Mais ça devient n'importe quoi...

Ce qui sera intéressant, c'est de suivre la stratégie de NBC si leur départ de iTunes se confirme.

D'un côté, on comprend qu'ils essaient de résister à Apple = à vendre des programmes sur iTunes pour une poignée de dollars, ils vont se faire moins de fric que ces 15 dernières années où ils ont pu vendre leurs programmes une première fois aux annonceurs pubs, puis en cassette vidéo, puis une nouvelle fois en DVD "avec le making of en bonus"...

D'un autre côté, quelle alternative à iTunes ? Quel autre site de diffusion multimedia payant arrive à générer le même traffic et à offrir le même choix que iTunes ? Aujourd'hui, aucun... Hulu.com et les sites VOD des chaînes TV sont à iTunes ce que la boucherie du coin est à Carrefour.

Mais demain ? Imaginons une sorte de "Netvibes vidéo" qui irait chercher et classer les offres de VOD et autres séquences Youtube disponible de-ci de-là sur le net, et en proposerait un paiement simplifié de type Paypal... Ce serait un redoutable concurrent pour iTunes. La techno pour le faire existe déjà.

Intéressant.

Je rajouterai que la stratégie d'Apple pourrait être intéressante aussi.
Dès demain, on saura si Apple prendra réélement un virage vers la vidéo.

Car comme il a été précisé dans l'analyse de Benjamin Ferran, la vidéo n'est encore qu'au stade embryonnaire sur iTunes et sur l'iPod. Il va falloir voir si Apple veut ou non mettre la vidéo au même niveau que la musique dans ces produits.
 
Car comme il a été précisé dans l'analyse de Benjamin Ferran, la vidéo n'est encore qu'au stade embryonnaire sur iTunes et sur l'iPod. Il va falloir voir si Apple veut ou non mettre la vidéo au même niveau que la musique dans ces produits.
le problème de la vidéo c'est que le business model est singulièrement différent de celui de la musique avec des investissements de départ nettement plus importants.
second point, pour les internautes qui pratiquent le téléchargement illicite, télécharger de la musique ou de la vidéo revient au même.
si iTunes store ou autres réussissent progressivement à convertir des téléchargeurs sauvages, notamment grâce à l'offre sans DRM, c'est aussi parce le "prix psychologique" de la musique dématérialisée est à peu près fixé désormais.

le problème de la vidéo numérique c'est qu'il est impossible de proposer un prix similaire à la musique en début de cycle de vie du produit, et que sur la pente descendante du cycle, il y a des hésitations entre rentabilité et attractivité.
Or, le client raisonne souvent essentiellement par analogie et association et s'il voit qu'une vidéo est 3 à 4 fois plus chère qu'un morceau de musique il ne comprend pas pourquoi une telle différence serait justifiée.
 
le problème de la vidéo numérique c'est qu'il est impossible de proposer un prix similaire à la musique en début de cycle de vie du produit, et que sur la pente descendante du cycle, il y a des hésitations entre rentabilité et attractivité.
Or, le client raisonne souvent essentiellement par analogie et association et s'il voit qu'une vidéo est 3 à 4 fois plus chère qu'un morceau de musique il ne comprend pas pourquoi une telle différence serait justifiée.

Exactement… Mais de la a proposer des prix, qui une fois la saison réunie nous amène a trois fois le prix de vente que sur un support physique & de meilleur qualité, ça tourne a l'éxagèration… :rolleyes: (Quoique, la nouveauté se paye… :mouais: )
 
Quoique, la nouveauté se paye…

oui c'est le cycle du produit, au début très cher (voire trop cf exemples récents blu ray, PS3...) puis après de moins en moins cher.

pour les séries c'est encore plus problématique que les films parce leur 1ère diffusion n'est pas instantannée mais successive dans le temps.

il y a un problème de chronologie des médias car plus on propose vite sur une plateforme, plus le prix sera cher.

en plus il y a un problème de qualité du produit pour l'acheteur (format batard avec des DRM), mais c'est aussi un problème de prix.
 
oui c'est le cycle du produit, au début très cher (voire trop cf exemples récents blu ray, PS3...) puis après de moins en moins cher.

Pour moi, il y a quand même une différence entre vendre du matériel cher au début puis progressivement baisser les prix et vouloir vendre des séries à des prix artificiellement haut.

Pour du matériel, ça peut se comprendre car les coûts baissent au fil du temps mais pour du contenu numérique, je ne vois pas trop pourquoi ça doit valoir plus cher au début
 
Pour du matériel, ça peut se comprendre car les coûts baissent au fil du temps mais pour du contenu numérique, je ne vois pas trop pourquoi ça doit valoir plus cher au début

Ca a toujours valu plus cher au début…

Regarde un Film qui viens de sortir en DVD… pourquoi tu le paye 25€ maintenant & tu va le payer 15€ dans 8 mois? ou pire 4,90€ chez ton marchand de journaux dans un an ?
 
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Réactions: Dos Jones
Pour du matériel, ça peut se comprendre car les coûts baissent au fil du temps mais pour du contenu numérique, je ne vois pas trop pourquoi ça doit valoir plus cher au début

parce que pour du contenu audiovisuel c'est exactement l'inverse d'un produit manufacturé: ça coûte très cher à produire (dans le sens de financer) mais quasiment rien à dupliquer. tu ne peux pas faire d'économie d'échelle ou améliorer les flux de production.
 
parce que pour du contenu audiovisuel c'est exactement l'inverse d'un produit manufacturé: ça coûte très cher à produire (dans le sens de financer) mais quasiment rien à dupliquer. tu ne peux pas faire d'économie d'échelle ou améliorer les flux de production.

Mauvais raisonnement. C'est un contresens économique si on ne regarde que le côté de l'offre, et notamment la structure de coûts, puisque c'est l'argument utilisé ici.

Plus les coûts initiaux (genre R&D, constitués avant la phase de commercialisation) sont importants, plus le producteur doit rechercher un gros volume de ventes afin de répartir ces coûts initiaux sur un maximum d'unités.

Avec des coûts initiaux importants et un petit volume de ventes, le prix de vente sera très fortement découplé du coût de production de l'unité.

Et ceci toutes choses égales par ailleurs, c'est à dire sans prendre en compte les effets d'échelle des gros volumes sur le coût marginal de production, etc.

La pratique des prix élevés au début et qui baissent ensuite n'est donc pas dictée par la structure de coût de l'offre. Il faut voir du côté de la demande et de l'exploitation de la préférence des consommateurs pour le contenu tout juste sorti : c'est 100% une politique commerciale. En matière de contenus audiovisuels, l'essentiel des ventes se concentre au début de la commercialisation. En pratiquant des prix plus élevés au départ, le vendeur exploite le comportement des consommateurs.

C'est de bonne guerre.
 
La pratique des prix élevés au début et qui baissent ensuite n'est donc pas dictée par la structure de coût de l'offre. Il faut voir du côté de la demande et de l'exploitation de la préférence des consommateurs pour le contenu tout juste sorti : c'est 100% une politique commerciale. En matière de contenus audiovisuels, l'essentiel des ventes se concentre au début de la commercialisation. En pratiquant des prix plus élevés au départ, le vendeur exploite le comportement des consommateurs.

ben alors les services marketing des producteurs de série sont particulièrement nuls ou il n'y a tout simplement pas de marché, parce que si on exclue la rentabilité comme facteur explicatif du prix de vente des séries en ligne, ils n'ont rien compris à la demande...

enfin quelque part ça rejoint ce que je pense que pour eux internet c'est peanut et qu'ils gesticulent plutôt qu'autre chose.
 
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Réactions: Souvaroff
ben alors les services marketing des producteurs de série sont particulièrement nuls ou il n'y a tout simplement pas de marché, parce que si on exclue la rentabilité comme facteur explicatif du prix de vente des séries en ligne, ils n'ont rien compris à la demande...

enfin quelque part ça rejoint ce que je pense que pour eux internet c'est peanut et qu'ils gesticulent plutôt qu'autre chose.

OUI, les acteurs traditionnels ont raté la marche d'internet et s'obstinent à la rater. Ils s'imaginent encore être dans un marché d'offre (après tout, NBC est le seul producteur de Heroes, de leur point de vue) alors que la technologie a depuis plusieurs années donné le pouvoir aux consommateurs (dont la révolte s'appelle "téléchargement").

Face à une diffusion hertzienne et DVD pour l'essentiel librement enregistrable et duplicable, les producteurs commercialisent des produits extrêment incommodes, bardés de restrictions d'usage.

La valeur de leur produit, côté utilisateur, est catastrophique. Apple, maître en marketing, a bien compris que ces modèles sont dépassés et étouffent dans l'oeuf un marché de contenus dématérialisés.

Pourquoi cette réticence à comprendre et à évoluer ? Parce qu'en tant qu'intermédiaires, les diffuseurs de contenus audiovisuels sont en position d'obsolescence rapide dans les nouveaux modèles économiques qui se profilent.

Il y a aura de la place pour les artistes, des producteurs (qui avancent les financements)... mais les diffuseurs hertziens ne seront plus les maîtres du jeu s'il est possible à des producteurs de les traiter comme l'un des canaux de distribution de leurs produits.
 
Il y a aura de la place pour les artistes, des producteurs (qui avancent les financements)... mais les diffuseurs hertziens ne seront plus les maîtres du jeu s'il est possible à des producteurs de les traiter comme l'un des canaux de distribution de leurs produits.

D'où la fameuse phrase de Bill Gates lors du D5:
La télévision telle qu'on la connait aujourd'hui aura disparu d'ici 5 ans.