In the mood for love

A

Anonyme

Invité
La première fois que je l'ai vue, elle avait ce tailleur bleu, à la mode de l'époque, sans doute, un de ces trucs pour que les femmes aient l'air habillées comme des hommes puisqu'elles prétendaient aux mêmes fonctions, au même salaire, aux même responsabilité, il ne leur manquait désormais plus que la cravate posée sur la bedaine poussée et la veste croisée des VRP de province pour qu'elles nous rejoignent dans la laideur et l'uniformité.

C'était l'été - un été de canicule, de Pape à Paris pour les JMJ et de rues encombrées par des croyants zélés, un été à rester enfermé.
A rester caché.
A envoyer des CV - touché ! Faut y aller !
Par cette chaleur ?
Cruauté des potentiels employeurs...

Elle était là aussi.
Elle avait ce tailleur bleu horrible...
...et ce sourire qui faillit bien me mettre à genoux.

"Qu'est-ce que tu as pensé de moi, la première fois ?
"Tu étais mal habillée.
"T'es dégueulasse ! Salaud !
- Avec ce sourire, encore - Et cette voix, un peu éraillée, un tout petit peu, sa voix rien que pour moi.

J'étais venu chercher du boulot, j'avais la tête farcie des mes trois qualités et défauts, des justifications des trous dans mon CV, un résumé de mes études et un stock d'entousiasme pour paraître motivé.
Je l'ai trouvé, elle.
Et le boulot quand même.

Qu'est devenu ce tailleur ?
Il a dû subir le même sort que ma cravatte argentée - celle que je trouvais très classe et qui la fit éclater de rire la première fois qu'elle me vit avec, gonflé de fierté, pauvre coq...
Pauvre tailleur.

Pauvre de moi
qui avant ne la connaissait pas.

In the mood for love.
 
NE LE VOIS TU PAS ?
Coeur...
Coeur qui bat, coeur qui aime, mais coeur qui hait....
Haine profonde, haine des autres, mais haine de soi..
Car fêlée, cassée, mais quoi ?
Mon âme, mon être, ma vie, mais pourquoi ?
Parceque seul, toujours, encore et profondement...
Mais entouré...
Entouré de qui, de quoi, toi même tu ne le sais pas...
Tu ne le vois pas....
Alors tu fuis, la vie, la mort, la vie, mais toi....
Tu meurs, un peu, chaque jour, encore et toujours,
Par quoi ? les paradis, réèls, artificiels,
Mais si superficiels....
Pour y arriver, doucement, surement, mais lentement,
Là où de tout temps tu as voulu aller,
Et ou Satan, maître de céans, tranquillement, T attend....
Je voudrais te dire que tu te trompes,
Mais je vais dire que ta vie s estompe, que la vie t échappe,
Et que toi, sombre rêveur, mauvais danseur, tu meurs......
Mano

peut etre celui ci collera t il plus au titre in the mood for love...

PAR DEUX FOIS.....
Par deux fois elle me frôla,
Par deux fois à ma porte elle frappa.
Par deux fois elle voulu de moi,
Par deux fois je lui échappa...

Par deux fois sur moi,
Ses levres froides elle posa,
Par deux fois de ses bras,
Mon corps frêle elle enlaça...

Je ne peux vous dire ce qu’elle eprouve pour moi,
M’aime t’Elle ou bien ne m’aime t’Elle pas,
Est ce de la haine ou n’en n’est ce pas,
Pour à ce point s’acharner contre moi...

Mais est ce Elle qui veux de moi,
Ou bien moi qui dans ses bras,
Inconsciemment, ou peut être pas,
Cherche à reprendre la joie qu’Elle me vola ?

Par deux fois Elle me prit,
Un court instant mes amis,
Par deux fois Elle voulu,
Comme un ver me laisser nu...

Par mes vices Elle me plaint,
Par mes vices Elle m’ atteint,
Me donnant volontiers Son sein,
Me donnant volontiers Sa main ;

Je ne sais plus quoi penser,
Je ne sais plus où aller,
De nouveau La rencontrer,
Ou à jamais L’ éviter...

Celle que je ne peux nommer,
Celle que je ne peux aimer,
Car tout de noir vêtue,
A petit feu Elle me tue.
Mano
 
PAN !


Allez, a bientôt... :siffle:
 
Tiens, c'est exactement ça :love:
In the mood for love.
Séduite par ce regard insistant, soir après soir.
Touchée par ce sourire.
Troublée par cette voix qui a fini par couvrir les sons envoûtants de cette musique electro.
Hmmm, merci pour cette énergie surgie de ces nuits estivales.

Tu m'as fait faire sans le savoir des trucs pas très raisonnables.
Vivement les prochains.
 
J'ai dix ans,
A cette époque là, c'est vrai, j'ai dix ans,
Elle a un visage rond, des yeux trop grands,
Elle est belle à tomber, mais j'ai dix ans,
Petit con intimidé par ses yeux si grands...

Mais cette fois-ci, hé !
Je l'embrasse à la récré !

Pom pom pom pom !

J'avais monté un plan avec un copain.
-- Embrasser une fille, c'était tentant, c'était la honte, c'était du cap/pas cap, tellement de truc à la fois, n'importe quoi, entre les cinq francs piqués dans le portefeuille de mémé pour s'acheter des bonbecs et les prémisces, les premières brises légères annonciatrice de la tempête hormonale deux toutes petites années plus tard.
Tu sais pas. T'oses pas. T'y va.
Tu t'emmêle un peu dans les envies, les peurs et les pourquoi,
t'as dix ans, quoi ! --

Le copain devait nous cacher.
Le copain avait préféré rameuter - une belle occasion de se moquer...

L'avait dix ans aussi,
Ce petit con.

Elle ne s'est pas enfuie,
Oh ça, non !

Ouais...
Tu rigole, Anatole ? - n'empêche que moi, je l'ai fais !

In the mood for what ?
Love already ?
 
c'était dans le va et vient incessant d'un escalier en pierre, mais pendant ces jours-ci et les jours d'après, il n'y avait personne.

c'était l'été.
elle montait toujours la première. sa jupe virevoltait par-dessus les marches et ses mollets montaient et descendaient avec lenteur et perfection.
ils étaient lisses et fermes.
c'était une ancienne patineuse qui débarqua, un beau matin, dans mon bureau et c'est avec beaucoup d'insouciance et de désinvolture qu'elle souleva ses vêtements pour me montrer ses nouveaux dessous.
on se connaissait à peine.
je n'étais que de passage. j'effectuais un remplacement.
on a fini par déjeuner ensemble tous les jours.
il fallait traverser une place ombragée et longer un bord de Seine pour rejoindre le restaurant de l'entreprise.
c'était donc l'été.
on mangeait léger. on allait, ensuite, se promener au bord de l'eau ou dans l'ancien parc d'un château.
la lumière était verticale et crue. la chaleur insistante. une certaine fraîcheur venait de l'eau.
on se parlait à peine.
comme si nos simples présences ou le fait de regarder les mêmes choses suffisaient.
elle était toujours proche de moi. je sentais toujours sa peau et ses étoffes sur moi. son odeur et son parfum.
elle riait souvent ou elle me regardait étrangement silencieuse en souriant.
parfois, on s'allongeait sur l'herbe dans l'ancien parc du château.
elle était toujours sur moi et me demandait sans cesse: "quand est-ce qu'on baise ?" avec une voix particulière qui me faisait toujours sourire.
moi, j'étais lointain et distant.
j'étais dans ce moment qui survient après une grande rupture, dans une espèce d'indifférence où tu n'aspires plus à rien, où tu n'as envie de rien.
j'étais là sans être là. je la voyais sans la voir. je lui parlais sans vraiment lui parler.
mais, j'aimais bien sa présence.
un après-midi, elle entra dans mon bureau sans prévenir. j'avais à peine eu le temps de me retourner que j'étais déjà en elle, nos deux corps debout contre la porte.
je sentais sa chaleur m'envahir. elle retenait sa respiration. ses yeux ne me quittaient pas.
nous devînmes amants.
et mon bureau resta souvent fermé.
le soir, quand on allait chez elle, on se baignait dans la piscine privée de sa résidence. une piscine en plein air, à moitié désertée, dans une banlieue chic du 78.
on dînait dehors ou chez elle.
après la piscine, on faisait, alors, les courses chez l'épicier du coin.
la résidence avait trois ou quatre niveaux. elle habitait en haut et il n'y avait pas d'ascenseur, mais un escalier en pierre.

c'était dans le va et vient incessant de l'escalier.
elle montait toujours la première.
sa robe ou sa jupe virevoltait, légère et vaporeuse.
on avait toujours du mal a arrivé chez elle.


.
 
C'est fini le flooodre?


******

In the mood for love... hum.

Faudrait-il que je le sache d'abord.

C'est quoi, ce truc.

Il y a eu peu de femmes dans ma vie.
Devrais-je dire filles? oui, sûrement.
N'empêche, vous aviez toutes à peu près l'âge où la différence, si elle existe, est ténue, même lorsque je n'étais qu'un mioche qui croyait tout savoir et tout pouvoir faire.

j'ai couru après pas mal de vos ombres, pour les premières, des ombres imaginées presque entièrement, et pour cause.

Tout ça pour une connerie d'amour-propre, d'orgueil, d'intégration aussi, de "tsss, les filles de mon âge...", et de bouquins à idéaux.
Mais c'est dur à trouver dans la vraie vie, un idéal.
Oui, un idéal, c'est comme un basilic. ça te foudroie sec, tu fuis devant, tu cours après, et ça te guérit miraculeusement.

Puis, tu es arrivée dans ma vie, discrètement, en douceur.
Je ne t'ai pas remarqué, au départ.

Même quand tu m'as permis, pour la première fois, de me révéler presque entièrement devant un autre sans incompréhension, sans moquerie, sans rejet.

Et, même si je ne m'en rendais pas compte, j'en suis d'autant plus coupable.

Ensuite, vint cette première soirée ensemble, tu étais l'amie d'une amie... et dire que quand j'ai su que tu venais, ma seule réponse a été un grognement désapprobateur... j'ai honte.

Puis la deuxième...

Puis la troisième...

et l'amie cessa de venir.

On continuait de se voir.

Malgré mon penchant égoïste, tu voulais quand même de ma compagnie, tu m'as montré que les gens pouvaient m'apprécier aussi, tu m'as donné un autre regard sur moi-même, dans tous les sens.
Je n'y croyai pas au début... le nombre de "pièges" que je tendai pour savoir si tu tenais à moi, dont le moindre aurait suffi pour faire abandonner quelqu'un d'autre.

Mais tu étais là...
Ta présence, ton écoute, tes paroles sont un baume pour mon coeur...
C'est rare de trouver une personne qui sache écouter.
Rien de plus chiant que quelqu'un qui raconte sa vie (;) )*


D'amie, tu est devenue bonne amie, puis très bonne amie, puis être irremplaçable...
et voilà.
J'aimerai pouvoir régler ma dette.
Laisse-toi aller. Écouter, c'est bien, mais c'est un fardeau très lourd.

"Profite de la vie" pour reprendre tes paroles...
J'essaie d'apprendre aussi...

J'ai entrepris d'apprendre à te connaître, à t'écouter, à te deviner car tu t'occupes moins de toi que des autres.


Mais je suis sur le fil du rasoir: Réaction due à ton comportement ou attirance réelle?

Ou est-ce la même chose?

In the mood for love?

Je ne sais...
 
Cette fois, j'ai 17 ans.
Terminale, peu de temps après la rentrée scolaire.

Avec les potes, on file à la cantine, on pousse un peu dans la queue, ça gueule de tous les côtés, mais oh !
J'ai faim, moi, merde !
Sans déconner, ça fait un an que je prend 1cm par mois, je suis crevé de faim tout le temps, crevé tout court, maigre comme un coucou, flottant dans mes vêtements trop grands - merci Maman, va falloir arrêter de prendre deux taille au dessus maintenant...

On trouve une table. On s'assoit. Reste une place.
"Les gars, voilà G., elle entre en seconde. Elle habite pas loin de chez moi.

Merde !
Si je reste comme ça, scotché la bouche ouverte et les joues rouges, je vais passer pour un con.
En plus, j'ai chaud.
Nom de Dieu ce que j'ai chaud, soudain !
Je dois trouver un truc à dire.
Absolument.
Et tout de suite.
-- Et si possible un truc qui la pétrifie sur place tellement c'est profond, la phrase avec les options --

TOUT DE SUITE !!

"Salut.
"Salut.

Génial...
Une contenance.
Vite. Même une d'occaz'

"Salut" - non mais quel blaireau !

Et regarde ton assiette - c'est un aimant pour les yeux cette fille, mais un aimant à 600 degrés, un aimant à rafale dum-dum, un truc qui te tue sur place ! Pas possible de tenir trois secondes...
En plus elle sourit à éclipser le réfectoire à chaque fois, elle a mangé un soleil ou quoi ?

Arrête de la mater en clignotement, bordel !
On dirait que t'as la tête en essuie-glace, c'est con !
Arrête !
T'es un mec, plus un gamin !

-- Ce qu'il peut faire chaud ici ! On leur a fait un prix sur le chauffage ou quoi ?
Si je chope le petit malin qui a fait joujou avec le thermostat...
J'ai l'air de quoi moi, à sueur pire qu'un eskimo qui aurait été subitement téléporté dans le désert ? --

Ils font quoi les autres ?
Ils mangent.
Ouais, je vais faire ça aussi...

Je tremble tellement, je fous de la purée plein le plateau, j'ai des essaims de mouches dans les oreilles, des fourmis sous la peau, du mal à respirer normalement, je ne comprend rien à ce qu'on me dit.

( Mais O. est en train de se foutre de ma gueule.
Sûr.
Je le connais O.
Il a l'oeil, ce con. Il a vu. Là, il joue les discrets, mais sûr que dès qu'elle est partie, j'en prend plein la tête... )

Timidité de merde !

Réagit, bon sang.
C'est pas la première fois que...
Non.
Mais comme ça ?
Si. Ah ouais, à ce point là...

Qu'est-ce qu'on fait dans ces cas là ?
A part crever sur place d'être trop étroit pour ce qui vient soudain d'exploser à l'intérieur de soi ?
Je ne sais pas...

In the mood ?
You're kiddin' me - in the hurricane of love !
 
J'ai 26 ans. Elle en a 17.
Elle a de grands yeux bleus dont je n'arrrive pas à décrocher dès que nos regards se croisent.
On surfe
On attends la vague côte à côte en discutant sans que nos regards se lâchent.
un jour
deux jours
trois jours
quatre jours.
Puis vient la nuit.
Une soirée au bord de la plage où en me fixant droit dans les yeux tu me dis que tu as envie de passer la nuit avec moi.
En quelques minutes nous sommes enlacés dans cette chambre tellement moche qu'elle en est comique.
Et avec toi tout devient ludique.
L'amour comme un jeu.
Puis la discussion de 4h du matin.
Ton copain, ma copine restée en ville. Le désir.
La culpabilité?
Non. Même pas.
Juste le bonheur du moment passé et dont on sait qu'il ne se reproduira jamais.
In the mood for love?
Non.
In the Mood.
Tout simplement.
 
Bon voilà, j'ai posté cette chanson il y a quelques temps (2-3 ans ?) quand je venais de l'écrire dans un sujet du regretté Camisol. Là elle est un peu plus instrumentée et mieux enregistrée et comme mon premier public était celui de ce bar j'avais envie de faire suivre l'évolution.
Ce sujet me semble parfait pour l'occasion. Et puis je me suis dit aussi qu'il avait coulé un peu tôt par rapport à tous ces sujets sans intérêt qui restent en haut du bar…

Donc voilà : http://fardo.be/demo/lamour.mp3

nb : cette chanson parle d'amour avec une note certaine de pessimisme, mais quand on sait que celle-qui-chante-avec-moi est ma bien-aimée ça rassure. :)
 
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Réactions: l'écrieur