Aaahhh, les années 80....

Les années 80 ce furent celles où les publicitaires prirent la place des artistes. Mais on les appelait pas comme ça. On avait inventé un mot exprès : les "créatifs". En France c'est Jean-Paul Goude qui en fut la figure phare et qui fut chargé d'organiser un défilé sur les Champs-Elysées pour le Bicentenaire de la révolution française en 1989. J'ai jamais été très fan, juste curieux comme ça, et c'est plus tard que j'ai compris que tous ces imposteurs n'avaient fait que pomper le travail des décennies précédentes, notamment ceux des artistes de la contre-culture, pour le mettre au service de la promotion d'une consommation de masse décomplexée et hédoniste.

Les publicitaires prirent aussi la place des penseurs. Jacques Séguéla était devenu une espèce de mage extra-lucide, positionné à gauche(-caviar) à l'époque, et dont on attendait la parole comme celle de l'oracle de Delphes. Bah oui maintenant c'est qu'un gros ringard réac' cramé aux UV qui ne jure que par Rolex, mais à l'époque, Séguéla était de toutes les émissions qui causaient de la "société", de politique etc. Ses bouquins ("Fils de pub" etc.) se vendaient par milliers.

Tiens une petite "gouderie" pour les plus jeunes (et puis y'a Grace Jones qu'était une sacrée pépée quand même...):

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(CX2 "La beauté sauvage" - JP GOUDE 1984)

Oui à l'époque on faisait de la pub sur les performances des bagnoles, autrement dit sur leurs capacités à se tirer la bourre !
 
Merci à Coloquinte, ça rassure de voir des gens lucides.
ACDC c'était bien et c'était le tout début des années 80. Comme quoi tout n'était pas à jeter.
 
Les années 80 ce furent celles où les publicitaires prirent la place des artistes. Mais on les appelait pas comme ça. On avait inventé un mot exprès : les "créatifs". En France c'est Jean-Paul Goude qui en fut la figure phare et qui fut chargé d'organiser un défilé sur les Champs-Elysées pour le Bicentenaire de la révolution française en 1989. J'ai jamais été très fan, juste curieux comme ça, et c'est plus tard que j'ai compris que tous ces imposteurs n'avaient fait que pomper le travail des décennies précédentes, notamment ceux des artistes de la contre-culture, pour le mettre au service de la promotion d'une consommation de masse décomplexée et hédoniste.

Que dire sinon... :zen: :up:

Les publicitaires prirent aussi la place des penseurs. Jacques Séguéla était devenu une espèce de mage extra-lucide, positionné à gauche(-caviar) à l'époque, et dont on attendait la parole comme celle de l'oracle de Delphes. Bah oui maintenant c'est qu'un gros ringard réac' cramé aux UV qui ne jure que par Rolex, mais à l'époque, Séguéla était de toutes les émissions qui causaient de la "société", de politique etc. Ses bouquins ("Fils de pub" etc.) se vendaient par milliers.

Très bon également :D
 
Jacques Séguéla (...) c'est qu'un gros ringard réac' cramé aux UV qui ne jure que par Rolex, mais à l'époque, Séguéla était de toutes les émissions qui causaient de la "société", de politique etc. Ses bouquins ("Fils de pub" etc.) se vendaient par milliers.

Ah mais je te promets que déjà à l'époque c'était çà.
C'était un réac' de gauche alors ça passait mieux, mais c'était déjà un réac' :D

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Quoi ! Kestata ? T'as kekchose contre la quarantaine ? :o

:p :D :D

Dans 9 jours j'aurais plus rien contre la quarantaine... :(
 
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Réactions: Pascal 77
L'arbitraire des dates OK.
Cela dit, si on reste dans un cadre franco-européen - "historique" et forcément restreint - les années 80 peuvent être jalonnées par deux dates. 1981 : élection de Mitterrand, arrivée de la gauche au pouvoir après une Vème République jusque là conservatrice depuis 1958 et puis chute du mur de Berlin à la toute fin 1989 et par la suite au début des 90's effondrement des régimes communistes. En regard on peut mettre l'arrivée au pouvoir des néo-libéraux Thatcher en 1979 et Reagan en 1981 qui liquident les politiques de welfare state issues de l'après-guerre.

"Grande histoire" (celle des sociétés) et "petite histoire" (celle de chacun d'entre-nous) s'entremêlent. Il y a donc bien des jalons qui bornent les années 80 aux deux bouts je trouve. Par contre ça me parait plus flou pour le passage des années 90 aux années 2000; en dehors du symbolisme de la date.

Ouaip.
D'ailleurs, à côté du calendrier "formel" tu as toujours le calendrier "historique" dans lequel les sciècles n'ont jamais 100 ans pile et commencent et finissent sur des bouleversements signifiants et pas à des 01 janvier ou des 31 décembre.

( D'ailleurs, du coup, ça m'emmerde beaucoup, parce que dans mon calendrier personnel ça fait que j'ai vécu deux "années 90" en fait - de 89 à 95 et de 96 à 2001... )

Bref.

Un des jalons de passage des 90's au 00's pourrait être l'éclatement de la bulle internet, non ?
Ou le 11 septembre.
Ou le début de la prise de conscience un peu plus massive des dérèglements climatiques.
Plein de trucs hyper positifs, en somme.
 
Là, juste au dessus, on vient de trouver le jalon du passage des 00's aux 10's ! :D

Je n'avais pas fait gaffe, mais c'est vrai qu'on change de décénie, foutredieu !
(En fait, non, techniquement la décénie suivante commence le 01/01/2011, sinon la première décénie du calendrier grégorien n'aurait eu que 9 ans.)

Mince, va falloir prendre des bonnes résolutions du feu de Dieu, cette fois, genre moi aussi je bascule dans l'histoire de ma révolution intérieure !

Diantre !
Quel pied !
 
(En fait, non, techniquement la décénie suivante commence le 01/01/2011, sinon la première décénie du calendrier grégorien n'aurait eu que 9 ans.)

Mon bon ponque, non non, ce raisonnement, c'est pour les siècles, les décennies, ce qui les définis, c'est le chiffre des dizaines, les 10's, c'est de 2010 à 2019, et ni le calendrier julien, ni son avatar, le grégorien n'ont commencés par une première décennie, ils ont commencés par une "dononenie" (de -09 à +09). les décennies dont il est question ici, ce sont "les années xx" (années 60, années 70, etc. 1970 ne fait pas partie des "années 60", mais bien des "années 70"). :zen:
 
Mon bon ponque, non non, ce raisonnement, c'est pour les siècles, les décennies, ce qui les définis, c'est le chiffre des dizaines, les 10's, c'est de 2010 à 2019, et ni le calendrier julien, ni son avatar, le grégorien n'ont commencés par une première décennie, ils ont commencés par une "dononenie" (de -09 à +09)

Si tu veux.
Mais dans ce cas, c'est tout pourri ton système - entre ta pauvre dononiène toute seulle comme une conne* et les sciècles qui ne coïncident pas avec leurs décénies entrantes et sortantes, comment veux-tu qu'on s'y retrouve, hein ?
Pour ça, peut-être, que c'est tant le bordel : personne ne sait quand ça commence, personne ne part en même temps, il n'y a pas d'ordre, pas de discipline... Et je ne parle même pas des chinois !!!!
Une vraie chienlit calendaire.


* Les millénaristes amoureux de belles symétries en conclueront donc que le monde ne pourra finir que sur une autre dononiène - soit un 31/12/...9 - super, on vient juste de gagner au moins 7 ans sur les neuneus de 2012, autant en profiter : allons boire et forniquer, ça sera toujours ça de pris !
 
C'est vrai que dès qu'on parle années 80 dans ma génération qui était ado à cette époque, ça parle tout de suite de musique et essentiellement de ça. C'est peut-être un signe de ces temps là : la musique comme refuge après avoir été témoins de toutes les désillusions de nos aînés. Seul espace où respirer encore un peu, où s'évader.

Vous avez pas mal cité des groupes anglo-saxons mais rappelons-nous aussi la scène "rock" française (faute de terme plus adéquat) des années 80 qui était très vivace : Téléphone (même s'ils furent à cheval sur les 70's et les 80's), les Rita Mitsouko, Berurier Noir, Trust (surtout au début des 80's), Ludwig von 88, les Garçons Bouchers. Certains eurent un vrai succès international. Les connaisseurs plus aguerris que moi en rajouteront d'autres.

Il n'y a plus de rock en France. Nous étions "les enfants du rock débile" atteints du "sida mental" selon les très élégants termes de M. Pauwels dans son édito du Fig'Mag' de 1986 au sujet des grèves lycéennes contre le projet Devaquet.
 
Il n'y a pas eu que la musique.
Les premiers pas de l'informatique pour monsieur tout le monde aussi, le personnal computeur.
Les premières consoles de jeux vidéo.
Les magnétoscopes.
D'autres trucs, sans doute.
 
Il n'y a pas eu que la musique.
Les premiers pas de l'informatique pour monsieur tout le monde aussi, le personnal computeur.
Les premières consoles de jeux vidéo.
Les magnétoscopes.
D'autres trucs, sans doute.

Et justement j'y vois à tort ou à raison le dénominateur commun d'une occupation solitaire, du cocon, de la bulle individuelle. De l'ordinateur si bien nommé "personnel" à l'apparition des portions individuelles dans les soupes en sachets et les plats préparés.
 
Et justement j'y vois à tort ou à raison le dénominateur commun d'une occupation solitaire, du cocon, de la bulle individuelle. De l'ordinateur si bien nommé "personnel" à l'apparition des portions individuelles dans les soupes en sachets et les plats préparés.

Les 80's comme une sorte de début d'agonie du collectif ?
Hum...
Vraiment le début alors, les prémisces - avec une explosion dans les 90's.

L'ordinateur, par exemple, a longtemps été familial (voir familial au sens large plus bande de potes) - il n'est vraiment personnel que depuis finalement assez peu.