de l'angoisse du ctp

<blockquote><font class="small">Post&eacute; &agrave; l'origine par bidou:</font><hr /> des choses aussi hallucinantes qu'allucinantes sans h
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ben vi c'est tellement hallucinant que ça vaut le coup
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bref, en résumé le progrès fait rage et le futur ne manque pas d'avenir
c'est pas de moi, mais comme j'en connais plus l'auteur, je me l'attribue, facile
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de toute facon, si les imprimeurs veulent du sécurisé. c'est qu'ils veulent pas se mouiller. ils sont en train de se rendent compte que désigner le coupable dans un fichier à problème , c'est pas si simple que çà.
exemple. j'avais un problème de symbole (illustrator) en dégradé noir qui venait en surimp sur le fond. normal , la case surimp dans illus était coché mais le client n'en voulait pas. alors j'ai demandé au rip de supprimer les infos de surimp des fichers ps. plus de problème. et là, 4 ans aprés, je sors des épreuves d'un gros bouquins avec des cartes de pays en illustrator. aucun problème. elle sont comme la laser du client. et v'la t'y pas que l'imprimeur fait 50 plaques de ctp et appelle en disant que les infos de surimp des illus ne sont pas bonnes et que rien ne correspond en couleur aux sorties données. ne connaissant pas son rip (pareil avec l'ancien rip), il dit :" faut rouvrir tout les illus pour modifié tout les blocs un à un. qui est responsable ?? le client a qui j'ai pourtant un réglage spécial pour lui ou l'imprimeur qui ne connait pas son rip et manque de professionnels du flashage et de compétences ??
 
406, complètement d'accord avec toi
ici (à toulouse) les imprimeurs qui ont été vers le tout numérique, n'ont pas nécessairement fait l'investissement humain et matériel autour de ces technologies. Ceci étant, les acteurs du pré-presse peuvent du fait de ce comportement (généralisé?) prétendre à maintenir un rôle essentiel sur la mise en conformité des fichiers (fichiers sécurisés, gestion des profils, transparence, surimp et tutti quanti).
l'analogique s'éteint doucement, vive le service offert aux clients, si bien évidemment il peut se facturer à un juste prix, et surtout si on peut développer tous les outils de controle nécessaires
En fait vaste débat sur les nouvelles places des intervenants de la chaine graphique
 
<blockquote><font class="small">Post&eacute; &agrave; l'origine par 406:</font><hr /> Qui est responsable ?? le client a qui j'ai pourtant un réglage spécial pour lui ou l'imprimeur qui ne connait pas son rip et manque de professionnels du flashage et de compétences ??

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Salut à tous, je reviens vous lire après quelques jours de repos.

Des avis intéressants, des expériences intéressantes. Comme dans tout ce qui touche à l'imprimerie, il me semble qu'il est toujours urgent d'avoir plusieurs cordes à son arc. Le CTP, c'est bien beau, mais il faut garder un fournisseur de films.

Le CTP a surtout été utilisé comme argument marketing par les imprimeurs pour vendre plus cher ou tout au moins pour justifier un refus de baisser de leurs prix. Pour la plupart d'entre eux, le prix est l'argument déterminant de la vente. Pour l'acheteur (service com., service achats, etc), l'imprimeur A ou l'imprimeur B c'est du pareil au même. Les imprimeurs n'ont pas su vendre la qualité, alors ils vendent du CTP.

J'ai une très jolie anecdote (récente). Une cliente (responsable marketing et com. dans le secteur cosmétique) m'a imposé un imprimeur que je ne connaissait pas au motif que celui-ci travaillait en CTP (plus techno, plus moderne, plus tout). J'ai transmis mes fichiers après discussion avec le responsable technique de l'imprimerie. Discussion surréaliste au cours de laquelle j'ai découvert que ce brave homme ne connaissait rien au points de trame, aux angles, aux densités, etc. Résultat final : pour ce catalogue qui devait être imprimé en trame 200 en CTP, nous avons fourni "discrètement" des films que nous avons faits nous-mêmes et l'imprimeur a vendu son CTP. J'ai l'impression que la machine de cet imprimeur prend doucement la poussière… Mais l'argument CTP lui permet de continuer à vendre sans brader, et à prendre des marchés là où il se serait fait rejeter.
Je ne crois pas que cette méthode fasse long feu. Ca me rappelle les ateliers de PAO que les imprimeurs avaient créés dans les années 90, pour court-circuiter les agences et studios de création et de flashage. Échec assez cuisant pour les imprimeurs qui n'ont pas su vendre correctement ce nouveau service. Ceux qui s'en sortent sont ceux qui ont su mettre en avant la créativité de leur atelier. Mais souvent, ils ont été amenés à créer de nouvelles structures pour les dissocier de l'imprimerie, et non sont pas plus compétitifs qu'un studio de crétion classique.
Le CTP évoluera probablement dans la même direction. Il coutera finalement aussi cher que la photogravure traditionnelle, faut pas réver, il y a quand même de l'investissement, tant humain que matériel et logiciel.
Espérons que les imprimeurs auront l'intelligence d'utiliser les quelques rares photograveurs qui existent encore et qui ont un savoir à transmettre. On aurait tout à y gagner…
 
tout à fait d'accord avec toi snow.
par contre, crois tu qu'avec mes 10 ans d'expérience en photogravure, j'ai des chances demain de pouvoir trouver un imprimeur qui me payera autant que la photogravure ?
ps: je connais un imprimeur qui dit faire du ctp mais flashe les films chez lui et imprime en ctf. beaucoup de client n'y connaissant rien n'y voient que du feu.
 
<blockquote><font class="small">Post&eacute; &agrave; l'origine par 406:</font><hr /> tout à fait d'accord avec toi snow.
par contre, crois tu qu'avec mes 10 ans d'expérience en photogravure, j'ai des chances demain de pouvoir trouver un imprimeur qui me payera autant que la photogravure ?
ps: je connais un imprimeur qui dit faire du ctp mais flashe les films chez lui et imprime en ctf. beaucoup de client n'y connaissant rien n'y voient que du feu.


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C'était bien tout le sens de mon post… Je pense que ça sera difficile dans l'immediat pour toi d'avoir le même salaire chez un imprimeur. Ceux-ci vendent tout d'abord du papier imprimé (même s'il y a heureusement des exceptions).
Les imprimeurs qui prétendent faire du CTP et flashent en douce sont bien plus nombreux qu'on ne le croit. Le CTP n'est de toutes façons pas assez abouti pour faire tout ce que l'on sait faire avec les flasheuses et leurs RIP.
Combien de nos travaux ont été "salopés" par des CTP réglés une fois pour toutes en usine et pilotés par des incompétents… Après faut faire avaler la pilule au client. Donc un conseil : prudence et prudence…
 
</font><blockquote><font class="small">En r&eacute;ponse &agrave;:</font><hr />
Les imprimeurs n'ont pas su vendre la qualité, alors ils vendent du CTP.

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En vendant du CTP, les imprimeurs ne vendent ils pas de la qualité ?

Combien de travaux imprimés ont été ratés dans le passé parce qu'un monteur avait salopé son boulot ?

Combien de plaques insolées sur un chassis traditionnel sont parties en machine avec un anneau parce q'un client intelligent avait par exemple cru bon de mettre un tramé cyan (ou magenta) à 20 % sur les 128 pages de son catalogue ?

Aujourd'hui avec le CTP tout ceci est terminé. De plus le CTP fait gagner énormément de temps en supprimant l'étape du montage.

Je ne crois pas qu'un imprimeur intelligent soit là pour prendre la place des photograveurs. Pourquoi me direz vous ?

Aujourd'hui entre l'imposition informatique (Preps ou autre), le ripping, la correction des incohérences techniques et informatiques des fichiers venant de l'extérieur, l'imprimeur a bien trop à faire.

Ce n'est pas l'imprimeur qui prendra la place des photograveurs, je pense plutôt que ce sont les clients des photograveurs qui tueront directement les photograveurs.

Pourquoi ? Parce que le client n'est plus un imbécile. Il a payé pendant des années à prix d'or la conception et le flashage de ses films car les photograveurs s'en sont mis plein les poches en facturant à 6 ou 7 fois le prix de revient d'un film et derrière le photograveur, l'imprimeur en faisait tout autant sur le prix de ses plaques.

Aujourd'hui le client peut acheter une station informatique pour trois fois rien. Il est très facile ensuite de mettre quelqu'un à la PAO même si le travail sorti est dégue. Le client s'en fiche. Il sait que l'imprimeur sera toujours là pour corriger ses m..... car l'imprimeur a besoin de lui pour vivre. Le client sait que même le prix de ces corrections lui reviendra moins cher que la gravure traditionnelle.

Aujourd'hui le client veut avant tout des délais d'impression très rapides. Alors il tue la gravure mais l'imprimeur lui continue toujours à facturer 5 à 6 fois le prix de revient une plaque offset.

Peut etre que le tout numérique tuera l'offset. Mais je crois que les imprimeurs ont encore de belles années devant eux
Tout au moins ceux qui ont su investir à temps dans le CTP.
Quant aux autres ????
 
Le ctp est mieux placé pour certains travaux comme les petits tirages par exemple, pour les gros tirages ou les frais fixes ne comptent plus, je ne suis pas sur qu'il y ait un avenir pour une solution finalement plus couteuse à l'achat. L'ordinateur n'a pas non plus fait disparaitre les livres (il aurait même tendance à multiplier les titres de presse mensuelle !). Je ne suis pas sur qu'il y ait lieu d'opposer le ctp et le ctf en permanence.

Et le ctftc (computer to film to cylindres) on en parle ?
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Je suis d'accord globalement avec les deux opinions au dessus.
Quand je disais "les imprimeurs n'ont pas su vendre de la qualité, alors ils vendent du CTP", il faut que je m'explique.

Les imprimeurs, dans leur ensemble (il y a des exceptions), n'ont jamais su vendre les prestations annexes à l'impression : le conseil, la qualité et la vérification du montage, le soin apporté au calage, etc.

Ces prestations annexes peuvent être vendues. Il suffit de s'y essayer pour s'en rendre compte. La difficulté vient du fait que si un imprimeur facture 10000 brochures 24 pages quadri 2000 euros, et qu'un de ses confrères fait le même boulôt pour 1500 euros, le premier ne sait pas expliquer le pourquoi de la différence de prix.

Le CTP est venu dans le monde de l'imprimerie comme un argument magique qui justifie à lui seul un prix plus important. C'est en ce sens que les imprimeurs font une erreur. Ils ne savent pas pour la plupart d'entre eux expliquer en quoi le CTP apporterait une meilleure qualité, une plus grande sécurité, une plus grande souplesse, etc.

Ceci dit, les expériences multiples que j'ai eu avec les imprimeurs équipés de CTP ne m'ont pas encore convaincu des avantages du procédé. Pourtant dans l'imprimerie dont je suis actionnaire, nous nous sommes équipés d'un CTP. Non pas pour améliorer la qualité, mais tout simplement pour répondre aux désirs des clients (agences entre autres) qui bien souvent ne jurent plus que par cela, et refuseraient par principe de travailler avec des films, trop ringards et passéistes.

Après ça, quand nous recherchons la qualité, notamment sur ouvrages d'art, catalogues d'expos entre autres, nous revenons aux films, avec lesquels nous maîtrisons mieux pour l'instant la qualité.
 
perso j'ai travaillé au flashage et à la préparation des TIFF-IT ds une grosse boite de pub française (dont la clientèle est principalement la gde distrib). au moment où je suis parti, ils commençaient à vouloir se séparer des flasheuses... aujourd'hui c'est fait. ce changement était surtout dû comme tu le dis à l'"effet de mode" CTP...
ceci dit j'ai vu autant de bug en faisant des films qu'en faisant des TIFF-IT, mais au moins les bugs de flashage ils sont connus... avec le TIFF-IT faut bien souvent tatonner.

enfin, problème dont on n'a pas encore parlé, l'épreuvage des fichiers TIFF-IT avec une IRIS (je connais que ce systeme, j'ai pas essayé les autres) ne vaut sûrement pas un bon vieux chromalin...