Bon, puisqu'il faut que je fasse l'arbitre !!!
... AMHA, ce devrait être au PAOiste d'anticiper (Claude72 le fait), mais dans la vraie vie, c'est bien l'imprimeur (Claude72 le fait aussi) qui rattrape !!!
Je le fais quand je suis PAOiste, parceque je sais que je vais être imprimeur ensuite !!! en fait, je ne travaille QUE pour moi... donc quand je fais l'exé d'un travail, ce sera moi qui ferai le pré-presse pour ces fichiers, donc je ferai les films et l'impression : donc je prévois déjà le pré-presse en faisant l'exé.
À l'époque du support de montage entre les 2 films sur la tireuse pour grossir ou maigrir, tout le travail de photogravure était fait par les photograveurs, et l'imprimeur recevait uniquement des films prêts à copier : donc, là il n'y avait pas le choix, c'était obligatoirement à celui qui faisait le travail de photogravure de gérer le trapping... en fonction des besoins de l'imprimeur, ou "au pif" de façon standard...
... aujourd'hui, où les frontières entre chaque métier de la PAO sont beaucoup moins bien définies, je pense que ce problème peut se scinder en 2 parties :
1- les surimpressions, et là j'aurais tendance à dire que le PAOiste, ou plus exactement l'exé, (ou le graphiste qui veut tout faire, y compris l'exé), doit s'y pencher un peu : par exemple au moins cocher la case "Surimpression du fond" quand il met un texte en noir sur un fond de couleur dans un logo Illustrator... ou bien faire attention dans InDesign d'utiliser le [Noir], celui qui est entre crochets, parceque c'est le seul qui surimprime automatiquement, penser dans InDesign et XPress à faire surimprimer un dessin "au trait" (mode bitmap dans Photoshop) importé au-dessus d'un fond coloré...
2- le trapping : ça, c'est purement du domaine de l'imprimeur : lui seul sait de combien il a besoin en fonction du travail à faire :
- en fonction du papier : un offset recyclé "bouge" plus qu'un couché brillant pâte vierge,
- en fonction de ses presses : une mono repère moins bien qu'une 4 couls... et une 4 couls fatiguée repère moins bien qu'une neuve,
(le mouillage intervient aussi sur la vie du papier pendant le tirage),
- en fonction de sa façon de faire les plaques et les montages : pour répondre à la question de
ToMacLaumax, un système CTP ou CTF répère bien-sûr beaucoup mieux que 8 pages A4 flashées séparément et montées à la main et au scotch sur un support de montage (même avec un très bon monteur !!!)...
... donc, seul l'imprimeur peut régler le trapping correctement quand il flashe lui-même...
... ou donner les instructions qui vont bien au flasheur quand le flashage est fait par un prestataire extérieur (à moins d'avoir un flasheur suffisament bon pour être capable de définir lui-même le trapping en fonction du travail et de l'imprimeur...)
Ensuite il y a les moyens utilisés : selon les imprimeurs,
- ça va depuis l'utilisation du trapping intégré à XPress + le reste tout à la main...
... le reste, c'est surtout la gestion du trapping et de la surimpression dans les fichiers Illustrator : donc, le noir en surimpression, ça j'ai déjà dit que c'est le minimum que le graphiste devrait savoir faire, et pour le trapping, c'est des bricolages abominables pour ajouter un petit contour de la bonne couleur qui surimprime sur le fond... et là, encore une fois, seul l'imprimeur connait la valeur à utiliser (et en plus cette valeur varie et est à recalculer en fonction de l'échelle d'importation du fichier Illustrator).
- jusqu'au RIP qui fait tout : il surimprime les noirs automatiquement, et il met du recouvrement là où il faut et de la valeur demandée...
... mais si les fabricants de RIP ont intégré ces fonctions (surimp auto et trapping) c'est bien parcequ'il y a une demande de la part des flasheurs/imprimeurs, pour faciliter le travail des pré-pressistes (à minuit, j'invente des mots...), et donc parcequ'il y a :
- des problèmes récurents de surimpressions absentes dans les fichiers reçus,
- et une gestion du trapping pas suffisament efficace dans les softs...
(perso, je recule constament depuis 9 ans le moment où il va vraiment falloir que je me penche sur la gestion du trapping dans InDesign...)
Combien d'entre vous ont le réflexe de faire une sortie séparée, même sur une laser N/B, juste histoire de vérifier que les films sont OK ???
Peu... trop peu... d'ailleurs de plus en plus n'ont même plus d'imprimante
PostScript pour faire la dite séparation...
(c'est comme ça je j'ai eu un jour une brêle qui avait 11 ans d'expérience dans une agence de com qui m'a envoyé une mise en page en 2 couleurs Pantone, faite sur Illustrator, et qui sortait
6 films : les 2 Pantone + CMJN... et il se prétendait "pro"...)