ROMAN/polar

Statut
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Orsoni, qui finalement avait rejoint son beau frère Emile dans les nues. Qui sait là-bas il y a sans doute de quoi faire de la pêche! Ou sinon, avec René, ils pourront toujours s'amuser à faire les 2 gangsters contre le gentil flic, pour les siècles des siècles, amen. Mais, Gill, les pieds sur terre, ne pensait pas à ça. De toute façon, ces considérations, ça faisait 20 ans qu'il n'en avait plus rien à faire. Quand il était jeune, il était très croyant... Il avait même pensé à faire carrière dans l'église, mais sa véritable personnalité s'est développé et il s'est rendu compte qu'il aimait trop le corps des femmes pour pouvoir se contenter seulement de celui des jeunes garçons. Et il savait qu'il avait fait le bon choix, même si pendant longtemps il a continuer à se poser des questions sur la religion. Mais maintenant, il se rendait bien compte qu'il avait eut une vie des milliards de fois plus interessante qu'un pauvre prêtre de campagne. Même cette opération, le faisant ressembler à un indigène de ce pays, pays des fromages qui puent, il ne la regrettait pas. Parce que si leurs fromages puaient vraiment, par contre ils avaient des femmes vraiment bonnes. Et encore une fois, ses pensées se redirigèrent vers Juliette, la "grande" Juliette. Rien que pour elle, il bénissait son opération. Elle avait déjà eu une relation avec René, et Gill n'avait eut qu'à en cueillir les fruits. Et cette française, c'était quelque chose! C'est pas une vulgaire Kournikova ou autre Claudia Schiffer! Elle était interessante de visage, de corps, de discution, et surtout... de connaissances sur les diverses façons de faire l'amour. Malheureusement, le fait qu'elle était maqué avec un certain Louis coupait toute possibilité à Gill d'envisager une relation sur le long terme. Et le propre boulot de Gill l'empechait aussi.
Il se reprit. La situation actuelle était catastrophique. Il ne savait pas si les trois pantins étaient toujours en vie, et qui était la personne qu'ils avaient vus. Sans doute Artie, pensa-t-il grace à sa puce qui l'aidait à reflechir. Il ne savait pas que Artie, connu sous le nom de Louis ici, était le fameux Louis de Juliette.
Il reprit donc sa marche vers le hangar, sans laisser un dernier regard sur le flic étendu par terre, qui aurait pu, en d'autres circonstances, mettre à mal ses projets. Là, il savait qu'il avait grâce à cet évenement digne d'X-Files, un enemi de moins, ce qui ne le dérangait pas du tout, car il sentait que tout n'était pas fini, et qu'il y en aurait encore beaucoup sur sa route. Ne serait-ce ensuite pour disparaître sans qu'un de ses collègues de la CIA ne réussise à le retrouver. Mais il en était pas encore là. Il fallait d'abord qu'il récupère les diamants, diamants qui vont sans doute disparaitre avant qu'il arrive, s'il ne se magne pas le train. Il arriva donc au pas de course à l'entrée du hangar 4 des entrepots EDC. Et alors, il vit Artie, son enemi juré. Il se dirigait vers la sortie... Vers Gill, qui ne savait comment se cacher. Louis-Artie chantonait la dernière chanson à la mode, très décontract, comme si de rien n'était:
<<Juliette,
Est une coquette,
Si j'avais de l'argent,
J'l'aurais jusqu'a la fin des temps!>>
Et il éclata de rire... Gill était paniqué. Où se cacher?
Gill Bates agit alors. Il n'était plus temps de se cacher. Il fallait jouer ces cartes, que la verité sorte enfin de cette pelote trop embobiné.
Il se lanca donc devant Artie en sortant son pistolet:
- Ne bouge plus, salopard, on a deux mots à se dire.
-... Oups... Un revenant... T'es mort, toi, j't'ai tué il y a deux heures?
-Ta gueule, aujourd'hui c'est moi qui pose les questions. Un: Les diamants qui sont dans ce hangar sont à moi!
-Les... les diamants? Et Artie partit d'un second éclat de rire. Les diamants, cher revenant? Il n'y a plus aucun diamant dans cette pièce, tu arrive cinq minutes trop tard!!

...
 
- Quoi cinq minutes trop tard ?
Gill rentra dans le hangar avec le viseur sur Artie. Il regarda autour de lui. Il crut voir la grotte de Lascaux, mais la version interdite au moins de 18, avec gerbes de sang et lambeaux sur les murs. Entre les morceaux d'Orsoni, d'autres cadavres gisaient par terre. Il y avait aussi un trou énorme dans le sol.
<< Putain qu'est-ce qui s'est passé ici ?, demanda Gill à Artie.
- Ce qui s'est passé ? Eh bien dis donc t'es pas beaucoup au courant. Range ton flingue et je te dirais tout. >>
Gill rangea son arme et l'autre commença son histoire.

T'étais pas le seul à t'intéresser à ces diamants. Le groupe du frère de René, Léon le blond et l'autre rousse, Tiffany, sont venus avec une grosse foreuse sous-terraine et ont embarqué le butin en dix secondes. Les gars par terre étaient de la mafia siciliennes eux aussi au courant.
Gill Bates se rappela de Tiffany, un court instant. Elle l'avait déjà chevauché un de ces derniers jours sombre. Il l'avait connu quand il était en train de chercher, dans un bar pommé, un nouvel indic et il était tombé sur elle. Elle lui donna des renseignements contre un peu d'argent et de plaisir. Maintenant ils étaient devenus ennemis.
Gill commença à s'énerver, repris son arme et visa Artie.
<< Dis donc tu en sais plus que moi on dirait !
Où est-ce qu'ils sont partis ?
- Aucune idée… Tout ce que je sais c'est qu'ils sont partis pas très loin d'ici, en dehors de la ville près de la mer. >>
Au même moment Gill reçu un violent coup sur la tête et s'effondra.

Tiffany apparu. Artie commençait à avoir les boules. Elle l'emmena dans un fourgon noir.
Dans le fourgon était assis Léon et trois autre complices. Artie leur dit :
<< Ah ! C'est vrai les tueurs reviennent toujours sur le lieu du crime !
Tiffany lui foutu une raclée.
- Arrête Tiff, dit Léon, on va le faire jouir ce salopard ! >>
Gill, dur comme du béton (enfin presque), se réveilla, entenda des crissements de pneus, il se leva et coura dehors. Il n'avait plus son flingue sur lui, le fourgon fit demi-tour, Léon sorti et pris son sniper. Il tira sur Gill, celui-ci tomba par terre pour de bond et il était très mal en point.
Il entendit le fourgon repartir. Il saignait gravement, et avait du mal à respirer, un de ces poumons était sûrement touché.

Il vit le soleil se lever, peut-être pour la dernière fois. Il entendit des sirènes, peut-être même les chants du Paradis.

[01 juin 2002 : message édité par Crüniac]
 
Gill se réveilla dans une chambre d'hôpital, il avait du mal de bouger, une infirmière belle comme un camion de pompier (c'est tout dire) vint vers lui et lui dit de sa grosse voix rauque : "fermez les yeux, et écoutez moi, touss touss touss, putain de cigarette, j'vais en crever... c'est les flics qui vous ont trouvés, ils vous attendent de pied ferme pour comprendre la mort d'Orsonni, et le tunnel qui va du hangar aux caves du Martinez à Canne, touss touss touss, ils ont mit un flic devant la porte de la chambre, il est armé jusqu'au dents, ils doivent être en colère. pouvez-vous marcher ?"

Gill essaya de se mettre debout , et après une dizaine de minutes, il parvint à mettre un pied devant l'autre sans tomber.
L'infirmière le pris alors par le bras en lui disant qu'ils allaient sortir maintenant, ils se dirigèrent alors tout deux vers le mur en face du lit, l'infirmière disparu à travers et Gill s'écrasa lamentablement sur la parois de peinture blanche, tel un moustique un soir d'été sur un pare-brise (de camion de pompier ?!).
Il était là, gisant sur le sol lorsque la tête de la femme ressorti du mur et le regardant dit : "qsbnuei&&ns @#`$ndcc **=,,iehbbcxu".

Après quelques instants, il reprit ses esprits, et eu un mouvement de recul en voyant l'infirmière penchée sur lui.
"touss touss touss, votre puce doit être en panne, faites chier les humains à être aussi fragile !" Elle le pris d'une main et le retourna sur le lit, sortit un drole d'appareil de la poche de sa blouse, et lui trifouilla derrière le crane. "touss touss touss, elle est complètement foutue, qu'est-ce que vous avez fait bdcuydgd§§ ? bougez pas je vais en chercher une autre ..." et elle sorti par le mur en toussant.

le flic de garde ayant entendu du bruit entra dans la chambre, et voyant Gill sur le lit, le cerveau à l'air posa une peau verdatre sur le sol, et tout retourné sorti en se disant qu'il vallait mieux qu'il ne rentre plus dans cette chambre sans sac plastique.

Pendant ce temps là, au Martinez, le Préfet se sirotait un pastis en se demandant qui il allait nommer en remplacement d'Orsonni, une jolie donzelle passa vers lui, et d'une voix innocente, elle lui demanda si il était producteur de cinéma, il l'invita à lire son dernier script sur la banquette arrière de sa mercedes, garée là, pas loin, dans cette petite ruelle déserte......

[03 juin 2002 : message édité par Jean-iMarc]
 
Gill Bates souleva une paupière lentement... Putain! Encore ce cauchemard! Depuis l'implantation de cette foutue puce, il n'arrivait pas à se débarrasser de cette grosse infermière passe-muraille! Toujours les mêmes images - cette chambre d'hopital, cette matrone bouffée par le crabe qui lui triffouillait la cercelle et qui jouait au fantôme écossais...
Il tourna légèrement la tête et aperçu un mégot de gauloise qui nageait dans une mare de sang. Une douleur effroyable lui transperça la poitrine. Il essaya de tousser mais un liquide sirupeux et acre lui remonta dans la gorge... Léon ne l'avait pas râté! Il essaya de se tourner sur le côté pour ne pas s'étouffer dans son propre raisiné.
Le hangard était maintenant silencieux. Les restes des cadavres étaient trop loin de lui maintenant pour qu'il puisse mettre un nom dessus. Quelle poisse! Si les flics le retrouvaient là, il était bon pour passer la main... Son service ne lèverait pas le moindre orteille pour le sortir de cette merde! Et on lui foutrait la mort de ce con d'Orsoni sur le dos! Un comble!
Malgré les fourches qui lui soulevaient la soufflerie, il commença à se trainer vers la sortie. Ses oreilles bourdonnaient. Ses yeux se troublaient mais centimètre après centimètre il faisait mentir son destin. Le cadre de la porte s'agrandissait lentement et envahirait bientôt tout son champ de vision...
Tout à coup, une masse sombre avala toute la lumière du jour naissant qui perçait par la porte! Il n'eut pas le temps de l'éviter. Elle lui heurta la tête, retournant son corps meurtri et le trainant sur plusieurs mètres.
Ses yeux n'eurent même pas le réflexe de se fermer. Ils garderont à jamais l'image de gros chiffres noirs sur un fond blanc...! Son cortex d'agent très spéciale enregistra une dernière fois une forte odeur d'huile chaude et de caoutchouc brûlé et ce fut tout. c'était fini, et il ne s'en était même pas rendu compte...
L'ambulance qui traversait les quais tourna brusquement à gauche en direction des entrepôts... La sirène faisant un boucan d'enfer, couvrant les gémissement du moteur et les crissement des pneus... Honoré Baya connaissait bien le coin. Le traffic du samu traversa le port en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Le médecin de garde qui l'accompagnait, Federico mendez, s'accrochait ou il pouvait pour ne pas valser dans le pare-brise. Il connaissait bien Honoré et ses talents de chauffeur mais quand même...! Ce dernier y allait un peu fort.
Honoré gueulait comme un fou!
Tu te rends compte...?! Dix ans que j'attendais ça! Que je joue les mêmes numéros! Et ils sortent enfin! J'arrive pas encore à y croire...! Demain, je lache ce boulot de merde et je rentre au pays! À moi les plages de sable fin sous le soleil! Un p'tit rhum à la main... Quelques filles bronzées pour le plaisir des yeux et pour la...
Putain! Honoré...! Attention...!
Quoi?...
Quoi quoi!!! Et le mec devant la porte...!
Quel mec...?!
Celui que tu traines maintenant sous ta caisse gros con!!! Elles s'annoncent plutôt fraiches tes vacances!!! À l'ombre qu'on va les passer avec tes conneries!!! Mais arrête moi c't engin merde!!!
Honoré s'arquebouta sur la pédale de frein et le traffic s'immobilisa enfin. Les sirènes résonnaient sous le toit de tôle.
Coupes moi ta fanfare tu veux! Et descend voir!
Ben merde! Putain de merde! C'est qui ce con...?! Qu'est-ce qu'il allait foutre sous mes roues...?!!!
C'qui foutait... C'qui foutait... À ton avis ducon?! Pourquoi on nous fait venir d'habitude?! Hein?! Tu nous as mis dans une belle panade! J'peux dire adieu à mon internat et toi à tes rêves antillais! Les gonzesses qui s'baignent avec des ficelles dans le cul, t'es pas prêt d'en voir avant un bon bout de temps...!
Pour un panade, c'en était une belle. Du genre tapenade même. A voir la tronche de Gill en marmelade qui pendait mollement sur la plaque numéralogique...
Honoré ouvrait la bouche mais aucun son ne sortait... Sa grosse langue rose restait collée à son palais et ses yeux n'en finissaient pas de rouler comme des billes.
Il va pas m'tomber dans les pommes en plus ce con...! Federico eu juste le temps de saisir les nattes d'honoré avant que celui-ci se vautre dans la bouillie sanguinolante qui se faufilait entre les roues.
C'est ce moment que choisirent Akim Ménourian et Fatima Abdelahmoud pour faire leur entrée.
 
Maintenant il en était certain et il en tremblait de trouille. Akim Ménourian se trouvait confronté à un drame humain d’une telle envergure que pour la première fois de sa vie, il se sentait un peu paumé, un peu nouille dira-t-on.
Qu’on imagine !
Ne se retrouvait-il pas responsable d’une potentielle conflagration planétaire ? Ne valait-il pas mieux, en pareilles circonstances, la jouer fine ? Pour l’instant, s’il avait quelques lumières, tout au moins des chandelles, il n’avait aucun éteignoir, ni même une vague idée de ce qu’il convenait de faire.
OK ! c’est une sacrée responsabilité d’être un bon flic dans un quartier chaud de Marseille. C’est également difficile d’assurer les gîte et le couvert à une épouse fidèle et une amante qui l’est un peu moins. Mais là ! c’était de la merde par tonne qui était suspendue au-dessus de sa tronche de keuf dans un sac fait en calicot acheté au kilo chez ToTo Solde. À ce moment, Akim savait qu’il plantait ses panards 44/45 dans arène aux dimensions de l’équateur et qu’il suffisait d’un faux-pas pour faire péter aux choux la civilisation. Le 11 septembre 2002, à côté de ce qu’il pourrait advenir, c’était un mauvais film de série B.

Et voilà qu’à cause de ces trous du cul tabatière de la bande à la menteuse et au bombe, un film de gangster, une mauvaise imitation d’un Tarentino, se transforme en autre chose ! Chaos et on l’a dans l’os !.
C’est l’histoire de l’ordre et du désordre. L’histoire du battement de l’aile d’un Sphinx à tête de mort qui provoque une bacchanale aux antipodes et envoie se faire blackbouler dans la boue des millions de bouseux dont on n’a que fiche en réalité, en fiction et en affliction.
L’aile du papillon c’était ce truc brillant, l’Alien de cabochon, dans la paume de René la canne et qui avait transformé sans patati ce cher Orsoni en chair à pâté.

Quelque peu tournés vers eux-mêmes, ils étaient tous les deux en faction dans une banalisée. À l’intérieur cette chiotte déglinguée qui sentait la poussière chaude. Pour l’instant, isolés dans l’infini voyage des corps célestes, Akim Ménourian et Fatima Aboulhamad ne pipaient pas un mot. L’inspecteur fit glisser de sa poche une demi Corona et rompis ce silence pesant :
- Nous sommes dans un truc pas pour nous Fatima. Je crains que nous ne soyons très vite dépassé.
- Mais non, Akim, té un héros ne te flègue pas ! c’est pas la peine d’avoir les abeilles, on va se les farcir ces tarbas ; té toujours aussi stressé lorsque tu commences le taf d’une belle gâche !
Vu de l’extérieur, la chiote des condés, à contre mer et contre lune, ressemblait à un vaisseau pourri du troisième type.
Akim continua :
-Tu ne te rends pas compte ! c’est pas une affaire comme les autres celle-là. Ce n'est pas seulement une affaire à la con du masque et la plume, genre : des diams pour ces dames.
- Pour moi enchaîna Fatima c’est toujours le même cirque. : des tarbas et mon pétard. Qui va gagner ? on le saura au prochain épisode par la voix du guignol des infos. Allez Akim ! ne pense pas trop, c’est pas le moment de partir en sucette.
- OK ! s’il faut que je te mette les points sur tes i, je vais te les mettre. Je vais essayer de t’expliquer le topo.
- C’est quoi encore cette embrouille ? s’écria Fatima en passant sa main tout au long de sa chevelure de feu qui crépita par l’électricité statique.
- Tu entendu parler du Super Cristal ?
- Comme tout le monde ! à la télé.
-Exactement ! comme tout le monde, c’est-à-dire comme personne. Les tarés , qui se chootent à la real TV et qui regardent les dynasties d’animateurs leur bourrer le mou de salmigondis pour pif de chien, n’ont pas compris qu’on changeait de monde.
- Ok doc ! le monde change… Ce n’est pas nouveau ce truc. Les pageots ne sont pas jojo et les rascasses, elles voudraient qu’on se casse et les pétasses se prennent toutes pour Loana.
« Mais non ,ma belle, tu n’y es pas, répondit sur un ton noirâtre l’inspecteur Akim Ménourian en tirant une taffe sur son demi Corona. Sache que notre affaire c’est une merdasse de prems ! et que si on n'y fait pas gaffe, tout pourrait basculer dans le « noir c’est noir il n’y a plus d’espoir ! »
« Je t’explique !
« Akim tira sur son gigare et continua : le Super Cristal, c’est la fin de la mécanique, la fin des cercueils en ferrailles comme notre caisse qui pue, c’est la fin de ces casseroles qui nous polluent et se traînent sur les autoroutes. Le Super Cristal c’est aussi a fin de cette électronique à la con qui vous niquent les yeux sur des écrans. Il faut dire que le système avait fait fort. Après avoir atteint l’innommable de l’abrutissement des masses par la ferraille en mouvement. L’électronique a trombinoscopé un méga trône pour les méga pailles aux couilles devenues en or qui payent des chèques contre de la sueur. Au milieu des années soixante-dix de l’autre siècle, lorsque les ordis ont pénétré dans l’entreprise, les cadres privilégiés qui se retrouvaient en face de ce matos hitec, se prenaient pour des cadors. Les patrons avaient trouvé le filon. Les mecs, ils faisaient des heures sup et plus… à genoux qu’ils étaient. Hypnotisés et transformés en alouette sans tête devant leur miroir, ils se miraient les mirettes et bossaient comme des malades devant leur bécane.
« Et aujourd’hui ? Tout le monde à un ordi et tout le monde est soumis au même hypnotisme ! Même le gardien du parking et madame pipi jouent à touche Windows sur ces conneries beiges. Les mairies ont voulu donner des ordis aux ramasseurs de crottes pour clebs.
C’est dans ce contexte de décérébration planétaire que des grosses têtes, qui comme de bien entendu, ne passent jamais à la télé, ont pondu le super Cristal.
Idée géniale. Écoute :
« La matière, sous une certaine forme d’organisation moléculaire possède une sorte de conscience et peu devenir esclave au point de réaliser certains rêves humains. Oh ! on n’en est pas encore là, rassure-toi ; ya du chemin à faire avant que la matière devienne, sous la main de l’homme réellement une fée. Souviens-toi de cette toile de Raoul Dufy : la Fée Electricité. Qui eut cru que la vraie fée ce n'était pas les électrons excités comme des puces, mais au contraire les moins véloces de ces particules, les plus confinées, les plus connes. La fée, c’était une simple caillasse avec une certaine histoire de pression et de rencontres fortuite avec d’autres caillases. Imagine que n’importe quel gandin dans son garage avec ces caillasses peut se fabriquer une bombe des milliers de fois plus puissante que celle de Hiroshima et là : adieu mon amour !
« Le truc de René la canne - on peut raisonnablement et doit se demander comment un pareil abruti se retrouve avec un tel potentiel dans la paume - est un échantillon infime de ces caillasses qui a été volé dans les laboratoires les plus secrets des States. À un niveau d’organisation plus grand, ce Super Cristal pourrait faire exploser notre vieille planète. Imagine donc si le truc de la Canne, qui obéit a la pensée comme a une maîtresse, tombe dans les mains des fondamentalistes de tout acabit qui n’ont, en plus de leurs nombreuses maîtresses, qu’une règle : nous réduire en peau de lapin ?
Avec les yeux comme des billes d’agate aux multiples couleurs Fatima regardait Akim comme si elle sortait d’une torpeur qui l’avait endormie depuis des lustres. Elle comprenait maintenant que l’enjeu n’était pas un trafic minable de coke ou de quelques diams pour des brêles.
Akim Ménourian regarda en retour Fatima Aboulhamad et la trouva son expression extrêmement sexy.


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C'est obligé, cela va péter ! Dommage pour nous les antiflingos, enfin pour rien :

NON NON ET NON !!!
 
Il la trouva si sexy qu’il le lui dit !
La pré-molaire inférieure droite ne résista pas au premier coup. Akim n’eut pas le temps de réagir qu’un autre uppercut eut raison d’une bonne partie du cartilage nasal. Le flingue de Fatima apparut sous ce qui lui restait de nez.
- « ‘utain ‘e ‘erde’es’e’enue’olle ? » gargouilla Akim
- « Ta gueule ! » coupa Fatima

elle tripatouilla quelque chose dans sa poche et eut l’air satisfaite.
- « Alors papa, on se croit toujours aussi malin avec un joli canon sous le pif ! Ca doit te changer de ton cigare ! »
- « ‘a’ima en’in, ‘est ‘uoi ‘e ‘or’el ? » glouglouta l’inspecteur en se tenant le nez
- « Calme toi Akim, un nez ça se refait ! »
- « ‘uck ‘on ‘ez, ‘is ‘oi ‘e ‘ue ‘a ‘igni’ie ! »
Fatima sourit.
Akim la regarda dans les yeux. Son nez était en feu et sa dent pulsait dans sa bouche. Sa vision devint flou. Il essaya de se concentrer sur Fatima. Jamais il n’avait vu ce sourire. La nausée le prit. Il s’écroula sur le volant.


Germaine Angiquette de Bravicourt était au chômage depuis 6 ans. Depuis 6 ans, elle faisait la vaisselle à 20h36. Après le diner devant le 20h. Depuis 6 ans, Jacques-André Angiquette de Bravicourt, petit fils d’un célèbre résistant, se vautrait dans son club en skaï après le journal de PatPoiDArv en lui disant « va faire la vaiselle » (à Germaine , pas à PPDA !). Cela faisait 6 jours que cette foutue coupe du monde était commencée. Six jours que Jacques-André se levait à 6 heures du matin pour ne rater aucun match de LA coupe. Et le soir il se repassait les matchs au ralenti. Une chance pour lui, il était aussi au chômage, cela lui permettait de se consacrer à son activité de supporteur de base à plein temps. A 20h48, au moment où le Coréen Yoo tapait dans le ballon, Jacques-André tapa dans Gribouille le chat qui avait cru bon de vouloir une caresse. A 20h49, pour venger son chat, Germaine Angiquette de Bravicourt écrasa la poêle Téfoul sur le haut du crâne dégarni de Jacques-André. Celui s’affala sur le canapé dans un râle extatique « buuutttttt …arglll ! ».
Germaine alluma une lucky strike sans faire de rapprochement entre la marque de clopes et la volée de revers exécutée 30 seconde plus tôt sur la caboche de feu son mari. Sur le balcon du sixième étage de l’appartement 66 de la barre 6 de la Castelane, l’air lui fit du bien ! Accoudée à la balustrade, Germaine se dit qu’elle aurait mieux fait d’épouser Zidane. En contrebas du bâtiment elle aperçu un chien genre rottweiller qui montait dans une 306. La voiture démarra et disparut entre deux immeubles. Germaine retourna dans la cuisine pour finir sa vaisselle en essayant de se convaincre que le chien qui était monté dans la 306 n’avait pas de cigarette aux babines. Pourtant, elle l’aurait juré. Sur le sofa, le crâne de Jacques-André suintait.

- « Moins vite ! » glapit le rott.
- « T’aimes pas la vitesse Maurice ? »
- « Si mais en ligne droite, alors mollo ! »
Fatima loucha vers le clébard assis à ses cotés. La 306 filait a 150, Akim délirait sur la banquette arrière. Merci le stanbuzabinobol. Vive l’amérique et ses laboratoire de chimie. Un pschiiit et tout devenait abracadabrantesque. Délires et hallucinations garantis.
- « Prends à droite. » fit Maurice en tirant sur son clope.
La 306 fit une embardée et s’engageat dans le chemin poussiéreux ;
2 km plus loin, la pijot stoppa devant un hangar miteux. Trois mastars pas tibulaires mais inquiétants s’emparèrent d’Akim sur la banquette.
- « Bien joué, Fattie ! »
- « Don’t call me fattie, u cunt ! »
- « D’après toi, comment ce frenchie à eu vent du vol du supercristal ? »
- « Demande à Gurd, c’est lui le chief du renseignement ! »
Maurice descendit de la banalisée.
- « Tu sais quoi faire ? »
- « Dès que j’aurais recu mon virement, oui ! » répliqua Fatima, méfiante. Une odeur d’embrouille enveloppait chacune de ses rencontres avec ce foutu clebs.
Le rott claqua la portière et la 306 disparut fissa.

Gurd était vieux, néanmoins il présentait encore bien. Costume bleu en popeline, chemise verte acide à col pelle à tarte, cravatte en soie, épingle.
- « Avec 35 ans de moins, il ressemblerait presque à Brad Pitt ! « se dit Maurice
Gurd antmielsen se penchait sur le corps de Akim Ménourian. Son visage était creusé mais ses yeux brillaient d’un éclat inquiétant. Ancien officier de renseignement pendant le vietnam, Gurd n’avait cessé depuis lors de grimper les échelons de l’administration. Pas moins de 28 fonctionnaires et agents en avaient payé le prix sur son ordre direct. A 68 ans, Gurd dirigeait Langley en sous-main. Le FBI empétré dans le 11 septembre, le neuneu de la Whitehouse sucrant déjà les fraises, Gurd se sentait pousser des ailes.
- « Alors Antmy ? »
- « Alors quoi ? »
- « Une idée sur la situation ? Comment ce divisionnaire de seconde zone tire t’il ses infos ? ?»
- « Non et ta gueule! »
oooops, le chef semblait mal luné. Gill Bates atomisé (la vidéo de sa mort était d’ailleurs assez fun ), Artie de retour, la couverture média sur le supercristal, c’était pas le meilleur moyen de mettre le chef de bonne humeur ! Si le début de l’embrouille promettait de faire de lui le maitre du monde, les développements sentaient quand même le faisandé !
- « Faites passer ce crétin au DFRP, je veux savoir d’où viennnet ses informations »
- « On attends pas que le stanbuzabinobol se dissipe ? ? »
- « No ! »

Deux hommes en blancs emmenèrent Akim. Gurd regarda Maurice d’un air soupçonneux. Maurice se dit qu’Il ne valait mieux pas lui annoncer la nouvelle maintenant.
 
Pendant ce temps, federico et honore avaient repris leurs esprits après avoir fini d'achever Gill. Ils voyaient poindre les emmerdes avec ce cadavre sur leurs bras et ont décidé de s'en débarrasser au plus vite. Ils rammassèrent les morceaux qu'ils retrouvèrent de Gill et honoré reprit sa conduite folle avec le traffic.
"-Mais qu'est-ce qu'on va en foutre de ce putain de déchet ? T'as une idée?
-On peut le balancer à la flotte, la poiscaille aura de quoi bouffer, et du lourd !
-Je le sens pas, dans deux jours le corps ressort et on risque d'avoir des emmerdes quand ils auront daté la mort ! Vaudrait mieux aller le planquer dans la montagne, dans un trou à rat au-dessus d'un calanque, on aura pas de nouvelle de lui avant des années, c'est mieux pour nous dans tous les cas !"

Honoré pris alors la direction de la route des crètes qui va à Cassis, histoire de trouver un petit coin où Gill pourrait dormir tranquille...


Effectivement, le rott ne se sentait pas le courage d'annoncer qu'il avait refilé le super cristal à Gill, et qu'il ne savait pas où il se trouvait. Un caillou de cette valeur et il n'avait rien capté. Comme toujours, Maurice se sent pousser des ailes au cœur de l'action et jamais il ne prend une seconde pour réfléchir à ce qu'il fait... La colère dans les yeux de Gurd lui faisait tellement peur qu'il ne pouvait même plus rabattre sa queue de clébard entre ses jambes tellement elle y était déjà fourrée. Gurd bouillonnait du ciboulot pour relier tous les tenants et les aboutissants de l'affaire. Comment Akim était au courant pour le supercristal et les diamants qui lui ont filé sous le nez sans qu'il ne s'aperçoive de rien. Il sentait que la situation lui échappait mais ne voulait le montrer à personne. Il avait son rang à tenir et à cause de toute l'aura qu'il trimballe par dessus sa tête, il se devait de garder la face et de vite trouver des solutions.

Pendant qu'Akim était sur le banc d'analyse, pas grand chose à faire de plus pour lui, il faut agir. Gurd prend alors le clebs avec lui, comme s'il en avait besoin et monte dans sa caisse où l'attend son chauffeur.
"Emmene nous à Noailles, chez zezette !"
La voiture démarre alors en trombe et laisse une odeur de pneu sur le tarmac, digne de celle que Gill avait pu sentir lors de son agonie...
Maurice se senti plus rassuré en voyant que Gurd passait à autre chose que son cas désespéré, et il se cala sur la banquette.
"Chez zézette, je suis sûr qu'on pourra choper quelques tuyaux sur toute cette affaire, toute la pègre y traine dans ce bouiboui tout crasseux.."
 
Alors que la 306 s'approchait du bar "Chez Zezette", le pocket phone de Gurd sonna.
"Allo ?"
-Patron ! Akim vient de se faire enlever !
-Ah bon ? Keski s'est passé ?
-Un motard fou a s’est lancé comme un malade dans l'entrée du hangar ! Il a foncé sur Larry, éclaté la tête à Barry. Pis après il a sorti un flingue est l'a vidé sur les deux techos alors qu'ils s'apretaient à effacer la mémoire d’Akim. Puis…
-Bon ça va, j'ai compris Gary, calme toi ! Pourquoi tu les a pas suivi ?
-Ben il a pris Akim sur la selle arrière et il a explosé not'caisse, je sais pas trop comment. Il est juste passé devant, a fait un geste bizarre, comme s’il lançait quelque chose dessus et boum !
-Qui c'est ce type ?
-J'en sais rien, il a disparu avec Akim vite fait ! Keske j'dois faire patron ?
-Bouge pas, on arrive !
-Bliblup! fit le pocket phone.
-Maurice, demi-tour on retourne au hangar de dt'aleur.
Aussitôt dit, aussitôt fait. La 306 fit un 360+180=540° si vite que Starsky & Hutch s'en retournèrent dans leur tombe. Fatimah quant à elle gerba son quatre-heures sur la banquette arrière et se rappela que la dernière fois qu’elle avait mangé, c’était en compagnie de Akim.

Akim, sauvé par un inconnu fonçait droit devant. L'inconnu ralentit un peu et lui tendit une enveloppe en lui disant :
"Tiens, prend ça, ça te fera du bien".
C'était une voix de femme. Akim pris l'enveloppe sans broncher. Sur celle-ci, le mystérieux logo "EDC". Elle s'illumina et il se sentit mieux. Sa mâchoire se remit en place, sa prémolaire inférieure réapparut ainsi son nez.
"Pourquoi m'as-tu sauvé ?" demanda Akim.
-Parce que tu es notre seul espoir.
-Où m'emenes-tu ?
-On va chez EDC.
Et d'un coup d'accélérateur, les revoilà repartis à fond les ballons.
Les deux motards se dirigeaient vers un étrange bâtiment, dans une zone industrielle, quelque part dans le nord de Marseille. Un bâtiment cubique au côtés arrondis, de couleur argenté et d'une vingtaine d'étages dominait toute la zone. Le soleil venait de se coucher pendant que les trois lettres EDC s'allumaient enfin sur le haut du bâtiment. Quelques bureaux de l'immeuble étaient encore allumés. Le vigile de garde cette nuit regardait un match de foot à la télé au lieu de surveiller ses écrans de contrôle. Il s'arrachait le peu de cheveux qui lui restaient sur la tête car c'était le mondial de foot aux Fidji et la France se prenait une branlée face au Tonga.

La moto s’arrêta devant l'entrée. Akim en descendit le premier et attendit la mystérieuse motarde. La fille descendit ensuite, enleva son casque et se présenta.
"Edwige Straüblig" fit-elle en lui tendant la main.
-"Akim Ménourian" répondit Akim.
-Je sais, je vous connais. Vous êtes un bon flic parait-il.
-Qu'est ce qu'on vient faire ici ?
-Je vais vous présenter ma mère. Elle désire vous rencontrer.
-Votre mère ?
-Oui, c'est la présidente.
-C'est quoi EDC.
-Elle vous racontera. Moi j'y pige rien à tout ça. Ce qu’elle veut, c'est retrouver mon père.
-Que lui est-il arrivé ?
-Il a disparu.
-Il a été enlevé comme moi ?" fit Akim ironiquement.
-Ne plaisantez pas avec ça, et maintenant arrêtez de parler s'il vous plait.

Ils entrèrent dans ce bâtiment imposant et s'approchèrent du vigil. Edwige était une jeune femme proche de la trentaine, aux cheveux blonds mi-longs. Ces yeux étaient bleus, et on ne savait pas si elle ressemblait plus à Steffi Graff ou à Claudia Schiffer. (95C-60-90 pour ceux qui aiment les chiffres).

"Bonsoir, Rudolf" lança Edwige au vigil.
"Bonsoir, mademoiselle Sraüblig" répondit le vigil.
-Dites à ma mère que nous arrivons.

Tandis que Rudolf décrocha son téléphone pour prévenir sa mère, pas la sienne mais celle de l’autre ; Edwige et Akim s’engouffrèrent dans un ascenseur.

"Qu'est-ce qu'il y a dans cette enveloppe ?" Demanda Akim.
-"Ben c'est le Super Cristal quoi !"
-"Ça marche vraiment ce truc ?"
-"Il y a le vrai Super Cristal et le faux Super Cristal. Celui que je vous ai donné est un vrai. Le faux, quant à lui est réservé à la masse. Tout le monde se l'arrache à prix d'or mais c'est de la daube".

Dans un bureau sombre de l'immeuble était assise derrière un bureau de ministre, Antoinette Straüblig. La soixantaine mais paraissant beaucoup moins, vêtue d'un tailleur d'une grande classe. Derrière elle, un mur d’écrans de contrôle passaient en boucle les images spectaculaires de la mort d’Orsoni puis de Gill Bates.
Le téléphone sonna "bip-bap-bup-bup-bop-bop".
-"Qu'y a t'il Rudolf ?"
-"Madame Straüblig, votre fille arrive."
-"Est-ce que Mr Ménourian est avec elle ?"
-"Je crois que oui madame"
-"Très bien, merci". Elle raccrocha.

Edwige et Akim entrèrent enfin dans le bureau.

-"Salut M’an, le v'la ton type."
-"Tu ne l'as pas maltraité j’espère ?"
-"Tu plaisantes ? Le Super Cristal s'est chargé de lui refaire un lifting. Si tu avais vu dans l'état…
-"Je sais" interrompit-elle, "j'ai tout vu sur la vidéo. Bon passons à des choses plus sérieuses."
-"Akim, je suis enchantée de vous connaître"
-"Moi de même, madame Straüblig."
-"Appelez-moi Antoinette. Vous faites un travail remarquable."

Après les civilités d'usage, Antoinette commença son récit. EDC France était une filiale de Edelweiss Document Company, compagnie suisse dont une partie des ingénieurs étaient des transfuges de Xenox. En pleine période flower power, les ingénieurs de Xenox inventaient des trucs qui allaient révolutionner l'informatique. Aujourd'hui chez EDC, d'autres ingénieurs qui eux, ont fumé autre chose que de l'herbe, inventèrent le Super Cristal. Le but était louable au départ : matérialiser ou dématérialiser à volonté des documents. Le Super Cristal était au centre d'un système où l'on pouvait instantanément imprimer, dupliquer, ranger, visualiser des données sous la forme de feuilles virtuelles. Dotées d'une certaine conscience, ces feuilles pouvaient se ranger toutes seules. Elles pouvaient même se mettre en boule et toujours atterrir dans la corbeille et ensuite vider la corbeille, tout cela par simple transmission de pensée. Plus besoin de couper d'arbre car le Super Cristal pouvait remplacer le papier. Un effet non voulu du Super Cristal voulait qu'il pût copier à l'identique et dans sa perfection, n'importe quel objet. Il pouvait également soigner, faire le ménage, le café et l'addition.
Antoinette continua son histoire en évoquant son mari, Ernst, un Suisse, président et fondateur d'EDC, dont le siège était à Berne et dont elle était séparée depuis trois ans. C'était lui, qui fut l’initiateur du projet. Dès que le Super Cristal fut inventé, il perdit la raison, s'empara d'une copie et disparu. Depuis, on a su que la mafia russe était en possession d'un de ces bijoux et qu'elle avait déjà copié à volonté moult billets, passeports, coke, diamants, armes, etc.

Akim était sur le cul. Heureusement qu'il y avait des chaises dans le bureau, sinon il se serait retrouvé par terre.
"Qu'est-ce que vous attendez de moi au juste ?" questionna Akim.
"Vous n'avez pas deviné ? Vous me décevez." Répondit Antoinette.
"Il a été shooté au stanbuzabinobol." Fit Edwige.
"Putain, ils m'ont pas loupé ces salauds d'amerloques." Répondit Akim.
"Pauvre garçon… J'aimerais que vous retrouviez mon mari. Ramenez-le, lui et sa maudite invention."
"Depuis le temps, il doit y en avoir des milliers de copies. Et tous ces cristaux qui doivent se balader dans de mauvaises mains, c'est foutu d'avance !".
"Le Super Cristal n'a heureusement pas que des défauts, plus on le copie, plus ses pouvoirs s'affaiblissent. Ernst ne peut donc pas se permettre d'en produire un trop grand nombre".
"Me voilà rassuré" ironisa Akim. "Et pourquoi les amerloques s'intéressent à ce bijou ?".
"Le Super Cristal, c'est Le Pouvoir."(taintaintainnnn).
"Et le type qui passe en boucle sur ces écrans ?".
"C'est Gill Bates, la première copie humaine créée à l'aide du Super Cristal. EDC veut dire aussi Energy of Duplicating and Cloning. Créer des clones pour produire de l'électricité. Plus besoin de matière radio active, des êtres de chair et de sang suffisent. Mais encore une fois, cette technologie mise à disposition de gens malhonnêtes et ils vous construisent une armée de fanatiques en un clin d’œil !"
Akim en gerba son quatre-heures rien qu'à l'idée que l'on pouvait réaliser des choses aussi horribles avec ce fichu diamant. il se rappela qu'il avait faim et que la dernière fois qu'il avait mangé, c'était en compagnie de Fatimah. Quand il la retrouverait, il jura de lui faire passer un mauvais quart d’heure.

" Bon, il est temps d’y aller maintenant. Vous acceptez la mission ? "
"Et comment m'dame !" Akim sourit enfin à nouveau. On se demandait si il était motivé par l'importance de la mission ou par la beauté d'Edwige…
Re-civililités d’usages. Edwige et Akim prirent la route de Berne en délaissant la moto cette fois-ci, remplacée judicieusement par une 406 coupé (merci à notre sponsor Pigeot)…
 
Pendant ce temps, Suzy attendait assise devant un picon bière, l’homme qui lui avait passé ce mystérieux coup de fil.

Le téléphone avait sonné vers 22 heures trente, Suzy surprise avait décroché, elle n’eut même pas le temps de dire quoique ce soit, une voix masculine lui intimait l’ordre de se rendre dans les plus brefs délais aux Délices de Manille, boîte exotique où elle avait durant plusieurs mois occupé le rôle d’hôtesse.

Elle se prépara en toute hâte et se rendit sur les lieux du rendez-vous.

Quand il la vit le patron un homme jovial et avenant failli s’étrangler, il se précipita vers elle, « que fais-tu ici ? que fais-tu ici ? « puis il tomba lourdement sur le sol, transpercé d’un violent coup de couteau, dont le propriétaire avait disparu.

Suzy, femme de sang froid demanda que l’on déplace le corps dans une autre pièce, s’assit à une table dans l’ombre et commanda sa boisson favorite.

Elle entamait son troisième verre, quand elle sentit sur son cou, un souffle lourd de relents d’alcool. Elle ne pouvait pas bouger tétanisée par la peur, puis, dans son oreille, une voix lui ordonna de se lever, de sortir et d’aller directement s’asseoir dans une voiture garée juste devant la porte de l’établissement.

Elle sursauta en entendant le claquement de la porte qui se fermait sur son destin. L’homme vint s’asseoir près d’elle et démarra sans un mot. Une dizaine de kilomètres s’étirèrent dans un silence lourd, n’y tenant plus Suzy pris la parole : « Qui êtes-vous, que me voulez-vous ? débita-t-elle en haletant, l’homme se tourna vers elle la regarda brièvement, et répondit « J’suis Jules, tu ne me connais pas, mais moi je te connais, dis-moi où ils sont ». Le cœur de la fille fit un bond dans sa poitrine, « De quoi parlez-vous ? murmura-t-elle. « Ne joue pas à ça avec moi, bon, nous sommes arrivés, descend » Suzy ouvrit la porte, descendit de la voiture. L’homme saisit son coude et la traîna vers une vieille bâtisse lugubre et isolée.

Juste avant de rentrer dans la maison Jules se tourna vers Suzy « Et René la canne, tu connais ? » tonna-t-il.

Dans l’immense pièce, qui avait certainement été autrefois une superbe salle de réception régnait une odeur pestilentielle, « Cet idiot de balafré, faut toujours faire le ménage pour lui » vociféra Jules. D’un coup de pied, il souleva un pan de couverture qui recouvrait un cadavre entamé par une lente mais certaine décomposition. Ne sachant où poser ses yeux, Suzy le fit sur le visage du macchabée. Quelle ne fut pas sa surprise de reconnaître le patron des Délices de Manille. Vu, l’état dans lequel il se trouvait on oubliait qu’il avait été un homme jovial, mais on pouvait deviner une ombre de sourire sur ses lèvres violacées.

Le corps gisait dans une marre de sang avec la raideur qui sied à un mort, Suzy remarqua immédiatement un détail, mais se garda bien d’exprimer une quelconque émotion.

« Bon, faut que j’appelle les nettoyeurs » déclara Jules en sortant de sa poche un Handspring Tréo. Il composa un émail à la hâte et l’envoya en râlant contre son fournisseur d’accès qu’il considérait comme un voleur, appliquant des tarifs exorbitants. « Faut que j’me renseigne sur le GPRS, et les tarifs qui font, sinon va falloir que j’me r’fasse une bijouterie pour payer les communications. m’font marrer ces joueurs de foot et leur bureau mobile, eux y touchent, moi je paie » marmonna-t-il.

Du pied, il replaça la couverture sur le corps, se tourna vers Susy, « Ben qu’est-ce que t’as ? On dirait que t’es contrariée ? » Elle souleva légèrement la tête en claquant sa langue sur ses dents, habitude qu’elle avait prise pour dire non, en fréquentant une copine turque, qui préparait divinement le lapin aux pruneaux.

Les nettoyeurs arrivèrent peu de temps après, équipés d’un superbe PB G6/1Ghz/512/80Go/DVD-CDRW/TFT 15,2/56k, tombé directement du camion dans leur escarcelle.

« Sortez-moi toutes les fiches qui correspondent au signalement de ce qui ya la d’sous » dit-il en désignant la couverture qui commençait à s’imprégner du sang de l’ex-patron des Délices de Manille.

Alors que Jules dispersait ses prescriptions, Suzy pensait à ce détail, elle ne savait pas vraiment de quoi il s’agissait, tout était si confus. Soudain elle eut une révélation, mais oui bien sûr, ce corps n’était qu’une enveloppe empruntée, vidée, habitée par un autre être, bien vivant lui, un être de l’au-delà, une espèce de mystère, un ectoplasme.

Suzy sentait son sang se glacer dans ses veines, toute l’horreur de la situation s’imposait à elle.

« Putain, de bordel, de merde, c’est quoi ça » hurla un des nettoyeurs, saisit à la cheville par une main froide, glacée, une main dont on ne peut oublier l’étreinte tant elle est présente.

Les fiches défilaient sur le superbe PB, quatorze fiches, une de moins eu pu porter malheur.

Les noms synonymes de compromissions, corruption et malversation s’étalaient, enfin, au grand jour d’une nuit noire et glauque :

1. ARICOSEC,
2. CRÛNIAC
3. JEAN IMARC
4. ‘TANPLAN,
5. MANON QUI DIT NON,
6. BAAX
7. MAOUSSE
8. BEBERT
9. LOLITA,
10. YANN-BLEITZ
11. THEBIGLEBOWSKI,
12. SALVATORE
13. BARBARELLA,
14. ZARATHOUSTRA

Soudain comme prit d’une crise d’hystérie Jules déclara : « faut que j’en ai le cœur net », il se précipita dehors, voulu sauter au volant de sa voiture dont il avait oublié que ce n’était pas une décapotable. A moitié assommé il réussit à s’introduire derrière le volant, démarra en trombe, écrasant au passage une famille d’escargots qui traversaient, en courant, l’allée du jardin.

C’est une dizaine de kilomètres plus loin, que Jules remarqua une moto qui le suivait….
 
Suzy restait immobile, prostrée. Le regard perdu, ses sens ne lui laissaient percevoir que les bruits sourds des pas rapides qui raisonnaient sans rythme dans le manoir. Parfois, elle osait tourner la tête, à peine, vers ce corps recouvert, désormais si peu humain. On s’agitait au dehors, elle le savait, et seule la présence peu engageante d’un Victor Nettoyeur à ses côtés la dissuadait de fuir. Celui-ci ne semblait d’ailleurs guère plus assuré qu’elle. Jetant d’inquiétants coups d’oeils vers sa machine, il en tapotait fébrilement le clavier, comme s’il cherchait, en recommençant une nouvelle fois vainement l’identification moléculaire, de se persuader que le “processus” n’avait pas encore commencé.

La jeune femme, obsédée toujours par le visage désincarné qu’elle avait conservé en mémoire, ne cessait de se demander ce qu’elle pouvait bien faire en ces lieux. Ce coup de téléphone mystérieux, ce rendez-vous imprévu, ce meurtre intrigant, cette demeure inquiétante ; et René la Canne, dont le nom lui avait été balancé tout à l’heure si violemment à la figure par Jules. Certes, elle savait que son grand-oncle trempait encore à son âge dans des affaires peu honnêtes ; d’ailleurs, si elle était venue au bar, c’est qu’étant sans nouvelles de lui depuis une semaine maintenant, elle avait pressenti trouver dans ce sordide endroit quelques ébauches de réponse. Mais ce déferlement d’hommes et d’armes ne collait pas non plus avec l’image d’escroc tranquille qu’elle avait toujours eu de René la Canne.

Au volant de sa CC, Jules s’agitait comme un rasoir que l’on aurait branché sur du 220v. Beaucoup de mouvement peu de résultat, sinon une désagréable sensation de picotement, alors qu’il tentait en vain de se concentrer, de rassembler ses esprits. Il savait qu’il ne lui restait maintenant que très peu de temps. Treize jours tout plus, dans le pire des cas. Un peu plus, s’ils avaient de la chance. Treize jours pour enrayer le mécanismes, treize jours avant que le processus ne parviennent à son terme, que l’expérimentation soit accomplie. Un mort par jour. Le prochain, bien sûr, serait Jean-iMarc, et Jules avalait les kilomètres pour arriver à temps à l’adresse que son foutu portable lui avait indiquée, priant tous les dieux de la terre qu’il ne soit pas déjà mort. Le phare agressif de la moto située derrière lui se reflétait avec violence dans son rétroviseur. La chasse avait commencé.

Le manoir se vidait. On lui demandait de venir avec eux. Elle les suivait. On lui disait que l’on devait la protéger, maintenant. Ils se disaient entre eux qu’elle était le dernier chaînon, le bout du bout, du bout, effondrée, le quinzième élément, celui qui devait à tout prix empêcher que le processus ne s’accomplisse. Les nettoyeurs avaient entrepris une sombre valse motorisée. On partait. Sur les quatorze noms dont les fiches s’étaient affichées sur l’écran, deux étaient désormais morts, vidés, leur carcasse empruntées par le mystère. René la Canne avait été le premier. Crunïac, le patron des délices de Manille l’avait suivi dans l’au-delà. Qu’avaient-ils en commun, sinon qu’ils partageaient ou qu’ils allaient partager tous la même mort ?

Alors qu’Akim et Edwige arrivaient dans les environs de Berne, l’ancien d’EDC se réjouissait. Son expérimentation avançait. Après que les quinze enveloppes charnelles auront été vidées, les propriétés du Super Cristal que l’étrange ectoplasme portait se retrouveraient purifiées et accomplies. Il ne lui resterait plus qu’à en profiter, en rappelant son indescriptible créature à lui. L’affaiblissement des pouvoirs du Super Cristal, si castrateur pour son imagination, en serait serait oublié. La production en deviendrait illimitée.

Et cela n’empêchait pas les petits escrocs marseillais de s’affairer.

[13 juin 2002 : message édité par zarathoustra]
 
[jeudi 12 juillet]

Jules avait compris, le motard n'était pas là pour lui dire qu'il avait un feu arrière de cassé, mais bien pour lui enlever son âme dans son corps si bien conservé par une pratique intense de sports en tous genre quand il avait le temps.
L'autoroute était presque déserte.
Le motard se mit à sa gauche, sorti un Walther PPK (7,65 mm pour les connaisseurs) et lui tira à plusieurs reprises dessus.
Jules n'arriva pas à utiliser ses talents de pilote pour éviter les tirs. Il pris la première sortie qu'il vu, d'un coup il vira à droite, la CC frolla la barrière de sécurité, mais il put s'en sortir.
Plus personne dans le rétro, il avais semé le motard. Il se retrouva sur une petite route coincée dans une forêt et ne savait absolument pas où il allait.
Il appuya sur le champignon. Il fallait trouver la demeure de Jean-iMarc. Tout ce qu'on connaissait sur ce dernier c'était sa passion pour les armes en feu, étant un ancien militaire qui a servi sous la bannière de l'armée de l'air.
Ses yeux engloutis de peur, n'avait pas vu la biche qui traversa la route. Il l'évita de justesse mais manqua le tournant, cogna un vieux panneau de directions en bois et se retrouva sur le bas-coté à quelques millimètres d'un pin.
Quelques minutes plus tard il reprit conscience et se souvenait de sa belle monitrice d'auto-école avec qui il faisait exprès de ne pas mettre sa ceinture pour pouvoir l'entendre parler et voir son magnifique sourire.

Après s'être mis quelques baffes il reprit vraiment conscience, sorti de sa voiture, retourna au panneau de direction. Par terre il ne servait à rien, il vit marqué la ville où il devait se rendre : Mont-Roche.
Mais le panneau ne lui servait à rien, était-ce tout droit ou à gauche ?
La décision était dure, il entreprit de continuer tout droit. Il n'allait pas à Rome mais Mont-Roche et il devait y aller le plus vite possible, les jours sont comptés.
Assis au volant il réussit à se sortir de son foutoir et la CC démarra au quart de tour.
Il alluma la radio, quelques notes de reggae le fit rêver… mais ce n'était pas son boulot. Jean-iMarc était sûrement encore en vie et il devait tout savoir.

Une demi-heure plus tard il arriva devant le 3, chemin des oubliettes à Mont-Roche. C'était presque un château. A la radio c'était Céline Dion il en avait marre. Il sortit, escalada le grillage de la porte d'entrée. Pas de chances pour lui, il entendit des grognements à coté de lui, c'était pas le hibou du coin, mais bel bien une meute de chiens. Sportif il fit un 100 mètres record et avait de peu raté le rateau du jardinier, la piscine (vide !), et le tuyau d'arrosoir mal enroulé. La porte était ouverte, il rentra, se retourna à la manière de Matrix. Les chiens se prirent la porte à la truffe. Aussitôt il réalisa qu'une porte ouverte n'était peut-être pas bon signe, il se précipita dans toutes les pièces, alla au premier étage, au deuxième, il lança entre temps un :
<< Putain d'escaliers ! >>
arrivé au troisième il vit le corps de quelqu'un par terre, c'était une bonne dans le salon, quelques pièces plus loin il vit encore un corps par terre, il s'approcha, pas de doute c'était Jean-iMarc. Il ne respira plus, il lui pris son pouls… il était mort !
Le vent rafraichi le visage de Jules rempli de sueur. Le vent ? Un regard à gauche, les fenêtres étaient ouvertes, fracassées. Il alla à la fenêtre, il vit dehors quelques tuiles cassées, entendit un bruit de moteur, regarda au loin, c'était le motard de tout à l'heure qui s'en alla. Etait-ce lui le tueur ?

On cache quelque chose de grave pensait Jules. Il lui fallait découvrir ces secrets.
Il retourna sur le corps de Jean-iMarc, pas de sang mais sa chemise était déchirée. Il l'a lui enleva, et vit une trace de piqure au niveau du coeur. Sûrement du poison se dit-il. Il était minuit moins le quart, le crime n'était pas à l'heure mais lui savait que les heures qui viennent risquent d'être longues… très longues.

[14 juin 2002 : message édité par Crüniac]
 
Il était penché sur le corps lorsqu'il entendit du bruit dans l'escalier, il se mit à couvert dans une armoire tel un amant mal à l'aise au retour du mari.
Un homme entra dans la pièce, c'était le préfet !
"'tain, ils font chier à me laisser comme ça des cadavres partout, j'sais plus où les mettre maintenant !"
Il sortit un désintégrateur moléculaire à impédence variable de sa poche, visa le corps de Jean-iMarc, et "BBBZZZZZOUIC !" le corps disparu, il vida le petit réceptacle de récupération de l'appareil dans un petit sac plastique, se dirigeat vers la femme dans l'autre pièce lorsque notre témoin se trouva bousculé violement par une sorte d'infirmière qui sortait du mur derrière lui.

L'infirmière vint vers le préfet, et lui dit : "Alors, on en est où ?"
- "Bein, ça progresse, mais ils sont chiants comme c'est pas permis, ils me laissent des cadavres partout, attends, je m'occupe de la fille ..."
- "Et lui, tu t'en occupes aussi" dit elle en montrant l'amant tombé de l'armoire et dans les pommes.
- "Non, je ne peux pas, il n'est pas mort, tu sais bien que je ne peux désintégrer que les morts, je suis végétarien"
- "On a qu'à le prendre avec nous"

Notre témoin se retrouva donc assis sur la banquette arrière, un peu dans les vap', aux cotés d'une jeune fille dénudée, la culotte dans la bouche, et, accessoirement apprenti actrice cannoise.
La Mercedes (eh oui, le préfet ne roule pas en Peugeot) démarra en trombe...

Pendant ce temps là, à Mikonos, l'ancien, mais néanmoins président Rico se descendait un Ouzo sur la terrasse du blue night bar, en compagnie d'un nouvel ami rencontré la veille au blue night disco bar.
Ils regardaient l'épicier ranger ses fruit et légumes lorsqu'un gars en moto vint se garer vers eux.


Le motard s'approcha, retira son casque et découvri une superbe chevelure blonde digne d'un dessin de Tex Avery !

Elle retira son cuir de motard et laissa entrevoir un tailleur Chanel ..... l'épicier en laissa tomber une caisse de pastèques !
 
La Mercedes filait à toute allure en direction de Marseille. En embuscade dans un fourré, le motard de tout-à-l'heure assemblait pièce par pièce un lance-missile de poche, comunément appelé pocket-rocket-launcher. Quand la Merce du préfet arriva au niveau du motard qui était en fait un clone raté d'Edwige, le préfet eu un mauvais préssentiment. Il se retourna pour regarder en arrière et il vit qu'il était coursé par un missile !
"AAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH"
Sur la D908, gisait en plein milieu de la chaussée, les restes encore fumants d'une carcasse calcinée de Merce et de ses occupants. Le motard s'approcha lentement pour vérifier que le boulot était accompli, sorti un lance flamme de poche et donna un coup pour être vraiment sûr que le boulot soit bien fait.
"Maintenant, je vais m'occuper du rott, alias 'Tanplan" dit le clone-motard, et d'un coup de poignée de gaz, s'en alla sur la roue arrière en criant "AH AH AH AH AH AH !!!"

…

"Ping!"
Maurice s'écroula la tête la première dans la poussière, non loin du hangar où Akim s'était fait la belle.
"Shblong!" fit le rott en écrasant son pif rose sur la tôle verte du hangar.
Gurd était rouge de colère.
"Qu'est-ce qui ta pris de donner le Super Cristal à Gill ! Il n'est pas des notre, c'est un clone à la solde des ruskof ! J'vous avais dit de vous méfier ! Il faut à tout prix retrouver ce fichu diamant."
"Il faut retourner au hangar d'EDC et reprendre la piste depuis là" fit Fatima, bouche-bée en voyant ce vieux Gurd en si bonne forme.
"Allons chez zezette d'abord", fit Gary, le seul rescapé du carnage du hangar.
"Yeah !" répondit Gurd, "Maurice, conduit-nous !"
Gurd, Fatima, Maurice, Gary et 'Tanplan prirent la route de chez Zezette.
Arrivés chez Zezette, les cinq compères firent une légère pause pastaga et Gurd demanda à parler à Zezette.
Zezette leur avoua qu'Artie était dans la salle de jeu au sous-sol du bar et que lui, savait peut-être où se trouve le corps de Gill.
Une doze de Stanbuzabinobol plus tard et Artie avouait grâce à ce produit miracle des choses dont il n'avait même pas été témoin : une ambulance du SAMU avait embarqué le corps de Bates sur les hauteurs de Cassis. Il indiquait même l'endroit où il fut enterré.
"En route ! " Et la 306 repartit pour de nouvelles aventures.

…

Alors qu'ils s'approchaient du Cap Canaille, Maurice pila et s'arrêta net au niveau du Traffic du SAMU complètement carbonisé.
"Putain, keski c'est passé ici ?" gronda Gurd.
Le rott sortit de la voiture, alla pisser sur les reste de l'ambulance et commença à renifler le sol à la recherche du corps de Gill, dans l'espoir de retrouver le super cristal.
"Cherche mon chien, cherche" lança Maurice en se moquant.
"Ta gueule !" Répondit 'Tanplan.
Alors que le chien s'aloignait, Fatimah s'ennuyait ferme et se demandait quand est-ce qu'elle allait revoir se bon vieux Akim, qui lui manquait terriblement.
Soudain 'Tanplan sentit une bonne odeur de clone fumant derrière un bosquet et se mit à gratter le sol. Mais c'est ce qui le trahit.
"Couic ! " sa tête fut tranchée en un clin d'œil par le motard-clone de Steffi Graf grâce à son épée laser de poche.
"AH AH AH AH AH AH ! À moi le super cristal !
Le motard déterra le corps grâce à sa pelle mécanique de poche et s'emparra du super cristal.
"C'est mon patron qui va être content ! " fit le clone-motard, et d'un coup de poignée de gaz, s'en alla sur la roue arrière en criant "AH AH AH AH AH AH !!!"…
 
cette épopée filmée par les caméras d'une compagnie de surveillance,etait visionnée en permanence par deux hommes,vigiles de leur état et con comme les autres,le plus grand s'appelait fernay branka,d'origine americano/mexicaine,l'autre répondait au doux nom de jean nédeux,fier de lui et de ses connaissances,son dernier test avait été probant.
a la question : que faite vous si un homme pénétre dans un hangar.

il a répondu : rien !
si il est entré c'est qu'il avait la clé.

au prix qu'il était payé,on ne pouvait pas trop en demander

pendant ce temps fernay buvait un coup,de toute façon il avait prévenu la police,il n'était pas la pour digérer des pruneaux,pour la digestion il avait ce qu'il faut

le car se faisait attendre


cool.gif
 
Le car finit par arriver sous une pluie battante,ou c’était le fernet de Ferney
qui lui brouillait la vue.Il finit par y monter,et,alla s’asseoir au fond entre
deux escargots qui parlaient théologie,et,se posaient des questions sur
le problème du célibat qui ne les concernait pas,mais ils se demandaient,
justement s’ils allaient pouvoir recommander leur âme au seigneur”dont
les voies sont impénétrables”,contrairement a nos deux hermaphrodites...
Pendant ce temps ferney qui s’était assoupi,ne se doutait pas un seul
instant que le car dans lequel il était monté,le conduisait vers une
nouvelle vie.

Ce n’est que huit jours plus tard que le car s'arrêta.

Ferney compris,enfin,les portes s’ouvrirent, une moiteur
tiéde envahit l’habitacle,son passé le rattrapait.
Il avait en effet passé son enfance,à Buenos Aires,et,les turpitudes
de sa vie d’adolescent lui revinrent à la mémoire comme une gifle.
Il avait tout de suite reconnu les parfums de cette mystérieuse
cité,ou il avait jadis appris le kung-fu avec Che Gevara qui lui,
était en transat,en,attendant son transit pour cuba,ou il devait
rencontrer,le roi de la crevette le célèbre Bubba Gump....
A peine descendu du car,il entendit une voix le héler au loin DéDé,DéDé...Hé DéDé.
MAIS C’EST QUI S’DéDé ???
Mais c’est bien sur (bon sang !) vous l’aurez deviné,notre Ferney n’était autre que
DéDé la canne,qui après avoir appris le KUNG-FU s’était reconverti dans la surveillance
rapprochée de nuit,devant des écrans,où il pouvait à loisir s'enfermer dans le fernet.
Mais l’inspecteur Inspecteur (c’était son nom,c’est grâce à ce nom d’ailleurs qu’il avait
eu un rôle dans Seven,”inspecteur Inspecteur”,réplique désormais célèbre),était lui
aussi à l’arrêt du car,vous l’aurez deviné nos escargots qui étaient du FBI(fernet
branca investigation)avaient avertis l’inspecteur Inspecteur de l’arrivée de Ferney DéDé.
Ferney-DéDé avait alors,juste posé le pied au sol,à peine descendu du marchepied,
il lui restait la place à traverser,qu’allait il encore découvrir,sonné qu’il était par le
terrible bon en arrière qu’il venait de faire...
Contrairement à l'enquête qui elle venait de faire un bon en avant.

[08 juillet 2002 : message édité par petit scarabée]
 
Allez sans mauvais jeu de mot, c'est la Toussaint, je suis allé faire un tour au cimetière des posts et j'ai découvert celui-ci, à qui le tour ? à quand la suite ?
 
Tu es enfin là, on ne t'attendais plus ! Bon à toi d'écrire la suite mon vieux et dépèche toi on va boucler dans une semaine ! /ubbthreads/http://forums.macg.co/vbulletin/images/smiliesold/wink.gif /ubbthreads/http://forums.macg.co/vbulletin/images/smiliesold/laugh.gif
 
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