Bonsoir
Qui a vu There will be blood ? Il me semble qu'on a parlé sur ce post juste avant la sortie en salle.
Sentiments partagés: vision réaliste de la fondation de la richesse des Etats Unis au début du 20ème siècle à travers l'exemple d'un homme qui va, en partant de rien, se construire seul par son obstination et son idée fixe une fortune immense en forant et en exploitant le pétrole en Californie. J'ignorais que c'était l'adaptation d'un roman d'Upton Sinclair, écrivain américain du début du 20ème siècle et contemporain de Jack London, qui comme ce dernier se rattache à une veine naturaliste/socialiste ( proche de Zola chez nous, si tant est que ces comparaisons vaillent quelque chose...). La description du monde du pétrole naissant, les difficultés de toutes sortes à affronter s'entrechoquent avec des obsessions très américaines, mais plus discutable, comme la lutte du héros (? ) avec le pasteur autoproclamé chef d'une église-secte cherchant à régner sur les consciences des ouvriers exploités qui creusent le sol à la recherche de l'or noir...
Mais, malgré l'interprétation presque trop envahissante de Daniel Day Lewis, on reste un peu perplexe sur le basculement du héros du côté obscur, qui se révèle vers le milieu du film pour finir dans le meurtre: la richesse corrompt, mais on n'est pas si certain finalement que ce soit l'avidité qui fait sombrer le personnage de Daniel Day Lewis dans l'abjection...
Le film est complexe, plastiquement réussi, avec des scènes qui marquent les esprits, mais c'est aussi très long et très démonstratif ( je ne connaissais que La Jungle, comme roman de Upton Sinclair, qui décrivait le prolétariat des abattoirs de Chicago, mais il me semble que cet aspect un peu manichéen vient probablement du livre original...)
Bref, on reste partagé à la fin de la projection...
Bonsoir
Qui a vu There will be blood ? Il me semble qu'on a parlé sur ce post juste avant la sortie en salle.
Sentiments partagés: vision réaliste de la fondation de la richesse des Etats Unis au début du 20ème siècle à travers l'exemple d'un homme qui va, en partant de rien, se construire seul par son obstination et son idée fixe une fortune immense en forant et en exploitant le pétrole en Californie. J'ignorais que c'était l'adaptation d'un roman d'Upton Sinclair, écrivain américain du début du 20ème siècle et contemporain de Jack London, qui comme ce dernier se rattache à une veine naturaliste/socialiste ( proche de Zola chez nous, si tant est que ces comparaisons vaillent quelque chose...). La description du monde du pétrole naissant, les difficultés de toutes sortes à affronter s'entrechoquent avec des obsessions très américaines, mais plus discutable, comme la lutte du héros (? ) avec le pasteur autoproclamé chef d'une église-secte cherchant à régner sur les consciences des ouvriers exploités qui creusent le sol à la recherche de l'or noir...
Mais, malgré l'interprétation presque trop envahissante de Daniel Day Lewis, on reste un peu perplexe sur le basculement du héros du côté obscur, qui se révèle vers le milieu du film pour finir dans le meurtre: la richesse corrompt, mais on n'est pas si certain finalement que ce soit l'avidité qui fait sombrer le personnage de Daniel Day Lewis dans l'abjection...
Le film est complexe, plastiquement réussi, avec des scènes qui marquent les esprits, mais c'est aussi très long et très démonstratif ( je ne connaissais que La Jungle, comme roman de Upton Sinclair, qui décrivait le prolétariat des abattoirs de Chicago, mais il me semble que cet aspect un peu manichéen vient probablement du livre original...)
Bref, on reste partagé à la fin de la projection...
coup de geule pour jumper
Bon, ok, il y a des effets speciaux, les décors son beau mais ca se résume à "les gentil jumpers se retrouve face au méchant qui sorte de nul part, et bien sur on met une petite histoire d'amour la dedans"
scenario : 5/20
décors: 19/20
acteur: 15/20
musique: 17/20
Cette tendance a toujours notée est vraiment partout maintenant
Sinon, je suis aller voir le dernier film de Peter Grennaway: la ronde de nuit.
Un réalisateur que j'aime beaucoup s'attaque à l'un des chef-d'oeuvre absolue de la peinture occidentale, le tableau de Rembrandt du même nom que le titre du film. Je me suis dis, il faut y aller .
J'y suis aller
Et j'avoue avoir été déçu, tristement déçu. Certes le film se regarde mais on atteint pas ce qu'on peut espérer d'un cinéaste tel que Grennaway. De plus, je connais tellement ce tableau sous le regarde historique que cela a dû jouer en sa défaveur.....
Sinon, je suis allé voir les chtis, bien sur comme tous le monde et je ne peu pas dire de mal sans etre fusillé
Donc s'étais bien, voir pas mal du tout
j'ai passé un bon moment et je vous encourage fortement à ne pas y aller.
j'ai trouvé ce film assez incroyable, même si tout y est très appuyé par la mise en scène. Je n'y ai pas trouvé d'aspect manichéen (au sens où c'est le bien contre le mal ): tout y est noir, tout le monde (hormis les deux enfants) a quelque chose à se reprocher. Le héros, selon moi, ne bascule à aucun moment dans la cupidité au cours du film: tout est déjà en place dès les 1eres seconde et il porte en lui les germes du mal. Ce n'est pas l'argent qui le corrompt. C'est sa haine viscérale des autres dans un environnement ambivalent (à la fois très individualiste et très communautaire).
La figure du pasteur est effrayante. Il me semble qu'à travers ce personnage et par le biais de certaines scènes, ce n'est pas une quête de réalisme pour le réalisateur, mais plutôt l'occasion de faire passer des messages biens contemporains (fondamentalisme religieux, alliance objective entre milieux d'affaire et religieux, destruction de l'environnement, etc...).
Je le recommande, même si ce n'est pas vraiment de tout repos.
tout pareil. There will be blood m'a littéralement scotché. Perso je trouve que le film mets peut-être 5 - 10 minutes à s'installer mais après on est complétement happé par le fil de l'histoire.
Certains plans sont magnifiques (la nuit avec le puits en feu, l'arrivée sur le Pacifique avec ces collines aux formes typiquement californiennes).
j'étais inquiet d'une chose avant le film, c'est la quasi unanimité critique. parfois elle ne révèle que branchitude passagère et on sort d'un film en se disant que les critiques ont été surfaites. il n'en est rien pour ce film à mon humble avis.
Grandiose fresque, il va être dur pour Paul Thomas Anderson de réitérer une telle oeuvre malgré ces 38 ans. Ca ne va pas être facile non plus de faire mieux en intensité dramatique sur les écrans en 2008.
ces 6 derniers mois le cinéma US nous a enchanté (oui non ce film là moyen):
_The Bourne Ultimatum
_Before the devil knows you're dead
_American Gangster
_We own the night
_No country for old men (non ce titre ne mérite pas une mauvaise traduction )
et la fin (toute Kubrickienne) de There Will Be Blood laisse entrevoir un devenir exigeant.
et la fin (toute Kubrickienne) de There Will Be Blood laisse entrevoir un devenir exigeant.
le film est aussi très très bien servi par l'interprétation de Daniel Day Lewis, qui va pouvoir retourner tailler du bois à Rome .