Fiou...
Ca chauffe en Belgique
Dopage: tensions entre les "clans" Clijsters et Henin-Hardenne
La Belge Justine Henin-Hardenne, victorieuse de l'US Open dimanche, a vivement réagi à son retour de New York aux insinuations de dopage proférées à son encontre par les proches de Kim Clijsters, sa compatriote et adversaire en finale à Flushing Meadow.
"J'aurais préféré que l'on m'accueille autrement, que l'on parle de mes exploits, de ma demi-finale face à Capriati où j'ai signé un de mes plus beaux succès. Tout cela est ridicule et petit", a déclaré la jeune Wallonne, citée mercredi dans la presse francophone belge.
"Mon seul dopage, c'est le travail. Je bosse très dur depuis un an en Floride pour améliorer ma résistance physique et ma puissance athlétique. J'en ai vraiment bavé (...) Parfois, j'en ai même pleuré tant j'étais au bout de moi-même", a-t-elle ajouté.
Dans des propos rapportés par un quotidien régional flamand mardi, Leo Clijsters, le père de Kim, et l'ancien demi-finaliste flamand de Roland-Garros Filip De Wulf avaient, sans avancé aucune preuve, émis des doutes sur la progression de la masse musculaire de Justine Henin-Hardenne depuis un an.
Ces insinuations ont suscité la colère de l'entraîneur de Justine Henin-Hardenne, Carlos Rodriguez, qui a dénoncé la "frustration" du "clan" Clijsters, alors que Justine avait déjà battu Kim en finale de Roland-Garros début juin.
Dans une Belgique divisée entre Flamands et Wallons, la polémique a, par presse interposée, dérapé sur le plan communautaire.
"La guerre communautaire vient donc de faire deux nouvelles victimes de marque. Tout cela un jour à peine après une fête... nationale célébrée au coeur de New York. Comme quoi la Belgique est et restera un tout petit pays", jugeait sévèrement mercredi le quotidien francophone La Dernière Heure (DH).
Selon la DH, l'"affaire" pourrait se traduire par un refus de Justine Henin-Hardenne de concourir aux côtés de Kim Clijsters et Els Callens sous les couleurs belges lors de la phase finale de la Fed Cup du 19 au 23 novembre à Moscou.
© AFP Agence France-Presse