit mou :
— Ben…On vient juste de me chouraver ma mercedosch ! le temps de me descendre un bock et c’est pas derche par ces chaleurs !
— A son accent, la minette comprit à quel lascar elle avait à faire :
— Bienvenue au pays du soleil découchant, Monsieur, heu… René Casteau… Tiens, tiens… Ce nom me dit quelque chose… Vous êtes la huitième victime depuis ce matin, je vais vous donner l’imprimé. N’oubliez pas de remplir aussi le verso, répondit-elle à René la canne, râpant grave sur une air de Massilia Sound System.

Soudain, n’avait-elle pas fini sa phrase, qu’elle dégaina en tirant un gros flingue d’on ne sait où ; puis, à la vitesse un jaguar du Sergengetti affamé, elle sauta athlétiquement par-dessus le comptoir et se retrouva dehors en un éclair, en moins de deux, en cinq sept, au choix.
On entendit un grand bruit, des éclats de voix et un coup de feu.
Quelques minutes après ce charivari digne de la police fédérale de N.Y, dans le prochain film de M. Scorcèse, la jeune fille rentrait avec les mains tâchées de sang.
Le commissariat était en révolte. Comme le héros d’un film noir d’avant la première guerre mondiale, style l’école de Chicago, le trop célèbre inspecteur Akim Ménourian fit irruption de son burling enveloppé par l’odeur voluptueuse son fameuse demi-corona Flor de Juan Lopez, qu’il caressait sensuellement entre son pouce et son index.
—Tu te rend compte ! lui dit la fille, j’étais en train de tchacher avec ce paille, lorsque... qui je ne vois pas qui me fac mon style ? Le rouquin de la bande du Nord ! celui qu’on a loupé mardi. Non mais ? Tu te rends compte ! Oh ! j’hallucinais ! Ce connard qui passe juste devant mes yeux ! Ici ! Je l’ai allongé vite fait bien fait. Juste le temps de lui dire : eh ! Le Rouquin qu’est-ce tu viens foutre ici ? Et voilà l’autre qui se retourne avec son flingue. Pauvre type ! Qu’est-ce que je pouvais faire ? Je lui ai collé une patate dans le rouge. Voilà un problème de réglé.
- Et oui ! Elle est comme ça ! Un tempérament de feu, l’inspectrice Fatima Abdelahmoud, lança en souriant Akim Ménourian à René la canne médusé qui regardait la fille dont les mèches rouges ébouriffées ne récitaient aucune sourate.
Les flics sortaient en se bousculant et l’endroit devenait une vraie gare de triage.
Le temps passait comme un TGV qui commençait à sentir la grève illimitée dans l’improbable ferroutage de la SNCF.
Ce n’était pas le moment de faire du zèle, il y avait les autres qui devaient avoir consommé une cartouche de clopes, la menteuse et le bombe devaient faire des étincelles, se demandant ce que fichait leur boss au moment critique.
René, en taxi, huma l’imprimé que lui avait donné l’inspecteur Fatima Abdelahmoud avant de le plier en quatre dans la pochette de son costard.
- Du Shalimar ! Elle ne se mouche pas du coude, la Zalope. En voilà une que je me farcirai bien vite fait après un zouc avant de zapper et l’envoyer sucer les zoulous à Zanzibar !
Bon, comme il a été dit, ce n'était pas le moment de faire du zèle et de zigzaguer sur les zygotes pour zazouiller son zizi. René la canne était dans un taxi et avait demandé au cocher de fouetter.
Il était plus que temps qu’il passe à la vitesse supérieure. Depuis une paye, maintenant, René pataugeait dans ses souliers crocos à l’odeur de pisse. Et que cela commence à bien faire, n’était qu’un mauvais euphémisme
Marseille 23h 35.
Orsoni tombait de sommeil, Orsini dans l’insomnie, question cruciale qui fit dévier ce récit d’un quart de tour à gauche.
Non, non, et non !!! Décidément, il était trop vieux pour se coltiner une pareille histoire. Qu’est-ce qu’il allait s’embringuer dans ce genre embrouilles. Sur sa gauche, dans un bel étui en cuir se trouvait le portable que lui offert sa dulcinée. Et voilà. Tout bascule.
Le divisionnaire écoute attentivement Orsoni et compatit en essuyant ses lunettes :
- Vous avez raison, Orsoni, ce n'est pas une affaire pour vous. Cela sent le hareng pourri à mille lieux. Il y en a qu’un pour faire le poids. C’est Akim Ménourian. Il est au parfum de ce genre d’embrouille. Des faux billets à la coke il connaît son histoire et l’on peut lui faire confiance sur toute la ligne.
Marseille. Minuit : l’heure des braves.
Les inspecteurs de choc, Akim Ménourian. et Fatima Aboulhamad sont contactés par le commissaire divisionnaire et chargés de la célèbre affaire que l’on connaîtra sous le nom de « l’affaire à la main coupée. »
Mais depuis que René avait rejoint ses complices près du dock numéro 2 que s’était-il passé ?


A ce stade, de nombreuses questions restent ouvertes comme autant de boîte de sardines Capitaine Cook sur les rochers des Goudes.
Akim Ménourian et Fatima Aboulhamad seront-il à la hauteur de la responsabilité que leur a confiée leur supérieur hiérarchique ? La menteuse s’en foutra-t-elle pleins les fouilles ? Louis sortira-t-il indemne de son entreprise un peu compliquée ? Que restera-t-il des ambitions ras le frigo et le micro-onde de la grande Juliette sexuellement en alerte ? Et mimi la goulue… avalera-t-elle d’autres couleuvres ? Antoinette, qui n’apparaîtra pas dans ce récit, épousera-t-elle son riton espingole ? Bouloud M’dianaké le vendeur sympa de la gare saint Charles, fourguera-t-il plus de paires de lunettes cette année que l’an passé afin de faire survivre ses cinq frères et sœurs et ses quatre épouses ? Jeannot, le frangin à Riri et qui n’apparaît pas non plus dans cette histoire, aura-t-il la niaque pour gagner au concours de triplette de dimanche ?
Toutes ses questions et nombreuses autres n’attendaient que leurs réponses.
Le vent se levait.
La philosophie dans les environs des jupes de la Bonne Mère, cette chouette avec l’accent, battait de l’aile pour s’évader au jour naissant.
C’est ainsi que René la canne…..

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Ouf! Je le mérite mon :
NON NON et NON !!!!
 
René la Canne dit au taximan de se rabattre à droite. Le vieux pastisé qui lui servait de pilote racla son sapin le long du trottoir en maugréant.
« Putain Gill, qu’est ce que t’as vu encore ?
« La ferme, fleur de nave, et si tu m’appelle encore une fois comme ça, tu m’enverras une carte postale du vieux port par 30 mètres de fonds !
« T’énerve pas, mais d’après nos infos, faudrait se magner l’valseur si on veut arriver a temps !

Ces français commençaient sérieusement à lui moudre les « burettes », comme ils disaient. Cela faisait 3 ans qu’il avait débarqué dans cette ville puante et dans cet argot lourdingue !
Trois années d’efforts pour se faire tirer la merc comme une bleusaille à 20 minutes du plus gros coup de sa carrière. Trois ans qu’il vivait avec cette gueule de raté franchouillard. Remarque, c’était plutôt réussi ! En trois ans, il avait réactivé l’ensemble du réseau de René la Canne et pas un de ces anciens acolytes n’avait ne serait-ce que suspecté l’embrouille ! Greffe palmaire, greffe de cornée, allongement des tibias, tarbouif reconstitué par un spécialiste américain de la rhinoplastie, celui qui avait redressé celui Nicolas Cage. Quand on travaillait avec la CIA, fallait pas compter à la dépense. Tout marchait pile-poil ! jusqu’au dernier rapport il y a deux jours.
- Evasion du modèle ! René la Canne ! Envolé ! Comment ? Gurd Antmielsen, sous-directeur du département des opé-clan diligentera une enquête interne ! Une enquête interne, vous vous foutez de ma gueule ? Je n’oserais pas Monsieur Bates ! Passez-moi Gurd ! Il est en ligne !
Et hop un portable super soins-soins estampillé « Langley » dans le mur !

Trois minutes après s’être arrété, la portière du bahut s’ouvrit et un molosse roux bondit sur la banquette.
« Salut Master Bates ! ouaf ouaf !»
« Ta gueule, sale cabot !»
Gill Bates n’avait jamais pu s’y faire ! Le génie génétique pouvait lui faire une nouvelle identité, une nouvelle gueule, une nouvelle main, mais Maurice le clébard qui parle, non !
« Des nouvelles de notre oiseau ? »
Le pitboulle le regarda par dessous.
« Il a calanché ct’aprèm le velu ! Une balle dum-dum dans le bocal façon J.F.K. mais dans l’autre sens, son jeu de domino a fini dans la portière, par contre on a pas pu avoir Lee Harvey ! »
« Z’avez vu le gonzier ? »
« Oui, une espèce d’armoire de Bavière ! En partant il a pris une main de la Canne. »

Gill Bates piqua une suée.

« Une armoire de Bavière ! …connue ? »
« Devine Sherlock !»
« Artie ? »
« Ouaf ouaf ! Mais sous un autre nom, un certains Louis !»

Le palpitant a fond, Gill bates déglutit ! 3 ans d’effort pour se faire embourber comme un bleu ! Il revoyait encore le gros Gurd Antmielsen en face de lui !
- Une affaire sans complication ! Bien Monsieur ! Au terme de laquelle il sera fait un trait sur votre casier ! Cool ! Une destabilisation financière orchestrée d’une monarchie du Golfe ! M’en fout, combien ! 15, en diams ! Je signe !
Trois ans après : Bonjour Artie !

Comme une bleusaille !

La seule bonne nouuvelle de la journée était le clabotage de René la Canne. Sinon c’était les pires 24 heures de sa vie. La merc volée, Marius dessoudé, la mimine au René charcutée et le grand retour sur le devant de la scène de Mister Artie !
Mais rien n’était fini ! Le gang de la Canne lui était toujours fidèle et prêt à effacer une frite de plus !

« Je file aux docks retrouver le gang. Si le mastar se pointe, il sauront l’accueillir ! Le barlu offshore est prêt. Toi tu prépare les amusements pour la maison poulaga. Commissariat, Morgue, Palais de justice. Je veux le tout en place pour 4h00 ! Et du qui en envoie ! »
« Ouaf ouaf bwana ! »
« Et uniquement à mon signal, capice Maurice? »
Le clébart bondit sur le trottoir. Gill ferma la portière.
« C’est partit !»

Le taxi démarra, Maurice le regarda s’éloigner, le sapin fit cent mètres, grilla un feu rouge et disparut dans l’obscurité derrière un immeuble.

Le clébard-à-jactance pencha la tête vers la droite, les oreilles dressées. Parfois on lui filait des boûts de fromtom quand il faisait ses yeux de Bambi dans cette attitude sur les terrasses du port. Tournant la tête, il vit un micheton monter avec un tapin dans l’hôtel de France. « Faudra mettre la main sur Mimi la Goulue un de ces jours.» pensa t-il. Une radio grésilla au niveau de la dernière molaire.
« C’est partit !» fit Maurice


…
 
Orsini, la gueule longue comme une autoroute, faisait sa ronde dans sa mégane sans grande motivation.

"Heureusement que Akim et Fatima sont sur le coup, je sens bien que ça va chauffer, la racaille ne fait jamais de bruit comme ça pour rien..."

La gare Saint-Charles était derrière lui, il redescendait vers la mer, en passant à la porte d'aix, il prit à droite vers les docks, le terrain de jeu de tous ces gangster qui n'ont de marrant que le nom, et encore...Le quartier était désert à cette heure là, tout le boucan et le charivari des manoeuvres ne reprend que vers cinq heures. Pourtant, malgré le calme, le lieutenant minable n'en menait pas large sur sa banquette en velours, pour un peu, on pourrait entendre ses joyaux jouer des castagnettes à l'extérieur de sa tire. Tellement sa peur était grande, son regard était comme celui d'un bourrin sur un champ de course, limité par des oeillères plus grandes que ses mains (lui les avait encore...) sur ses yeux.
C'est ainsi que filant dans son escargot bleu, il avait fini son inspection du quartier, passant outre une rue qu'il n'aurait du manquer.

Depuis un moment déjà jojo, nini et jack, avaient vu ce grand type avec LA main entrer dans le hangar, c'était bien Artie, mais tous trois n'avaient jamais eu à faire à lui directement, il n'était pour eux qu'une légende et avaient toujours eu du mal à croire tout ce qu'on racontait à son sujet. Dès qu'il fut entré, ils s'étaient placés sur l'escalier de secours pour pouvoir observer ses moindres mouvements à travers une grille qui leur donnait un bon point de vue.

C'est alors qu'une nouvelle silhouette apparu subrepticement à l'entrée, les trois compères n'en croyaient pas leurs yeux, mais il était enfin là, rené ! Qu'est-ce qu'il avait bien pu foutre pour arriver à c'te heure là comme une mouche sur sa merde ? Enfin, il pourrait peut-être éclairer leur lampion sur la situation...Il les rejoignit sur l'escalier.
"-Ben dis donc, t'arrives à point, toi, on a failli se brûler les pattes !
-Je sais, je suis à la bourre...
-Au fait, t'as tes deux mains, on se demandait si c'était pas toi qui...
-Quoi, mes battoirs, qu'est-ce qu'ils ont ?"

Trois ans qu'il montait son arnaque, Gill devait faire gaffe à ses arrières...

"-ya un gaillard qu'est arrivé avec une main dans la main pour ouvrir sésame, on se demandait si c'était pas ta pomme qui avait clamsé...
-non, j'ai entendu que la tronchanbiais s'était fait déssouder le minois, c'est sa main qu'ils ont chopé !
-en tout cas, on est dans la mouise jusqu'au coup avec ces mecs qu'essaient de nous doubler
-attendez, je crois que j'ai la solution à tous nos petits soucis"

C'est alors qu'un vacarme assourdissant sortit du hangar et stoppa la mise au point avec les trois que gill avait mis dans sa poche alors qu'ils ne captaient que d'chique...
 
Orsoni était tout près des entrepôts d'EDC quand sa voiture tomba en panne. Plus moyen de redémarrer, plus de jus. Les lumières des lampadaires de la zone en firent de même, c'était le noir complet.
"Bonne mère, qu'est-ce qui se passe ?" gémit Orsoni.
Il sortit de la voiture et un grand bruit suivi d'un long grondement ininterrompu faisait bouger le sol. Puis une lumière de plus en plus puissante sortait du hangar principal. Comme attiré par cette lumière, Orsoni se mit à marcher dans sa direction, comme hypnotisé.
L'escalier de secours où se trouvait le gang de René bougeait tellement qu'il fut obligé de descendre. Tous virent Orsoni se diriger vers l'entrée de l'entrepôt à la manière d'un somnembule.
"C'est Orsoni !" dit l'un d'eux.
"Keskifou là ce con !"
La poche de René se mit à vibrer, émettant un cri strident. C'est là qu'il se souvint de l'enveloppe. Il l'a sorti et il s'aperçut qu’elle était éclairée de l'intérieur. Le diamant avait changé de propriété,il brillait de mille feux. Quand il regarda à nouveau dans la direction du hangar, il s'aperçut que ses compères étaient déjà partis vers la porte principale, suivant Orsoni.
"Eh les mecs, revenez ! Vous êtes fou ! On ne sait pas ce qu'il y a la d'dans !".
René n'était visiblement pas attiré par cette lumière, comme protégé par son diamant. Ni une, ni deux, il remonta sur l'escalier de secours malgré les vibrations très fortes qui le secouait pour voir ce qui se passait à l'intérieur. Bien que la lumière fut aveuglante, il aperçut une silhouette, probablement celle d'Orsoni, celui qui rentra le premier. La silhouette se mit à tourner sur elle même, tourner, tourner de plus en plus vite. Elle tournait si vite qu'au bout d'un court instant les membres du pauvre Orsoni se détachèrent et furent éjectés aux quatre coins de l'entrepôt.
"Bordel à queue de pompe à merde ! Mais keske c'est k'ce truc !" Hurla René qui n'en croyait pas ses yeux. Etait-ce la réalité ou n'était-ce qu'un cauchemar ?
Il faut à tout pris que je fasse quelque chose, se dit-il, sinon mes collègues vont finir en miette comme ce con d'Orsoni…
 
Gill secoué comme un prunier because toujours ces mêmes vibrations venant de nulle part, remet l’enveloppe dans sa poche sans réfléchir et s’agrippe à la balustrade de l’escalier pour ne pas tomber dans le vide.
Médusé par cette étrange lumière venant l’entrepôt, Gill est scotché sur place,
il ne peut plus bouger, plus penser, plus gueuler, il est comme hypnotisé.

Un point brillant aussi lumineux que le "diam’ de René", lui transperça la caboche, illuminant le ciel. Et ensuite, zob ! Plus que des nuages noirs, chargés de pluie.

Les vibrations avaient cessé et la lumière disparue dans les ténèbres.
Le silence était si lourd, que Gill n’entendit même plus son souffle. Il descendit les marches lentement de peur de ce faire surprendre et assis son fût sur la dernière marche, pris sa tête dans ses grosses paluches, le regard dans le vide, il ne savait plus le pourquoi du comment ! "Merde ! Comment ai-je pu en arriver là ! C’est pas possible, il faut trouver la faille avant qu’il ne soit trop tard ! " se dit-il d’un air furibard.

C’était le trou noir, le BUG du siècle !!

Comment notre talentueux Gill Bates dit René pouvait-il se souvenir d’un objet qu’il n’avait jamais vu auparavant ? Et le plus fort comment ce diamant avait atterri dans la poche de son paletot ?

N’ayant pas vécu l’historique de René la Canne, qui avait canné la veille à la façon J.F.K., Gill ne peut répondre à la seconde question dans l’immédiat. Mais, il constate avec furie qu’il y a eu encore une fois une erreur de transfert dans les données cryptées par le gros Gurd Antmielsen.

Gill peste comme un enragé en revoyant la gueule de Gurd :
" Saligaud ! Tu me fais miroiter 15, diams devant les mirettes avec la promesse d’un cassier vierge. Et me voilà, comme un con avec 1 diam’ en poche, qui me brûle les pattes ! Merde ! J’suis pas un cabot ! Fils de…
Bah sales chiens, ils veulent me blouser, mais y vont voir qui est Gill Bates. "

Il bougonna des jurons on ne peut plus inimaginables et jeta le diamant dans l’enveloppe et celle-ci dans le fond la poche droite de son futal.

Puis, d’un air interrogé, Gill s’avança en direction du hangar tout en procédant à un survol rapide de toute cette histoire burlesque (une puce lui avait été greffée dans le crâne en plus de la refonte de sa façade) voyez le topo ! Brusquement, il stoppa net et s’exclama de joie et furie à la fois : YESS ! C’est Maurice le rouquin, c’est lui qui m’a refilé l’enveloppe ! Le cabot qui cause à tour de bras en oubliant l’essentiel !
Y crois que je check ma puce toutes les heures ce clebs !
Un clébard avec rien dans le citron !


Gill repris sa marche fière comme un coq d’avoir pu résoudre une partie de son puzzle. Et en chemin ne fit pas attention et il glissa sur un truc gluant et se retrouva les ferres en l’air en jurant de plus belle sans crier gare.
Il se retourna et tomba nez à nez avec la caboche déchiquetée et sanguinolente d’Orsoni. Non de dieu ! Beurk ! Gill terrifié et dégoûté à la vue de cette tronche,
se releva rapidos et fit un bon en arrière tel un kangourou en saut arrière !?!?!
Il resta un moment qui parut infini pétrifié comme une statue devant cette réalité. Orsoni n’était plus.
 
Statut
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