<blockquote><font class="small">Posté à l'origine par 406:</font><hr /> Qui est responsable ?? le client a qui j'ai pourtant un réglage spécial pour lui ou l'imprimeur qui ne connait pas son rip et manque de professionnels du flashage et de compétences ??
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Salut à tous, je reviens vous lire après quelques jours de repos.
Des avis intéressants, des expériences intéressantes. Comme dans tout ce qui touche à l'imprimerie, il me semble qu'il est toujours urgent d'avoir plusieurs cordes à son arc. Le CTP, c'est bien beau, mais il faut garder un fournisseur de films.
Le CTP a surtout été utilisé comme argument marketing par les imprimeurs pour vendre plus cher ou tout au moins pour justifier un refus de baisser de leurs prix. Pour la plupart d'entre eux, le prix est l'argument déterminant de la vente. Pour l'acheteur (service com., service achats, etc), l'imprimeur A ou l'imprimeur B c'est du pareil au même. Les imprimeurs n'ont pas su vendre la qualité, alors ils vendent du CTP.
J'ai une très jolie anecdote (récente). Une cliente (responsable marketing et com. dans le secteur cosmétique) m'a imposé un imprimeur que je ne connaissait pas au motif que celui-ci travaillait en CTP (plus techno, plus moderne, plus tout). J'ai transmis mes fichiers après discussion avec le responsable technique de l'imprimerie. Discussion surréaliste au cours de laquelle j'ai découvert que ce brave homme ne connaissait rien au points de trame, aux angles, aux densités, etc. Résultat final : pour ce catalogue qui devait être imprimé en trame 200 en CTP, nous avons fourni "discrètement" des films que nous avons faits nous-mêmes et l'imprimeur a vendu son CTP. J'ai l'impression que la machine de cet imprimeur prend doucement la poussière
Mais l'argument CTP lui permet de continuer à vendre sans brader, et à prendre des marchés là où il se serait fait rejeter.
Je ne crois pas que cette méthode fasse long feu. Ca me rappelle les ateliers de PAO que les imprimeurs avaient créés dans les années 90, pour court-circuiter les agences et studios de création et de flashage. Échec assez cuisant pour les imprimeurs qui n'ont pas su vendre correctement ce nouveau service. Ceux qui s'en sortent sont ceux qui ont su mettre en avant la créativité de leur atelier. Mais souvent, ils ont été amenés à créer de nouvelles structures pour les dissocier de l'imprimerie, et non sont pas plus compétitifs qu'un studio de crétion classique.
Le CTP évoluera probablement dans la même direction. Il coutera finalement aussi cher que la photogravure traditionnelle, faut pas réver, il y a quand même de l'investissement, tant humain que matériel et logiciel.
Espérons que les imprimeurs auront l'intelligence d'utiliser les quelques rares photograveurs qui existent encore et qui ont un savoir à transmettre. On aurait tout à y gagner