Et avec la tête ? [V.4]

Tout piqué ! Vraiment pas de bol
Elle n'a même plus son antivol !
Pour l'aider aucun hôtelier
Et pas le moindre chevalier.
Aimant bien la vigne alsacienne
Sans le sou cette musicienne
N'ayant plus rien à picorer
Craignait de ne pas digérer
La vieille bouteille de merlot
Remplie de lie jusqu'au goulot.
 
Merci Human-Fly, mais culture est un bien grand mot, cela relève plutôt l’émulsion de saines lectures dans des réminiscences d’autres lectures de mon adolescence (j’adorais la collection L’aventure mystérieuse de J’ai lu, avec ses thèmes dédiés aux trésors perdus, aux sociétés secrètes, aux continents disparus, aux civilisations fabuleuses… le tout étant traité de manière sérieuse : une mine d’idées pour les théories complotistes d’aujourd’hui …)
Bref, venons-en à la suite :

Le thème : Dans le besoin
Avec les 5 mots suivants :
  • Antivol
  • Chevalier
  • Musicienne
  • Digérer
  • Goulot
Réponses pour le 26 février au soir…



Je suis dans le besoin.
Pas tant sur le plan matériel, bien qu'ayant connu des périodes plus fastes.
Bien davantage dans le domaine affectif.
Je rêve encore au grand amour, pour ainsi dire parfait, au lieu d'amourettes toujours trop brèves et au final décevantes.
Si je trouve le trésor que je cherche, je n'aurai pas besoin d'antivol pour le conserver ; la confiance suffira.

Aujourd'hui encore, je me prends à m'imaginer en chevalier qui volerais au secours d'une gente demoiselle en détresse...
Ou toute autre fantasmagorie généralement issue du monde de l'enfance.
Le réalisme m'a toujours fait défaut.
Je ne perçois ma vie que par le prisme d'un imaginaire naïf que j'assume de mon mieux.

J'aimerais me promener dans les bois et m'y trouver charmé par le son produit par la flûte d'une musicienne qui ne serait autre qu'une fée. Ou une princesse douée de pouvoirs magiques.
Une musicienne comme échappée d'un conte, d'une légende, ou d'un mythe, et dont la rencontre changerait ma vie.

Mais il me faut aussi digérer les déceptions de la vie réelle et sa cohorte de soucis variés, ingrats à souhaits...
Pour pouvoir retourner à un univers étranger à la réalité, où les plus belles visions et l'onirisme sont rois.
Quand bien-même ferais-je la rencontre d'une fille bien réelle, lui trouver du charme en ferait aussitôt une créature magique, apte à produire sur moi n'importe quel effet miraculeux susceptible de changer ma vie...

Fort heureusement, percevoir une large partie de ma vie à la manière d'un récit pour enfants ne passe guère plus par des "paradis artificiels".
Voilà plus de vingt-cinq ans que j'ai renoncé à toutes ces bouteilles d'alcool que je buvais dans toutes sortes de verres ou parfois même au goulot.
J'essaie de ne pas trop confondre mes rêves et la réalité, bien que les deux se mélangent parfois, dans ma vie ou dans mes rêves.
Pour passer du monde réel à celui que j'invente, plus besoin d'alcool ou autre drogue: mon imagination suffit.
 
Merci Gerapp38

Le thème : Rien n'est définitif

Les mots : chiffon silence juger parole mesure

Passage de main le 13 mars...
 
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Rappel :
Merdredi matin loustic passera la main à qui voudra bien la prendre
 
Merci Gerapp38

Le thème : Rien n'est définitif

Les mots : chiffon silence juger parole mesure

Passage de main le 13 mars...


Mon amitié avec elle fut aussi riche de bons moments que de disputes homériques...
Elle avait l'insulte facile, et je compris bien tard que chez elle, le registre grossier voire ordurier n'avait pas la même importance que pour moi. Mes réponses en ce cas n'etaient jamais grossières, mais très froides, très dures, et finalement tout aussi blessantes, au minimum.
Presque à la manière d'un couple dysfonctiennel, nous pouvions nous adorer, puis nous disputer, mettre un terme que nous pensions définitif à notre relation, avant de nous réconcilier, généralement au bout de quelques semaines.
Nous nous adorions encore, et bientôt, à nouveau, l'autre ne valait pas plus cher qu'un chiffon.

Après une grosse dispute, suivait entre nous un silence généralement absolu. Un silence que j'avais généralement décidé et qui finissait par me peser...
Je ne pouvais généralement pas le supporter longtemps...
Je ne pouvais que tenter à nouveau une réconciliation... Qui ne reussissait pas toujours du premier coup... Mais que je finissais toujours par obtenir.

Je me disais que cette réconciliation était trop précieuse pour être mise en péril, et que je devais savourer chaque momemt avec mon amie.
Je devais l'apprécier comme elle était, supporter ses écarts d'humeur, ses jugements si sévères de mes maladresses et à nouveau ses excès de langage...
Prendre ensemble ses qualités et ses défauts, sans la juger.

Je crois que nous n'avons jamais cessé de nous aimer, comme un singulier duo d'amis, avec des dialogues exprimant des sentiments aussi étrangement forts que le contenu de la conversation pouvait être anodin, voire superficiel. Un symptôme non négligeable de son histrionisme.
Elle voulait être une reine. La reine de tout le monde. Parfois la mienne.
Mais les sujets graves, tragiques, anxiogènes, intimes étaient généralement tabous. Et le temps passant, je comprenais qu'avec elle, des échanges de "je t'aime" ne voulaient rien dire. Sinon une expression exagérée de nos véritables sentiments.
Elle exprimait bien des choses, verbalement, sans jamais tirer le meilleur parti de son usage de la parole

Puis une dispute fut pire que les autres.
Là, mes nombreuses tentatives de réconciliation échouèrent.
J'en arrivai à regret à considérer que cette relation avait toujours été une relation atypique et provisoire. Je me dis que rien n'était finalement définitif.
En tous contextes, nous ne nous parlions plus et même, nous nous évitions.
Jusqu'au jour où, la croisant à nouveau, je lui rendis un petit service dont elle me remercia.
Nous recommecions à nous parler, à rire ensemble...
Et nous finîmes par nous réconcilier, pour ma plus grande joie.
Elle me dit qu'elle voulait que nous restions amis, et prit pour cela une mesure particulière, érigée en une sorte de règle.
En cas de tension, nous devions nous éviter un moment, nous "zapper" plutôt que de tomber dans nos travers respectifs.
Je ne devais plus m'emporter, m'énerver, piquer une colère.

Ce froid polaire entre nous ne fut pas définitif, finalement.
Ou cela ne fait que reculer ce que je crains : cette relation ne peut sans doute pas durer.
Elle finira un jour. C'est une relation provisoire. Quand elle prendra fin, j'espère que je n'en souffrirai pas trop...
 
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Vous vous en doutiez : Loustic a passé beaucoup de temps pour faire un choix.

Loustic passe la main à Human-Fly
 
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Vous vous en doutiez : Loustic a passé beaucoup de temps pour faire un choix.

Loustic passe la main à Human-Fly

Mon texte était forcément le meilleur...
Mais c'etait assurément le pire, aussi...

Bref...

Merci loustic. :merci:


Prochaine session dans pas longtemps. :)
 
Thème:

Éviter un danger


Mots obligatoires :

  • femme
  • escroc
  • internet
  • décès
  • espérance



Fin de la session: 1er avril 20h.


Comme d'habitude, tout le monde peut participer. Les habitués comme ceux qui posteraient ici pour la première fois.

Tout le texte doit tenir dans un post.
À cette restriction près, le texte peut être "long" ou très court, tous les styles sont les bienvenus.


N'hésitez pas à participer ! :)
 
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Réactions: loustic
La session prend fin dans moims de 24 heures, normalement...

Parfois, une session un peu plus courte que les autres permet de dynamiser un peu le jeu... Parfois non.

Si ne serait-ce qu'une personne souhaite au contraire une prolongation de 5, voire 10 jours, n'hésitez pas à m'en exprimer la demande, publiquement ou en privé : ce sera accordé.

Mais peut-être le " problème " se situe-t-il ailleurs... Le thème... Les mots imposés...

Peut-être aussi que ce jeu, que j'adore toujours autant vieillit, comme nous tous, comme les forums, etc... ;)


Bref, participez d'une façon ou d'une autre, si vous le voulez, si vous le pouvez...
Toute suggestion ou même toute critique sera également la bienvenue.


À vous de jouer !... Ou pas.
Comme vous le souhaitez. :merci:
 
La femme de l' escroc apprend par internet le décès de son mari, elle retrouve un peu d' espérance !
 
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Réactions: Human-Fly
C'est au moyen d'Internet que le jeune escroc débutera ses vils agissements. Preuve en est : ayant attendu le décès de la femme du maire avec espérance, le malandrin s'empresse d'adresser ses condoléances au veuf par un courriel, assorti d'un lien piégé...
 
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Réactions: loustic et Human-Fly
Punition divine

D’après le premier livre de la Divine Comédie, il est écrit à la porte de l’Enfer, : « Vous qui entrez ici, laissez toute espérance ». Le Poète y décrit avec commisération, mais aussi avec une pointe de volupté, les tourments éternels subis par les âmes des hommes et femmes qui, avant leur décès, avaient succombé aux péchés capitaux.
Il me plait de penser qu’aujourd’hui encore, les escrocs et profiteurs du réseau internet mériteraient pleinement de profiter du séjour dans le huitième cercle, plongés dans la poix bouillante et harcelés par les démons !
 
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Réactions: loustic et Human-Fly
Les trois textes sont bons.

Celui de Gerapp38 me semble le plus nourri de culture, mais aussi le plus construit, le plus charpenté.
Solide structure, cohérence du propos, fluidité du style...


Pour mon goût personnel, il mérite la victoire.


Bravo Gerapp38, à toi la main pour nous proposer une nouvelle session ! :up:
 
Bonjour à tous et merci Human-Fly :merci:

Alors je propose le nouveau thème
Partir à l’aventure
et les mots obligatoires :
  • dévaler
  • incollable
  • prince
  • banquier
  • lumière
Réponses pour le 18 avril avant minuit
 
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Réactions: Human-Fly
Punition divine

« Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance »
Cette phrase était collée au dessus de porte de mon bureau...:smuggrin: Jusqu' au jour où le préfet l'a vue, mais elle y restée plus de 4 ans...:wideyed:
 
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Réactions: Human-Fly et Gerapp38
Thème
Partir à l’aventure
Les mots obligatoires :
  • dévaler
  • incollable
  • prince
  • banquier
  • lumière
C’est en descendant de la voiture 32 de l’Orient Express ce mardi 3 avril 1934 en gare de Bucarest que le voyageur parcourut le quai en plein brouillard. Il s’avançait dans l’air froid, la buée de sa respiration formant un nuage à peine visible dans la lumière du petit jour.
Resserrant autour de lui son épais pardessus gris à col de fourrure, il s’arrêta, observant les rares personnes qui circulaient sur la quai à cette heure très matinale.
Il chercha à s‘orienter mais au-dessus de lui les verrières masquaient complètement les constructions massives du « Sector 1 », ce quartier où il avait vécu longtemps et qui entourait la « Gara de Nord ».
Le voyageur était pourtant incollable sur cette ville qui lui rappelait tant de souvenirs. C’est là que jeune et brillant banquier plein d’espoirs et d’avenir, fuyant le prince des escrocs qui avait tenté de le ruiner, il avait rencontré la femme de sa vie. Elle avait réussi à l’extraire de ce bourbier, discrètement et sans dommages pour sa situation.
Ils avaient, après ce douloureux épisode, refait leur vie à Paris, vivant tranquillement dans cette joyeuse capitale des années folles.

Et puis soudain, le crack boursier de 1929, la montée rapide du nazisme en Allemagne modifièrent complètement l’horizon de leur vie.
Leur fils, né en France en 1925 était venu en Roumanie passer les fêtes de Pâques chez ses grands-parents, et il était convenu que son père le retrouve au train ce mardi matin pour rentrer tous deux à Paris.

L’attente sur le quai durait, alors que le soleil s’élevait doucement, réchauffant l’atmosphère…
Enfin trois silhouettes apparurent venant vers lui, son fils Gheorghe entre ses grand-parents qui le tenaient de chaque côté par la main.
Alors qu’ils arrivaient à sa hauteur un violent bruit de bottes retentit soudain, des cris, des bousculades se produisirent et il aperçut une section de la Garde de Fer dévaler le grand escalier, repoussant brutalement les voyageurs sur le quai, fonçant vers lui, vers son fils et ses beaux-parents.
Un réflexe désespéré le jette alors sur son fils qu’il prend dans ses bras, et montant dans le train, il referme la porte d’un coup de pied.
Miraculeusement le train commença à rouler, traînant un membre de la Garde cramponné à la barre du marchepied, que cet homme brutal dut enfin lâcher au risque de passer entre le quai et les roues.
Serrant son fils contre lui, et se penchant pour voir s’il ne craignait plus rien, Moshe Lahovari crut distinguer à travers la vitre un uniforme allemand au milieu des Gardes de Fer.
En un instant de brutale angoisse, alors que le train prenait de la vitesse, il put identifier Gigurtu, le roi des escrocs.
 
Bonjour à tous et merci Human-Fly :merci:

Alors je propose le nouveau thème
Partir à l’aventure
et les mots obligatoires :
  • dévaler
  • incollable
  • prince
  • banquier
  • lumière
Réponses pour le 18 avril avant minuit


Partir à l'aventure​



Je n'eus d'autre choix que de dévaler la pente en courant, arrivant essoufflé et un peu en sueur à la passerelle d'embarquement, ma valise à la main, ayant acheté mon billet en toute hâte...
Toujours en retard, même pour embarquer à bord de ce bateau, pour moi portant la promesse des aventures les plus excitantes...

Cette petite promenade en mer me semblait d'autant plus enthousiasmante que le temps était mauvais... Sous la pluie et le vent, au milieu de grosses vagues, le bateau tanguait...
Sans être incollable sur le sujet, j'ai des notions de navigation...
Je savais que le voyage ne serait pas de tout repos et n'en retirais que plus de plaisir encore...

Une fois traversée cette petite tempête, nous ne tardâmes pas à gagner l'île où trônait le magnifique château où nous devions séjourner...
Je n'étais qu'un convive parmi d'autres dans cette demeure somptueuse, au sein de notre petit groupe.
Mais les sourires de la charmante jeune femme qui me faisait face, dans ce cadre de rêve, me donnèrent l'impression d'être alors devenu un prince.

La jeune femme en question s'appelait Laure, et par homophonie, il me fut naturel de l'associer, par sa blonde chevelure et sa personnalité lumineuse, au métal du même nom...
Nos centres d'intérêt convergeaient pour une large part, de sorte que nos dialogues me semblaient d'une richesse exceptionnelle.
De même pour les activités nautiques, entre autres, qui nous furent faciles à programmer.
La sentant un peu gênée au plan pécuniaire, je lui offris de prolonger notre séjour d'une semaine, en me chargeant de tous les frais pour nous deux.
Il serait bien temps, plus tard, de m'arranger avec mon banquier...

Multipliant les activités pédestres, nautiques et autres avec mon éblouissante partenaire, je m'amusais à contempler ses magnifiques yeux bleus, notamment pendant nos parties d'échecs, la regardant se concentrer profondément ou m'adresser un sourire.
Si beau que fut ce château, la nuit ou par très mauvais temps, il nous était facile, à Laure et à moi, de lui trouver un air inquiétant, voire terrifiant, comme s'il était hanté, ou au moins habité par des gens inquiétants quand il n'était pas loué à des touristes en quête d'un séjour original...
Laure était joueuse autant que moi...
Et alors que nous nous amusions à imagimer ce château bien plus mystérieux et sombre qu'il l'était, dans les fabuleux yeux bleus de Laure je ne voyais que de la lumière...
 
Je vous recopie mon texte demain soir avant minuit
 
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Réactions: Human-Fly et Gerapp38