<blockquote><font class="small">Posté à l'origine par salamèche:</font><hr />
ayant fait une prise de vue en raw et ayant converti les images en psd puis en jpeg pour les besoins de mon agence [...]
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Mouais bof, prendre du 30 bits pour le passer en JPEG 24 bits n'a pas vraiment d'intérêt. Le format RAW propose des données bruts de ton APN, sans filtre logiciel. Il va donc permettre de récupérer des clichés comprenant principalement des informations (codées sur 10 bits/couche) sur la couleur de chaque pixel. Il ne sera exploitable qu'avec le logiciel dédié par le constructeur. Son intérêt réside dans le fait de proposer des clichés plus nuancés et donc qui offrent plus de possibilités à la retouche. La conversion se fait , en principe, sur une base de 10 bits par couche (RAW) vers du 16 bits par couche (RVB = 48 bits, RAW = 30 bits converti et arrondi à 32 bits en RVB, comme avec un scanner). L'enregistrement JPEG se fait sur des fichiers en 8 bits par couche. Donc non seulement la compression JPEG va abimer d'infimes partie de tes clichés mais la colorimétrie sera finalement adaptée et le gamut réduit.
L'intérêt du format RAW est effectif uniquement dans un cadre professionnel particulier. C'est à dire dans un cadre où l'espace colorimétrique de travail se révèle être pour les arts et industries graphiques du CMYK pour d'autres peut-être le RVB 16 bits (très très rare) ou le Lab (encore plus rare).
Pour que tes clichés RAW soient pleinement exploités, ils doivent soient être proposés sous ce format, soit convertis en RVB 16 bits (TIFF), soit convertis en CMYK 16 bits (TIFF) par couche pour l'édition (ou 8 bits par couche, dommage -> JPEG). Encore faut-il que ton D1 propose un réglage adapté (Adobe 1998/RVB plutôt que sRVB). S'ils sont proposés au format RAW, la personne qui les exploitera devra les convertir via le logiciel proposé par le contructeur de ton APN (Nikon Capture je pense). S'ils sont proposés au format CMJN, la personne qui les exploitera devra les convertir avec un logiciel de retouche comme Photoshop par exemple (et régler sans espace colorimétrique). S'ils sont proposés au format RVB 8 bits, leur colorimétrie sera considérablement réduite (et même adaptée) pour être peut-être réadaptée par la suite en édition (CMJN synthèse soustractive, gamut plus large et différent en comparaison du sRVB synthèse additive).
Donc, tu comprendras que le format RAW est uniquement réservé à une élite et doit être exploité avec moult contraintes pour en tirer partie.
Résumons :
- Si tu prends des clichés en Raw et que tu les transmets en JPEG, l'intérêt est nul (sauf si tu y as appliqué des retouches colorimétriques particulières. Je te rassure beaucoup de professionnels utilisent le format Raw sans en connaître clairement les contraintes). Il faut donc les transmettre en RVB 16 bits TIFF (au risque de ne pas être lisibles, donc Photoshop est recommendé). Pour un client travaillant dans l'édition, le D1 devra être configuré sur Adobe 1998 (ou Adobe RVB). A condition que ce client ait conscience de ce qu'est un espace colorimétrique (graphiste, maquettiste, opérateur PAO/Photogravure, Flasheur, Imprimeur...).
- Si tu prends des clichés en Raw et que tu les transmets tels quels, ils ne seront pas exploitables si l'utilisateur ne possède pas le bon convertisseur (Nikon Capture ou Viewer peut-être). Il y a également des grandes chances pour qu'ils méritent quelques retouches. C'est une solution à éviter àmha.
- Si tu prends des clichés en Raw et que tu les transmets en CMJN (CMYK), ils devront être exploités sur un logiciel capable de lire des fichiers CMJN (Photoshop par exemple). Ils ne seront pas visibles autrement qu'en pièce jointe dans un logiciel de messagerie. C'est une solution adaptée uniquement aux arts et industries graphiques.
- Tu fais comme beaucoup, tu prends tes clichés en JPEG RVB (espace colorimètrique Adobe RVB ou sRVB, c'est selon leur finalité ; imprimante personnel, web et Fuji frontier -> sRVB, impression offset -> Adobe 1998/RVB). Ils seront de qualité sensiblement identique à des clichés Bruts (bon il est vrai que les couleurs fluorescentes sont plus neutre en Raw), nécessiteront moins de retouches, seront plus rapide à enregistrer sur la Conpakflache ou le Microdrail've. Bref cela te facilitera considérablement la vie.
Pour plus d'info, fais une recherche sur fr.rec.photo.numerique dans les groupes Google. La question y a été débattue en long, large et en travers.
<blockquote><font class="small">Posté à l'origine par salamèche:</font><hr />
Aurait t'on intérêt à photographier en Raw(Tiff) et à convertir ensuite plutôt que de photographier directement en jpg sachant que seules les jpg sont diffusables sur le serveur de mon agence?
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Dans ce cas précis, aucun intérêt d'utiliser le Raw.
Attention ! Ne pas confondre le format Raw et le format Tiff.