il paraîtrait que les excuses ont été demandées pour les insultes et pas pour le comportement sur le terrain. Et il paraîtrait qu'il a fait ses excuses en privé. Mais ce qu'il a refusé, c'est les excuses en public.
Non. Ça s'est après que la Fédé soit intervenue.
Je reprends les explications de Domenech (qui au passage ne collent pas avec le récit de Evra) :
— Jeudi : RD re-cadre Anelka sur son positionnement dans la 1re mi-temps.
— Anelka n'en a cure et insulte le sélectionneur nationnal
— RD en prend note et le sort du jeu
(pour RD c'est la fin du "problème" — à mon sens il se trompe, au-delà de sa personne, c'est la fonction qui est insultée — il pense laisser couler et attend les excuses de Nicolas Anelka quand la pression sera retombée)
— Nicolas Anelka arbore un sourire narquois à la fin du match. Tous les journalistes l'avait remarqué sans vraiment comprendre ce qui se passait.
— Vendredi : Raymond Domenech attend en vain les excuses d'Anelka qui participe normalement à la séance de décrassage.
— RD averti la Fédération de la situation.
— L'Equipe fait sa une de Samedi. L'affaire éclate au grand jour.
— La Fédération demande à Anelka de faire des excuses qui doivent maintenant être publiques.
— Anelka se résigne à faire des excuses privées et au groupe mais pas publiques.
En réalité, Anelka n'avait aucunement l'intension de s'excuser auprès de Domenech. Il aurait pu le faire dès vendredi matin. Il ne s'agissait pas d'un mouvement d'humeur mais bien de l'expression du mépris qu'il ressentait pour un sélectionneur qu'il adulait dans un livre confession ce printemps.
Aucun joueur et surtout pas le "capitaine" ne semble être intervenu pour raisonner Anelka le vendredi. Ils considèrent normal d'insulter le sélectionneur de l'équipe nationale.
Domenech a reconnu que la décision de la Fédération était normale. Il est donc actuellement en porte-à-faux avec les motifs de la grève des joueurs.
Je le re-dis : si on avait forcé Anelka à s'excuser dans le vestiaire, il n'y aurait pas eu d'affaire. L'Equipe évoquant l'histoire, on aurait répondu : "C'était un mouvement d'humeur. Il s'est excusé auprès de tous. Circulez, y'a plus rien à voir".