Avec des paroles....

Ay ay ay, democratia, que calamitad !

(Francisco Paulino Hermenegildo Teódulo Franco y Bahamonde Salgado Pardo de Andrade)
 
Allé, encore un coups pour la route... :D

"C'est pas dur la politique comme métier ! Tu fais cinq ans de droit et tout le reste c'est de travers."

Coluche


"La drogue a fait cent morts en France l’année dernière, l’alcool cinquante mille ! Choisis ton camp, camarade !"

Même auteur...

:D :love: :D
 
Mon père est marinier dans cette péniche,
ma mère dit la paix niche dans ce maris niais.

Mon père est habile mais ma bile est amère
car mon père et ses vers ont les pieds fragile.

(Bobby Lapointe)
 
Le journaliste : "Et monsieur Sarkozy, vous en pensez quoi ? C'est un homme de valeur, monsieur Sarkozy ?"

Nanard : "Je sais pas, lui, j'attends sa puberté pour me prononcer !"

(le Bebêtes show ... naguère ... Pitin© vingt ans déjà :affraid:)
 
"Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres" (Etienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire)
 
J'suis snob

Paroles: Boris Vian. Musique: Jimmy Walter 1954
© Editions Méridian


J'suis snob... J'suis snob
C'est vraiment l'seul défaut que j'gobe
Ça demande des mois d'turbin
C'est une vie de galérien
Mais lorsque je sors à son bras
Je suis fier du résultat
J'suis snob... Foutrement snob
Tous mes amis le sont
On est snobs et c'est bon

Chemises d'organdi, chaussures de zébu
Cravate d'Italie et méchant complet vermoulu
Un rubis au doigt... de pied, pas çui-là
Les ongles tout noirs et un tres joli p'tit mouchoir
J'vais au cinéma voir des films suédois
Et j'entre au bistro pour boire du whisky à gogo
J'ai pas mal au foie, personne fait plus ça
J'ai un ulcère, c'est moins banal et plus cher

J'suis snob... J'suis snob
J'm'appelle Patrick, mais on dit Bob
Je fais du ch'val tous les matins
Car j'ador' l'odeur du crottin
Je ne fréquente que des baronnes
Aux noms comme des trombones
J'suis snob... Excessivement snob
Et quand j'parle d'amour
C'est tout nu dans la cour

On se réunit avec les amis
Tous les vendredis, pour faire des snobisme-parties
Il y a du coca, on deteste ça
Et du camembert qu'on mange à la petite cuiller
Mon appartement est vraiment charmant
J'me chauffe au diamant, on n'peut rien rêver d'plus fumant
J'avais la télé, mais ça m'ennuyait
Je l'ai r'tournée... d'l'aut' côté c'est passionnant

J'suis snob... J'suis snob
J'suis ravagé par ce microbe
J'ai des accidents en Jaguar
Je passe le mois d'août au plumard
C'est dans les p'tits détails comme ça
Que l'on est snob ou pas
J'suis snob... Encor plus snob que tout à l'heure
Et quand je serai mort
J'veux un suaire de chez Dior!
 
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Réactions: matthieu2278
"Je suis d'un autre pays que le vôtre, d'un autre quartier, d'une autre solitude.
Je m'invente aujourd'hui des chemins de traverse. Je ne suis plus de chez vous.
J'attends des mutants. Biologiquement je m'arrange avec l'idée que je me fais de la biologie: je pisse, j'éjacule, je pleure. Il est de toute première instance que nous façonnions nos idées comme s'il s'agissait d'objets manufacturés.
Je suis prêt à vous procurer les moules. Mais...

La solitude...

Les moules sont d'une texture nouvelle, je vous avertis.
Ils ont été coulés demain matin. Si vous n'avez pas dès ce jour, le sentiment relatif de votre durée, il est inutile de regarder devant vous car devant c'est derrière, la nuit c'est le jour. Et...

La solitude...

Il est de toute première instance que les laveries automatiques, au coin des rues, soient aussi imperturbables que les feux d'arrêt ou de voie libre. Les flics du détersif vous indiqueront la case où il vous sera loisible de laver ce que vous croyez être votre conscience et qui n'est qu'une dépendance de l'ordinateur neurophile qui vous sert de cerveau. Et pourtant...

La solitude...

Le désespoir est une forme supérieure de la critique. Pour le moment, nous l'appellerons "bonheur", les mots que vous employez n'étant plus "les mots" mais une sorte de conduit à travers lesquels les analphabètes se font bonne conscience. Mais...

La solitude...

Le Code civil nous en parlerons plus tard. Pour le moment, je voudrais codifier l'incodifiable. Je voudrais mesurer vos danaïdes démocraties.
Je voudrais m'insérer dans le vide absolu et devenir le non-dit, le non-avenu, le non-vierge par manque de lucidité. La lucidité se tient dans mon froc."

Léo Ferré.
"La solitude"
1971
 
En fait ils se trompent de but et cachent une flute sous leurs apparences
enjoué quand il fait beau
s'font entendre les jours de chance
ils vivent de faux semblant et en fondent toute leur vie
bouche les trous d'conscience de gestes d'artifices
Espèce de ....
vise tout haut ceux qui n'le font pas tout bas
versent des sous à télétons
et s'fout de c'qui s'passe en pas de chez eux
mais quand les blême les concernent ils savent tous se tai-re
tout l'monde peut avoir une fille toxicomane
ou un fils qui fait des bénéfices avec des biz illicites
en attendant que ça nous arrive, on se félicite
et le fils a des bonnes notes, on le plébicite
sache que le bonheur des un fait le malheur des autres
même si tu fais semblant, quelqu'un rêvera que tu te vautre
c'est pour ça qu'on est tous triste
l'égoisme se transmet de père en fils
mettre un gosse au monde:
de l'héroisme ???????

Kerry James Sans Abris
Maintenant la Mafia k'1fri fait de la M****, mais ca n'a pas toujours été le cas.
Vive le rap francais !! :D
;)
 
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Réactions: matthieu2278
Je suis le Ténébreux, — le Veuf, — l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Étoile est morte, — et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.


Gérard de Nerval, El Desdichado.
 
{Refrain:}
Tata Yoyo qu'est-ce qu'y a sous ton grand chapeau
Tata Yoyo, dans ma tête y a des tas d'oiseaux
Tata Yoyo, on m'a dit qu'y a même un grelot
Mais, moi j'aime ça quand ça fait ding ding di gue ding
Comme une samba

J'ai mon boa
Mon vieux chapeau
Ma robe à fleurs
Et mon mégot
Mon parasol
Et mes faux cils
Et une boussole
Sur mon nombril
Les Brésiliens m'ont surnommée la folle de Rio
Mais les enfants me donne un nom plus rigolo
{au Refrain}

Depuis le temps
Que je m'trimballe
Parmi les masques
Du Carnaval
Ma silhouette
Mon charme fou
Ça les embêtes
Ils sont jaloux
Je les entends sur mon passage dire : Ah ! quelle est belle
Un gosse a dit : Papa, j'la veux pour mon Noël

Tata Yoyo qu'est-ce qu'y a sous ton grand chapeau
Tata Yoyo, dans ma tête y a des tas d'oiseaux
Tata Yoyo, on m'a dit qu'y a même un grelot
Mais ça n'fait rien quand je danse ça fait ding ding di gue ding
Et j'aime bien
Oui, moi j'aime ça quand ça fait ding ding di gue ding
Comme une samba.


Annie Cordy​
 


Léo Ferré
Les Poètes

Ce sont de drôl's de typ's qui vivent de leur plume
Ou qui ne vivent pas c'est selon la saison
Ce sont de drôl's de typ's qui traversent la brume
Avec des pas d'oiseaux sous l'aile des chansons

Leur âme est en carafe sous les ponts de la Seine
Les sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendus
Leur femme est quelque part au bout d'une rengaine
Qui nous parle d'amour et de fruit défendu

Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés
Quand ils marchent dessus ils se croient sur la mer
Ils mettent des rubans autour de l'alphabet
Et sortent dans la rue leurs mots pour prendre l'air

Ils ont des chiens parfois compagnons de misère
Et qui lèchent leurs mains de plume et d'amitié
Avec dans le museau la fidèle lumière
Qui les conduit vers les pays d'absurdité

Ce sont des drôl's de typ's qui regardent les fleurs
Et qui voient dans leurs plis des sourires de femme
Ce sont de drôl's de typ's qui chantent le malheur
Sur les pianos du cœur et les violons de l'âme

Leurs bras tout déplumés se souviennent des ailes
Que la littérature accrochera plus tard
A leur spectre gelé au-dessus des poubelles
Où remourront leurs vers comme un effet de l'Art

Ils marchent dans l'azur la tête dans les villes
Et savent s'arrêter pour bénir les chevaux
Ils marchent dans l'horreur la tête dans des îles
Où n'abordent jamais les âmes des bourreaux

Ils ont des paradis que l'on dit d'artifice
Et l'on met en prison leurs quatrains de dix sous
Comme si l'on mettait aux fers un édifice
Sous prétexte que les bourgeois sont dans l'égout ...


Musique: Léo Ferré
 
"Ce dont on ne peut parler, il faut le taire."

Ludwig Wittgenstein

:up::up:


"Les limites de mon langage signifient les limites de mon propre monde" (L.W., Tractatus, 5.6)