Le théatre est un jeu. 1.

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camisol

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27 Novembre 2002
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l'ombilic des limbes
Anatomie d'une catacombe

Par quelles coïncidences ? Par quel enchaînement cela-est-il arrivé ?
Il est encore difficile de le savoir.
Parfois, se pose a moi la question de l'utilité de ce personnage que j'ai créé sans trop savoir pourquoi.
Pour jouer ? A quoi ?
A se masquer ? A se grimer ?
Non. Non, non. Juste un nom de comédien. Pour jouer dans ce théâtre intime. Carnavalesque, roteur, moqueur, déffrayeur, adulte et si enfantin, malin, lourd ou pensant, rimant, rimaillant, mitraillant.
Le Bar.
Ses habitués. Ses hallucinés. Ses passagers. Ses bien-aimés. Ses déraillés.
Combien d'entre eux n'existent que pour lui? Cet espace clos, et si ouvert. Fermé, et si contagieux.
Certains y jouent sans masque. Serial Floodeurs, butineurs de tous poils, posteurs compulsifs, demi-dieux omnipotents.
D'autres viennent continuer ici les discussions qu'ils n'ont plus. Avec leurs collègues de boulot. Leurs amis. Leur famille.
D'autres encore ont délaissés leurs premiers rôles, pour se consacrer totalement à leurs amitiés nouvelles. A leurs découvertes. Ludiques et virtuelles.
Puis, sont arrivés les premiers fantômes. Créatures du néant. Uniquement dévolues à cet autel-ci. Uniquement ici.
Nauséabondes, névrosées. Ethérées, éclairées. Ravies, et désespérantes. Fraiches, défraichies, entichées, cachées.
Les fantômes du Bar.
Et avec eux vinrent les premières marionnettes. Vraies, guignolesques, gribouillesques. Provocateurs au bout d'un bras. Evidentes de parodie. Ou d'impossibilité de parler de soi. Ou de parler depuis son autre position

Le Bar est un théâtre. Le théâtre est un jeu. Ou un éxutoire.
 
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Réactions: Finn_Atlas
Portrait d'un crane en suspension

Parfois, je me demande comment les nouveaux arrivants comprennent cette commedia dell'arte, eux qui n'en ont pas les clés. Comment accèdent-ils à cette compréhension ? Par quels cheminements ?
Ils ont bien vus que, de pseudos en avatars, certains de leurs voisins ne sont déja plus que des personnages, tandis qu'ils se livrent, encore nus comme des nioubies de la nuit, à l'exploration d'un savoir ingrat, ou à cet échange généreux de leurs talents contre un peu de rêve d'autrui.
Mais savent-ils combien d'entre nous ne sont que des masques ?
Comment ai-je compris ça ? Parce que je le voulais, certainement. J'ai lu. Synthétisé. Recoupé. J'ai pris ces fils comme autant de toiles, comme autant de morceaux, que j'ai ordonnancé. Mis en mémoire.
Lorsque j'en eu assez pour démarrer, j'ai lancé cet ollibrius. Contre la cible la plus évidente. La plus intéressante, peut être.
Petit à petit, Camisol est né, façonné par un calcul conscient, et déroutant cependant.
Je lui donnait d'abord une utilité sociale de facade. Archiviste. Inutile. Mais légitime. Et occupant.
Puis, d'autres touches, un soupçon de vérité.
Je glissais peu à peu vers cette dualité, tant bien que mal étayée par d'autres appendices. Vides. Presques avortés.
Et le personnage pris une autre réalité. Il s'amusait. De marionnette, il devenait son propre metteur en scène. La dynamique s'auto-reproduisait.

Le théâtre est un jeu. La comédie un drame. Ou une futilité.
 
La tentation du boudoir

Je n'ai pu résisté, entraîné. La tentation de créer un salon écarlate. Un théâtre de la cruauté. Où l'on y parle cru. Où l'on se met à nu. Caché. Les tripes à l'air. Le sourire aux lèvres. Les yeux étincelants. Le masque bien ajusté.
Laisser un gros bout d'affect déborder, en geyser. Réfléchir après. Réfléchir.
Un théâtre d'écorché pensant. Derrière de lourds rideaux de velours.
Lupanar de nos fantasmes métaphorisés. Encartés. Enchartés. Correctement pervers. Discretement bandant.
Une vitre sans tain. Un port sans attaches. Un bateau sans câle.
Un aimant à énigmes.
Un arbre effeuilleur.
Une fenêtre à voyeur.
Mais j'en aperçois lucidement les limites.

Le théâtre est un jeu. Le drame une comédie. Ou un vaste mensonge.
 
Dialogue avec un fada

Suis-je inutile et hors d'usage, ou peut-être un peu trop amer ?, sussurre Daniel Darc, compagnon félé de ma vie post-punk. En tout cas, trop exposé, surement. Le temps vient de construire un autre appartement.
Que vais-je faire de ce bouffon ? L'emasculer, surement.

- Pour avoir, fou, dévoilé quelqu'unes de tes menues vérités ?

Oui, tu le mérites, assurément.
Et pour m'être devenu attachant. Ma schizophrénie est rancunière. Ta mythomanie ne mérite aucun engouement.

Que vas-tu faire, m'écarteler en public ? Ou me faire croupir au fond de tes géoles ?

Tu le verras, créature. Je suis, seul, le deus ex machina de mes devantures.

Le théâtre est un jeu. La tragédie une fable. Ou une clarté hantée.
 
Laissez, je me parle à moi-même.



On dit, je solliloque, pauvre type.



Le théâtre est un jeu. La fiction une page. Ou des banalités
 
Il semble que l'on aborde là ce que certains analystes appellent le point de rallliement des schizophrènes. Cette façon inattendue, parce que surgissante, de se cacher pour néanmoins mettre à jour des fils épars, des comportements disjoints, des discussions hachées, des private joke différés. Le fait que le point de ralliement soit alors visible publiquement dénote alors à la fois une volonté égocentrique d'accaparer l'espace public, une négation du caractère public de l'espace commun, et une certaine incapacité à se réfléchir en soi même. Exutoire, le point de rallliement des schizophrènes est aussi une canalisation d'un certain penchant à l'autodestruction famillier chez ces individus, ainsi que de l'expression manifeste de leur complexe d'ubiquité. Ce complexe, bla bla bla, blablabla bla bla, bla bla bla bla bla bla bla
 
Si DocEvil pouvait rendre le pseudo à Camisol merci :zen:
 
Finn_Atlas a dit:
Si DocEvil pouvait rendre le pseudo à Camisol merci :zen:

t'es pas à une connerie près toi... :rolleyes:

relis et tais-toi... apprends à lire.

cami, je t'attends où tu sais et quand tu veux ! ;)

ps : relu et relu, tu penses bien que je n'allais pas passer à côté. je n'ai pas vu l'épicentre réellement sous tension, pas au point de ta conclusion. alors même, avec toi, mon fou, ou l'autre si sage, le rendez-vous pris et les rencontres de hasard ne peuvent que continuer. :zen:
 
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Réactions: GlobalCut
[MGZ] alèm a dit:
t'es pas à une connerie près toi... :rolleyes:

relis et tais-toi... apprends à lire.


levé du pied gauche ?
 
[MGZ] alèm a dit:
non mais je n'ai que faire de la gaudriole pour la gaudriole... surtout face à ce qui a été écrit.
Te sens pas obligé de la relever et de lui préter une quelquonque attention ;)
C'était un post sans prétention, j'accepte qu'il est mauvaise r'putation ;)


[MGZ] alèm a dit:
peut-être parce que j'en lis surement plus que toi dans ce texte. :rolleyes:

Ca je ne doute pas qu'il faille partager les affres de la vie de camisol pour mieux percevoir la qualité et la subtilité de la chose.

Ca me rappelle les yeux d'Elsa et le bac de francais il y a quelques années :)
 
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Réactions: camisol
pourquoi partagerais-je ses affres alors que je ramasse déja les scories de ses joies ? ;)

non, je ne mets quasi pas de points rouges, je ne suis pas comme ça. après tu vis ta vie... :rolleyes:

ça me rappelle que quand j'intervenais dans les sujets d'un type que je ne nommerais pas tellement il n'en vaut pas la peine, tout le monde pensait que j'intervenais pour dire une connerie.. je ne devais pas avoir ton talent et ton humour car ce n'en était pas. autant là, je ne vois pas le rapport entre l'écriture de DocEvil et Camisol qui ne viennent décidemment pas des mêmes territoires.
 
:zen: Nager, nager, comme un(e) forcené(e), à contre-courant pour atteindre des rivages improbables...?
 
[MGZ] alèm a dit:
ça me rappelle que quand j'intervenais dans les sujets d'un type que je ne nommerais pas tellement il n'en vaut pas la peine, tout le monde pensait que j'intervenais pour dire une connerie.. je ne devais pas avoir ton talent et ton humour car ce n'en était pas. autant là, je ne vois pas le rapport entre l'écriture de DocEvil et Camisol qui ne viennent décidemment pas des mêmes territoires.

Dans ma bouche ce n'était pas une insulte ;)

Mais c'est vrai ca ne sonne pas pareil.

On ne va pas épiloguer non plus : on est au théâtre :zen: (à la seule différence que les 3 coups semblent avoir été frappé après la représentation :D )
 
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?

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Pas en verve. Suis au boulot. Me manque un truc.

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Mais t'inquiètes.

:love: Happiness :love:
 
Emouvant. Et quel style... On apprend en te lisant. Mais... et si ce point de ralliement était aussi une façon de vouloir trouver un chemin vers la lumière ? Peut-on parler d'auto-guérison plutôt que d'auto-destruction ? L'ubiquité, finalement, ça fatigue non ? ;) Courage, nouvel ami ;)
 
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