kernel32.dll a dit:
Par contre ne jamais utiliser le SWOP, c'est un profil pour les presses américaines !
Et plus précisément adapté aux encres primaires quadris américaines (qui sont légèrement différentes des primaires quadris françaises), et adapté aussi aux méthodes de travail américaines (les Américains travaillent traditionnellement - ou travaillaient pour ceux qui sont passés au CTP - avec des films négatifs et des plaques négatives : la modification du point à la copie n'est pas tout à fait la même qu'avec les films positifs et les plaques positives utilisées traditionnellement en France)
Important : Lorsque tu ouvre une image avec un profil différent, et que tu veux lui attribuer ton espace de travail sans toucher aux valeurs chromatiques, il faut faire "Attribuer un profil" et non "Convertir en profil". Et là les valeurs ne bougeront pas !
Pour résumer, le profil intégré à une image modifie cette image pour l'adapter aux défauts du système de sortie, principalement en fonction de l'engraissement du point : si, par exemple, tu destines ton image à être imprimée sur un papier couché brillant standard avec une presse offset standard, et que tu utilises le profil Eurotruc ou ISO machin
coated (coated = couché),
Photoshop modifie l'affichage en fonction des données du profil pour simuler à l'écran le résultat qui va sortir de la presse.
Quand tu travailles sans aucun profil et sans aucune correction, avec dans ton image un gris à 50 % (un vrai gris fait avec du noir seul à 50 %, que la pipette de Photoshop t'indique bien "50 %"), et avec une flasheuse correctement étalonnée/linéarisée, ce gris sort sur le film à 50 %, mais quand tu vas l'imprimer sur un papier couché brillant avec environ 10% d'engraissement du point dans cette plage de densité, le résultat sera un gris à 60 %
Photoshop mémorise 50 %, ton écran t'affiches 50 %, et ta presse offset sort 60 % : le résultat imprimé n'est pas conforme, ni à l'affichage, ni à la valeur mémorisée.
Si ton image contient un profil de correction, ce profil va (tenter de) rétablir la cohérence entre le résultat affiché à l'écran et ce qui sera imprimé sur le papier (il faut bien-sûr que le profil utilisé corresponde exactement au papier, sinon ça fait n'importe quoi). Il y a là 2 possibilités :
1- soit tu veux voir à l'écran ce qui va sortir de la presse : pour cela tu
attribues le profil voulu à l'image, et Photoshop va alors modifier l'affichage à l'écran, sans toucher au valeurs des pixels : si l'engraissement défini par le profil est de 10 %, Photoshop va foncer l'affichage de ton "noir à 50 %" pour qu'il apparaisse à 60 % : j'insiste sur le fait que seul l'affichage est modifié, un peu comme si tu baissais manuellement la lumière sur ton moniteur.
Et comme les valeurs de densité des pixels ne sont pas modifiées, ensuite le film sort à 50 %, et la presse engraisse de 10 %, donc sort du 60 % sur ce papier (j'insiste sur le papier) : le résultat imprimé est bien identique à l'affichage, mais plus foncé que l'image "réelle".
2- soit tu veux avoir à la sortie de la presse ce que tu vois à l'écran : pour cela, tu
convertis l'image à un profil, et Photoshop va alors modifier les valeurs des pixels et conserver l'affichage à l'écran : si l'engraissement défini par le profil est de 10 %, Photoshop va modifier les densités des pixels, et tous les pixels "noir à 50 %" passent alors à 40 % (valeur effectivement affichée par la pipette). Et pour que l'affichage à l'écran soit conforme au résultat imprimé, Photoshop applique en plus la correction de l'affichage (la même qu'au 1-) pour rétablir un affichage à 50 % à l'écran.
Là, les valeurs de densité des pixels sont modifiées, donc le film sort à 40 % (valeur effectivement affichée par la pipette), et comme la presse engraisse de 10 %, elle sort du 50 % sur ce papier (j'insiste lourdement sur le papier) : le résultat imprimé est bien identique à l'affichage, et conforme à l'image "réelle" de départ.
Par défaut, les versions récentes de Photoshop travaillent avec un espace de travail européen pour du papier couché, et comme la plupart des graphistes oublient qu'ils travaillent pour que leurs créations soient imprimées sur un support qui n'est pas neutre, ils ignorent complètement ce réglage : donc, la plupart des images qui t'arrivent sont corrigées pour un engraissement de 9 ou 10 % correspondant à un papier couché : quand le créateur de l'image veut un gris à 50 %, Photoshop lui met automatiquement un gris à 40 % et affiche du 50 %.
Mais avec tes rotatives sur ton papier journal, tu n'engraisses pas de 10 %, mais plutôt de 20 % ou 25 % voire 30 % !!! donc quand tu imprimes ces images le gris 40 % sort à 65 % et n'est pas conforme au 50 % attendus par le graphiste.
À ce problème, je vois 4 solutions :
1) l'empirique bidouillage : tu règles ton écran pour que l'image fournie apparaisse à l'écran comme elle est réellement imprimée, et ensuite tu bidouilles les images suivantes pour qu'elles s'affichent correctement,
2) le profil de la roto appliqué à l'image par le créateur : ça veut dire qu'il faut que tu envoies ton profil à tous les créateurs des pubs et que tu leur expliques comment s'en servir
bon courage !
3) le profil de la roto que tu appliques toi-même manuellement aux images avant le flashage,
4) le profil de la roto que tu envoies au RIP et qui te corrige automatiquement toutes les images au moment du flashage (et dans ce cas, tu continues à bosser dans Photoshop avec l'espace de travail "standard" eurotruc coated, le même que tes client)
kernel32.dll a dit:
Tu peux toi utiliser directement ta rotative en espace de travail mais pas tes clients, il faut rester standard à ce niveau.
C'est possible, il suffit de convertir, à l'ouverture, toutes les images des clients au profil de la roto, puis ensuite de faire les petites corrections chromatique voulues si nécessaire.
Tu coches "Couleurs de l'épreuve" puis tu retouche l'image pour compenser les défaut de la rotative.
A la fin quand ça te plait tu fais "Convertir en profil" avec ton profil rotative puis tu enregistres l'image en accrochant le profil au fichier (c'est juste pour info, car ce sont les valeurs CMJN de la pipette qui sortiront).
Là, je ne te suis pas : le profil "rotative" est fait pour compenser les défauts de la rotative (notament l'engraissement du point, sur ce papier), donc si tu retouches l'image pour compenser les défauts de la rotative, et que ensuite tu convertis au profil, tu fais deux fois la même correction !!! (à moins que je n'ais pas bien compris le fonctionnement de "Couleur de l'épreuve" ???)
À mon sens,
- soit tu convertis l'image au profil de la rotative, ce qui corrige automatiquement tous les défauts de la rotative (et ensuite tu peux faire quelques retouches mineures de couleurs),
- soit tu appliques le profil de la rotative, ce qui modifie l'affichage pour simuler le résultat imprimé et ensuite tu retouches l'image manuellement pour lui redonner son aspect original.
(ce qui, normalement, amènera exactement aux mêmes résultats mesurés à la pipette)