Bon, je me lance. Mais attention ça risque d'être long.
Pour moi tout a commencé une nuit sur une route déserte...non, non, c'est pas ça. Tout a commencé en terminale en 1977 (je sais, je marche sur ma barbe blanche) avec une Ti 57, la première calculette programmable. 49 pas de programme pour toute mémoire vive (càd l'équivalent de 49 octets). De là date mon amour pour la programmation et donc les ordinateurs. On arrivait à faire plein de programmes dans cet espace riquiqui, avec 10 ou 12 chiffres affichables et même des lettres en tenant la Ti à l'envers (7 pour L, 3 pour E, etc...)
Ensuite on a fait cadeau à mon père d'une Casio FX 802 P, 1,8 ko de mémoire, programmable en basic, avec une mini imprimante thermique intégrée. Inutile de dire que c'était du chinois pour lui, par ici la bonne soupe ! C'est fou comme on se sent à l'aise avec autant de mémoire. Surtout que connectable à un magnétophone à cassettes on pouvait sauvegarder ses programmes péniblement tapés sur un petit clavier alphabétique.
Petit saut dans le temps vers 1982 avec les premiers Apple II entrevus chez le père d'un copain de fac puis chez un autre ami étudiant (un vrai fou dingue celui-là, si il n'a pas succombé à une overdose de café, il doit toujours programmer sur son IIe).
1984, le choc. Non, pas le choc en fait. Habitué au mode texte, fan d'Amstrad, le premier Mac 128 vu chez un revendeur ne m'a pas fait flasher. Une souris et une flèche, des icônes, boaf, pas terrible comme concept, marchera jamais...
Quelques mois plus tard, un représentant en matériel dentaire (si, je suis un affreux dentiste assoiffé de sang, de tortures et de douleurs, mais pas à moi, hein ?) fait une expo à la fac et pose sur un bureau un Mac 128 et un lisa (!). C'est super qu'y nous dit. Ah ? bon.
J'essaie de manipuler le truc, Macpaint, pas de disque dur, bonjour la séance de grille-pain avec une disquette 360 ko sur laquelle tiennent le système et une partie du dessin et une deuxième avec le reste de mon oeuvre.
Tiens, c'est rigolo et mignon, l'écran très fin, le dessin facile et l'utilisation assez intuitive.
Bref, là ça y est, j'ai attrappé le virus du Mac. J'y passe le reste de la journée.
Pas si vite cependant, les prix, surtout pour un étudiant, sont exorbitants : plus de 30 000 F la config en 1984.
Je dois d'ailleurs attendre 1985 pour avoir mon premier ordi de bureau, un Amstrad CPC 6128.
Sur lequel je n'ai de cesse de rentrer un clone de Macpaint en recopiant le programme en hexadécimal à la main. Pfouuu ...!
Je programme beaucoup en basic et j'apprends quelques notions d'assembleur Z80 (le processeur), je manipule l'hexadécimal comme si j'avais appris à compter en base 16.
Je dois même être un des premiers étudiants en France à taper ma thèse sur mon ordi, les autres payent une dactylo ou rament à retaper toute une page à la moindre correction.
Après cette petite autocongratulation, redevenons sérieux.
Petit intermède sous les drapeaux en 1987-88. Là je fais connaissance avec l'Atari 500, une très bonne machine et je suis très jaloux d'Arkanoïd, super fluide et la jouabilité parfaite.
Un des scientifiques de la base aéronavale où je déploie mes talents de dentiste débutant (rigolez pas dans le fond), fait commander pour 300 kF de matos : 2 Mac II avec écrans 17" (ouhaaa !) et imprimantes laser 300 ppp (40 kF l'une, urgh !). Là dessus il développe un logiciel pour étudier l'accélération d'un Rafale au catapultage sur un porte-avion français pas encore construit à l'époque (véridique). Comme les catapultes françaises sont pas assez balaises, on en commandera une chez les ricains. Y font du bon matos des fois ces gars là.
Installation en 1988, l'Amstrad me sert un peu pour faire des ordonnances et des feuilles de soins et surtout pour jouer entre 2 patients. Mais ma femme me le pique dès que j'ai le malheur de lui montrer pour faire son secrétariat. C'est pas la première fois qu'elle me ...que je me fais avoir par elle.
En 1991 le LC est devenu abordable et j'ai réussi à en faire acheter un par l'association dont je suis le secrétaire. À moi les folles nuits rivé au clavier, les yeux larmoyants devant l'écran. Ma femme n'apprécie que moyennement mais nous faisons tous quelques concessions et ça se passe pas trop mal.
J'ai du attendre 1993 pour enfin, m'acheter le LCIII de mes rêves. Arghhh, enfin un Mac à moi, en permanence !!!. Comme je passe 10 à 12 heures par jour à mon cabinet c'est le grand panard. Évidemment la productivité s'en ressent un peu, mais c'est l'avantage d'être son propre patron.
Un an plus tard je craque pour un Power Mac, un 7100 AV avec un écran 14 "Audiovision ! ouaiiis, super, quelle puissance !!! génialement réussi l'émulateur 68000, tous les programmes non optimisés marchent très bien, bravo Apple.
Je suis estomaqué 3 ans après en achetant le 7300 (avec une folie, un écran 17" Audiovision, le meilleur écran que j'ai jamais vu, super piqué et stable, haut parleurs extras, et une carte miro DC 2O), dire que je croyais le 7100 puissant ! c'est un vrai monstre de calcul. Pas top par contre les systèmes 7.5.x, ça plante de plus en plus au fil des versions. Heureusement le 8 arrive sans trop tarder.
Encore 3 ans après (le temps de finir de payer le leasing du précédent), arrive un G4 400 et...un ibook. Orange. Un Mac portable ! Toujours avec moi ! Je suis comblé (le tout pour le prix de la config d'avant). D'ailleurs le sytème 9 est top, très stable, joli, pratique. Airport : tout simplement génial. Le transfert de fichier devient un vrai plaisir, que dire des furieuses parties de Quake 3 avec mon associé ou ma fille (qui me bat régulièrement, à 10 ans !, un comble pour un vieux pratiquant comme moi). Seule ombre au tableau, 15 jours après l'arrivée des bécanes, mon moniteur me lâche. Bon, il m'a bien servi pendant 3 ans, mais ça m'a fait mal au coeur de m'en séparer pour un autre 17" correct (un tube Sony Trinitron aussi) mais un peu moins fin et avec moins de gueule sans les enceintes frontales, moins encombrant par contre.
Inutile de parler de la puissance du G4, je commence presque à penser qu'il est inutile d'en avoir plus... pendant quelques semaines. Sympa le lecteur de DVD (mais rien ne vaut le lecteur de salon et une télé 16/9).
Puis en 2001 j'ai la bonne idée d'offrir à ma femme un Canon Ixus à la Saint Valentin pour prendre des photos de ses chantiers (elle fait des maisons). Super appareil, léger, mignon, bonne qualité d'image et liaison parfaite avec le Mac. Entre parenthèse, le logiciel de gestion des photos les affiche en réduction avec une bien meilleure qualité qu'iphoto.
Comme on n'est jamais si bien servi... je profite pour me commander un scope DV Canon MV30. Avec imovie c'est un enchantement de faire du montage, la miro DC20 dans le 7300 était sympa mais quelle galère pour numériser des rushes analogiques et monter dans Première 4LE.
À Pâques de cette même année, ma femme s'achète son premier Mac perso (elle récupérait mes "vieilles" machines au fur et à mesure), un imac 500 Flower Power, plutôt sympa vu de près, avec une puissance tout à fait honorable par rapport à mon G4. Et un graveur. Super pratique.
Pour 2003 je pense ne prendre qu'un portable et garder le G4 sur mon bureau. J'hésite entre un ibook, les nouveaux sont très complets, et un Titanium, ça doit être super un grand écran, par rapport au 800X600 de mon ibook. Mais je me déciderai en fonction des caractéristiques et des prix des machines à ce moment là. Imovie nomade... un vrai rêve.
Au fait Mac OS X est trop beau, vivement que toutes mes applications professionnelles soient optimisées, je regretterai un peu le 9, mais... the future is here.