Ce qui est affreux, aussi, ce sont les spasmes qui laissent apparaitre par inspirations violentes les côtes. Et le son, comme le faisait remarquer Roberto : un "vraouf" puissant et rauque qui prend aux tripes, venu du fond des ages, primal et atroce. Ainsi les primitifs devaient crier lors des éclipses ou des grandes marées et le Mackie retrouve là des pulsions oubliées, comme ces foetus qui respirent dans l'aqueux.
Surtout, l'étrangeté réside dans la matière régurgitée. Flottants sur un lac de mousse, des aliments indemnes de mastication et qu'il est possible de nommer sans hésitation : ici un cou de dinde avec ses plumes colorées par l'acidité gastrique, là un pied de coq, quelques touches de clavier qui semblent lancer un message à celui qui saura les mettre dans le bon alignement... Comme un requin vorace qui arpente la mer, la gueule aspirant ce qui croise son passage, le Mackie dispose visiblement de la capacité des grands prédateurs à manger tout ce qui est à porté de ses bras, laissant l'estomac faire le tri et le tube digestif expulser l'ivraie.
Car l'hémisphère Sud vaut aussi le détour : celui qui n'a jamais vu l'horrible en période post-combustion n'a rien vu : le lascar a sa statue à Arpajon. Il a même doublé des films dans le monde entier : dès qu'il s'agit de sonoriser l'explosion d'une Kommandantur prise d'assaut par un groupe de partisans sur-armés, la rondelle du Mackie est mise à contribution. Il a l'échappement piégé et, tel un chauffe-eau, une petite flamme bleue permanente de veilleuse qui permet de le repérer lorsqu'il s'endort la nuit dans un fossé. Le feu follet des rades, l'aérostat du zinc. Certains soupçonnèrent même un moment qu'il avait emprisonné un trompettiste de jazz en s'asseyant dessus un soir de cuite. Vu les cuissots de la bestiole, la chose semble impossible mais l'illusion est pourtant parfaite: au cornet bouché, mackie vaut toutes les scènes de Harlem pour peu que le haut du tube soit obstrué par un objet qui a du mal à s'expulser, obligeant par là le dégazage automatique de survie par le bas.
Surtout, l'étrangeté réside dans la matière régurgitée. Flottants sur un lac de mousse, des aliments indemnes de mastication et qu'il est possible de nommer sans hésitation : ici un cou de dinde avec ses plumes colorées par l'acidité gastrique, là un pied de coq, quelques touches de clavier qui semblent lancer un message à celui qui saura les mettre dans le bon alignement... Comme un requin vorace qui arpente la mer, la gueule aspirant ce qui croise son passage, le Mackie dispose visiblement de la capacité des grands prédateurs à manger tout ce qui est à porté de ses bras, laissant l'estomac faire le tri et le tube digestif expulser l'ivraie.
Car l'hémisphère Sud vaut aussi le détour : celui qui n'a jamais vu l'horrible en période post-combustion n'a rien vu : le lascar a sa statue à Arpajon. Il a même doublé des films dans le monde entier : dès qu'il s'agit de sonoriser l'explosion d'une Kommandantur prise d'assaut par un groupe de partisans sur-armés, la rondelle du Mackie est mise à contribution. Il a l'échappement piégé et, tel un chauffe-eau, une petite flamme bleue permanente de veilleuse qui permet de le repérer lorsqu'il s'endort la nuit dans un fossé. Le feu follet des rades, l'aérostat du zinc. Certains soupçonnèrent même un moment qu'il avait emprisonné un trompettiste de jazz en s'asseyant dessus un soir de cuite. Vu les cuissots de la bestiole, la chose semble impossible mais l'illusion est pourtant parfaite: au cornet bouché, mackie vaut toutes les scènes de Harlem pour peu que le haut du tube soit obstrué par un objet qui a du mal à s'expulser, obligeant par là le dégazage automatique de survie par le bas.