Faites lui dire "oui"

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Peut-on parler de l'action terroriste sans y prendre part?

Non.

Il faut être au premier rang.

Oui. Il y a le premier rang et il y a le dernier moment. Nous devons y penser. Là est le courage, l'exaltation dont nous avons besoin... dont tu as besoin.

Depuis un an, je ne pense à rien d'autre. C'est pour ce moment que j'ai vécu jusqu'ici. Et je sais maintenant que je voudrais périr sur place, à côté du grand duc. Perdre mon sang jusqu'à la dernière goutte, ou bien brûler d'un seul coup, dans la flamme de l'explosion, et ne rien laisser derrière moi. Comprends-tu pourquoi j'ai demandé à lancer la bombe? Mourir pour l'idée, c'est la seule façon d'être à la hauteur de l'idée. C'est la justification.

Moi aussi, je désire cette mort-là.

Oui, c'est un bonheur qu'on peut envier. La nuit, je me retourne parfois sur ma paillasse de colporteur. Une pensée me tourmente: ils ont fait de nous des assassins. Mais je pense en même temps que je vais mourir, et alors mon cœur s'apaise. Je souris, vois-tu, et je me rendors comme un enfant.

C'est bien ainsi, Yanek. Tuer et mourir. Mais, à mon avis, il est un bonheur encore plus grand. L'échafaud.

J'y ai pensé. Mourir au moment de l'attentat laisse quelque chose d'inachevé. Entre l'attentat et l'échafaud, au contraire, il y a toute une éternité, la seule peut-être, pour l'homme.

C'est la pensée qui doit t'aider. Nous payons plus que nous ne devons.

Que veux-tu dire?

Nous sommes obligés de tuer, n'est-ce pas? Nous sacrifions délibérement une vie et une seule?

Oui.

Mais aller vers l'attentat et puis vers l'échafaud, c'est donner deux fois sa vie. Nous payons plus que nous ne devons.

Oui, c'est mourir deux fois. Merci, Dora. Personne ne peut rien nous reprocher. Maintenant, je suis sûr de moi.
 
Le langage n'est pas un insecte; n'est rien de bien précis; on ne peut le montrer du doigt. Le langage n'existe que si l'homme se charge de lui: en parlant, en écrivant (en sifflant) n'importe quelle langue, sur (ou sous) n'importe quel air. Alors on reconnaît le langage à ses traces, vocales ou écrites. Cet instrument, cet outil, peu maniable, souvent insaisissable, l'homme à sa naissance le reçoit tout fait; il en saisit d'emblée l'utilité, qui est de le faire communiquer avec ces semblables: le langage rend l'individu communicatif: il touche les êtres proches de l'individu; là où il n'y avait que l'individu, il crée l'homme; approximativement comme la bicyclette crée le cheval. Tel est le langage. Toute différente est la langouste.
 
je comprend mieux comment font certains pour dépasser allègrement les 5000 posts, même en perdant 2000 posts de temps en temps ...

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J'écrirai des deux mains
Le jour que je me tairai
J'avancerai les genoux raides
La poitrine pleine de seins
Malade de silence rentré
Je crierai à plein ventre
Le jour que je mourrai
Pour ne pas me renverser quand tes mains me devineront
Nue dans la terre brûlante
Je m'étranglerai à deux mains
Quand ton ombre me léchera
Ecartelée dans ma tombe où brillent des champignons
Je me prendrai à deux mains
Pour ne pas m'égoutter dans le silence de la grotte
Pour ne pas être esclave de mon amour démesuré
Et mon âme s'apaisera
Nue dans mon corps plaisant
 
cette fleur porte un nom on l'appelle fille de rien les corps sont beaux sans les âmes sans nos armes nos oripeaux et légère, passagère, je plongerai
 
Les jeunes faisans se reconnaissent à l'ergot qui n'est encore qu'un bouton. La femelle ne vaut pas le mâle, même vieux. On la reconnaît au plumage qui est moins beau et à la queue qui est moins longue. Pour que cet animal soit bon il faut qu'il soit un peu faisandé ce qu'on reconnaît au ventre qui change de couleur. Quand le faisan est à point, on le plume, on le vide, on le flambe et on l'enveloppe d'un papier beurré; on le met à la broche et bout d'une demi-heure, on enlève le papier pour que le faisan se dore au feu. On l'arrose alors avec du beurre fondu dans la léchefrite, auquel on ajoute une cuillère de vin de madère. On prépare ensuite sept ou huit petites tartines de pain que l'on fait rôtir et que l'on met dans la léchefrite un peu avant de servir. Au bout de trois quart d'heure, on retire le faisan que l'on sert sur un plat long avec les tartines de pain autour, entre lesquelles on intrecale des ronds de citron. On peut mettre de côté les ailes, le cou et la queue du faisan avec les plumes, puis à l'aide de fils de fer, les replacer sur l'animal avant de l'apporter sur la table ce qui lui donne l'apparence de la vie.
 
et toujours tous ces mots qui debordent du coeur
comme un ruiseau courant qui va vers la vallée
nous apportent toujours et encore le bonheur
de dire que nous sommes et seront tous aimés

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J'en pleurerai presque...
enfin quand même pas :
NON NON et peutêtre pas tout a fait NON !!!
 
"A la niche la vérité, on la chasse à coup de fouet alors que la levrette de madame a le droit de puer au coin du feu."
 
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