Plan anti-piratage» pour la projection de presse de «Matrix Revolutions»
La sortie de «Matrix Revolutions» a été entourée de mesures de sécurité inhabituelles, afin d'éviter les piratages.
Le film sort simultanément sur les écrans de la planète, ce mercredi 5 novembre à la même heure: à 6h à Los Angeles, à 9h à New York, à 15h en France, à 22h en Chine, à 23h à Tokyo. Cette tactique de sortie mondiale simultanée a récemment été adoptée pour les différents épisodes du «Seigneur des Anneaux».
A Paris, l'unique projection de presse, organisée lundi matin par la Warner dans un grand cinéma des Champs-Elysées, s'est déroulée sous haute surveillance. Les quelque 400 journalistes conviés, qui avaient dû s'inscrire et se munir de leur invitation personnelle, ont été soumis à une fouille de leurs sacs à l'entrée de la salle »en raison de l'application d'un plan anti-piratage».
»Aucun appareil électronique enregistreur audio/vidéo (type caméra, appareil photo, microphone, webcam...) ne sera autorisé à l'intérieur du cinéma», précisait l'invitation. «En assistant à cette projection, vous consentez à vous prêter à un contrôle de vos effets personnels, et à vous démunir de tout appareil jugé susceptible de piratage».
Des barrières installées à l'entrée du cinéma, la file d'attente scindée en quatre par ordre alphabétique des journalistes, les attachées de presse de la Warner expliquant aimablement aux quelques râleurs qu'il s'agissait des consignes des producteurs, une demi-douzaine de vigiles vêtus de noir (façon agent Smith) chargés de vérifier le contenu des sacs et d'assurer la garde d'éventuels appareils enregistreurs...: ce luxe de précautions n'est toutefois pas allé jusqu'à confisquer leurs téléphones portables aux journalistes, au cas où certains d'entre eux auraient été tenté, au générique de fin, de tout raconter en direct à leur meilleur ennemi.
La sortie de ce troisième volet de la trilogie n'a été précédée que de très peu de fuites ou renseignements quant au scénario. Cela avait déjà été le cas pour le deuxième, «Matrix Reloaded», présenté hors-compétition au Festival de Cannes le jour de sa sortie, en mai dernier, et qui n'avait fait l'objet d'aucune projection de presse.
A l'inverse d'autres superproductions dont la sortie est précédée d'informations, images, interviews ou anecdotes plus ou moins officieuses à destination du public, «Matrix Reloaded» et «Matrix Revolutions» ont bénéficié du secret dont les ont entourés leurs producteurs. Ce qui a renforcé l'impatience des fans de «Matrix», devenu un phénomène de société parmi les cinéphiles depuis le premier épisode en 1999 -comme une machine lancée et se nourrissant elle-même, inarrêtable, à l'image de la Matrice?