Profil de simulation de couleur dans Acrobat: Pourquoi ça me

Tomateche

Membre confirmé
31 Mars 2009
34
3
Bonjour,

J'ai vu qu'il y a des super-spécialistes de la pré-presse qui traînent dans les parages, alors je tente une demande de réponse à mon problème. (si ça se trouve pas besoin d'être super-spécialiste pour y répondre...)

Voici le contexte:
J'ai une bd comm' a réaliser (je suis illustrateur/animateur Flash, donc pas super calé en print). L'imprimeur était déjà choisi (par le client, une assoc) et misère!!! Il s'agit d'un gros truc discount en ligne! Obligé de faire avec. les seules infos trouvées sur leur site c'est "un fond perdu de 3 mm et pas plus de 280% de limite d'encre. Je demande par mail quel profil ICC utiliser, ils me répondent , (je cite:

"Bonjour,

Suite à votre demande,nous n'avons pas de profil ICC défini.
Le client peut donc choisir celui qui lui convient au mieux.

Merci et très bonne journée"

Ouch! ça commence bien!

Bref, vu le contexte
ça ne sert à rien que j'envoie 2 fichiers CMJ+N1200 pour la BD.
On va faire 300 dpi CMJN et ça ira.
Je ne veux pas de noir dans mes couleurs, seulement dans les traits d'encrage, légèrement colorés sépia tant qu'à faire...

J'ai donc dû tripatouiller les profil ICC dans Photoshop, et j'ai dû faire une boulette à ce stade:

J'ai crée 2 nouveaux profil ICC : un pour les couleurs sans noir (Eurostandard sans CGR TAC à 280%) , et un autre pour les traits (Eurostandard 9% CGR moyen TAC 280%) .
J'ai tout synchronisé dans Bridge avec ce dernier profil.

Une fois mes couleurs faites (CMJ), j'aplatis et colle mon claque couleur dans le fichier "traits", en veillant à préserver les numéros.

J'aplatis tout ça et enregistre en tiff avec le profil ICC, importe dans dans InDesign puis pose les textes ( noir 100%).

Au moment de l'export PDF, je ne sais pas trop quoi choisir comme option, sachant que le profil de destination est inconnu...
Dois-je inclure mon profil ICC au moment de l'export PDF?

Dans AcrobatPro, lorsque je fais une simulation de profil différent (Europe ISO coated FOGRA 27, par exemple), mes couleurs sont très saturées à l'affichage. Plus rien à voir avec mon profil Eurostandard 280%
Et pourtant, les % d'encres restent les mêmes! Toujours pas de noir dans mes couleurs mais tout paraît beaucoup plus dense )l'affichage. C'est ça qui me turlupine.

Avez-vous une explication super-spécialistes?
Est-ce dû au fait que j'ai forcé l'absence de noir?
 
Dernière édition:
Bonsoir,
Je ne suis pas un "super-spécialiste" et j'ai pas tout bien compris mais bon, vue la réponse de l'imprimeur, le résultat peut être risqué en effet.

Je sais pas pourquoi tu es allé modifier des profils ICC à part pour descendre le taux d'encrage à 280% ?
Le mieux étant de rester dans des standards.
Tout dépend du papier et du matériel mais logiquement ils doivent pourvoir imprimer un taux à 300/330%.

Acrobat Pro ne peut pas t'afficher un rendu correcte s'il ne reconnait pas le profil de ton PDF.
Si ton doc à un profil personnalisé et que tu demande à Acrobat de t'afficher le doc avec un Fogra27, Acrobat va afficher un peu ce qu'il veut.
 
Salut,

tu te casses la tête pour rien : s'ils te proposent de mettre le profil de ton choix c'est que la 1re chose qu'ils feront c'est de le supprimer…

Pour ne pas être embeté avec le taux d'encrage le mieux est d'utiliser le profil ISO Coated v2 300% (ECI), c'est aussi celui qu'il faudra utiliser pour prévisualiser dans Acrobat.
:up:
 
Merci de vos réponses les couche-tard:sleep:

Oui, je me doute bien qu'il s'en tamponnent le coquillard de mon profil,
(pour l'anecdote: je les ai appelés, pas satisfait de ma réponse par mail, et ils sont incapables de me dire quoi que ce soit de plus:. -Passez-moi un technicien alors! -Ben...c'est que les ateliers sont à l'étranger.:rateau:

J'avais crée le premier profil surtout pour pouvoir coloriser dans Photoshop avec des couleurs CMJ sans noir. C'est bien pratique pour ça, uniquement. Je sais bien que ce n'est pas un profil d'impression adéquat.
Donc, je dois le convertir, à la fin de ma mise en couleurs, vers un autre profil plus "orthodoxe". Le problème c'est que mes couleurs foncées ou de demi-teintes sont réinterprétées avec du noir dedans.
Bon...visuellement à l'écran c'est fidèle, certes...mais il y a du noir et j'en veux pas!
Donc je demande à garder les numéros au moment de la conversion et là c'est la catastrophe hypersaturée. Pourtant les couleurs ont exactement le m^me taux de CMJ d'un profil à l'autre.
Alors à quoi est dûe cette ignoble saturation qui tire vers le magenta (du moins à l'oeil)?
Le fait de passer d'un Eurostandard à un ISO? Je comprend pas. Et c'est ennuyeux car mes pages sont déjà toutes colorisées avec cette méthode...

Je vais tester le profil ISO que tu me conseille MagicPDF...
Merci
 
En tout cas, ça te fait au moins un point positif : la prochaine fois que tu tombera sur une commande du genre, tu saura qu'il faut interroger en amont le client sur le choix de l'imprimeur. Bon courage pour le jour de la réception des documents imprimés…
 
oui, quand on connaît la rigueur de VRAIS professionnels amoureux du travail bien fait et qu'on entend ça, ça vrille te tympan.

Quoiqu'il en soit, est-ce possible de convertir de façon propre mon profil CMJ vers un profil CMJN standard (j'ai installé celui conseillé par MagicPDF), sans que ça réinterprète mes demi-teintes CMJ avec un peu de noir dedans??
 
Merci Luthor,
Théoriquement, ça semble bien correspondre à mon problème.
Mais j'avoue que je n'ai pas tout saisi les termes techniques, et ça me semble très pointu pour l'"imprimerie" discount sus-non-citée qui va devoir imprimer mes fichiers.

Grace aux explications théorique de ton lien, j'ai entraperçu une solution "made at home" ( un peu approximative, mais c'est toujours mieux que rien):

Dans Photoshop, en copiant mon fichier couleur au profil CMJ maison vers un CMJN standard, je choisis de préserver les numéros, puis j'applique un calque de réglage des courbes de sortie à l'œil.C'est principalement la couche de magenta qui causait problème apparemment. En baissant sa sortie à 81% (et en baissant aussi légèrement les C et J) on se rapproche du résultat escompté. Je me faire un petit script et appliquer ça à toutes mes pages. Bon...c'est de l'à peu près, mais je sens que l'impression sera aussi de l'à-peu près, donc pour cette fois, ça ira...

Sinon, comment faire pour éviter ça à l'avenir? Si je souhaite uniquement des couleurs sans noir (sans passer par un nuancier cmj)?
 
En fait il s'agit d'une vieille astuce :
- Tu convertis ton image (Edition : Convertir en profil) avec ton profil "maison" pour obtenir les noirs que tu veux (très bien !! peu de gens connaissent ça !)
- Ensuite, tu vas ATTRIBUER un profil standard (Edition : Attribuer un profil, et soit ECI Coated v2_300, soit Fogra39), ce qui va basculer ton image dans ce profil standard SANS modifier la répartition des couches couleurs et du noir.
Et voilà !!
 
[HS]
C'est de tout même marrant de voir quelqu'un "qui n'y connait rien" faire attention aux images a 300 dpi et trait à 1200 dpi, et comprendre que sans une bonne gestion des couleurs ça risque de merder, puis de voir d'autres "qui s'y connaissent alors on va pas leur apprendre leur métier" faire des saloperies…
[/HS]
 
oui, quand on connaît la rigueur de VRAIS professionnels amoureux du travail bien fait et qu'on entend ça, ça vrille te tympan.

Quoiqu'il en soit, est-ce possible de convertir de façon propre mon profil CMJ vers un profil CMJN standard (j'ai installé celui conseillé par MagicPDF), sans que ça réinterprète mes demi-teintes CMJ avec un peu de noir dedans??

Heu, je vais sûrement être bête mais si on sait, à l'avance, que l'imprimeur va supprimer ton profil, alors pourquoi travailler avec un profil?
Autant travailler à l'ancienne sans profil…
 
[HS]
C'est de tout même marrant de voir quelqu'un "qui n'y connait rien" faire attention aux images a 300 dpi et trait à 1200 dpi, et comprendre que sans une bonne gestion des couleurs ça risque de merder, puis de voir d'autres "qui s'y connaissent alors on va pas leur apprendre leur métier" faire des saloperies…
[/HS]
Heu... C'est a moi que s'adresse ce commentaire??

---------- Nouveau message ajouté à 18h40 ---------- Le message précédent a été envoyé à 18h31 ----------

Heu, je vais sûrement être bête mais si on sait, à l'avance, que l'imprimeur va supprimer ton profil, alors pourquoi travailler avec un profil?
Autant travailler à l'ancienne sans profil…
On a absolument besoin de profils aujourd'hui.
Dans son cas il utilise un profil "maison" qui lui permet de gérer comment l'image va être séparée, et notamment récupérer tout le noir bien a part.
Pour que ce soit imprimable, il faut le réinscrire dans un profil print standard.
Si l'imprimeur vire les profils ou n'en tient pas compte, alors évidemment rien ne vient garantir que le résultat sera celui escompté.
Les imprimeurs qui virent ou ne respectent pas les profils normalisés sont tout simplement hors norme, et ne respectent pas notre travail.
Mais bon, on peut toujours faire comme Gutemberg si on aime...
 
Oui, mais à quoi sert pour l'imprimeur de conserver et d'utiliser des profils "normalisés" quand dans la majorité des cas ce ne sont que des profils par défaut (dont certains provoquent des taux d'encrage trop importants) ?
:confused:


PS : c'est une "vraie" question, pas une fausse affirmation péremptoire. Je ne suis pas imprimeur.
 
C'est de tout même marrant de voir quelqu'un "qui n'y connait rien" faire attention aux images a 300 dpi et trait à 1200 dpi, ...
Parceque cette différenciation entre le CMJ à 300 ppi et le noir à 1200 ppi est bien spécifique à la BD... donc tout illustrateur de BD compétent se doit de savoir au moins ça !...

... sans forcément être un cador en gestion de couleurs.



**********


Heu, je vais sûrement être bête mais si on sait, à l'avance, que l'imprimeur va supprimer ton profil, alors pourquoi travailler avec un profil?
Autant travailler à l'ancienne sans profil…
La base, la 1re chose à comprendre/apprendre/admettre dans ce domaine, c'est qu'on ne peut pas travailler des images matricielles en CMJN sans profil... même si tu n'en as pas sélectionné un précis dans Photoshop, il y en a toujours un d'actif par défaut (celui que Adobe a choisi pour toi, et qui en général n'est pas bon)

Ensuite, il faut comprendre que grosso-modo le rôle d'un profil est :
- d'abord d'adapter l'image à l'impression en fonction du procédé d'impression et du support utilisé, et pour ça le profil va gérer la façon dont le RVB est converti en CMJN (UCR, GCR, TAC, valeur max du noir) et descendre les valeurs théoriques de gradation pour corriger l'engraissement...
- puis de modifier (à l'inverse) l'affichage à l'écran, et SEULEMENT l'affichage pour rétablir les "vraies" couleurs de l'image avant les corrections spécifiques pour l'impression.

(C'est notamment la différence entre convertir vers un profil et attribuer un profil :
- la conversion adapte l'image à un nouveau profil d'impression et donc modifie les valeurs de gradation (ce qui, en utilisant le vocabulaire foireux de la traduction adobienne bâtarde s'appelle "modifier les numéros")
- l'attribution d'un profil ne modifie pas l'image (ne modifie pas les numéros) mais change seulement le rendu à l'écran pour simuler le rendu de l'image avec un autre procédé d'impression et/ou sur un autre support.)


Par exemple : je veux un gris à 50% imprimé en offset sur un papier couché brillant recyclé... le profil que j'ai choisi sait que ce papier a un engraissement de 15% dans la plage 50%, donc il va corriger les gradations pour que le gris que je veux à 50% soit en fait dans le fichier à 35% : à l'impression, le 35% sur la plaque va engraisser à 50% sur le papier et apparaître à 50%...
... mais à l'écran si il n'y a pas de correction le gris 35% va apparaître à 35% et paraîtra beaucoup plus clair que 50%, et donc l'affichage serait faux... (et si ce gris 50% est une zone d'une image, tout le reste de l'image sera aussi trop clair et fadasse !) alors le profil, sachant qu'il y a eu une correction de 50 à 35% va rajouter 15% à l'écran de manière à ramener le 35% à 50% à l'écran afficher de nouveau un vrai gris moyen à 50%.

- Si je convertis l'image dans un profil pour un couché brillant non-recyclé qui engraisse à seulement 10%, alors le 50% sera ramené à 40% (au lieu de 35%) et l'affichage sera corrigé à l'inverse, donc de +10% : l'image sera bien imprimée sur le nouveau papier.

- Si j'attribue un profil pour un couché brillant non-recyclé qui engraisse à seulement 10% à l'image corrigée pour 15%, le 50%-ramené-à-35% restera à 35% et l'affichage ajoutera les 10% du nouveau profil, affichant ainsi 45% : cette image prévue pour un papier qui engraisse à 15% sera imprimée plus claire sur un papier qui engraisse à 10% seulement et l'affichage correspondra à l'impression sur le nouveau papier non-recyclé... mais l'affichage sera faux pour une impression sur le recyclé !



Donc, pour répondre à tes questions :


"mais si on sait, à l'avance, que l'imprimeur va supprimer ton profil, alors pourquoi travailler avec un profil?"
1° parcequ'on est obligé de travailler dans Photoshop avec un profil... par défaut ou choisi, mais il y a TOUJOURS un profil,
2° quand l'image CMJN arrive chez l'imprimeur le profil qui a été choisi pour la travailler a déjà fait les corrections/adaptations pour l'impression (GCR, TAC, % max du noir, et engraissement) et il ne sert plus que pour l'affichage... donc quand l'imprimeur va supprimer le profil, il ne supprimera QUE la correction d'affichage et ne modifiera pas les valeurs réelles de l'image... donc en fait l'imprimeur va juste se priver d'un affichage correct sans rien changer à l'image et le profil que tu as choisi fera quand-même son travail malgré l'incompétence de l'imprimeur qui généralement croit à tort que la suppression du profil supprime aussi les corrections dans l'image !!!


"Autant travailler à l'ancienne sans profil…"
Je n'ai pas essayé la version 1, ni la 2 de Photoshop, mais dans la 2.5 il y avait déjà des profils colorimétriques...

Celui livré par défaut dans les Photoshop de 2.5 à CS4 a toujours été soit indapté à l'impression offset en France (à l'époque du SWOP) soit une daube inimprimable (Euroscale, puis Fogra27-pourri-made-by-Adobe), donc "à l'ancienne" on travaillait aussi avec des profils, comme aujourd'hui !
Sauf qu'à l'époque personne ne s'en souciait, donc les images étaient séparée en SWOP, c'est à dire pour des rotatives-offset avec des encres américaines et des plaques négatives, et les imprimeurs français qui travaillaient sur des offset-feuilles avec des encres françaises et des plaques positives ne comprenaient pas pourquoi ça merdait !!!

(sauf si pour toi "à l'ancienne" ramène à la photogravure trad et au banc repro... mais quand je faisais des similis au banc repro pour une impression sur papier recyclé, je modifiais déjà les réglages d'exposition pour adapter mes similis au papier !!!)



**********



On a absolument besoin de profils aujourd'hui.
Les vieilles croyances ont la vie dure... : il n'y a pas qu'aujourd'hui ! on a TOUJOURS eu besoin de profil, et on a TOUJOURS travaillé avec des profils... sauf que pour la grande majorité on ne le savait pas !!!



Si l'imprimeur vire les profils ou n'en tient pas compte, alors évidemment rien ne vient garantir que le résultat sera celui escompté.
Ça dépend de quel-s profil-s on parle :

- si l'imprimeur vire les profils des images CMJN, ou le profil d'un PDF CMJN, ça ne change rien, car le profil a DÉJÀ fait son travail d'optimisation de l'image en fonction du procédé d'impression et du support (soit à la conversion des images en CMJN, soit à la création du PDF)... donc si (par chance, par hasard ou par compétence) le graphiste a pris le bon profil qui va bien avec le procédé d'impression et le papier, ses images sont adaptées à l'impression et elle devrait être correcte.
- si l'imprimeur vire le profil d'intention CMJN intégré dans un PDF dont les images sont en RVB, alors le PDF sera séparé avec le profil du RIP de l'imprimeur (parceque les RIP c'est comme Photoshop : ils ont tous un profil de séparation CMJN intégré par défaut !), et donc là effectivement ça peut tout changer !!!



***********



Oui, mais à quoi sert pour l'imprimeur de conserver et d'utiliser des profils quand dans la majorité des cas ce ne sont que des profils par défaut (dont certains provoquent des taux d'encrage trop importants) ?
On met à part les profils pourris qui provoquent des taux d'encrage trop importants et qui sont donc clairement inadaptés...

En revanche, en général, les profils CMJN "normalisés", quand ils sont correctement choisis par le graphiste, et qu'ils sont adaptés au papier et à l'impression (ou que le profil par défaut est par hasard le bon profil) donnent soit de bons résultats...

... soit un résultat suffisament approchant de la vérité qui permet à l'imprimeur d'être au moins dans la plage où il est possible de corriger/rattraper avec les encrages de la presse, ce qui permet donc d'avoir un résultat parfait !


Ceci dit, là encore ce n'est pas pareil selon :

- que le profil est incorporé dans une image CMJN ou un PDF CMJN, et donc l'imprimeur ne peut pas le changer
(à moins d'avoir un logiciel d'optimisation d'encrage)

- ou que le profil n'est qu'une intention de sortie d'un PDF RVB et que l'imprimeur peut le changer comme il veut pour en utiliser un plus adapté...
(mais quand un imprimeur demande des PDF RVB, en général il sait gérer les profils !!!)
 
Dernière édition:
  • J’aime
Réactions: baron
- si l'imprimeur vire les profils des images CMJN, ou le profil d'un PDF CMJN, ça ne change rien, car le profil a DÉJÀ fait son travail d'optimisation de l'image en fonction du procédé d'impression et du support (soit à la conversion des images en CMJN, soit à la création du PDF)... donc si (par chance, par hasard ou par compétence) le graphiste a pris le bon profil qui va bien avec le procédé d'impression et le papier, ses images sont adaptées à l'impression et elle devrait être correcte.
Merci !
:zen::up:

---------- Nouveau message ajouté à 22h25 ---------- Le message précédent a été envoyé à 22h21 ----------

PS : Claude, j'ai copié ton message. Je le garde précieusement.
:up:
 
:zen:


Les imprimeurs qui virent ou ne respectent pas les profils normalisés sont tout simplement hors norme, et ne respectent pas notre travail.
En fait, c'est un petit peu plus compliqué que ça !

L'imprimerie offset est un métier qui a maintenant une bonne soixantaine d'années... et pour lequel rien n'a vraiment beaucoup changé depuis les débuts... bien-sûr il y a eu des évolutions importantes (mouillage à alcool, encriers motorisés, pupitres de commande, calage plus ou moins automatisés, plaques CTP, etc.), mais rien de vraiment fondamental : on met toujours de l'eau et de l'encre sur une plaque qui se reporte sur un blanchet puis sur le papier... alors ça crée un certain "immobilisme" dans les faits, les actes et surtout dans les mentalités !

Il y a 40 ans, l'imprimeur moyen de base avait 2 façons de gérer la couleur : il copiait les 4 films fournis par le photograveur, il mettait les 4 plaques dans la machine et il calait le tirage... ensuite selon la conscience professionnelle et la compétence du conducteur et/ou du chef d'atelier (et les consignes du patron) :
- soit le conducteur calait ses encrages aux valeurs de densité standard (parfois au densito, le plus souvent à l'oeil) et ça roulait comme ça, bon ou mauvais...
- soit le conducteur bidouillait les encrages pour essayer d'avoir des couleurs qui ressemblaient à la réalité et qui plaisaient au client quand il a le client sur le dos, ou qui ressemblaient au Cromalin (c'était plus facile avec une presse 4-couls)...
... et si il y avait un problème de concordance des couleurs, "ah ben c'est pas de notre faute, c'est vos films qui ne sont pas corrects" !

Il y a 25 ans, c'était pareil, sauf que les films n'étaient plus faits en photogravure traditionnelle, mais ils sortaient de flasheuses, souvent flashés par des incompétents, et à partir d'images séparées en CMJN avec un profil SWOP couché... bref, ça avait toutes les chances de merder, et donc souvent ça merdait !!! bon, faut dire aussi que le SWOP américain pour imprimer en France, ce n'était vraiment pas le top... alors les imprimeurs se débrouillaient comme ils pouvaient pour en sortir quelquechose d'à peu près présentable...

Aujourd'hui, rien n'a vraiment changé... les imprimeurs reçoivent des fichiers PDF au lieu des films, mais c'est toujours aussi mal fait, les profils par défaut des softs Adobe sont toujours aussi inadaptés, les flasheurs sous-traitants s'en foutent toujours autant, les flasheurs en interne sont toujours aussi mal formés (quand ils ne sont pas déformés par des méthodes et des croyances du siècle dernier érigés en règles absolues et immuables de fonctionnement), les couleurs sont toujours aussi mal gérées par la majorité des graphistes qui n'y comprennent toujours pas grand-chose, même ceux qui sont allés à l'école, parceque les profs ne comprennent pas plus...
... et les conducteurs offset sortent des mêmes écoles où ils ont eu les mêmes profs incompétents... bref, devant cette incompréhension générale, comme les imprimeurs sont en bout de chaîne et doivent quand-même sortir quelquechose de leurs presses, ils se raccrochent à leur expérience et font comme ils ont toujours faits depuis des années et des années, ils gèrent les couleurs "à l'ancienne" avec les encrages des groupes !

Mais pour être sûrs de pouvoir régler correctement leurs couleurs "à l'ancienne" avec les encrages, ils doivent d'abord s'assurer de vraiment travailler "à l'ancienne" et pour ça il ne faut pas que des trucs modernes viennent interférer : donc ils suppriment les profils, croyant bêtement que ça va ramener les images à la normale et qu'ils vont pouvoir repartir sur des bases saines, comme au bon vieux temps du trad.
Et ils se rassurent et trouvent une excuse à leur incompétence en se disant et en disant aux clients qu'eux connaissent leur métier et qu'ils sont suffisament bons, compétents et expérimentés pour ne pas avoir besoin de toutes ces conneries de profils...
 
Dernière édition:
:zen:



En fait, c'est un petit peu plus compliqué que ça !...

Merci Claude pour tes précédents post ! Enfin quelqu'un qui ne dit pas n'importe quoi sur ces forums, en ce qui concerne le prépresse. Tes posts vont tout à fait dans le sens de ce que j'explique depuis des années dans mes formations, que ce soit auprès des agences, des retoucheurs, des exés, des graphistes, des "photograveurs", des imprimeurs...
Je me fais souvent taxé d'illuminé, voire d'extrémiste, et pourtant je sais très bien que ces nouveaux principes de normalisation Print fonctionnent parfaitement, et garantissent une synchronisation couleur géniale, du début à la fin de la chaîne de production. A condition évidemment de faire l'effort de s'y intéresser, et d'accepter de remettre en cause des méthodologies et des crédo qui nous ont été enseignés à une époque révolue...
C'est sur que l'imprimerie, qui n'a quasiment pas bougé pendant des siècles, s'est pris des révolutions techniques et technologiques en série, depuis 20 ans. Les imprimeurs sont des industriels ou des artisans, et n'aiment pas qu'on remette leurs certitudes en cause...
La première chose que je dis à mes stagiaires dans mes cours, un peu par provocation : vous travaillez en CMJN, 300dpi, EPS? et bien c'est une triple faute !
Vive le RVB, avec simulation CMJN, et séparation en aval, avec des profils ENFIN au point.
Vive le PDF 1.4 avec profils Fogra ou ECi, qui permettent même à ma petite imprimante jet d'encre de sortir du "chromalin numérique", sans avoir à calibrer ou je ne sais quoi (j'étais pourtant un des premiers à faire du calibrage de chaîne, etc), puisqu'elle imprime ce qu'il y a dans le PDF sans chercher à "interpréter".
Vivent les CTP, qui garantissent une qualité de flashage jamais vue jusque là. Si on veut 2% de Cyan, on l'aura. Si on veut une trame 200lpi, on peut. Et vivent les presses à encriers pilotés, qui vont se caler comme des grandes sur nos gammes de contrôle Fogra ou ECi, et qui vont imprimer ce qu'on leur demande, point barre !!
Quant à 300dpi, c'est bon pour les trames, en encore, on aurait toujours pu faire mieux. Le print est à 3000dpi (pour les aplats), et pas 300 !! Une photo d'art à 1200dpi, c'est tout à fait justifié.
Quant à Postscript, EPS, c'est l'équivalent informatique du Français XIXeme siècle. Belle langue, mais pas du tout adaptée pour des choses modernes. Combien de fois me suis-je arraché les cheveux avec des Offending Postscript Error !!
Travaillons en PDF1.4, et n'enregistrons pas en EPS, et tout irait mieux, mais non, je vois même encore des "pros" qui soutiennent qu'il faut faire un .ps et distiller...
Comme quoi, en tant que formateur, j'ai encore quelques années de travail devant moi....
Sourire, et merci encore.
Vincent.
 
Dernière édition:
  • J’aime
Réactions: baron
Merci Claude pour tes précédents post ! Enfin quelqu'un qui ne dit pas n'importe quoi sur ces forums, en ce qui concerne le prépresse.
:zen:

Mais je ne suis pas le seul à avoir ce discours !

Ceci dit, j'ai passé 18 ans comme infographiste/exé/pré-presse dans une petite imprimerie à me battre contre des fichiers pourris, des clients incompétents et des légendes urbaines, dont 15 ans à faire du flashage avec des RIP hors-d'âge...



Vivent les CTP, qui garantissent une qualité de flashage jamais vue jusque là. Si on veut 2% de Cyan, on l'aura.
Moi je sortais du 2% sur la plaque en copiant un film... mais je reconnais qu'il fallait calibrer l'exposition correctement !!!



Quant à 300dpi, c'est bon pour les trames, en encore, on aurait toujours pu faire mieux. Le print est à 3000dpi (pour les aplats), et pas 300 !! Une photo d'art à 1200dpi, c'est tout à fait justifié.
Là, je ne te suis pas ???
Le print à 3000 dpi, oui, si tu veux... c'est un peu une moyenne entre le classique 2400 dpi et le 3600 des travaux plus fins...

... mais les images ne sont pas à 300 dpi, mais à 300 PIXELS per inch, et entre les 300 ppi de l'image et les 3000 dpi de la flasheuse il y a une rastérisation et une trame.

Quant à 1200 ppi, c'est bon pour du trait...
... mais, même pour une photo d'art, je ne vois pas l'utilité d'une résolution si élevée pour du contone à tel ???

Et c'est même plutôt nuisible car une résolution trop élevée a tendance à diminuer la qualité en supprimant des détails de façon non-maîtrisée !!!)


Ceci dit, je te rejoins sur la provoc avec 300 dpi... je faisais un peu la même chose avec les stagiaires, en leur demandant à quelles résolution scanner une image... et tous me répondait immédiatement sans se poser de question "300 dpi", fier-e-s de connaître la réponse. Et je les voyais se décomposer quand je leur disais que c'est faux !!!
S'en suivait une petite explication sur la relation entre le contenu de l'image originale et le mode à utiliser pour l'image numérique, puis la relation entre ce mode d'image et la résolution, puis la relation entre la trame d'impression et la résolution pour les images contone, puis la modification de la résolution de sortie en fonction de la mise à l'échelle... explication qui leur faisait souvent prendre conscience de l'indigence de la formation qu'ils suivaient...



je vois même encore des "pros" qui soutiennent qu'il faut faire un .ps et distiller...
Oui, d'ailleurs je le soutiens aussi dans le cas précis où on ne sait pas qui imprimera... ou si l'imprimeur le réclame expressément, car le PDF obtenu par un .PS + distiller est beaucoup plus universel et compatible que son homologue exporté, et donc on est sûr qu'il passera dans tous les RIP sans erreur...

... en revanche, quand on sait qui sera l'imprimeur, et qu'on sait que cet imprimeur a l'équipement ET les compétences pour traiter des PDF exportés avec des transparences non-aplaties, là je suis entièrement d'accord avec toi pour privilégier l'export en 1.4 !
(ou 1.5 : ais-je besoin de copier/coller ma réponse d'un autre forum ??? ;) celle ou je parlais aussi des réalités du terrain... celles qui sont liées à l'évolution des mentalités, mais aussi et le plus souvent liées aux réalités financières :()

Mais je reconnais bien volontiers que cette "règle" devient de plus en plus obsolète au fur et à mesure que les imprimeurs renouvellent leurs RIP.



Quant à Postscript, EPS, c'est l'équivalent informatique du Français XIXeme siècle. Belle langue, mais pas du tout adaptée pour des choses modernes. Combien de fois me suis-je arraché les cheveux avec des Offending Postscript Error !!
Moi j'aimais bien regarder la série "Nicolas Le Floch" sur France 2... le français du XVIIIe siècle est bien agréable à entendre... bien plus que les vulgarités de certaines autres séries ! (je pense en particulier aux flics de "Braquo" qui ne pouvaient pas dire une phrase sans injures ou jurons orduriers)

Trève de plaisanterie, soyons sérieux... le PostScript est encore de mise dans un RIP PostScript... et il y en a encore en service : en France dans les petites imprimeries, les petits bouis-bouis comme celui dans lequel je travaillais qui ont une vieille flasheuse et son RIP d'origine (perso j'avais une Avantra et une AccuSet, avec un Apogee 2 et un Viper 3... et leur faire avaler des PDF 1.4 exporté n'était pas simple... et on n'avait pas les moyens d'upgrader !!! ceci dit, cette absence de moyens financiers était principalement due à l'incompétence du gérant, autant dans le domaine purement financier que dans la compréhension des fichiers des clients et des besoins informatiques pour les traiter)...

... et aussi (bien que ça nous concerne moins) dans les pays du Sud : Afrique, Amérique du Sud, Mexique, etc. sont aujourd'hui devenus la poubelle pour les rebus de pré-presse des pays du Nord, et ils travaillent comme ils peuvent sur des AccuSet et autres flasheuses du même acabit avec des RIP genre Viper 1.9 (PS niveau 2) ou Viper 3 (PS 3).


Quant à l'EPS... :mad:

J'ai déjà dit beaucoup de mal de l'EPS-Photoshop (qui est vraiment de la daube, surtout codé en JPEG !) et de ses utilisateurs (c'était sur ce forum, il n'y a pas si longtemps)...

... mais j'utilisais encore l'EPS-Illustrator, principalement pour garder la compatibilité avec XPress (7.5... pas les moyens d'upgrader en 8 !!! et quand j'ai essayé une version 8 avec un import .AI, ça m'a planté mon RIP :siffle:)...

(et je dois reconnaître qu'utiliser du .AI hybride pour importer dans InDesign, en sachant que c'est la composante PDF qui est utilisée ne me satisfait pas : autant utiliser directement un PDF et s'affranchir du poids des données AI... mais utiliser du PDF en import ne me plaît pas non plus ! pour moi le PDF est un format de sortie, pas un format de travail intermédiaire... alors je continuais à utiliser l'EPS-Illustrator (pas taper !!!), qui (je trouve) a encore un petit avantage dans sa façon de se positionner dans le bloc image !)
 
Dernière édition:
Pour aller un peu dans le sens de Claude : je travaille avec un éditeur universitaire qui fait la course aux économies de bouts de chandelles et, donc, je ne sais jamais quel imprimeur va imprimer mes couvertures (ils tournent sur une demi-douzaine).

Tous, sauf un, acceptent des PDF exportés.

Mais j'ai encore le cas d'un imprimeur Bulgare qui ne prend que du PDF distillé (avec son propre fichier de preset de distillation PDF).

Bon, après, on peut toujours avoir un pincement au cœur en se disant que la plus vieille université française fait imprimer ses livres en Bulgarie mais, ça, j'y peux malheureusement rien...