Faites lui dire "oui"

Statut
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ça commence à être chiant votre obsession pour Manon, vous faites comme si c'était une enfant niaise : Manon n'est pas un animal de zoo à qui on fait faire un tour de piste!
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<BLOCKQUOTE><font size="1" face="Verdana, Geneva">quote:</font><HR>Posté à l'origine par alèm:
ça commence à être chiant votre obsession pour Manon, vous faites comme si c'était une enfant niaise : Manon n'est pas un animal de zoo à qui on fait faire un tour de piste!
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<HR></BLOCKQUOTE>

J'allais le dire.
Ils semblent découvrir le féminin
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Bon. Puisque tu t'es lancé, cher alèm, dans dans des élans de citations incontrôlées, et que je suis un symboliste convaincu, je vais moi aussi m'y mettre, en enchaînant avec les affinités secrètes du bon Théophile...


Dans le fronton d'un temple antique,
Deux blocs de marbre ont, trois mille ans,
Sur le fond bleu du ciel attique,
Juxtaposé leurs rêves blancs;

Dans la même nacre figées,
Larmes des flots pleurant Vénus,
Deux perles au gouffre plongées
Se sont dit des mots inconnus;

Au frais Généralife écloses,
Sous le jet d'eau toujours en pleurs,
Du temps de Boabdil, deux roses
Ensemble ont fait jaser leurs fleurs;

Sur les coupoles de Venise
Deux ramiers blancs aux pieds rosés,
Au nid où l'amour s'éternise,
Un soir de mai se sont posés.

Marbre, perle, rose, colombe,
Tout se dissout, tout se détruit;
La perle fond, le marbre tombe,
La fleur se fane et l'oiseau fuit.

En se quittant, chaque parcelle
S'en va dans le creuset profond
Grossir la pâte universelle
Faite des formes que Dieu fond.

Par de lentes métamorphoses,
Les marbres blancs en blanches chairs,
Les fleurs roses en lèvres roses
Se refont dans des corps divers.

Les ramiers de nouveau roucoulent
Au coeur de deux jeunes amants,
Et les perles en dents se moulent
Pour l'écrin des rires charmants.

De là naissent ces sympathies
Aux impérieuses douceurs,
Par qui les âmes averties
Partout se reconnaissent soeurs.

Docile à l'appel d'un arome
D'un rayon ou d'une couleur,
L'atome vole vers l'atome
Comme l'abeille vers la fleur.

L'on se souvient des rêveries
Sur le fronton ou dans la mer,
Des conversations fleuries
Près de la fontaine au flot clair,

Des baisers et des frissons d'ailes
Sur les dômes aux boules d'or,
Et les molécules fidèles
Se cherchent et s'aiment encor.

L'amour oublié se réveille,
Le passé vaguement renaît,
La fleur sur la bouche vermeille
Se respire et se reconnaît.

Dans la nacre où le rire brille,
La perle revoit sa blancheur
Sur une peau de jeune fille,
Le marbre ému sent sa fraîcheur.

Le ramier trouve une voix douce,
Écho de son gémissement,
Toute résistance s'émousse,
Et l'inconnu devient l'amant.

Vous devant qui je brûle et tremble,
Quel flot, quel fronton, quel rosier,
Quel dôme nous connut ensemble,
Perle ou marbre, fleur ou ramier ?
 
Dans ce grand monde virtuel elle peut très bien avoir pour unique compagnon ce petit lapin blanc que l'on voit si souvent près d'elle.
Alors après les tour de piste ou même de manèges...
C'est pas bien grave.
Et c'est pas que pour les enfants.

Pour ce qui est de la niaiserie des enfants j'y crois pas trops et pour celle de Manon encore moins.

Je me demande juste pourquoi on l'entend aussi peu.

Peut être qu'elle crie trops fort pour nous.
 
<BLOCKQUOTE><font size="1" face="Verdana, Geneva">quote:</font><HR>Posté à l'origine par zarathoustra:


J'allais le dire.
<HR></BLOCKQUOTE>

Moi aussi !
 
We be Souldiers three,
Pardonez moy je vouz en prie :
Lately come forth of the low country,
With never a penny of mony.

Here good fellow i drinke to thee,
Pardonez moy je vouz en prie :
To all good fellowes where ever they be,
With never a penny of mony.

And he that will not pledge me this,
Pardonez moy je vouz en prie :
Pay for the shot what ever it is,
With never a penny of mony.

Charge it again boy, charge it again,
Pardonez moy je vouz en prie :
As long as you have any incke in your pen,
With never a penny of mony.
William Shakespeare
 
Puisque l'on en est arrivé là, alèm (mais non, ce n'est vraiment pas une entreprise de déconstruction
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) :


A thing of beauty is a joy for ever:
Its loveliness increases; it will never
Pass into nothingness; but still will keep
A bower quiet for us, and a sleep
Full of sweet dreams, and health, and quiet breathing.

(j'édite et j'arrête là, cela vaut mieux)

John Keats


[21 mai 2002 : message édité par zarathoustra]
 
Y-a pas de raison, j'y met aussi...!
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LA CHAMBRE - Thomas Lago (par Kat Onoma)

dans ma chambre vous croqueriez
une pomme petite vous tremperiez
dans le thé des langues de chat
en silence
et après le débat comme dit
casanova
fronçant les sourcils vous diriez
c'est bizarre

car vous n'auriez qu'un mot à dire
dans la rue la journée
pour vous servir d'acolyte
j'aurais mon parapluie
qui sait?

dans ma chambre vous croqueriez
une pomme petite vous tremperiez
dans le thé des langues de chat
en silence
et après le débat comme dit
casanova
fronçant les sourcils vous diriez
ça été?

car vous n'auriez qu'un mot à dire
dans la rue la journée
si seulement il vous en disait

[21 mai 2002 : message édité par 'tanplan]
 
A RECULONS - Pierre Alféri

Sur le pavé poli rebondit le soleil
Le long des murs nonchalamment allaient des gens
A travers l'air très clair sans que les brouillât la distance
s'imprimaient les contours
Ainsi les corps occupaient-ils plus de place jusqu'à presque
toucher puis moins
Quand l'un croissait a côté rétrécissait l'autre
Ni près ni loin, ni avant ni après s'installait le sens du
spacieux
Si à l'envers passait la bande qu'en serait-il changé
Des taches régulières par séries blanches au loin étaient les
passages piétons
D'une population dans un jardin l'arrangement
En cortège moins qu'en système planetaire NHA la voyait
De circonstances chaque chose était précédée
Sur une table vide d'une piece eblouit l'eclat
Du futur au passé à double sens la rue
Dans un tube d'entonnoirs emboites jaunes et bleus se
deversent des gravats
Comme s'ils remontaient au sixième comme sur les
toboggans remontent les enfants dans le tubejaune et
bleu se déverseront les gravats
 
C'est quand même pas la première fois, non ?

J'dis pas que c'est la première fois que vous montez à Paris Monsieur Fernand, j'dis que ça tombe mal. Si le vent est frisquet, vous avez une couverture à l'arrière et Germaine a mis du thé dans le thermos.

Et pourquoi pas de la quinine et un passe montagne ? On croirait vraiment que je pars au Tibet.

Au revoir Monsieur Naudin.

Au revoir Gustave.

Monsieur Fernand, la foire battra pas son plein avant dimanche, si vous pouviez quand même être là.

Je t'ai déjà dis que j'en avais pour 48 heures maximum, et puis enfin bon dieu quoi, vous avez quand même pas besoin de moi pour aligner 10 tracteurs dans un stand non ? Hein ? ... Tachez plutôt qu'elle tombe pas en panne comme la dernière fois.

Qu'est ce qui a été en panne ?

La dépanneuse.

Oh ! Monsieur Fernand ...

.............................................................

Les puristes auront reconnu...
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Pour ceux qui n'ont pas encore trouvé, un indice supplémentaire...
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" Louis de retour : présence indispensable ". Présence indispensable !? Après 15 ans de silence, y'en a qui poussent un peu quand même. 15 ans d'interdiction de séjour ; pour qu'il abandonne ses cactus et qu'il revienne à Paris, faut qu'il lui en arrive une sévère au vieux Louis ; ou qu'il ait besoin de mon pognon, ou qu'il soit tombé dans une béchamel infernale.
 
Toujours pas trouvé...?
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Eh bien ma vieille, tu nous fais attendre, la route a pas été trop toc ?

Ben, suffisamment.

Ça fait plaisir de te revoir, le Mexicain commençait à avoir des impatiences.

La preuve qu'il est revenu c'est pas un char.

Oh ben, je me serais pas permis.

Ça fait quand même une surprise non ?

Les surprises, t'es peut être pas au bout, viens !
 
Je continue...?
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C'est Fernand !

Monsieur Fernand est là !

Oui, qu'il entre, qu'il entre ! Et ben c'est pas trop tôt, je croyais que t'arriverais jamais ou bien que t'arriverais trop tard.

Tu sais, 900 bornes, faut quand même les tailler.

Ça fait quand même plaisir de te revoir, vieux voyou !

A moi aussi ...

Et j'ai eu souvent peur de clamser là bas au milieu des macaques sans avoir jamais revu une tronche amie, et c'est surtout à la tienne que je pensais.

Tu sais moi aussi c'est pas l'envie qui me manquais d'aller te voir mais on fait pas toujours ce qu'on veut. Et toi ? J'ai pas entendu dire que le gouvernement t'avait rappeler, qu'est ce qui t'a pris de revenir ?

Merci toubib, merci pour tout.

Henri dis-leur de monter...

Pardon. Je crois qui vaut mieux quand même ?

Me coupe pas, sans quoi on aura plus le temps.

Henri, fais tomber 100 sacs au toubib !

Bon alors ? Qu'est ce qui se passe Louis ?

Je suis revenu pour caner ici et pour me faire enterrer à Pantin avec mes viocs. Les Amériques c'est chouette pour prendre du carbure, on peut y vivre aussi à la rigueur, mais question de laisser ses os, y'a que la France. Et je décambute bêtement, et je laisse une mouchette à la traîne, Patricia, c'est d'elle que je voudrais que tu t'occupes.

Et ben dis donc, t'en as de bonnes toi !

T'as connu sa mère, Suzanne "beau sourire" ?

T'es marrant dis donc c'est plutôt toi qui l'a connue.

Au point de vue oseille je te laisse de quoi faire ce qu'il faut pour la petite. J'ai des affaires qui tournent toutes seules ; maître Folace, mon notaire t'expliquera. Bah, tu sais combien ça laisse une roulette, 60% de velours.

Et sur le plan des emmerdements, 36 fois la mise. Ah, écoutes Louis, ta môme, tes affaires, tout ça c'est bien gentil mais... Moi aussi j'ai mes affaires, tu comprend ? Et les miennes en plus, elles sont légales.

Ouais, j'ai compris : les potes, c'est quand tout va bien.

Ça va pas toi, dis ? Hein ? J'ai pas dis ça !

Non, non, t'as pas dis ça, t'as pas dis ça mais tu livrerais ma petite Patricia aux vautours ; oh, mon petit ange...

Ton petit ange, ton petit ange, hein ?

Oui, oh, maintenant que t'es dans "l'honnête", tu peux pas savoir le nombre de malfaisants qu'il existe, le monde en est plein. Ils vont me la mettre sur la paille, ma petite fille. On va la dépouiller et on va tout lui prendre. Je l'avais faite élever chez les s?urs, apprendre l'anglais enfin ... tout. Résultat : elle finira au tapin, et ce sera de ta faute, t'entends ? Ce sera de ta faute.

Arrêtes un peu hein ? Depuis plus de vingt piges que je te connais, je te l'ai vu faire 100 fois ton guignol alors hein ? Et à propos de tout : de cigarettes, de came, de nanas, ça toujours été ton truc à toi. Et une fois je t'ai même vu chialer, alors tu vas pas me servir ça à moi non ?

Si !! Ben, tu te rends pas compte, saligaud, qu'elle va perdre son père, Patricia ; que je vais mourir ?

J'te connais, t'en est capable. Voilà dix ans que t'es barré, tu reviens et je laisse tout tomber pour te voir et c'est pour entendre ça ? Et moi comme une pomme ....
 
C'est Mr Fernand ? Il est là ? Oh, po' possib' !
 
Ben alors... Toujours pas...?!
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Entrez !

Ben dis donc Théo, t'aurais pu monter tout seul ?

Si cette présence doit vous donner de la fièvre...

Oui, chez moi quand les hommes parlent, les gonzesses se taillent.

Je t'attend en bas.

A tout de suite?

Voilà je serai bref. Je viens de céder mes parts à Fernand ici présent. C'est lui qui me succède.

Mais, tu m'avais promis de m'en parler en premier !

Exact ! J'aurais pu aussi organiser un référendum, mais j'ai préférer faire comme ça. Pas d'objections ? Parce que moi j'ai rien d'autre à dire. Je crois que tout est en ordre, non ?

Pascal ? Pascal ?

Oh Louis, ben Louis ? Quoi ? Merde, Pascal ?

Je vais plus vous retenir longtemps.

Déconnes pas Louis !

Tu sais de quoi je parle.

Tu veux pas que j'ouvre la fenêtre un petit peu ? Hein ? Merde. Regardes, il fait jour.

D'ici... On voit ... Que le ciel ! Mais je m'en fous du ciel ... J'y serai un petit homme. Moi ce qui m'intéresse ... C'est la rue. Et ils m'ont filé directement de l'avion dans l'ambulance ... J'ai rien pu voir. Dit donc, ça a du drôlement changé hein ?

Tu sais, pas tellement quoi !

Racontes quand même !

t ben ... C'est un petit matin comme tu les aime ... Comme on les aimait quoi ... Les filles sortent du lido, tiens ! Pareil qu'avant. Tu te souviens? C'est à c't'heure là qu'on emballait.
 
ALors...?!
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Si un jour on m'avait dis qu'il mourrait dans son lit celui-là ?

" Das Leben eines Man ist zwischen Himmel und Erde vergegen der Sprung eines jungen weißes Fohlen über einen Graben... ein Blitz... pfft... es ist verbeit... " (" La vie d'un homme entre ciel et terre passe comme le saut d'un poulain blanc franchissant un fossé... un éclair... et c'est fait... "")... Chine... IV siècle avant jésus christ.

On est ... On vit ... On trépasse ...c'est comme ça pour tout le monde.

Pas forcement ! Enfin, je veux dire : on meurt pas forcement dans son lit ! Ben voyons !

Dis donc, j'tiens plus en l'air moi, t'aurais pas une bricole à grignoter là. C'est à toi ça? (cigarettes)

Sers toi !

Y'a vingt piges le Mexicain, tout le monde l'aurait donné à cent contre un : flingué à la surprise, mais c't'homme là, ce qui l'a sauvé : c'est sa psychologie.

Tout le monde est pas forcement aussi doué.

La psychologie, y'en a qu'une : défourailler le premier !

C'est un peu sommaire, mais ça peut être efficace.

Et le Mexicain, ça été une épée, un cador; moi je suis objectif, on parlera encore de lui dans cent ans. Seulement, faut bien reconnaître qu'il avait décliné, surtout de la tête.

C'est vrai que sur la fin, il disait un peu n'importe quoi. Il avait comme des vapes, des caprices d'enfants.

Merci Henri.

Enfin, toi qu'y a causé en dernier, t'as sûrement remarqué ?

Remarquer quoi ?

T'as quand même pas pris au sérieux cette histoire de succession ?

Pourquoi ? Fallait pas ? Ben, j'ai eu tort.

Ah ! Et voilà ! Tu vois Raoul, c'était pas la peine de s'énerver, monsieur convient.

Y'en a qui abuseraient de la situation, mais mon frère et moi c'est pas notre genre. Qu'est ce qu'on peut faire qui t'obligerait ?

Décarrer d'ici. J'ai promis à mon pote de m'occuper de ses affaires. Seulement puisque je vous dis que j'ai eu tort, là. Seulement tort ou pas tort, maintenant, c'est moi le patron. Voilà.

Pascal !!

Oui ?

Ecoutes : on te connaît pas. Mais laisses nous te dire que tu te prépares des nuits blanches, des migraines, des nervousses brékdones comme on dit de nos jours.

J'ai une santé de fer. Voilà quinze ans que je vis à la campagne : que je me couche avec le soleil, et que je me lève avec les poules.

Y'a du suif chez Tomate, trois voyous qui chahutent la partie ; les croupiers ont les fois pour la caisse, ils demandent de l'aide.

Ça arrive souvent ?

Jamais !

Ça doit pouvoir se régler à l'amiable.

Si tu tiens à regagner ta province rapido, t'auras intérêt à aller voir, ce serait toujours ça de gagné, c'est sur ton chemin.

Oh ! Les Volfoni. T'inquiètes pas !

"La bave du crapaud n'empêche pas la caravane de passer".

Tchiao !

Dis donc ça te gène pas qu'on y aille ensemble ?

C'est pas que vous me gênez Monsieur Fernand, mais je ne sais pas si ça va bien vous plaire ?

Ben ça, je te le dirais !

A ton avis, c'est un faux caïd ou un vrai branque ?

Pour moi, c'est rien du tout. Un coup de téléphone, et dix minutes après ... Il existe plus.
 
J'admet qu'ils ont l'air de deux branques, mais je n'irais pas jusqu'à m'y fier, non ? C'est quand même des spécialistes. Le jeu, ils ont toujours été là dedans les Volfonis-bernés : à Naples, à Las Vegas, partout où il y a des jetons à racler, ils tenaient les râteaux hein ?

Mais ... Et l'autre là ? Le coquet ?

L'ami fritz ? Il s'occupe de la distillerie clandestine.

C'est quand même marrant les évolutions. Quand je l'ai connu le Mexicain, il recrutait pas chez tonton.

Vous savez ce que c'est non ? L'âge, l'éloignement... A la fin de sa vie, il s'était penché sur le reclassement des légionnaires.

Ah ! Si c'était une ?uvre, alors là !! Là, c'est autre chose.

Vous avez trouvé?!
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