coup de coeur/de pompe littéraire

Pour me distraire des pavés de 1000 pages (sur J.S Bach et J.R.R Tolkien pour ceux qui voudraient savoir) dans lesquels j'avance petit à petit ou des bouquins scientifiques qu'il faut assimiler sur la durée, je me fais un trip polar depuis plusieurs mois.
Avec de belles découvertes :
  • Ross Mac Donald et son détective fétiche, Lew Archer, héritier de Marlowe plutôt que de Sam Spade
  • Michelle Pedinielli et sa détective 'Diou' Boccanera. Mon coup de cœur. Les enquêtes, très classiques, sont le prétexte à dénoncer les travers de la société (homophobie, corruption, rejet de l'autre, etc) avec un style enlevé et une galerie de personnages parfois assez convenus - le coloc gay, l'ex policier,... - ou surprenants - le SDF muet -, mais tous attachants et pas simples faire valoir. En prime un amour déclaré à la ville de Nice où se déroulent les intrigues.
  • Craig Johnson, son shériff Walt Longmire, le Wyoming, Henry Standing Bear et Vic-l'adjointe-explosive. Avec un loupé 'Le cœur de l'hiver', inutilement violent et totalement invraisemblable même pour une fiction

D'autres, pas mauvaises mais qui laissent un gout de 'il faudrait passer un cran pour qu'on ait envie de se faire toute la collection'
  • Nadine Monfils et les folles enquêtes de Magritte et Georgette
  • Jean-Michel Lecocq et son commissaire Payardelle
  • Julia Chapman et ses détectives du Yorkshire

Celui dont je me suis lassé à force
- James Lee Burke et son héros Robichaux. Devenu beaucoup trop noir, dans le mauvais sens du terme, au fil du temps. Mais 'Dans la brume électrique avec les soldats confédérés' reste un incontournable.

Les classiques du roman noir américain : Raymond Chandler, Dashiell Hammet, Chester Himes...

En ce moment un one shot qui nous fait plonger dans le monde du Jazz new-yorkais des années 60. Pas vraiment un polar même si le héros est un gangster, mais une histoire prenante dont on imagine comment elle va se finir (mal...). Viper's dream, de Jake Lamar.

Et un coup de pompe, le dernier Fred Vargas. Déjà déçu par 'Quand sort la recluse', ça ne s'est pas arrangé avec 'Sur la dalle'.
Merci pour toutes ces idées.
Lew Archer, ça fait un moment que j'ai lu, j'ai quasiment oublié.
Walt, j'ai bien aimé même si c'est un ramassis de fafs
Burke j'ai adoré, malgré des lourdeurs
Fred Vargas fatigue, dommage
Michelle Pedinielli, Nadine Monfils, JM Lecocq, Julia Chapman connais pas. Je vais voir :merci::merci::merci:
 
On continue !
Ayant apprécié Nicolas Le Floch il y a quelques années, je me suis tourné vers Hippolyte Salvignac, autrement dit une série 'polar historique' dans les années 1905-1910. Le premier mêle bien l'intrigue et l'histoire, un trafic d'objets religieux conséquence de la loi de 1905. Le second est intéressant historiquement (les peintres du bateau lavoir et la révolte des viticulteurs du sud), mais l'intrigue policière est faiblarde et surtout assez accessoire. Quant au troisième, une catastrophe : intrigue qui se rappelle à notre bon souvenir une page par-ci, une autre par la, côté historique (les considérations géopolitiques relatives à l'autriche-hongrie) inintéressant, et la majeure partie du bouquin occupée par les disputes entre le héros farci de culture patriarcale et sa copine féministe avant l'heure.

Une bonne surprise : Les fantômes de Saigon. Intrigue prenante qui à coup de flashback nous fait vivre une face méconnue de la guerre du Vietnam. Malgré une fin que je trouve baclée et quelques séquences appel du pied 'ça ferait bien dans une adaptation filmée' obtient largement la moyenne ;)
 
Éoliennes.jpg
"Face noire", le mot n'est pas de trop !
Explications sur les données économiques de cette énergie renouvelable : l'énergie ainsi produite n'est rien à côté des sommes astronomiques au bénéfice de certains... De plus, l'aspect "écologique" de la chose est à démontrer quand on voit ce que sont les fondations d'une éolienne (qui ne seront jamais retirées), ce que deviennent les pales de ces machines après usage...
Le rapport coût/bénéfices est rapidement établi : merci au contribuable !

L'auteur source la totalité des informations fournies, ce qui rend le bouquin difficilement contestable ! :up: :up: :up:
 
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Réactions: Louisjoudig
Voir Paris et mourir

Ce livre du professeur Howard Storm professeur d’art Américain, raconte son expérience de mort imminente qu’il a faite à l’hôpital Cochin en 2010.
Une perforation du duodénum prise à la légère le laissera pour mort.
Une fois de l’autre côté, lui l’incroyant blasphémateur fait une EMI très éprouvante et effrayante. Jusqu’au moment où il appel à l’aide. Alors une lumière éclatante arrive vers lui pour l’emmener dans des cieux plus clément.

Très prenant il se lit d’une traite et je l’ai relu il y a un mois avec beaucoup de plaisir. 220 pages.
 
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Réactions: Artyom et boninmi
S'il te répond oui, il y aura toujours des personnes pour polémiquer sur l'aspect irrationnel de ce type d'expériences.
S'il a déjà vécu une expérience s'en approchant, il préfèrera sans doute ne pas te répondre.
C'est bien possible, oui. C'est vrai que c'est un sujet sensible : on peut y laisser quelques points de réputation. C'est dommage. C'est un peu comme les livres sur les ovnis ou sur les extra-terrestres : c'est le genre de sujets qu'on évite, en principe, en dîner ou à la machine à café. Et je ne parle même pas des lieux de travail sur lesquels il est strictement incongru d'évoquer son intérêt pour ces choses au risque d'être définitivement reclassé-déclassé. (Mais, on peut lire deux fois, au moins, avec le même plaisir un livre qu'on tiendra d'une seule main avec aise).

À la fois, je trouverais intéressant qu'on ait un petit retour sur impression, sinon sur conviction. Y a-t-il quelque chose, dans ce livre, qui vous aurait particulièrement plu ? À titre personnel, je ne lis pas ce genre d'ouvrages, mais j'apprécie de consulter des vidéos sur le sujet. Et il y en a. Et de très convaincantes. Dans ce livre, y a-t-il un argument qui, finalement, pourrait laisser sans voix ?
 
Tu te lances bientôt dans le récit de ton aventure avec ton fantôme
Mais tu sais qu’il y a toujours quelque chose. Surtout lorsque nous avons des invités qui passent la nuit à la maison.
J’ai donc pris l’habitude de le prévenir et d’allumer une bougie. Les nuits sont plus apaisées.


Au final, diriez-vous que ce livre vous a convaincu
Inutile il y à longtemps que je le suis.
 
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Réactions: boninmi
".. de tous ceux que j'ai pu lire jusqu'à présent, il est le plus religieux, le plus biblique, ce qui va forcément en rebuter quelques-uns.. Que Dieu vous garde." Citation tronquée d'une critique sur Babelio.
Ite missa est...:angelic:
Un de ceux qui ont su se nicher dans ma mémoire: La vallée des masques, de Tarun Tejpal. Et pas mal de romancier(e)s indiens, le dieu des petits riens, l'équilibre du monde...
Sans oublier les 10 premières enquêtes de Liberty https://fr.wikipedia.org/wiki/Raphaël_Majan ni 93, de Victor (malgré les longueurs genre catalogue personnes, lieux, actions, encyclopédie au forceps). Une pensée pour Antonin Artaud, son œuvre poétique et son https://fr.wikipedia.org/wiki/Pour_en_finir_avec_le_jugement_de_dieu, et pour Franquin, son Gaston et son Zorglub.
Bonnes lectures !
 
l’incroyant blasphémateur fait une EMI très éprouvante et effrayante. Jusqu’au moment où il appel à l’aide. Alors une lumière éclatante arrive vers lui pour l’emmener dans des cieux plus clément.

Que le cerveau réagisse, a la perte d'oxygene, etc... qu'il y aitune lumiere intenses ou autre... çà, jree veux bien, mais l'interprétation, non.

Quand j'étais bien pkus jeune, a cause d'une connerie (un dessous de poussette qui nous servait de "kart", je m'étais blessé, j'avais regardé mes doigts qui n'étais pas beaux a voir et j' étais tombé dans les pommes. Au moment ou je suis tombé dans les pommes, ma vue s'est voilée, "j' ai"vu" une lumière blanche".... et je suis tombé dans les pommes, et c'est tout.
 
Suite à un ensemble de blessures et un traumatisme majeur, j'ai été dans le coma, d'abord quelques heures naturellement, puis plusieurs jours de façon artificiellement maintenue. Mon camion a roulé sur une pochette surprise, pour les curieux.
Je me souviens de mes "pensées", qui se réduisaient à des sensations et des visions (aucune réflexion ou idée). J'ai vu la fameuse "lumière blanche" (ce qui est déjà en soi une métaphore), avec une sorte d'effet tunnel (métaphore encore plus osée), disons une sensation d'éloignement ou d'être au fond d'un puit. Je ne pense pas que cette lumière relève de la croyance, car nous sommes nombreux à en témoigner. On la voit, on ne l'imagine pas. Étant très ouvert d'esprit (je ne condamne rien a priori), je suis aussi rationnel : j'associe cette "lumière blanche" à un phénomène neurologique/biochimique du cerveau répondant (comme il peut) à un traumatisme majeur et à un changement d'état. De la même façon que l'on voit (vraiment) rouge si on est très énervé ou qu'on a de la fièvre, ou que nos oreilles bourdonnent, ou qu'on voit des petites paillettes quand on est un peu assommé ou qu'on se lève trop vite, etc.
Durant ce coma, je me souviens aussi précisément (car cela m'a terrifié) des images : j'étais sous l'eau (lac, mer) et je rampais sous la glace qui m'empêchait de remonter à la surface. Tout était bleu. J'appelle cela un cauchemar, je ne lui prête aucune signification, autre qu'une manifestation imagée de l'angoisse ressentie par l'ensemble de mon corps et donc de l'esprit supposé l'habiter. D'ailleurs, la sortie du coma n'a pas coïncidé avec la cassure de la glace, comme l'aurait dicté le parfait scénario !
Au demeurant, il semble que chaque expérience soit différente. Les médecins avec qui j'ai tenté d'en parler ont été assez méprisants, sauf un, un chirurgien esthétique (heureusement pour moi, pur hasard !) chargé de me recoudre une plaie au front à la tempe et au cuir chevelu (24 points de suture, qui n'ont presque pas laissé de trace, grâce aux doigts magiques et aux conseils originaux de ce monsieur que je n'oublierai jamais).

Je suis en train de lire L'empire du soleil, de James Graham Ballard, plutôt connu pour la science-fiction, mais ici c'est plutôt un récit plus ou moins autobiographique. Je crois qu'il y a eu un film adapté du roman.
C'est le récit d'enfance d'un petit garçon anglais vivant dans la concession internationale de Shanghai dans les années 1940. Le contexte est vu et revu, mais finalement pas tant que ça dans sa perspective asiatique. De plus, le point de vue est assez original, poétique parfois. Je suppose que le personnage de l'enfant, qui est aussi le narrateur, permet une distanciation (ça se dit ?) des événements et une autre façon de décrire les choses. On a donc l'impression de flotter sur les événements. Pour l'instant, j'aime bien, même si je suis conscient qu'il ne s'agit pas d'une littérature très profonde qui me fera réfléchir, ou changer d'avis, sur la condition humaine !
 
On a donc l'impression de flotter sur les événements. Pour l'instant, j'aime bien, même si je suis conscient qu'il ne s'agit pas d'une littérature très profonde qui me fera réfléchir, ou changer d'avis, sur la condition humaine !
Je trouve le mouvement drôlement intéressant : du livre qui me donne à penser, même si c'est assez facile à lire, à l'ouvrage de recherche, preuves ou arguments à l'appui qui, lui, me donne à réfléchir. Sur cette question tant débattue, il existe de nombreuses nouvelles pistes et il n'est pas de peu d'intérêt de relever que ce sont des médecins qui ont tracé celles-ci. Si j'avais un peu de temps, je lirais volontiers des articles sur l'extra-neuronal, par exemple, puisqu'il se pourrait bien que ce qui nous paraît aujourd'hui relever du champ de l'hallucination ne puisse pas être expliqué aussi facilement en termes matériels. (Je m'arrête là puisque je n'y connais rien.) En tout cas, si quelqu'un dispose d'un roman sur ce thème, je suis preneur.
 
Un ouvrage que je lis et relis sans prendre de notes, en passant simplement d'un chapitre ou d'une page à l'autre, c'est celui-ci : Libre de soi, libre de tout. Son auteur Shunryu Suzuki est l'un des « maîtres » de l'école zen japonaise Sōtō. Ce n'est pas un roman, mais l'expérience qu'il décrit — c'est du moins ce que j'en pense — peut être faite avec profit : tenter de se laisser aller à se décentrer de l'axe de son cher petit ego et de se « déségoïser » de soi-même. Je connais certaines situations ordinaires où l'application de cette règle est particulièrement fructueuse.